N° 42 PRINTEMPS

Mars 2003.

 

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Editorial.

Cette année 2003 est bien lancée, chacun s’est attelé aux tâches qui lui reviennent. Il ne serait pas raisonnable de rechercher ici une liste exhaustive des nombreux travaux entrepris, nous n’oublions personne mais retenons simplement des actions actuellement saillantes.

Nos équipes analysent les demandes d’expositions potentielles, avant de les transformer en projets, après une soigneuse et nécessaire qualification.

D’autres, et ce sont souvent les mêmes, cogitent pour doter le site Web de la F.E.B. d’un nouveau portail professionnel et fonctionnel. Les projets sont nombreux et il est difficile de choisir. Les goûts et les couleurs … Ce que l’un trouve attractif et agréable, un autre le trouvera triste et de mauvais goût ! Les deux points sur lesquels il faut être intransigeant sont l’ergonomie et la fonctionnalité. C’est ce que nous essayons de faire.

Un point positif est à citer, plusieurs anciens nous ont rejoints ces temps derniers, ce qui nous permettra sans aucun doute d’avoir des éclairages nouveaux sur certains sujets. Bienvenue à ces derniers.

Enfin, dans le programme des semaines à venir, figure la préparation de notre prochaine assemblée Générale du 15 mai 2003. Cette manifestation statutaire est le point fort de la vie interne de toute association. Chacun de vous recevra une invitation, comme à l’accoutumée, nous espérons vous y retrouver nombreux.

Alain LESSEUR.

Bravo à l’équipe d’Angers, elle fonctionne.

 

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C’est le printemps.

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Notre message : FEB-ACTUALITÉS N° 42

 

 

Jamais plus d’un mois entre deux fêtes : C’est la nouvelle règle du calendrier français.

A vous de trouver le bon créneau pour venir admirer les merveilles de la restauration des anciennes machines.

Voir la tabulatrice T30 plus haut.

Les échos d’un commercial à Grenoble de 1956-1967.

Suite des épisodes précédents de José Bourboulon.

. L’INDUSTRIE DE LA CHAUSSURE ( 8° épisode ).

Je vous ai déjà raconté mes démêlés avec l’industrie de la confection féminine (LOU, Valisère et Hélios). Avec la chaussure c’était aussi sportif, mais dans un autre genre.

1. Je commence par un très mauvais souvenir, les CHAUSSURES PELLET à Vienne (Isère), près de Lyon. C’était un client IBM, mais un client IBM sympathique, c’est-à-dire avec lequel j’avais un bon contact, à tous les niveaux. En haut, le patron c’était Armand Pellet, que je voyais de loin en loin dans son grand bureau. En dessous ou à côté, c’était Henri Pellet, probablement frère d’Armand plutôt que son fils, que je ne voyais lui non plus pas souvent, sans doute parce que je n’en avais pas besoin. Ma cible, c’était Jean-Pierre Pellet, fils de l’un des deux autres, curieux de nature et très ouvert. Je me rappelle être monté plusieurs années plus tard dans un avion Paris Lyon avec lui, il revenait de chez Philips en Hollande où il avait été invité par le " directeur régional " de Philips à Lyon, Jacques Berthelot, lequel n’avait eu que 24 heures de retard au rendez-vous fixé à Eindhoven, et il avait quand même commandé un ordinateur Philips…Ceci pour dire qu’il aurait très bien pu m’avoir commandé, tout IBM qu’il était, le Gamma ET qu’après une belle étude de lancement-ordonnancement (et dans la chaussure c’est encore plus compliqué que dans la confection !), je lui avais proposée. Comme il s’agissait d’un Gamma ET et pas d’un Gamma 10, ce devait être au tout début des années 1960. J’étais assez fier de mon étude et de ma proposition, en face IBM proposait un 1401 à cartes, sans doute un 1401 G.

Mais voilà, j’ai voulu trop en faire, et tout de travers. Pellet avait un de ces néfastes ingénieurs conseil en organisation (aujourd’hui on dirait un " consultant " alors qu’il est plutôt " consulté ") que je n’appréciais pas du tout, et j’ai voulu le mettre de mon côté. Il venait chez Pellet deux jours par mois, il s’appelait Joanny Bravard, frère de Lucien Bravard ; ils faisaient tous deux le même métier, tous deux à Lyon, mais chacun pour son compte. Je prends donc rendez-vous à Vienne avec Joanny, et je viens lui expliquer ma solution ; tout se passe bien jusqu’au moment où je me mets stupidement à lui expliquer pourquoi j’ai éprouvé le besoin de lui en parler, et je sors cette phrase horrible " parce qu’on a toujours besoin… ", je voulais dire " de l’avis d’une personne telle que vous ", ou quelque chose comme ça. Mais à ce moment-là je réalise qu’il est un vrai Quasimodo, il m’arrivait à peine à la poitrine, il se prenait très au sérieux, et il roulait des yeux terribles. J’ai tout à coup eu tellement honte que je suis parti en courant, sans même fermer la porte et je ne suis jamais retourné chez Pellet, du moins du temps de Bull. J’étais seul, et sans doute n’aurais-je pas fait cette gaffe si nous avions été deux, surtout si l’autre avait été Kampf. J’ai mis plus de dix ans avant d’oser raconter pourquoi Pellet n’était pas un client Bull !

2. Dès que j’ai eu la Drôme dans mon territoire, j’ai continué la prospection commencée par les Lyonnais, peut-être Henri Monin, mais plus sûrement Yannick Geffray. C’était une chasse gardée IBM, avec Séducta bien sûr, mais aussi Fénestrier (marque UNIC) et plusieurs clients du Service-Bureau IBM de Grenoble. Le commercial IBM que j’avais en face de moi s’appelait Astic, je connaissais bien sa voiture, une Simca Aronde verte dont le numéro minéralogique était " 420 " puis deux lettres puis " 38", vous allez comprendre pourquoi je l’ai retenu ; en revanche je ne rencontrais jamais mon homologue chef de secteur IBM, le comte Christian de Fleurieu, homme de très haute taille à l’éducation parfaite et à l’agressivité commerciale assez faible. Les sociétés de travail à façon Bull de la région ne mettaient pas les pieds dans la Drôme, ni l’IMSAC de Saint-Etienne, ni Comptabilités-Statistiques de Lyon, encore moins Stateco de Grenoble. Il n’y avait d’actif que le S.B. IBM de Grenoble. A force d’y aller j’ai fini par y être un peu connu, mais c’était toujours non.

3. Alors, j’ai commencé tout petit et tout simple, avec CLEAL à Saint-Donat sur l’Herbasse, grâce à la T.A.S. : j’ai déjà parlé à propos de LOU de l’avantage stratégique de la T.A.S. et du splittage trois par trois de ses roues de totalisateurs et de ses alternatifs, qui permettait de faire des additions horizontales : 10 paires + 12 paires + 9 paires, etc…= N paires. Il n’y avait plus qu’à faire la multiplication de N par le prix unitaire pour avoir le total par ligne, puis l’addition verticale des totaux par ligne, puis l’addition des ports et des emballages, puis enfin le calcul de la TVA, et la facture était prête. J’étais d’autant plus intarissable sur le sujet qu’IBM, avec sa malheureuse tabulatrice 420 (cf la Simca d’Astic !), était bien incapable d’y arriver ; je ne me rappelle d’ailleurs plus ce qu’ils pouvaient raconter. Séducta n’était pas un bon exemple pour IBM, car ils avaient une 421, autrement plus puissante, du style de notre B.S. 120, et aussi beaucoup plus chère que la 420.

Donc j’ai traité (1961 ou 62, mais n’était-ce pas là un abandonné de la série IBM 3000 ?) avec Henri Montclus, PDG et propriétaire de Cléal, qui fabriquait des chaussures pour enfants de marque Patachou, avec de jolies boîtes en métal où figurait un lapin tapant sur un tambour. Je crois en plus que Montclus avait acheté son équipement, ce qu’il n’aurait pas pu avec IBM qui ne faisait que de la location. Il y avait deux Pelerod (poinçonneuses alphanumériques), une Vin (vérifieuse numérique), une trieuse D3, une T.A.S. avec sa P.C. (poinçonneuse connectée) et une traductrice. Pas d’interclasseuse. C’était la plus petite des installations, pour la plus petite des entreprises de chaussure de la Drôme, mais qui ne voulait à aucun prix de Service-Bureau. Je ne me souviens plus qui en avait fait le démarrage, peut-être Paul Gojon depuis Grenoble, car André Courbez ne devait pas encore être arrivé à Valence. Il n’y avait pas de " chef de service ", juste un opérateur, et c’est Montclus lui-même qui faisait tout le travail d’étude et de mise au point qu’assurait d’habitude un chef de service mécanographique. Et ça a fonctionné comme ça, et bien fonctionné, probablement jusqu’à la disparition de l’entreprise, je ne sais plus en quelle année.

4. A cette époque je suis tombé aussi sur CLERGET à La Tour du Pin, dans le nord de l’Isère. Je ne me rappelle presque rien de cette affaire, sauf que c’est une des très rares affaires, peut-être la seule, que j’aie traitée et démarrée sans jamais avoir vu un patron : j’avais en face de moi un nommé monsieur Baillaud, " organisateur " ou quelque chose comme ça, hors hiérarchie mais de la maison, pas un " consultant ", qui a choisi lui-même Bourboulon et Bull pendant des vacances d’été en je ne sais plus quelle année. D’ailleurs cette industrie prenait toujours ses vacances en juillet, probablement pour préparer en août le départ des représentants en septembre.

5. Et puis, et puis…Séducta, la belle et grosse affaire. Séducta, alias " CHAUSSURES CHARLES JOURDAN ", était LE client IBM de la chaussure. Il y avait trois patrons, le père et les deux fils Jourdan (on parlait peut-être d’un troisième fils, je ne me souviens pas). Le père, très âgé, prénommé Charles forcément, ne dirigeait plus, disait-on, que le magasin de détail installé dans l’usine et où ces dames d’IBM Grenoble venaient faire leurs achats, en même temps que bien d’autres évidemment. Roland Jourdan était l’homme de l’extérieur, le commercial, celui qui dirigeait l’expansion géographique de la société, ainsi que les stylistes.

Mais c’était à René Jourdan que moi j’avais affaire, Monsieur René qui dirigeait toute l’administration et peut-être la fabrication. Il y avait un chef de service mécanographique insignifiant, dont j’ai oublié le nom, et qui a disparu de ma vue au moment stratégique, remplacé par un battant mis en place par IBM et venant de la région parisienne, Fernand Dolisy.

Alors le Gamma 10 est apparu, et j’ai commencé à harceler René Jourdan dont l’équipement IBM était trop juste. L’un des gros problèmes était la relecture des tickets de fabrication, édités en tabulatrice mais repris en saisie manuelle au retour des ateliers.

C’étaient des bouts de papier genre grande carte de visite que les ouvrières détachaient à chaque opération de la planche sortie de la tabulatrice, et j’ai travaillé sur les " cartes à volets ", déjà un peu utilisées dans la distribution, mais d’un maniement très mal commode ; et sur chaque carte on n’aurait pu faire tenir que deux ou trois tickets, et encore, alors que le processus comprenait de 120 à 150 opérations. Et la lecture de ces bouts de cartes en Gamma 10 n’était pas du tout assurée.

Ci-dessus l’affiche créée à l’occasion de l’introduction en bourse de Cap Gemini Sogeti en 1985, et placardée alors sur tous les kiosques de Paris, où l’on voit les trois protagonistes de l’affaire Séducta ; c’est José Bourboulon et Fernand Dolisy qui brandissent cette affiche dans les années 1990, et la photo est prise par Pierre Cohet, un des premiers clients drômois de SOGETI (7 ou 8.000 francs de conseil !). Cette photo, jamais publiée ni montrée à personne est la seule en ma possession avec les trois personnages.

Je crois bien que c’est Louis Artru, frère de mon chef Laurent Artru et chargé chez Bull de la promotion du caractère CMC 7, qui a eu l’idée d’utiliser celui-ci pour assurer la reprise automatique des opérations de fabrication. Il a fallu beaucoup de temps et d’essais pour arriver à une solution vraiment opérationnelle, mais les gens de Paris, qui en général ne faisaient rien de bon, ont sorti cette fois un remarquable résultat. Mais René Jourdan, qui commençait à se lasser, m’annonce finalement qu’il reste avec IBM, et qu’il va commander un ordinateur, sans doute un 1401 à cartes. Il paraît alors, d’après mon ami Dolisy qui me l’a raconté plusieurs fois, que j’aurais attrapé René Jourdan à deux mains par le col de sa veste, et que je l’aurais convaincu avec vivacité de n’en rien faire. Résultat, il a commandé mon Gamma 10 CMC 7, qui a été livré, je crois, en 1963. J’aurais bien aimé vous livrer des documents de cette époque, y compris un de ces fameux tickets de fabrication, mais personne n’a rien gardé : ni Dolisy, ni Séducta à qui je l’ai demandé mais qui n’a rien conservé d’antérieur à 1980.

Ensuite c’est Kampf qui a pris complètement la main pour le démarrage, et qui s’est pris d’amitié définitivement avec toute la famille Dolisy. Ledit démarrage a été fait par André Courbez, qui a bien voulu écrire à ce sujet un article pour FEB Actualités, mais qui n’a pas voulu me préciser s’il était alors AT 2 ou AT 3, c’est-à-dire agent technique 2° ou 3° échelon.

Avant de lui passer la plume, je voudrais ajouter une anecdote et une conclusion.

L’anecdote, c’est qu’un peu plus tard, un ingénieur commercial IBM était en pourparlers avec une entreprise de chaussure de Rosporden, petite ville qui se trouve en Bretagne (Finistère). Sans se renseigner ni l’accompagner, il lui a parlé de Séducta, belle référence IBM, et l’a envoyé tout seul pour visiter. La délégation est tombée sur le Gamma 10 et sur Bull, et la légende raconte que cette entreprise a commandé à son tour un Gamma 10.

La conclusion, c’est raison de la fin du CMC 7 : ce n’est pas le coût ni la difficulté d’emploi des rubans d’impression CMC 7 qui a mis fin à la lecture magnétique des tickets de fabrication, car " Jourdan Informatique ", créée un peu plus tard, a conservé le Gamma 10 et a fait à façon de l’impression de chèques CMC 7. Mais Jourdan a continué à innover et s’est lancée vers 1970, grâce à Fernand Dolisy et à Jacques Lagoutte qui y a consacré beaucoup de temps, dans le " téléprocessing " avec un GE 120 et plein de terminaux. Le CMC 7 a alors été remplacé par de la lecture optique avec un énorme appareil. Mais je n’étais plus chez Bull et Kampf non plus, et il faudra quelqu’un d’autre pour vous raconter ça.

José Bourboulon.

 

LE CMC7 (Caractère Magnétique Codé 7 bâtonnets)

par André COURBEZ

Nous sommes en 1962, lorsque Philippe DREYFUS propose le néologisme "INFORMATIQUE" qui remplace le bien nommé "Data Processing" : ce phénomène Traitement des Données, pour lequel il y aura tant d'efforts, de produits éphémères : IPC (introducteurs positionneurs de comptes), tambours magnétiques, feuillets magnétiques…mais aussi de systèmes durables : le CMC7 a 40 ans mais figure encore, par exemple, au bas de nos chèques bancaires.

Le traitement des données, c'est d'abord la saisie, puis la mémorisation en vue des calculs.

Lorsque l'on passe à la caisse du supermarché ou de l'autoroute, même en faisant abstraction des multiples systèmes de télétraitement mis en œuvre, on n'imagine pas le nombre de procédures de saisie effectuées : code barres des produits, cartes à pistes ou à puces, lecteurs vidéos anti-fraudes, détections de passage, et…lecteurs post marqueurs de chèques où le CMC7 est utilisé. N'oublions pas les opératrices qui veillent à tous ces systèmes et utilisent ces vieux claviers AZERTY ou QWERTY indétrônables depuis la machine à écrire et dont nos micros ne savent pas encore se passer.

Permettez-moi une pensée pour les perfos vérifs d'antan, qui faisaient jusque 250 trous à la minute (dans les cartes perforées). La saisie manuelle sur des claviers existe encore aujourd'hui.

 

Le CMC7, un des premiers systèmes de saisie optique :

Doc.:Dictionnaire de l'informatique, LAROUSSE.

Lorsque ce caractère fut créé à la Cie des Machines Bull, nul ne prévoyait son succès : deux jeux de caractères magnétiques ont été normalisés par l'ISO en 1962 : le CMC7 en France et dans quelques pays d'Europe, le E 13 B aux Etats-Unis.

Cette invention du CMC7 correspondait à un double souhait :

C'est cette dernière observation qui favorisa me semble-t-il le CMC7 par rapport à l'E13B ou à d'autres systèmes de lecture optique.

Article de André COURBEZ.

 

 

Le CMC7 chez JOURDAN à ROMANS

Le Processus

La Société Charles JOURDAN, SEDUCTA à l'époque, manufacture de chaussures à ROMANS, envisageait de "mécaniser" (comme mécanographie) sa gestion de production : l'utilisation du CMC7 est alors apparue comme un bon compromis; pourquoi?

Produit de luxe, la chaussure JOURDAN se fabrique "à la main". Pensez donc : il faut 100 à 120 opérations pour réaliser une paire et chaque opération : choix de la peausserie, découpe selon le patronage, coutures, fournitures, etc. exige une activité individuelle. En résumé, quel était le contrôle logique du processus?

Il commence par la création des modèles et la définition des gammes de fabrication, saisies sur cartes perforées;( pour peu de temps encore, les fichiers permanents sont enregistrés sur cartes classées dans des bacs d'extraction manuelle); les mémoires sur disques arriveront bientôt et remplaceront avantageusement ces fichiers.

Une fois la collection réalisée, les représentants partent prendre les commandes chez les chausseurs de l'hexagone.

Ces commandes, triées et validées, sont lancées en production par petits lots de 8 à 10 paires. Nous y voilà avec la gestion CMC7 :

Les documents qui accompagnaient chaque bac de fabrication comprenaient :

Deux temps dans l'utilisation du CMC7 :

C'est la même suite logique que l'on trouve aujourd'hui avec le chèque bancaire : le pré marquage définit l'identité du compte ou du remettant, le post marquage valide le débit.

Le pourquoi et le comment :

On conçoit l'intérêt d'une telle automatisation dans le contexte technique qu'on appelait encore la mécanographie, mais avec les outils de l'époque ce n'était pas simple. Des outils de lecture optique existaient déjà, notamment par marques sur cartes perforées (les photos-lecteurs), mais la nouveauté du CMC7 était bien la reconnaissance directe de caractères, preuve en est que, même avec les procédures d'aujourd'hui: le code-barres, plus récent et le CMC7, tous deux codes à bâtonnets demeurent des outils opérationnels. Le code-barre récent utilise une lecture par infra-rouges, le CMC7, une lecture magnétique.

En 1962, connectés au Gamma 10, ordinateur à cartes perforées, deux périphériques géraient le processus CMC7 :

On savait que le projet d'utilisation bancaire existait, mais, pour lors, il n'existait que deux applications : à Bâle, je crois ,dans une entreprise de transports et à Romans chez SEDUCTA.

Les deux "metteurs en route" que nous étions sur chaque site travaillaient sur les prototypes LD1 1 et LD1 2 et la petite histoire se souvient des péripéties qu'il fallut traverser pour satisfaire le client. (Fernand DOLISY s'en souvient aussi sûrement ! ).

Même si le Gamma 10 allait bientôt céder la place au Gamma 130 à disques magnétiques, cette application fut présentée au SICOB ; elle excitait la curiosité des Japonais qui photographiaient tout ce qu'ils pouvaient saisir, faisaient ouvrir les carters des machines etc.

Quarante ans plus tard, le CMC7 est toujours utilisé ; il a ouvert la voie à la lecture optique, même si de nos jours d'autres systèmes de saisie : Détecteurs à infra-rouges pour les codes barres, procédés optroniques pour l'OCR (optical character recognition) ont multiplié les possibilités.

Et, ce n'est pas le moindre intérêt, il nous laisse tant de souvenirs…

"Memories! memories!"

article de André COURBEZ.

Voir cette Illustration par des photos aimablement transmises par JOURDAN INDUSTRIES

Machines de confection de la chaussure chez Jourdan (1960/1961).

Atelier Jourdan : confection de la chaussure (1960/1961).

Mannequins présentant les chaussures Jourdan (1960/1961).

Groupe Histoire.

 

Mais qui donc a inventé l’ordinateur ? (suite).

 

 

Eckert, Mauchly,

l'ENIAC, UNIVAC

Eckert

Mauchly

Dans les précédents articles nous avons à plusieurs reprises évoqué Eckert et Mauchly, pères de l'ENIAC. Il est temps de parler d'eux un peu plus longuement.

John Mauchley, alias Mauchly est né à Cincinnati le 30 août 1907, mais sa famille rejoint rapidement Washington où son père est nommé à la tête du département d’électricité et de magnétisme terrestre de l’Institut Carnegie. Dés son plus jeune âge il est attiré par les appareils électriques et radioélectriques et à 7ans il construit un va et vient. Il aide son père dans ses calculs de géophysique.

En 1925 il entre à la John Hopkins University pour faire ses études d’ingénieur et se spécialise bientôt dans la météorologie qui le passionnera toute sa vie. En 1932 il passe une thèse sur les champs électriques atmosphériques mais la crise l’empèche de trouver un travail à sa mesure et il restera 8 ans professeur de physique à l’Ursinus College à Colleville en Pennsylvanie. Il continue cependant à se passionner pour la météorologie et réfléchit au moyen d’automatiser les statistiques météorologiques. Comme nombre de ses collègues à la même époque, les moyens de calcul à sa disposition ne le satisfont pas et il décide de construire sa propre machine avec des tubes à vide comme ceux qu’il a vus à Carnegie pour compter les particules. Ceux-ci s’avérant trop chers, il se rabat sur des tubes au néon avec lesquels il fabrique d’abord un flip flop puis une machine à casser les codes cryptographiques qui, dira-t-on plus tard, aurait pu rivaliser avec les premières " bombes " (voir les articles sur Enigma).

En 1941 il s’inscrit à des cours donnés à la Moore School de l’université de Pennsylvanie. Le responsable des travaux pratiques est un nommé John Prosper Eckert, alors agé de 22 ans. C’est le début d’une longue collaboration.

John Prosper Eckert est né le 9 avril 1919 à Philadelphie. Après un bref séjour au MIT où il travaille sur les signaux radar (qu’il avait proposé sans succès de traiter d’une façon numérique) il entre dès1937 à la Moore School. En 1943 il y obtiendra son mastère d'ingénieur électricien. Dès leur rencontre, les deux hommes font un projet de calculateur électronique qu’ils proposent au laboratoire de recherche balistique de l’armée. Un contrat est signé le 31 mai 1943, qui mènera sous la conduite d’Eckert à la réalisation de l'ENIAC (Electrical Numerical Integrator And Computer).

Ce calculateur, dont la construction a donc été financée par l'armée américaine (500000 $ de l'époque), avait pour premier objectif de résoudre les problèmes de balistique et établir de nouvelles tables de tir. Il devait également servir à la résolution de problèmes de physique nucléaire et d'aérodynamique, et à améliorer la précision des prévisions météorologiques, dont on connaît le rôle important lors d'opérations militaires.

L’ENIAC travaille en décimal codé binaire. Sur le plan logique, Mauchly a simplifié la réalisation des routines de calcul intégral répétitives en définissant le concept du sous-programme pouvant être appelé depuis n'importe quel endroit du programme principal. La mémoire interne était constituée par bascules. Les entrées-sorties se faisaient par des équipement à cartes perforées. Grâce à sa technologie à tubes à vide l’ENIAC travaillait 1.000 fois plus vite que le Mark 1 de Haiken, conçu à Harvard en collaboration avec IBM, qui était sorti à peine 2 ans plus tôt et avait des dimensions comparables, mais était basé sur des relais. Le coeur de l'ENIAC était constitué par 18000 tubes électroniques, 70.000 résistances, 10.000 capacités et 6.000 commutateurs manuels. Cet ensemble allait permettre la réalisation d'un multiplicateur séparé de l'additionneur classique et d'un extracteur de racines carrées. Cependant pour construire un ensemble fiable, il fallait un équipement de test constitué par 6 oscilloscopes plus rapides que tout ce qui pouvait exister. Eckert est parvenu à les concevoir et les faire construire par son équipe de techniciens ainsi qu'un générateur d'impulsions multi-phase entièrement nouveau.

Finalement c'est une machine occupant 150 m2 (24 m x 6,25 m) sur une hauteur de 2,5 m, et pesant 30 tonnes qui fut construite et mise à disposition de l'armée. Sa préparation et son exploitation nécessitaient la présence de 6 techniciens.

On connaît la suite, le rôle de Von Neumann dans l’élaboration du successeur de l’ENIAC qui devait être l’EDVAC et les dissensions qui s’en suivirent. Avant même la fin de la mise au point de l’ENIAC, qui fut inaugurée le 14 février 1946, Eckert et Mauchly fondent leur sociéte, la Eckert Mauchly Computer Corporation qui construit d’abord le BINAC (Binary Automatic Computer) en 1949 puis entreprennent la construction de ce qui sera le premier calculateur commercial non spécialisé, l’UNIVAC (UNIversal Automatic Computer).

L’UNIVAC était également une machine imposante : les dimensions de l'unité centrale étaient de 4,25 m x 2,45 m x 2,60 m en hauteur. Son poids était de 13,1 tonnes. Elle comprenait les circuits du processeur et la mémoire interne à lignes à retard à mercure qui avait une capacité de 1.000 mots. de 72 bits Au centre d'un des côtés il y avait une porte en plexiglas pour permettre aux techniciens d'accéder aux circuits. La chaleur dégagée par les 5.200 tubes électroniques exigeait un système de refroidissement à eau et un système d'air conditionné. La périphérie était constituée de 8 dérouleurs de bandes magnétiques, d'une console opérateur à commutateurs et d'une console clavier/imprimante. Au début, l'impression était réalisée en mode autonome via une sorte de machine à écrire dotée d'un dérouleur de bande magnétique. Par la suite, en 1954, on ajouta une imprimante à 600 lignes par minute. La consommation électrique était de 125 kW.

Eckert et Mauchly avaient dès le départ compris la nécessité de disposer d'unités d'entrée/sortie rapides pour traiter les gros volumes des applications commerciales telles que les salaires, la gestion de stock, la facturation. C'est pourquoi ils utilisèrent rapidement des dérouleurs de bandes magnétiques. Chaque dérouleur d'une hauteur de 1,83 m et d'une largeur de 0,91 m traitait des bandes d'une largeur de 1,25 cm. Les bandes de 1200 pieds comprenaient un support métallique, qui alourdissait notablement les bobines. La surface magnétique était divisée en 8 pistes (6 pour les données, 1 pour le contrôle de parité et 1 pour la synchronisation temporelle). La densité était de 128 caractères par pouce et la vitesse de défilement était de 100 pouces par seconde, ce qui permettait une vitesse de transfert nominale de 12800 caractères par seconde. Toutefois l'espace inter-blocs réduisait la capacité de transfert pratique à 7200 caractères par seconde.

En décembre 1951, la Remington Rand a acquis une autre société de pionniers dans l'informatique, Engineering Research Associates (ERA) de St-Paul dans le Minnesota. Ainsi, la société disposait de trois centres de compétence pour le traitement automatique des données. Malheureusement, durant plusieurs années il y eut plus de rivalités entre eux que de synergies. En 1954, La société décida d'utiliser le terme UNIVAC pour dénommer les produits des trois centres. Ainsi, l'UNIVAC d'origine devint l'UNIVAC-1 et l'ordinateur 1101 d'ERA devint l'UNIVAC-1101. En 1955, la fusion entre Remington Rand et Sperry Gyroscope créa Sperry Rand Corporation.

Après l'installation du premier ordinateur UNIVAC 1 au bureau de recensement à Washington, la Remington Rand a construit des machines pour l'armée de l'air (programmation linéaire), le service cartographique de l'armée de terre, le commissariat à l'énergie atomique (un ordinateur à l'Université de New York et un autre au laboratoire des radiations de l'Université de Californie) et la marine (mathématiques appliquées), à raison d'une machine tous les deux mois.

A la fin de 1952, un ordinateur UNIVAC 1 a prédit correctement le résultat des élections présidentielles ce qui lui a valu une grande publicité. Durant plusieurs années, le nom UNIVAC a été synonyme d'ordinateur dans l'esprit des citoyens américains.

En 1953, General Electric est devenue la première société privée à commander un UNIVAC-1 dont le prix était de 1 à 1,5 million $. A titre comparatif, une maison individuelle en banlieue coûtait 5.000 $. La première application a été le calcul des salaires de 10.000 employés, qui était exécuté en 20 heures. La seconde application a été la gestion stock, qui a permis d'économiser 1 million de $ par an.

Sperry Rand donna trois machines à des universités (Harvard, Pennsylvanie, Case Institut of Technology). En tout, 46 ordinateurs UNIVAC-I ont été construits. Certaines de ces machines sont restées en service jusqu'en 1970.

John William Mauchly quitte UNIVAC en 1958 pour créer la Maucly Associates qui deviendra Dynatrend en 1968 et travaillera pour la météo et pour la bourse. Il meurt le 9 janvier 1980.

John Prosper Eckert est resté dans la même société, devenue Unisys, jusqu'à sa retraite en continuant de contribuer de manière prépondérante à des réalisations marquantes comme le premier ordinateur entièrement transistorisé en 1958. Entre 1948 et 1968 il a pris 85 brevets la plupart en électronique.

En 1964, l'Université de Pennsylvanie lui décerna le titre de Docteur honoris causa en sciences. Il reçut de nombreuses distinctions pour son travail de pionnier et notamment en 1969, celle dont il était le plus fier, la médaille nationale de la science. Il est décédé le 3 juin 1995 d'une leucémie.

Pour plus de détails sur l’ENIAC, le BINAC et l’UNIVAC 1 on consultera avec profit le site http://mypage.bluewin.ch/w.stucki/Eckert.htm , d'où sont tirées un certain nombre d'informations de cette page.

Voir également le numéro spécial de Science et Vie déjà cité.

François HOLVOET-VERMAUT

Le colloque de Grenoble

Le sixième colloque sur l’histoire de l’informatique et des réseaux, s’est tenu au Musée de Grenoble du 25 au 27 novembre 2002. Co-organisé par l’AHTI, l’ACONIT et la FEB, il était présidé par Jean Carteron, président de l’AHTI. Et remarquablement organisé sous la responsabilité de H.Pufal, secrétaire du projet de l’ACONIT. Intégré au cinquantenaire de l’informatique grenobloise, célébré par l’IMAG, le colloque a réuni une assistance proche de la centaine de personnes, ce qui est un succès pour une assemblée régionale.

Après un hommage rendu à J.Kuntzman, F-H.Raymond, E.Dijkstra, J.Dondoux et P.Aigrain une vingtaine de communications, qui avaient été sélectionnées par le comité scientifique du colloque coprésidé par P-E.Mounier-Kuhn et L.Pouzin, ont été présentées, dont huit par des auteurs étrangers qui n’avaient souvent pas eu l’occasion de s’exprimer en France. Les orateurs étaient pour partie des historiens, pour l’autre des acteurs des domaines concernés. D’intéressantes discussions ont pu être organisées. D’une qualité généralement bonne et toujours intéressantes, ces interventions et les discussions associées ont complété les analyses historiques des précédents colloques ou ont innové par leurs sujets. Les thèmes informatiques y coexistaient avec thèmes réseaux qui étaient introduits pour la première fois dans ces colloques. La présentation d’Yves Ploton sur l’utilisation médicale d’un Analac a été particulièrement appréciée.

Ont été ajoutés au programme prévu initialement une discussion sur la conservation des logiciels et une séance spéciale présidée par Denis Varloot et à laquelle participait Alain Lesseur a permis d’amorcer des collaborations européennes dans la conservation et la mise en valeur du patrimoine informatique et des télécommunications.

Une exposition de matériels informatiques, organisée par le CCSTI avec le concours de l’IMAG, de l’ACONIT et de la FEB était associée au colloque. On y remarquait en particulier un Gamma 3, le Micral N et un Micral 30. On peut toutefois regretter que la présence de matériels de télécommunications n’ait finalement pas pu avoir lieu. Les actes du Colloque ont été distribués aux participants, avec les textes initiaux des orateurs, ce qui favorisait les discussions.

Hormis l’intérêt propre du colloque, celui-ci a permis de resserrer les liens entre les organisateurs, en particulier entre l’AHTI, l’ACONIT et la FEB, liens qu’il faudra veiller à maintenir.

ACONIT (Association pour un conservatoire de l’informa-tique et de la télématique); F.E.B. (Fédération des équipes Bull ); IMAG (Informatique et mathématique appliquées de Grenoble ).

Les actes du colloque L’histoire de l’informatique et des réseaux, éd. INRIA, Grenoble, 2002, peut être demandé au secrétariat de l’AHTI, au prix de 20 Euros.

François HOLVOET-VERMAUT

Multics préservé..

Chacun d’entre vous a entendu parler de Multics, ce logiciel mythique qui a été à la base de très nombreuses innovations et dont de nombreux logiciels modernes, ne serait-ce que GCOS7 et Unix se sont largement inspirés.

De nombreux passionnés des deux cotés de l’Atlantique se sont inquiétés de sa préservation et de son utilisation par des étudiants, des chercheurs, des historiens ou de simples amateurs. Grâce à leurs efforts et à la compréhension de ses propriétaires –Bull et le MIT- qui ont accepté de mettre le code source à la disposition de la communauté scientifique, le code est aujourd’hui sauvé et des discussions sont en cours pour les modalités pratiques de mise à disposition du public, en l’hébergeant dans un site Web encore à définir.

Remercions particulièrement Jean Bellec, Bernard Nivelet qui s’est procuré le code et l’a mis sur un support moderne, et Henri Pfahl, responsable chez Bull de la ligne GCOS qui a donné son accord et a largement facilité cette mission de sauvetage d’une grande page de l’histoire de l’informatique mondiale.

François HOLVOET-VERMAUT

 

 

La F.E.B., en souvenir de nos camarades.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Nous avons le regret de vous faire-part du décès de deux collègues proches :

    Guy BOUVATTIER, ingénieur logiciel et télécommunications, successivement aux Études et au Planning.

    Nous garderons le souvenir d’un camarade au caractère tenace et optimiste, malgré les problèmes de santé auxquels il a été confronté en permanence.

    Jean-Claude NOGUÉ, ingénieur technologue, notamment dans le domaine des composants électroniques, au sein des Études.

    Nous garderons dans nos mémoires le souvenir d’un excellent camarade, toujours ouvert au dialogue, et d’une gentillesse à toute épreuve.

  • Nous avons aussi le regret de vous faire-part un peu tardivement du décès de notre collègue :

    Georges BONNEAU, ingénieur d’exploitation, au début à l’AMB, puis à la direction Informatique Groupe.

    IL nous a quittés le 02/10/01, très peu de temps après son ami A.Vierne. Nous garderons dans nos mémoires son sourire, sa joie communicative et surtout son attachement à toujours aider les autres, malgré les problèmes de santé qu'il a toujours cachés.

 

Nous renouvelons nos condoléances à leurs familles respectives.

F.E.B. Angers – Pays de la Loire.

 

Des nouvelles de F.E.B .ville d’Angers.

 

COMMENT NOUS CONSTRUISONS LES PAQUEBOTS ?

Des premières négociations à la commande (1/7).

 

Le travail de Chantiers de l'Atlantique commence bien avant la signature de la commande d'un paquebot. II lui faut d'abord monter tout le projet du navire, puis il doit se mettre en situation de pouvoir lancer la fabrication dès que l'armateur lui donnera le top départ. Autrement dit : l'heure est à l'anticipation tous azimuts.

Quel que soit le bateau à construire,

Tout commence par la phase projet. Un armateur sollicite plusieurs chantiers navals dans le monde, afin qu'ils fassent chacun une proposition de navire. Chantiers de l'Atlantique demande alors à son équipe "projet" d'imaginer un paquebot sous toutes ses coutures, en phase avec les desiderata du client et... avec son budget. Un travail de conception complexe et parfois ingrat, car le chantier nazairien peut au final ne pas être retenu.

La phase projet

Comme document de travail, l'architecte naval de l'équipe "projet" peut partir de premiers plans assez précis établis par l'armateur, mais aussi d'un simple fax, où sont juste précisés le nombre de cabines et la vitesse de navigation souhaités ! Dans ce cas, Chantiers de l'Atlantique doit faire appel à toute son expérience, son esprit de déduction et d'innovation. Le nombre de cabines donne, en effet, une idée du nombre de passagers et donc de l'équipage nécessaire, du nombre de restaurants, de salles... et au final du nombre de m2 requis et des dimensions principales du navire. Avoir la vitesse désirée, permet également de déterminer la puissance de moteurs.

Ainsi, malgré le peu d'éléments de départ, Chantiers de l'Atlantique est en mesure de présenter à l'armateur en à peine un mois les premiers plans de "son" paquebot. Puis, à la suite d'autres rencontres avec lui, un dossier technique commence à être établi.

Comme le souci de la réalisation est omniprésent dès la conception, les ingénieurs hydrodynamiciens, acoustique, machines et électriciens de Chantiers de l'Atlantique sont très vite sollicités par l'architecte naval du service projet. Ils lui apportent toutes leurs expertises alors que, lui, définit les grands espaces, tout en respectant les contraintes réglementaires et les vœux du client. Son rôle est effectivement de s'assurer que le projet global reste cohérent et... que le navire flotte et navigue à la vitesse demandée En parallèle, un travail quantitatif commence : estimation de métrés et de poids des câbles, des tuyaux, des moquettes, des isolations... permettant d'établir très tôt un estimatif du coût du navire et de rectifier très vite le tir en fonction du budget. II ne faut pas oublier que, durant cette phase, les concurrents sont toujours en lice. II s'agit donc de proposer le meilleur produit tout en respectant la fourchette de prix de l'armateur.

Entrée dans la " Classe 4 "

Bonne nouvelle ! L'armateur a choisi Chantiers de l'Atlantique. II signe avec lui une lettre d'intention qui, comme son nom l'indique, signifie qu'il a "l'intention" d'aller jusqu'à la commande du navire. Mais rien n'est encore certain. Ainsi, même si Chantiers de l'Atlantique n'a désormais plus de concurrent en face de lui, il lui faut toujours persuader son client qu'il sera en mesure de lui construire " le paquebot de ses rêves ". À partir de la lettre d'intention et jusqu'à la signature de la commande, se déroule l'étape " Classe 4 " (1), selon le langage Chantiers. II s'agit essentiellement durant cette phase de se mettre en situation de commencer la réalisation du navire, dès la confirmation de la commande. Les études vont donc plus loin et l'on aborde toutes les dimensions de la construction d'un navire. Premier mouvement : la constitution d'une " équipe affaire ". Elle est composée entre autres d'un responsable d'affaire, d'un coordonnateur d'ouvrage et d'ingénieurs des différents départements de Chantiers de l'Atlantique (2) Le responsable d'affaire joue le rôle de chef d'orchestre, d'interface entre les différents départements, afin d'élaborer l'architecture générale du navire et de développer les études et les approvisionnements. Le coordonnateur d'ouvrage, lui, élabore une stratégie préliminaire de réalisation, en prenant en compte les contraintes de planning, de fabrication, de montage, de logistique...

Autrement dit, ces deux hommes sont totalement complémentaires. Pendant que le premier définit précisément ce que sera le navire, le second se charge de savoir comment il sera construit et quels moyens seront nécessaires pour le fabriquer. Leur point commun ? Ils vont suivre le paquebot jusqu'à sa livraison.

Les "fondamentaux" avant la commande

Au fur et à mesure des rencontres, " l'équipe affaire " fait valider par le client l'architecture générale du navire, notamment son plan d'ensemble, les éléments hydrodynamiques et hydrostatiques, les plans généraux de structure et d'implantation des machines, mais aussi les principales fonctionnalités (conditionnement d'air, cuisines, cabines, protection incendie, sauvetage...), de façon à converger vers un projet commun.

Si bien qu'à l'issue de la " Classe 4 " et donc à la signature de la commande, Chantiers de l'Atlantique détient une " spécification contractuelle " - la "speck" dans le langage Chantiers - soit un document de plusieurs milliers de pages, visé par le client. Les différents paramètres du navire et les obligations contractuelles de chacun y sont définis.

Dès la commande signée, les approvisionnements les plus urgents sont lancés ainsi que la planification générale (3), car on sait désormais... ce que l'on va construire.

Article Marine-hebdo proposé par Michel BOULAY.

(1) Cette appellation correspond à une échelle qui va de 1 à 4, et qui exprime le niveau de probabilité que la lettre d'intention se transforme en commande. Ainsi, lorsqu'un navire passe en Classe 4, cela signifie qu'il y a de très fortes chances que Chantiers de l'Atlantique le construise.

(2) Chantiers de l'Atlantique s'est organisé en départements qui, chacun, regroupe les grands métiers de la construction navale : études intégration conditionnement d'air, intégration bord, coque métallique, énergie & fluides, électricité, emménagements et peinture anticorrosion.

(3) Il s'agit d'établir le tempo de la réalisation du navire, autrement dit de planifier soutes les opérations qui devront être faites depuis le jour de la signature de la commande jusqu'à celui de la livraison du paquebot.

 

 

Michel BOULAY à suivre (1/7).

Des nouvelles du club micro-informatique d’Angers.

 

Le club se porte bien ; nous sommes déjà une bonne centaine à avoir renouvelé notre adhésion.

Voici nos orientations pour l’année 2003.

Nous avons allégé le cursus de base que nous proposons aux débutants à savoir :

Et plus … :

Nos conférences sont bien suivies et appréciées. Nous atteignons la vingtaine de personnes sur des sujets comme :

Le logiciel de " mailing " ProMessager dont nous venons de faire l’acquisition est bien utile pour contacter 130 d’entre nous à ce jour et les informer des propositions du club.

Il est important que vous nous communiquiez votre adresse e-mail afin de nous permettre de vous tenir informés.

Nous prévoyons de passer toutes nos machines sous Windows XP Familial avant la fin du semestre. Nous remplacerons une unité centrale vieillissante. Nous installons une machine en n’utilisant que des logiciels gratuits, sauf Windows, pour démontrer que c’est possible ; elle est d’ors et déjà en démonstration avec " OpenOffice ".

Pensez à visiter et à montrer régulièrement notre site internet http://perso.wanadoo.fr/febangers autre source d’informations sur ce qui se passe au club, en particulier les pages " initiations, conférences et informations " qui sont régulièrement mises à jour.

et,

Informez vos amis et vos proches sur nos activités ! (le bouche à oreille, y’à que cela …)

Dites leur de se renseigner en venant au club les lundis après midi au :

26, rue du Nid de Pie ou en téléphonant au 02.41.35.03.31. les autres jours, un répondeur prend le relais. Notre adresse e-mail : febangers@wanadoo.fr

À bientôt au club micro, amitiés à tous …

Claude Gallard et l’équipe des bénévoles.

 

 

Groupe Histoire des systèmes.

Le groupe histoire des systèmes vous propose une nouvelle conférence :

 

EVOLUTION D’INTERNET.

par Louis Pouzin.

un des pionniers des réseaux de téléinformatique.

Programme :

Ouverture et accueil à 09h15.

- 09h30 : . Évolution d’internet

. L'annuaire internet: un outil obsolète et nuisible à la diversité culturelle,

. Discussion,

. Questions – Réponses.

- 12h00 : . Déjeuner en commun à la cantine.

- 14h00 : . Présentation des matériels d’exposition par l’équipe FEB de restauration.

. Visite du musée

venez nombreux à :

MASSY

Le jeudi 24 AVRIL 2003

 

Victor THEVENET.

 

Histoire de la Télévision Française (1/5).

 

Les années 50 : Le temps des pionniers

La télévision française des années 50 est à l'image du pays dans lequel elle grandit: artisanale, avide de joie de vivre, ouverte au monde et particulièrement à ses événements heureux. A ce titre, la retransmission du couronnement d'Élisabeth d'Angleterre et le rendez-vous que Jean Nohain propose avec son 36 Chandelles sont très représentatifs de la décennie. De 10.500 récepteurs en 1951, le parc de téléviseurs passe à près de 2 millions en 1960...

Elisabeth II le jour du couronnement (ici avec son mari le prince Philippe.).

Aux origines.

Quand commencent les années 50, la télévision existe déjà en France depuis près de vingt ans. Les premières émissions expérimentales datent de 1932, dans le laboratoire de l’inventeur René Barthélemy, à Montrouge, et la première émission officielle a lieu en 1935. Entre 1937 et 1939, l'émetteur de la tour Eiffel transmet les programmes dans un rayon de 100 kilomètres autour de Paris. Pendant la guerre, l'occupant allemand prend possession des émetteurs et, entre 1943 et 1944, diffuse une programmation destinée à ses troupes.

A la Libération, l'occupant laisse en place un matériel ultramoderne, pour l'époque, et un studio complet installé dans un ancien dancing, rue Cognacq-jay. C'est donc à la fin des années 40 qu'apparaissent des émissions pionnières, qui seront également les plus durables de la télévision: le bulletin météo, né en 1947, était d'abord... hebdomadaire; le journal télévisé, qui fait ses débuts le 29 juin 1949 sous la direction de Pierre Sabbagh, ne connaît d'abord que trois éditions par semaine et dure un quart d'heure. Il passera à vingt minutes en 1951.

L'ère des précurseurs.

La télévision du début des années 50 a une particularité presque oubliée aujourd'hui: elle recourt énormément au direct, comme la radio. De plus, les émissions de variétés sont souvent présentées en public, dans les théâtres ou les music-halls: il n'existe pas, alors, de grands studios similaires à ceux que l'on utilise aujourd'hui. Les programmes, qui ne durent que vingt-cinq heures par semaine en 1951, sont essentiellement composés de rencontres avec des invités de marque : acteurs (Gérard Philipe ou Bourvil), chanteurs (Charles Trenet, Georges Brassens), écrivains (Boris Vian, Jean Rostand). Le direct brouillon des émissions de variétés alterne avec celui, plus réglé (mais non exempt de couacs), des pièces de théâtre filmées. Pourquoi s'en priver, les droits de retransmission sont peu élevés et les spectateurs adorent ça!

En 1952, des auteurs contemporains, tels Camus (Le malentendu, avec Maria Casarès et Alain Cuny) ou Cocteau (Le bel indifférent), ne sont pas hostiles à la télévision, au contraire. Le sport est lui aussi un spectacle de choix: Les six jours cyclistes sont retransmis en direct du Vel'd'Hiv en mars 1952, et la finale de Coupe de France de foot a droit, elle aussi, à son direct le 4 mai. En 1952, 24.000 récepteurs de télévision sont en service en France. Ils n'étaient que 297 en 1949!

Jaboune et son 36 Chandelles.

Jean Nohain inaugure deux formules qui lui seront attachées : la conversation avec une vedette et le jeu en public. Redevenu homme de radio après la guerre (il a rejoint Londres en 1942 et participé à la libération de Strasbourg), il anime près de sept émissions par semaine en 1950, dont le célèbre Reine d'un jour.

C'est donc tout naturellement qu'en 1952, il crée 36 Chandelles à la télévision, avec André Leclerc. Cette émission de variétés inaugure et préfigure les grandes émissions en public d'aujourd'hui. Toutes, depuis, l'ont plus ou moins imitée (parfois même sans s'en rendre compte). L'orchestre en direct, l'enchaînement des numéros, la rencontre avec un acteur, un homme politique, un sportif, le bagou de Nohain et sa chaleur envers le public paraissent surannés aujourd'hui, mais cette forme n'était pas très différente de celles que proposèrent, plus tard, Le grand échiquier, de Jacques Chancel, le Champs-Élysées, de Michel Drucker ou le Taratata, de Nagui. Le direct, la parenté avec les spectacles de music-hall, le mélange de variétés et de jeux avec participation du public, caractéristiques de la " formule Nohain ", étaient d'ailleurs encore présents dans le Dimanche Martin des années 80. Toujours est-il que 36 chandelles, émission extrêmement regardée, portée par le charisme de son animateur, est représentative d'un média qui, dès ses débuts, vise le grand public. L'émission durera sept ans.

Autre rendez-vous très apprécié des téléspectateurs, La joie de vivre, de Henri Spade et Robert Chazal, fait ses débuts la même année que l'émission de Nohain. Filmée depuis la scène de l'Alhambra Cinéma Music Hall, à Paris, elle invite une personnalité du spectacle ou des arts à évoquer les moments heureux de sa vie. Jacqueline Joubert, qui fut en 1949 la première speakerine de la télévision, assure les intermèdes aux côtés du comédien Robert Lamoureux. L’une des émissions les plus émouvantes accueillit, en 1953, Maurice Chevalier et permit à ce dernier de retrouver l'un des artistes avec lesquels il avait fait ses débuts, Georges Rogé, alors âgé de 72 ans.

Des lettres, des livres et Lecture pour tous.

Populaire, la télévision l'est par vocation : avant l'apparition des trucages, elle ne fait souvent que prolonger sur le petit écran les formules déjà éprouvées par la radio. Sa vocation consiste aussi, cependant, à populariser les arts et les lettres. En janvier 1953, Frédéric Rossif consacre trois émissions à Sacha Guitry.

Au cours de la troisième, le cinéaste écrivain en profite pour montrer des extraits de son premier film, muet, Ceux de chez nous, tourné pendant la Première Guerre mondiale: c'est une suite de précieux portraits d'artistes que Guitry a croisés et qui ont accepté de se laisser filmer par lui: Sarah Bernhardt, Claude Monet, Auguste Rodin, Auguste Renoir. Et dire qu'à l'époque où il a réalisé ce premier film, Guitry ne croyait pas à l'avenir du cinéma! La même année, en mars, Pierre Dumayet, Pierre Desgraupes et Max-Pol Fauchet lancent une émission littéraire intitulée Avez-vous lu ? diffusée... le vendredi enfin de soirée et qui deviendra Lectures pour tous.

Couronnement de la reine Élisabeth II et début de l'Eurovision.

Au mois de juin 1953, les téléviseurs se vendent comme des petits pains : 5.000 appareils sont vendus en une semaine pour assister, en direct, au couronnement d'Élisabeth II d'Angleterre. Il faut dire que l'événement est un exploit technique sans précédent: entre le palais de Buckingham et l’abbaye de Westminster, où le couronnement est célébré, la BBC a installé dix-sept caméras et les images sont retransmises dans cinq pays européens.

Cette retransmission préfigure la création, en juillet 1954, de l'Eurovision: pendant un mois, l'Italie, la Suisse, l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et la France diffusent et échangent un festival d'images et de programmes, parmi lesquels les matchs de la cinquième Coupe du Monde de football (en Suisse), la procession de L'Ommegang (les guildes et corps traditionnels) en Belgique, les 24 heures du Mans et le tournoi de tennis de Roland Garros (sous la pluie), en France. Grâce à l'Eurovision, les émissions de Noël 1954 seront elles aussi européennes et ce, bien avant que l'Europe ne devienne une réalité économique. Le premier Grand Prix Eurovision de la chanson sera retransmis de Lugano, le 21 mai 1956. La nature expérimentale de la télévision se manifeste également dans la première émission effectuée en plongée. En 1957, sous la direction d'Igor Barrère, Jacques-Yves Cousteau fait découvrir aux téléspectateurs des épaves englouties avec l'aide de deux cameramen nommés Jacques Ertaud et Louis Malle.

Télévision et politique.

La politique n'est évidemment pas absente du petit écran au cours des années 50. En 1953, les caméras sont admises dans la salle du Congrès où députés et sénateurs élisent le président de la République (le suffrage universel n'était pas encore instauré). Lorsque René Coty est élu, les caméras de Pierre Sabbagh ont donné aux 60.000 foyers français équipés d'un téléviseur un premier aperçu, en direct, de la vie politique.

L'année 1954 voit apparaître l'une des premières émissions de débat politique, proposée par Pierre Corval : Face à l'opinion présente une discussion libre entre des journalistes et une personnalité du monde politique. En janvier 1956, ce sont les élections législatives qui occupent le petit écran et, en juin, le nouveau président du Conseil, Guy Mollet, reçoit Pierre Sabbagh à l'hôtel Matignon pour un entretien diffusé en soirée. Le pouvoir a pris conscience de l'importance de la télévision... et le manifeste très vite. Dès le mois de septembre, le secrétaire d'État à l'information demande au directeur général de la RTF Wladimir Porché, de rappeler le journaliste Jacques Sallebert de son poste de correspondant à Londres. Sallebert a en effet donné la parole à un député britannique qui critiquait l'attitude française pendant la crise de Suez... En mars 1957, Pierre Corval est limogé de la RTF: il avait consacré une émission à un livre analysant les résultats des élections législatives de 1956, ce qui n'a pas plu au pouvoir.

Cette mainmise sur l'information s'accentue lors de l'arrivée à la tête de l'État, en mai 1958, du général de Gaulle. Celui-ci fait une première allocution télévisée quelques jours après son accession au pouvoir et remanie dès le mois d'août la direction de la RTF Cependant, la télévision est aussi un lieu d'expression critique: l'émission de chansonniers La boîte à sel, créée en 1955 par Pierre Tchernia et François Chatel, et animée par Jacques Grello et Robert Rocca, ne se prive pas de brocarder la politique française. Mais, en 1960, La boîte à sel disparaît après avoir refusé la censure préalable que voulait lui imposer le ministre de l'Information. Déjà, en 1958, Max-Pol Fouchet, à qui l'on voulait imposer la même chose parce qu'il ne mâchait pas ses mots en parlant de la guerre d'Algérie, avait décidé de ne plus participer à Lectures pour tous.

Du théâtre filmé à la fiction télévisée.

La télévision des années 50 porte en elle toutes les grandes émissions qui se développeront, sous des formes plus ou moins innovantes, par la suite. Les spectacles issus du théâtre et du music-hall, déjà rodés, l'emportent bien sûr au début

La piste aux étoiles (1954), de Gilles Margaritis, est fane des favorites du public. Des émissions régulières sont également consacrées au cinéma (Ciné panorama, de François Chalais) ou à la musique (Grands interprètes, présentée par Bernard Gavoty). Quant aux fictions de qualité, il y en eut très tôt. Outre les pièces filmées, la RTF produit des dramatiques en puisant dans le patrimoine littéraire et historique. La série Mélodrames d'hier et d'aujourd'hui propose, dès 1954, une première adaptation du Chevalier de Maison-Rouge, d'Alexandre Dumas, Claude Barma adapte Bartleby, de Melville, en 1957, et Stellio Lorenzi La dame de pique, de Pouchkine, en 1958. En votre âme et conscience (1956) raconte les grands procès du passé et La caméra explore le temps (1957) retrace des grands et petits secrets de l'Histoire.

Mais la fin de la décennie est marquée par l'apparition de deux fictions majeures : première d'une longue suite de productions venues d'Amérique, Alfred Hitchcock présente (anthologie de nouvelles de suspense choisies et présentées par le cinéaste) s'installe en version française en mars 1958, peu après les débuts d'une série policière " bien de chez nous ", la première du genre, promise à un grand succès: Les cinq dernières minutes.

Article de Martin WINCKLER. (A suivre.)

 

Dates

Les débuts de la TV française en 14 dates

1935

Premières émissions officielles.

1946

Après l'Occupation, diffusion d'émissions ( 1 heure par jour) depuis les studios de la rue Cognacq-Jay.

1947

Premier bulletin météo.

1949

Création de la RTF et premier journal télévisé.

1951

Après Jacqueline Joubert, recrutée en 1949, Catherine Langeais devient la deuxième speakerine de la RTF.

1952

" 36 chandelles " et " la joie de vivre " sont présentées en public et en direct.

1953

Couronnement de la reine Elisabeth II d'Angleterre. Débuts de la speakerine Jacqueline Caurat.

1954

Débuts de l’Eurovision. Premières émissions de Télé Monte-Carlo. Première de l’émission religieuse " le jour du Seigneur ".

Mai 1955

Première émission de Radio Télé Luxembourg (RTL). Première campagne télévisée pour les législatives.

Janvier 1958

Début des " Cinq dernières minutes ", en direct.

13 mai 1958

Première allocution télévisée du général de Gaulle.

14 juillet 1958

La télévision française émet en direct d'Alger.

Septembre 1958

Raymond Marcillac crée le service des sports de la RTF.

1959

" Cinq colonnes à la une " et " Télé-Dimanche ".

A suivre avec les années 60 : Le petit écran deviendra grand.

La philatélie joue avec le temps.

 

Les timbres d’usage courant en France de 1944 à nos jours .

Après la deuxième guerre mondiale il a fallu remplacer les timbres émis par le régime de Vichy pour affranchir notre courrier de tous les jours.

Au début cela n’a pas été facile pour des raisons économiques et politiques.

Fin 1943 la Corse est le seul département français à être libéré.

Des timbres sont imprimés à Alger.

Le coq d’ Alger (1).

La Marianne de Muller (2).

 

 

 

(1)

 

 

(2)

Les premiers timbres font leur apparition en fin janvier 1944 (avec le 1,5 franc Marianne), mais ils seront retirés de la vente en mai 1945 par crainte de spéculation.

En 1944 une série de timbres " Arc de triomphe " imprimée aux Etats-Unis apparaît (3), mais elle ne correspond pas aux tarifs en vigueur en France. Une deuxième série est donc émise pour pallier aux erreurs précédentes (4).

 

 

 

(3)

 

 

(4)

Des timbres Mercure restés en vente sont surchargés " R F ", mais ils seront retirés de la vente en mai 1945 (5).

 

 

 

(5)

 

 

(6)

En septembre 1944 une série de timbres au type Iris (il s’agit de la reprise de la série de 1939-1941) mais avec d’autres couleur) est émise (6).

A la fin 1944, plusieurs séries de timbres cohabitent. Aucune d’entre elles, cependant n’est une création nouvelle de l’imprimerie des timbres-poste. Mais nous verrons cela dans un prochain article.

Jean RINGDET.

La Généalogie.

Note de lecture.

La Légion d'Honneur a 200 ans !

C'est le 19 mai 1802, après plusieurs heures de discussion, que le Corps Législatif institua la Légion d'Honneur, par seulement 166 voix contre 110, du fait d'une nette hostilité des Jacobins, encore majoritaires, qui voyaient en elle une atteinte au principe d'égalité.

Il est en effet certain que, dans l'esprit de ses créateurs, la Légion d'Honneur devait participer à la formation du creuset de la nouvelle société en mettant en place, en filigrane, une nouvelle hiérarchie, avec la constitution d'un corps intermédiaire entre le gouvernement et le peuple. C'était aussi l'embryon d'une nouvelle noblesse, avec la création d'un réel titre de " chevalier ", inspiré de l'ancienne, et le principe que la troisième génération de légionnaire puisse anoblir la famille.

Le premier décret portant nomination dans l'ordre, qui interviendra le 24 septembre 1803, concernera environ 2000 hommes et, de 1802 à 1814, ce seront 48000 hommes qui entreront dans l'ordre, dont seulement 1400 civils…

( RFG N° 141, page 11)

Enigme généalogique.

Une énigme généalogique proposée par Chantal Cosnay :

 

 

Voici une curieuse réunion familiale.

Peu de personnes d'une même famille sont réunies, mais il existe cependant, entre les personnes présentes, les relations suivantes : père, mère, fils, fille, frère, sœur, cousin, cousine, neveu, nièce, oncle et tante.

Tous ont un ancêtre commun. Il n'y a pas de mariage consanguin.

Il y a exactement le nombre minimal de personnes nécessaires pour que toutes ces relations existent.

Combien ?

Réponse : Il suffit de quatre personnes. Il y a un homme et sa sœur. Chacun est marié mais leurs époux respectifs ne sont pas présents. Les deux autres personnes sont le fils de l'un et la fille de l'autre.

La réponse peut être, soit présentée après l'énigme mais à l'envers, soit ailleurs avec renvoi. Merci pour ce petit tour de passe-passe.

Permanences à Massy

Toujours les 2e mardis de 10 à 12 heures.

Veuillez noter que le mardi 11 novembre prochain étant férié, la permanence sera avancée d'une semaine, au mardi 4.

Jean VIDAL.

 

 

 

F.E.B.B. Belgique – Luxembourg.

 

Nouvel aménagement

Jean-Paul Maniquet nous propose une Mathilde M6060 (60pages par minutes) retour de Swiss Life, et donc encore en état de marche.

Quoiqu’elle mesure 170x80 sur 120cm de hauteur, on va essayer de lui trouver une place. Un beau souvenir de Bull Belfort hein !

Sommes intéressés d’entrer en contact avec autre section ayant conservé ce genre de matériel.

Emiel Wellekens nous a trouvé : La bobine d’enroulement d’un dérouleur Gamma 60 et un prototype de SPS7.

Nous sommes toujours heureux de recevoir l’un ou l’autre d’entre-vous le jeudi entre 10 et 12 ½ h. entre 14 et 15 h. ou sur rendez-vous.

 

" Moneo " : Expérience belge

 

Dans le précédent numéro 41 de FEB Actualités, Pierre Suze nous parlait de l’introduction à Paris de Moneo, le " porte-monnaie " électronique destiné à permettre de régler de petites dépenses.

Je me propose ici de vous faire-part de l’expérience que nous avons en France de ce système, généralisé à tout le royaume depuis 2 ans, l’exiguïté du territoire rendant évidemment la chose plus aisée qu’en France.

Chez nous, le système s’appelle " Proton " et est géré par " Banksys " qui dépend d’un consortium de banques. Il s’agit aussi d’une puce qui est attachée d’office à toute carte bancaire, mais n’est facturé qu’au premier chargement (environ 5 €uros par an).

Le système est vraiment devenu pratique à partir du moment où :

  1. Le même terminal peut servir à payer avec Proton ou en système " on-line ", au choix du client.

2) La carte équipée Proton peut servir à payer un commerçant aussi bien que la Poste ou qu’un horodateur ou un téléphone public.

3) Le porte-monnaie électronique peut être rechargé 24/24h, tous les jours de la semaine, via les locaux " self-banking " des banques ou les cabines téléphoniques publiques.

Le système de porte-monnaie électronique s’avère assez respectueux de la vie privée : payer avec Proton ne permet pas d’identifier le propriétaire.

Conséquence, il ne faut pas former de code au paiement. Mais si on perd sa carte, n’importe qui peut épuiser le contenu du porte-monnaie électronique qu’il aurait trouvé ou volé !

Les banques se retrouvent bien dans ce système, car Proton chargé = compte débité.

Actuellement le porte-monnaie électronique est encore loin d’avoir remplacé l’argent liquide. Beaucoup de petits commerçants ne l’adoptent pas, car il faut payer le terminal, et puis la réception d’argent via l’électronique laisse une trace comptable !

Par contre, d’autres commerçants apprécient la rapidité du paiement : il ne faut " chipoter " avec la monnaie, monnaie que l’euro a rendu bien peu lisible, non ?

Gilbert NATAN.

Expositions F.E.B.

Les prochaines expositions F.E.B. pour 2003.

Notez sur vos agendas nos points de rencontre 2003.

ANGERS (musée)
BELFORT (La science en fête)
PARIS - 175 ans de l'Ecole Centrale
PARIS - Cité des Sciences
PARIS - ANTONY (La science en fête)
PARIS - ERAGNY
PARIS - FRANCONVILLE
PARIS - Pte de Versailles (Stockage 2003)
TRAINEL dans l'AUBE du 22 au 23 Maers 2003

Nous vous invitons à consulter vos mairies ou les comités d'animation des villes pour voir si nous ne pourrions pas y faire une exposition.

Nous remercions chaleureusement nos deux amis JC.Cassonnet et S.Michelet pour avoir posé une pierre à notre recherche d'exposition. Merci à vous

Le groupe RER & michel guichard.

En dehors de nos expositions, allez voir les grandes expositions :

"PARIS – Galeries nationales du Grand Palais:

  1. Chagall ; jusqu’au 23 juin 2003,
  2. "PARIS – Musée de l’Armée:

  3. Rêve d’enfance, la parade des petits soldats ; jusqu’au 30 mars 2003,
  4. "PARIS – Musée Jacquemart-André:

  5. De Caillebotte à Picasso ; jusqu’au 15 juin 2003,
  6. "SCEAUX – Musée de l’Ile-de-France, Orangerie de Sceaux:

  7. Des statues pour un jardin ; jusqu’au 06 avril 2003,
  8. "PARIS – Museum d’Histoire Naturelle:

  9. Himalaya, Tibet, le choc des continents ; jusqu’au 04 août 2003,
  10. "AMSTERDAM – Musée Van Gogh:

  11. Le musée imaginaire de Vincent ; jusqu’au 15 juin 2003,
  12. "PARIS – Musée national de la Marine:

  13. Les génies de la mer, chefs–d’œuvre de la sculpture navale ; jusqu’au 02 février 2004,
  14. "PARIS – Musée de la Vie Romantique:

  15. Trésors d’argent ; jusqu’au 15 juin 2003,
  16. "PARIS – Galerie nationale du Jeu de Paume:

  17. Magritte, cet inconnu ; jusqu’au 09 juin 2003,

Il y en a bien d’autres, mais bonne et joyeuse découverte.

Michel guichard.

Retrouvez les échos de la F.E.B..

 

Robot-dope : l’homme-machine.

" Parce qu'il est amoureux de sa femme, un Anglais se prend pour Steve Austin, "l’homme qui valait trois milliards" "

C’est bien d'être l'ami de Kevin Warwick. Dans son laboratoire de Reading, en Grande-Bretagne, quand vous marchez à côté de ce brillant chercheur en informatique et arrivez devant une porte, celle-ci s'ouvre, en même temps qu'une voix suave lance dans la langue de Shakespeare: " Bonjour professeur Warwick, comment allez-vous ? " Et cela dure depuis août 1998, puisque c'est à cette date que le fameux Warwick est devenu un " cyborg " en se faisant greffer un minuscule ordinateur dans le bras. Lassé sans doute de s'entendre saluer à chaque passage de porte, l'homme machine a décidé d'aller plus loin.

A la mi-mars, il s'est fait implanter à proximité du coude gauche, non loin du canal médian, un mini-tube de métal contenant cette fois un système nettement plus perfectionné: une pile, un émetteur-récepteur radio et un circuit informatique relié à son système nerveux, par l'intermédiaire de connecteurs traversant la membrane du nerf médian. Et à quoi cela va-t-il servir, je vous prie ? À parler avec sa femme...

Ou, plus exactement, à " communiquer " avec elle, tenter de lui faire ressentir ses propres douleurs, tout en espérant partager les siennes, explique le savant sur son site Web (http://www.rdg.ac.uk/kevinwarwick ). L’ordinateur vivant nous précise que son épouse a hésité un moment avant d'accepter de se faire greffer, elle aussi, un appendice électronique. Mais lui-même n'a pas hésité une seconde, vu qu'il va pouvoir maintenant " enregistrer " ses émotions pour se les repasser: " Quand ils seront retransmis au système nerveux, les signaux devraient pouvoir reproduire les sentiments. Ceux de la douleur devraient être particulièrement pertinents. " Le professeur juge même - hypothèse scientifique méritant effectivement d'être creusée - qu'en arrêtant d'envoyer à son nerf des signaux qui font mal la douleur devrait cesser.

Kevin sait-il qu'au lieu de dépenser des millions pour se transformer en machine il pourrait acheter un marteau et se taper sur la tête ? C'est si bon quand on arrête...

Par Jean GUISNEL

 

 

La bataille du wi-fi

L'onde de choc wi-fi se diffuse partout dans le monde sauf en France, où les opérateurs font tout pour la bloquer.

Sympathique pays, la France a toujours un peu de mal à se mettre à l'heure des nouvelles technologies. Ce n'est pas nouveau, et l'on ne peut que déplorer la lenteur et les adhérences d'une technostructure qui, forte de sa présence et de son influence au cœur de l'appareil d'Etat, entendait encore en 1995 (!) interdire le déploiement de l'Internet en France... On n'en est pas encore tout à fait à ce point avec le wi-fi, mais force est de constater que cette technologie révolutionnaire a bien du mal à décoller dans notre pays. Pourquoi ? Tout simplement parce que des milliards d'euros investis dans l'achat de licences UMTS par les principaux opérateurs ont toutes les probabilités de l'avoir été pour une large part en pure perte.

En France, on ne le voit pas, car les opérateurs et l'Agence de régulation des télécommunications (ART) sont ligués pour freiner le développement de cette technologie, mais, dans le reste du monde technophile, le wi-fi avance à pas de géant. Par exemple, la société Boingo, qui a déjà ouvert huit cents points d'accès sur le territoire américain, en met de nouveaux en service chaque semaine à chaque coin de rue, littéralement. Des lieux où passent quotidiennement des dizaines de nomades qui se connectent sans se préoccuper de quoi que ce soit, dans les aéroports, les gares ou les hôtels. Mais aussi des épiceries de quartier, des McDo et autres station-service ou bowlings. Pour 895 dollars, Boingo (www.boingo.com ) remet l'équipement, clés en main, à l'épicier qui touche ensuite 1 dollar chaque fois qu'une liaison à l'Internet se fait par son installation. Bingo! Des monstres comme IBM et Intel entrent dans la danse avec Cometa Networks (www.cometanetworks.com ) et Microsoft s'y met avec son Broadband Networking Wireless Kit, pour les particuliers, aussi simple d'utilisation que possible.

Séance de "craie-fiti". Ce militant marque à la craie le sol d'un pictogramme pour signaler la présence d'un réseau sans fil.

En France, les diplodocus de l'ART font preuve de merveilles d'imagination pour convaincre qu'ils aident à l'avancement du wi-fi quand en réalité ils le bloquent. Sous couvert de libéralisation, ils reproduisent l'exploit de France Télécom, qui avait voilà plus de vingt ans glorifié la modernité du Minitel, alors que les Américains investissaient tous azimuts le cyberespace et lançaient l'Internet. C'est très exactement ce qui est en train de se reproduire, sous nos yeux... Puissance limitée, autorisation demandée à chaque fois au ministère de la Défense, qui prétend que le wi-fi gêne les radars de ses missiles antiaériens Crotale, carcan bureaucratique insensé. Mais l'ART, ce sont deux petits bras qui agitent l'air pour stopper une tempête, ce qui ne suffira pourtant pas à préserver les chasses gardées de l'opérateur historique et de ses 750 ingénieurs des télécommunications, gardiens du fromage. Le wi-fi se développera pourtant en France sans qu'aucune autorisation soit nécessaire, parce que des centaines de militants technophiles se sont déjà réunis, bien décidés à porter ce projet très loin et très haut (http://www.wireless-fr.org ). Les entreprises s'y mettent également, comme Wifix (www.wifix.com ).

Les problèmes de sécurité liés à l'utilisation du wi-fi n'en sont pas vraiment: non seulement les installations se configurent facilement pour éviter les intrusions indésirables, mais tous les services de l'Etat, opérant légalement ou pas, entrent déjà comme dans un moulin dans les liaisons Internet des particuliers et des entreprises. Donc, il n'y a rien de neuf sous le soleil, et l'Internet sans fil doit être prudemment considéré pour ce qu'il est : une extension du réseau filaire, aussi peu confidentielle que ce dernier!

Par Jean GUISNEL.

Télévision numérique terrestre : 16 chaînes gratuites en 2003

Elle débarque à la fin de l'année ou en 2004.

C'est parti ! La TNT est sur les rails. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel vient de dévoiler la liste des chaînes que l'on pourra capter grâce à cette nouvelle technique de diffusion. Comment recevoir la TNT? Quels sont les avantages ? Combien ça coûte ? Suivez le guide...

 

6 fois plus de canaux et lnternet!

La télévision hertzienne restait l'un des derniers supports à ne pas adopter le numérique. A l'heure du Câble, du Satellite, du CD-Rom et du DVD, il était temps qu'elle se modernise. Premier avantage de la TNT: l'augmentation des capacités de diffusion dans un pays où le spectre est saturé. Désormais, une seule fréquence peut abriter 6 canaux différents. Pour le téléspectateur, cela se traduit par un choix élargi avec l'arrivée de 16 chaînes gratuites contre 6 actuellement. Sans compter les innombrables possibilités de cette technologie: services interactifs, liens informatiques, Internet...

16 chaînes gratuites, 15 payantes

La TNT permet l'ouverture de trente canaux. La liste des premières chaînes retenues par le CSA vient d'être dévoilée. On compte 16 chaînes gratuites (dont huit chaînes publiques et huit chaînes privées) : France 2, France 3, France 5 vingt-quatre heures sur vingt-quatre, Arte, les deux chaînes parlementaires (Public Sénat et LCPAN sur un même canal), trois canaux publics dont la destination n'est pas encore connue,TF1, M6, Direct 8, i-MCM, M6 Music, NRJ TV, NT1 et TMC. A cette offre, il faut ajouter 15 chaînes payantes: Canal+, AB1, Canal J, Ciné-cinémas, Cuisine TV et Comédie! (un seul canal), Eurosport, i-télévision, LCI, Match TV, Paris première, Planète, Sport+, TF6 et TPS Star.

80 à 85 % de la population couverts

Comme son nom l'indique, la télé numérique terrestre passe par la terre. C'est-à-dire qu'elle utilisera toujours le réseau des 110 sites émetteurs répartis sur toute la France. Si 80 à 85 % de la population sont couverts à terme, cela ne changera rien aux problèmes de zones d'ombres existants. Les difficultés de réception dans les Pyrénées par exemple resteront à résoudre.

Le boum des télévisions locales

Au-delà des 30 canaux, la TNT pourra aussi diffuser de nombreuses chaînes locales. Sur chacun des 110 sites émetteurs, 3 canaux seront réservés à cet effet, 330 canaux seront donc disponibles. Le CSA lancera un appel à candidatures comme il l'a fait pour les chaînes nationales. Un boum des télévisions locales est attendu si celles-ci trouvent les ressources nécessaires.

Moins de 150 € le décodeur

Pour recevoir la TNT, si l'on ne souhaite pas investir dans un téléviseur dernière génération, deux éléments seront indispensables: un décodeur et une antenne adaptée. Le décodeur coûtera moins de 150€ et se mettra en marche comme le décodeur de Canal+. II suffira de le brancher sur son téléviseur. La qualité de l'image et du son ne dépendra que de l'âge de votre appareil (plus le téléviseur sera récent, plus il profitera de la qualité du numérique). Côté toit, il faut prévoir le coût supplémentaire d'une intervention technique au niveau des antennes.

Et l'Europe?

La TNT a fait faillite en Espagne et Grande-Bretagne elle se maintient en Suède et les Pays-bas se lancent comme l'Allemagne via deux länder (Berlin et Brandebourg). En France, le CSA appuie la réussite de la TNT sur l'élargissement de l'offre gratuite, sur l'arrivée des nouvelles chaînes (NT1, NRJ TV, Direct 8 et trois chaînes de France télévisions) et sur la réorganisation de chaînes existantes (TMC, i-MCM version gratuite de MCM et Sport+). Les chaînes gratuites se financeront avec la publicité, comme les payantes qui pourront compter en plus sur les abonnements. Le coût global du projet sera pré-financé par l’Etat et supporté par les diffuseurs. On sait que pour financer ses projets, France télévisions a prévu plus de 150 millions d'euros sur trois ans. Et toutes les autres dépenses, comme les frais de réaménagement du spectre, seront remboursées par les chaînes. A noter que TDF fixe à environ 2 millions d'euros le coût annuel de diffusion d'un programme.

Horizon 2003 ou 2004?

Le calendrier n'est pas encore défini. Tout dépendra du distributeur de service qui n'est pas encore choisi. On sait qu'Orange, Canal Satellite et TPS sont sur les rangs, mais ils ne seront peut-être pas seuls. Selon le CSA, rien ne sera possible techniquement avant la fin 2003. De son côté, le Gouvernement avance plutôt l'échéance fin 2004 en estimant que 75% de la population seront couverts en 2008.

Emmanuel Galiero.

 

 

Informations diverses.

- Une ville vendue sur le Net

Bridgeville, une petite ville de Californie, vient d'être vendue sur le site d'enchères Ebay. Cette localité désertique, à 160 km de San Francisco, a été adjugée 1,78 million de dollars à un anonyme.

- les mots-clés stars SNCF,

Météo et ANPE: voilà le podium du classement des mots les plus demandés en France, sur le moteur de recherche Google en 2002. Côté célébrités, les premières places reviennent aux Britney Spears, Shakira, Jennifer Lopez et autres Loana. Dans le reste du monde, l'effet 11 septembre retombe. World Trade Center, anthrax ou Oussama Ben laden chutent au profit de Spiderman. Du côté des stars, David Beckham, Eminem et Jennifer Lopez sont les plus recherchés. Enfin, Paris reste la destination la plus demandée.

- Internet sous surveillance

Dans la crainte d'une cyberattaque terroriste, le gouvernement américain vient de débloquer 50 millions de dollars pour renforcer la surveillance de la Toile. Un nouveau texte prévoit même des sanctions accrues pour les pirates informatiques, pouvant aller jusqu'à la peine de mort.

- Sans fil à la patte

Grâce à un arrêté ministériel publié mi-janvier au Journal officiel, l'usage de l'Internet sans fil (Wifi) dans les lieux publics vient d'être légalisé. Principal avantage de cette technologie, relativement banalisée aux États-Unis, mais encore balbutiante en Europe: chacun peut se connecter avec son propre ordinateur au Web haut débit à la terrasse d'un café, dans une gare ou un aéroport, sans contrainte du moindre fil. II suffit d'insérer un petit émetteur-récepteur de la taille d'une carte de crédit dans l'ordinateur portable ou même l'assistant personnel, et le tour est joué. Ainsi, le Café orbital à Paris, l'un des très rares pionniers français du Wifi qui proposait déjà ce type de connexion, entre aujourd'hui dans le domaine de la pleine légalité. Et espère, avec sa terrasse, convaincre ses clients, cet été, des joies du surf en plein air. Las, II en coûte 40 € pour dix heures de connexion contre 30 $ par mois pour un accès Wifi illimité dans les cafés de la chaîne Starbucks aux États-Unis.

- Minipuce savante

Toshiba vient d'annoncer avoir mis au point la plus petite puce informatique au monde, faisant passer la taille du composant électronique de 130 à 90 nanomètres (90 milliardièmes de mètres). Intel, Samsung et NEC auraient déjà fait part de leur intérêt pour cette puce qui offrirait 20% de vitesse en plus dans le traitement des données tout en réclamant 40% d'énergie en moins.

- Vers (universalité des échanges ?

Annoncée fin décembre, " l'interopérabilité " des MMS (messages multimédias) entre Orange et SFR devrait être mise en place avant la fin mars. Les abonnés des deux opérateurs de téléphonie mobile pourront ainsi échanger photos et messages animés entre eux, chose impossible jusqu'alors pour cause d'incompatibilité.

- Jeux vidéo: record de ventes.

Selon une étude ScreenDigest, 2002 aura été une bonne année pour les jeux vidéo. En effet, elle souligne une hausse des ventes de 23% pour un chiffre d'affaires de 5,9 milliards de dollars. Cela malgré l'érosion des marges des éditeurs et des distributeurs qui doivent faire face à une guerre des prix, notamment outre-Manche.

- les communes @ l'honneur

Pour son édition 2002, le label nations "Ville Internet ", créé par la Vecam pour récompenser les efforts des communes pour " la mise en ouvre d'un Internet local et citoyen à la disposition de tous pour l'intérêt général", a de nouveau décerné de nombreux arobases. En effet, sur les 238 villes labellisées à ce jour, 162 ont été gratifiées cette année contre 40 seulement en 1999, les "récompenses" allant des cinq arobases à la simple mention " Ville Internet ". Seule Parthenay (79) a obtenu cinq @. Brest (29), Issy-les-moulineaux (92), Vandoeuvre (54), Metz (57), Tourcoing (59), Faches-Thumesnil (59) et Joinville-le-pont (94) en ont, quant à elles, obtenu quatre. Pour le reste, ll en ont obtenu trois, 31% deux et 36% un seul. 16% n'ont décroché qu'une mention.

- Mesure antivol.

Les vols de téléphones mobiles ayant provoqué une hausse de 40 % de la délinquance l'an dernier, la Grande-bretagne a décidé d'intensifier sa lutte en lançant, début novembre, un nouveau système. Comparable à celui utilisé pour les cartes de crédit, il permet d'empêcher les combinés de fonctionner (alors qu'avant seule la carte SIM, facilement remplaçable, pouvait être mise hors service et donc de dissuader les voleurs de passer à l’acte. " En leur enlevant toute valeur, nous pensons limiter le nombre de victimes de ce délit méprisable ", a justifié le Metropolitan Police Service. Les utilisateurs de mobile sont donc invités à faire inscrire leur numéro de téléphone dans une nouvelle base de données pour permettre, le jour venu, aux opérateurs téléphoniques de bloquer l'appareil volé.

- Vingt-cinq ans de rires en boîte.

Pour les inconditionnels, le site de RTL offre en ligne les meilleurs moments des "Grosses Têtes". Une " boîte à sons " qui fonctionne comme une base de données. On entre le nom de l'un des participants de l'émission et une catégorie (blague, question, imitation ou même " grand moment " pour que la recherche s'effectue avec précision ( www.rtl.fr ).

- Le pape sur votre mobile.

Depuis le 15 janvier, les Italiens peuvent s'abonner à un nouveau service proposé par le Vatican. chaque jour, ils peuvent recevoir une "pensée papale" par SMS !

 

- Au commencement du Web.

Le 12 décembre 1991, derrière une sobre page blanche ornée de quelques lignes de texte clairsemées et surtout d'un lien hypertexte permettant d'accéder à une immense base de données scientifiques, naissait en réalité le premier site Web américain. Un événement qui devait à tout jamais changer la face de l'Internet et de la communication humaine. Les curieux qui voudraient voir cette page historique, qui constitua la première application du Web vraiment concrète, peuvent se rendre sur :

www.slac.stanford.edu/history/earlyweb/firstpages.shtml

- Plus de musique.

E-compil, la plate-forme de téléchargement musical de Universal s'allie à sa concurrente Sony pour étoffer son catalogue. 13.000 titres seront disponibles dans les prochaines semaines, soit 5.000 de plus qu'auparavant. Deux autres partenaires devraient aussi venir enrichir ce contenu en cours de l’année.

- MP3 versus CD.

Selon un sondage européen réalisé en janvier par le cabinet d'études Forrester Research, 40% des adeptes du MP3 avouent acheter moins de CD (ils seraient au total 13% d'Européens à utiliser l'Internet pour télécharger de la musique). Une étude qui a été menée dans sept pays (Royaume-Uni, France, Allemagne, Pays-Bas, Italie. Espagne et Belgique) auprès de plus de 23.000 Personnes.

- Surf de haut vol.

Se connecter à Internet en haut débit à 11.000 mètres d'altitude est désormais possible. En tout cas pour les passagers de la compagnie allemande Lufthansa qui propose ce service, à bord de ses Boeing 741, depuis le 15 janvier.

 

C’est nouveau.

PC deviendra TV-magnétoscope

Regarder la télévision sur son ordinateur et enregistrer ses programmes télé et ses vidéos directement en MPEG2 sur CD ou DVD est désormais un jeu d'enfants grâce au PCTV Deluxe de Pinnacle Systems. Facile à installer et à utiliser, ce dispositif externe tout en un se branche simplement via un port USB. L'offre comprend ce petit boîtier, - de la taille d'une cassette VHS -, plusieurs logiciels, "Titan TV" - un guide de programmation électronique intuitif pour choisir son émission en vue de l'enregistrer automatiquement et de la visualiser ensuite à sa convenance - une télécommande et un câble USB.

Prix: 249 €.

Sur la bonne longueur d'ondes

Argent et noir, le Labtec Wireless Desktop est un ensemble clavier et souris sans fil au design séduisant mais surtout aux fonctions très fiables en terme de liaison radio. Garantissant celle-ci jusqu'à deux mètres de l'ordinateur, il envoie, pour chaque pression sur une touche, plusieurs signaux au récepteur, assurant ainsi la transmission sans avoir à recommencer la manipulation. Chaque ensemble d'informations est identifié individuellement, de telle sorte que l'ordinateur ignore le second envoi si le premier a déjà été correctement reçu.

Un gage de fiabilité accrue surtout dans des environnements déjà chargés en produits sans fil. Visuellement, une petite diode clignote, sur le clavier comme sur la souris, pour confirmer à l'utilisateur, comme un accusé de réception, que l'info a bien été transmise.

Uniquement pour PC, l'ensemble est au prix de 49,99 € .

Toujours en contact

Avec les Talkabout T5512 et T5522, Motorola ne dément pas sa très bonne réputation sur les talkies-walkies de sa fabrication. D'excellente qualité d'écoute et de réception, ils sont en plus design et ergonomiques pour une utilisation aussi ludique que pratique et sécuritaire. À emporter dans toutes les activités de plein air, d'autant qu'ils peuvent être accessoirisés d'un casque ou d'une oreillette et ainsi permettre, avec la commande vocale, de garder pleine liberté de mouvement. Jusqu'à 3 km de portée.

Prix: 149€ la paire de T5512 et 159€ la paire de T5522 (79€ (unité supplémentaire).

 

Le mur du son

Quelque 450 watts de puissance pour 499€! C'est ce que lance Logitech sur le marché avec son incroyable kit d'enceintes, le Z-680, pour tous ceux qui souhaitent associer les décibels à leur console de jeu, PC, DVD ou baladeur et découvrir une nouvelle dimension acoustique. La surpuissance du Z-680 n'est pas son seul atout: bénéficiant de la certification THX qui atteste de sa qualité, il décode aussi Dolby Digital 5.1 et DTS. Facile à installer, cet ensemble transforme véritablement votre équipement audio ou vidéo existant. II est livré avec la télécommande numérique "SoundTouch" qui permet de peaufiner le réglage de l'environnement d'écoute.

Disponible chez les revendeurs de la marque Logitech ou en ligne sur www.logitech.com.

Un bijou flashy

Dans la vague des mini numériques, le Dimâge Xi de Minolta, véritable petit bijou de technologie, se distingue de ses concurrents par de nombreux atouts. Ne mesurant que 84,5 x 72 x 20 mm pour seulement 135 g, il renferme 3.34 millions de pixels, est équipé d'un zoom invisible 3x (véritable prouesse des ingénieurs qui sont parvenus à intégrer un objectif vertical de très haut niveau) et - plus rare sur ce type d'appareil de toute petite taille - d'un écran de prévisualisation, sans oublier le flash. II permet aussi d'enregistrer des vidéo-clips sonores de 35 secondes (format MPEG) et de projeter ensuite ses images sur grand écran grâce à un câble audio/vidéo à connecter à un vidéo-projecteur ou un téléviseur. Premier PPA, Personal Photographie Assistant, comme le vante Minolta, le Dimâge Xi s'inscrit pleinement dans l'ère du multimédia et de la mobilité grâce à ses cartes mémoire SD et MMC qui s'insèrent dans les PDA / assistants personnels et PC ultra compacts pour pouvoir y visualiser ses images et les envoyer par mail.

Prix: 599 €. En vente dans les magasins spécialisés.

Un mobile à tout faire.

 

Design et techno, le S55 de Siemens intègre non seulement un écran couleur, les technologies Bluetooth, MMS (messages multimédias) et java mais il est en plus un portable tribande et peut, en option, accueillir un appareil photo numérique avec flash la QuickPic Camera.

Équipé de celle-ci, il coûte un peu moins de 600€ hors abonnement et 279 € en pack SFR.

 

 

Faites votre cinéma en toute liberté.

Sortis en France dernièrement, les Pocket DVD de Shinco sont, comme leur nom l'indique, des lecteurs DVD portables qui permettent aux cinéphiles nomades de se faire une toile où qu'ils soient: dans un train, en voiture (un kit allume-cigares est livré avec), dans une chambre d'hôtel ou à la maison en version salon puisqu'ils sont équipés de câbles pour être reliés à un téléviseur. Autre atout: les Pocket DVD sont aussi de puissants lecteurs MP3 qui offrent jusqu'à six heures d'écoute. Équipés d'écrans haute définition TFT, ils existent en version 16/9 (749 €) ou 4 pouces (499 €). Une qualité surprenante!

Points de vente Virgin, Surcouf, Aéroports de Paris et PDAShop.

Une touche de bleu pour tout piloter.

La multiplication des appareils dans le salon des particuliers a provoqué l'invasion d'autant de télécommandes. A s'y perdre. D'où la naissance des télécommandes universelles. Parmi elles, la Kameleon 6, haut de gamme et particulièrement intuitive, de One For All, leader mondial sur ce créneau. Elle peut piloter jusqu'à six appareils: un téléviseur, un décodeur, un lecteur DVD, un magnétoscope, un amplificateur et une source audio de son choix. Mais, avec sa technologie d'affichage électroluminescent flexible, son originalité est ailleurs. D'abord, elle est tactile et, ensuite, sa surface bleu nuit, qui ne laisse apparaître aucune touche, s'illumine dès qu'on la prend en main, révélant ainsi chacune des fonctions. Enfin, on peut la mettre à jour en se rendant sur Internet. Un accessoire aussi pratique que ludique. Prix: environ 95 €. Achat en ligne sur des sites comme Son-Video. (www.son-video.com/Rayons/HomeCinema/Telecommandes/CatZappette.html ).

Votre maison en 3D.

Nouvelle version de son célèbre CD-Rom de construction et d'architecture, le FIoorPlan 3D de Mindscape est un outil d'aide précieux pour réaliser la maison de ses rêves. De la construction aux plus simples travaux de rénovation, d'aménagement ou même de décoration, il permet de tout concevoir avec le réalisme de la 3D, sans aucune limite, et de prévisualiser son projet avant concrétisation. Un choix de plus de 1.000 plans, avec la possibilité d'importer les siens, des centaines de textures et matériaux, des milliers d'objets... le tout pour un agencement aussi bien intérieur qu'extérieur.

Prix: 69,99 €

Des jumelles appareil photo.

Unique en son genre, le Digibino DB-100 de Pentax se compose d'une paire de jumelles à laquelle on a greffé un capteur CCD et un écran LCD qui transforment le tout en un appareil photo numérique. Autant dire que les prises de vue sont incroyables. Attention toutefois, il n'y a pas de zoom intégré et, sitôt les 16 Mo de mémoire remplis, il faut impérativement transférer les photos sur PC ou en effacer pour pouvoir en prendre d'autres. La résolution reste, quant à elle, moyenne pour des tirages papier.

Prix: 380 € Disponible chez les revendeurs Pentax.

PCTV Deluxe

Plus besoin d'ouvrir son ordinateur pour installer un tuner TV/PVR. Avec PCTV Deluxe, Pinnacle Systems propose une solution externe tout en un simple à brancher via un port USB. Elle permet de regarder la télévision sur son PC ou d'enregistrer vidéos et programmes TV directement en MPEG2 sur CD ou DVD. Le bolier est doté d'une télécommande.

PCTV Deluxe, Pinnacle Systems, 249 €.

Le Switch enceintes/micro-casque

C’est un accessoire qui permet de basculer facilement des enceintes du PC au micro-casque, sans avoir besoin de " plonger " derrière l'ordinateur. Enceintes et micro casque sont reliés au boîtier muni d'un interrupteur. Un doigt suffit pour permuter.

Switch enceintes/micro-casque, Plantronics, PC et Mac, 19,99 €.

 

 

Compatible GPRS

Il est doté d'un navigateur wap, le téléphone LG 7020 dispose d'un écran externe de 4 lignes et d'un écran interne de 12 lignes couleur haute définition. Egalement au programme des sonneries polyphoniques 40 tons.

LG 7020, 590 €.

Articles de Michel GUICHARD.

 

 

Rubrique humour.

 

Subject: software, une fois

 Objet: Le service informatique belge.

 

Les Anglais sont très forts sur la terminologie du "ware" en informatique (shareware, hardware, freeware, netware, etc...

Et les Belges, non peut-être? Nous avons nous aussi à Bruxelles nos programmes, et nous ne sommes pas peu fiers d'en exposer la gamme avec l'accent bruxellois bien sûr...

 

Comment dit-on en bruxellois ?

Un serveur de réseau: Un Abreuvware

Logiciel très compliqué: Assomware

Procédure de sortie d'un logiciel : Aurevware

Logiciel de nettoyage du disque dur: Baignware

Réseau local d'une entreprise: Coulware

Poubelle de Windows: Depotware

Logiciel filtrant les données inutiles: Egoutware

Logiciel de compression des données: Entonware

Logiciel de vote électronique: lsolware

Logiciel de copie: Mirware

Logiciel antivirus: Mouchware

Logiciel de préparation de discours: Oratware

Logiciel pour documents en attente: Purgatware

Logiciel d'observation: Promontware

Logiciel de démonstration: Promouvware

Salle informatique pas climatisée: Roti'sware

Logiciel de merde: Suppositware

Logiciel de classement: Tirware

Réunion des directrices de l'informatique: Tupperware

Logiciel de demande d'augmentation: Vatfervware

 

L'ESPRIT DE BULL, quelques anecdotes.

Les anecdotes et historiettes recueillies par A.Lesseur ci-après ne prétendent qu'à rappeler l'esprit et l'atmosphère de "la Compagnie". (Suite des numéros précédents)

Alain LESSEUR.

Début 2003, c’est le printemps qui arrive.

Quand Vous recevrez cette lettre le printemps sera déjà de retour !

La neige, les intempéries, devront laisser la place à la joie, au bonheur de retrouver le soleil et le chant des oiseaux.

 

 

Nous, F.E.B. nous restons à votre écoute. N’hésitez pas ! Téléphonez-nous où laissez-nous votre message au numéro de téléphone ci-dessous pour Paris, Angers, Belfort :

- 01 69 93 90 40 (PR); - 02 41 73 73 58 (AN) ; - 03 84 21 26 98 (BE).

Les autres jours les répondeurs prennent le relais.

Au revoir au prochain N° 43.

Michel GUICHARD.

 

 

FEB-ACTUALITES : 2, rue Galvani 91343 Massy Cedex

Directeur de la Publication : Alain Lesseur

Rédacteur en chef : Michel Guichard.

Comité de rédaction/relecture : Alain Lesseur, Michel Guichard, François Holvoet-Vermaut, Monique Petit.

Photocomposition : Michel Guichard

Impression : SOS repro - 75017 Paris

Tirage : 650 exemplaires.

Ont participé à la rédaction de ce document :A.Courbez, A.Lesseur, C.Gallard et l’équipe des bénévoles, F.Holvoet-Vermaut, G.Natan, J.Bourboulon, J.Ringdet, J.Vidal, M.Boulay, M.Guichard, Le groupe RER et des articles journalistiques.

Publication interne. Diffusion réservée.

La Fédération des Équipes Bull est une association (loi de 1901) regroupant les amis de Bull dans des Clubs d’activités culturelles.

Présidents d’Honneur : Bernard Capitant (U ), Dominique Pagel, Victor Thevenet (fondateur).

Président : Alain Lesseur.

Vice-Présidents : François Holvoet-Vermaut, Michel Guichard .

Secrétaire Général : André Taillat.

Secrétaire : Raymond Réglier.

Trésorier Général : Marcel Couturier.

Trésorière : Monique Petit.

Assesseurs : Victor Thevenet, José Bourboulon.

Bureaux : 2, rue Galvani 91343 MASSY CEDEX ; Tél./ Fax  : 01.69.93.90.40, Permanence le mardi ou sur RV.

E-Mail : feb-paris@feb-histoire.com Site Web : http://www.feb-histoire.com