N° 43  ÉTÉ  Juin  2003.

 

 

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Editorial.L’événement important de cette période était la tenue le 15 mai de notre Assemblée Générale annuelle.

Patrick SEMTOB, Directeur des Ressources Humaines du Groupe Bull, représentait Pierre BONELLI, nous a fait l’honneur de venir délivrer un important message. Ce message sera inséré dans les documents appropriés, mais on peut toutefois rappeler ici qu’il contenait deux volets, tout d’abord des informations franches et claires sur la situation actuelle de Bull, puis des remerciements de la Direction Générale à notre association, pour sa contribution permanente et continue à la promotion de l’image de Bull. Cette intervention a été très appréciée par nos membres présents.

Nous avons salué particulièrement Otto RAAZ, Vice-Président de F.E.B. Deutschland, Pierre-Éric MOUNIER-KUHN, l’historien français de l’informatique, Gérard FUHRER, Président du Club des Anciens. André GALLARD, Président de l’ACS, empêché par la situation des transports parisiens, avait rappelé dans un appel téléphonique son soutien et sa sympathie pour la F.E.B.

Un autre moment fort de notre assemblée fut le don fait à notre collection par Dan HUMBLOT, ancien ingénieur aux Études de Bull, de deux pièces historiques uniques. Dan, notre ami de longue date, avait eu le remarquable réflexe de sauver ces deux pièces du ferraillage, lorsque la décision en avait été prise à la fin des années 70. Il s’agit de la « Fast URC » et du 61/40 MP. Ces deux développements en micropackaging n’ont jamais été commercialisés, car en concurrence avec des produits Honeywell. Ils n’en représentent pas moins des avancées techniques très significatives et sont les témoins de la compétence et la détermination des Etudes de Bull. Nous renouvelons nos remerciements à Dan HUMBLOT, car ces deux pièces uniques font maintenant honneur à notre collection.

La période estivale approche, nous souhaitons à tous nos membres d’excellentes vacances, et … à bientôt.

Alain LESSEUR.

 

 

Bravo à l’équipe d’Angers, elle fonctionne.

 

Rubriques

Editorial.

Le message du jour.

Les échos d’un commercial.

F.E.B.D. Allemagne

Groupe histoire.

  -invention de l’ordinateur

  -Conférences sur les SSII

F.E.B. Angers et Pays de la Loire.

  Nouvelles d’Angers

  Construction d’un paquebot

Nouvelle adresse Internet F.E.B.

Histoire de la télévision française.

Les célèbres inconnus.

La philatélie.

F.E.B.B. Belgique&Luxembourg.

Les expositions F.E.B.

Champs-Élysées en train.

Retrouvez les échos de la F.E.B.

Cyberespace.

  -Infos diverses,

  -C’est nouveau.

L'esprit Bull, quelques anecdotes.

C’est l’été.

 

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Notre message :  FEB-ACTUALITÉS N° 43

 

Nous avons déménagé en même temps que toutes les autres associations se trouvant à MASSY.

Nous sommes dans le bâtiment Galvany au rez-de-chaussée dans les bureaux : RA117, 119, 121, 125 et 129.

 

Merci de votre présence lors de notre assemblée Générale.

Nous étions : 414 inscrits pour 271 votants avec 269 votes exprimés et 2 votes blancs.

 

Nous vous rappelons, de trouver le bon créneau pour venir admirer la restauration des nos anciennes machines. Voir la Pelerod plus haut.

Les échos d’un commercial à Grenoble de 1956-1967.

 

La suite des épisodes précédents de José Bourboulon se poursuivra très certainement au prochain numéro. Avec toutes nos excuses pour cette interruption, mais notre ami José se lance dans une étude de recherche qui lui prend beaucoup de temps en ce moment. Merci de votre patience.

 

 

 

F.E.B.D. Deutschland (Allemagne).

 

 

unser gemeinsamen  Besuch am 11. April 2003  in Bonn

 

ARITHMEUM

 – rechnen einst und heute- ;

im Forschungsinstitut für diskrete Mathematik der Universität Bonn

 

War ein voller Erfolg; denn 46 Mitglieder, teilweise mit Ihren Angehörigen, nahmen an den sehr sachkundigen, aufschlussreichen Führungen in dem modernen vitrinenartigem Museums - Gebäude teil.

 

Dieses Museum der Universität Bonn, eröffnet 1999, besitzt eine  Sammlung beginnend in den Anfängen der mechanischer Rechenmaschinen, die mit mehr als 1200 Exponaten als weltweit führend gilt, geht auf die 70er Jahre zurück. Damals wurde Mechanik durch Elektronik verdrängt. Eine 300-jährige Entwicklung komplexer Mechanik ging plötzlich,abrupt zu Ende. Das veranlasste den Stifter der Sammlung, schon während seines Mathematik-Studiums mechanische Rechenmaschinen von den ersten Anfängen im 17. Jahrhundert bis zu ihrem technologischen Untergang zu sammeln.

 

Zur Erinnerung ein kurzer Rückblick. Im Zeitalter des Barock gab es weder eine wissenschaftliche noch eine kommerzielle Notwendigkeit für Rechenmaschinen. Sie wurden - wie Androiden - in den Wunderkammern der Potentaten bestaunt, weil sie eine genuine menschliche Tätigkeit mechanisch ausführen konnten. Eine serienmäßige Fertigung von Rechenmaschinen begann erst in der Mitte des 19. Jahrhunderts.

 

Beginnend mit den ersten Ziffern und Zahlen bei den Sumerern vor 6000 Jahren über Rechenbretter aus der Antike und dem Mittelalter spannt sich ein Bogen bis zu den ersten Rechenmaschinen im 17. Jahrhundert, die von so bedeutenden Mathematikern und Wissenschaftlern wie Leibniz, Pascal, Schickard, Poleni, Leupold und Stanhope konstruiert wurden.

 

Wir hatten in mehreren Gruppen eine sehr detaillierte Führung durch das Haus. Ausser vielen anderen Beispielen, wurde uns an einem Stachelradmodell erklärt, warum in der Lochkartentechnik die 9er Zeile voraus eingezogen wird. Unter den vielen Ausstellungs-rechenmaschinen befand sich auch eine „Millionaire“ gebaut von Hans Egli, Zürich. Hier wurde uns der integrierte „Einmaleinskörper“ als damaliger grosser Fortschritt an einem Modell ausführlich erklärt.

 

Moderne höchstintegrierte Logikchips sind wohl die komplexesten Strukturen, die der Mensch bisher erdacht und gefertigt hat. An der Entwicklung dieser elektronischen Winzlinge, die mit atemberaubendem Tempo weitergeht, haben Methoden des auch hier im Hause etablierten Forschungsinstitutes für diskrete Mathematik der Universität Bonn einen besonderen Anteil. Als Besucher des Arithmeums konnten wir die Funktionsweise von Mikroprozessoren studieren, selbst interaktiv Chips entwerfen und mit einem Polarisations-mikroskop tief in ihr Innenleben blicken und deren Schönheit bestaunen. Wir dringen hier in Dimensionen vor, die weit außerhalb unserer menschlichen Vorstellung liegen. 250.000 Transistoren passen unter die Spitze eines Bleistifts.

 

Für Alle die noch mehr wissen möchten:

 

http://www.arithmeum.uni-bonn.de/   impressionen/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Anschliessend hatten wir uns auf Wunsch vieler Mitglieder ab ca. 18.00 Uhr zum geselligen Beisammensein in gemütlichen  Runde im

 

Brauhaus Bönnsch

Sterntorbrücke 4,  53113 Bonn

 

verabredet. Hier in einem urigen Kellergewölbe eines alten Gast/Brauhauses im alten Zentrum von Bonn hatten wir uns zu einer Diskussionsrunde

 

„Gestern – Heute –Morgen“

 

zusammen gefunden. Hier in diesem romantischen Gasthaus gibt es eine besondere Spezialität. Es wird in einem dünnen 3 Finger Glas ein sehr gut schmeckendes, im eigenem Hause gebrautes Bier, ausgeschänkt. Jetzt am Abend, waren auch unsere noch berufs-tätigen Mitglieder und einige neue FEB Interessenten als Verstärkung eingetroffen.

 

Das 3. wichtige Ereignis des Tages war; Otto Grosz, unser 2. Vorsitzender verkündete uns die Neuigkeit der heute in der Hauptverwaltung der Bull GmbH Köln durchgeführten Vorstandsitzung des FEB Deutschland e.V. bekannt:

 

„ Berlin > Technikmuseum > 24.Oktober“

 

ist der Ort unserer diesjährigen Mitgliederversammlung + Beiprogramm.

 

Insgesamt waren wir mehr als  60 Personen, die einen sehr diskussionsfreudigen Abend im Brauhaus Bönnsch, Bonn  gemeinsamen verbringen konnten.

 

Alle Anwesenden stellten einmütig fest: „Bonn ist eine Reise wert“!

 

Herzlichen Dank an Heinrich Rothweiler für die gute Planung unseres sehr erfolgreichen Frühjahrsauftaktes 2003.

Mai 2003 Egon W. Müller

 

 

 

TRADUCTION DE L’ARTICLE ALLEMAND.

 

notre visite commune le 11 avril 2003 à Bonn

 

ARITHMEUM

- compter autrefois et aujourd'hui -   ; 

à l'institut de recherche pour les mathématiques discrètes

de l'université de Bonn

 

Ce fut un plein succès; en effet  46 membres, en partie avec leurs familles, ont participé aux visites guidées très objectives et instructives de ce musée moderne, aux vitrines élégantes – en ce qui concerne l’édifice.

 

Ce musée de l'université de Bonn, ouvert en 1999, possède une collection commençant au début des calculatrices mécaniques, qui est considérée dans le monde entier comme majeure, avec plus de 1200 objets exposés, allant jusqu’aux années soixante-dix. La mécanique a alors été remplacée par l’électronique. Un développement continu de mécanique complexe de 300 ans s'est terminé tout à coup brusquement. La motivation des inventeurs de la collection était d’abord de rassembler des calculatrices mécaniques depuis les débuts, à l’époque des études mathématiques au 17ème siècle, jusqu'à leur fin technologique.

 

Remémorons nous une courte rétrospective. A l'âge du baroque rien n’a été apporté aux calculatrices, ni nécessité scientifique ni commerciale.  Elles sont devenues - comme des androïdes – émerveillant les despotes dans des « salles de miracles », parce qu'ils pouvaient en tirer un fonctionnement à l’image humaine. La fabrication type de calculatrices commençât seulement au milieu du 19ème siècle.

 

Débutant avec les premiers chiffres et les nombres des sumériens il y a 6.000 ans, avec les tablettes à calculer de l'antiquité et du moyen âge, un fléchissement s’est fait sentir jusqu'aux premières calculatrices du 17ème siècle, conçues par des mathématiciens et des scientifiques tels que Leibniz, Pascal, Schickard, Poleni, Leupold et Stanhope.

 

Nous avons eu une visite guidée très détaillée dans plusieurs parties du bâtiment. Parmi beaucoup d’autres exemples une explication s’est révélée particulièrement percutante : pourquoi dans la technique de la carte perforée la ligne des 9 est entrée et lue la première. Parmi beaucoup de calculatrices exposées, est présentée une « Millionnaire » construite par Hans Egli, à Zürich. Ici, l’architecture intégrée nous a été expliquée en détail, comme grand progrès de l'époque.

 

Les puces logiques à haute intégration sont probablement les structures les plus complexes que l'homme ait fabriquées jusqu'à maintenant. Pour le développement de ces miniatures électroniques, qui continue avec une vitesse à couper le souffle, on consacre ici une part particulière aux méthodes, à l’institut de recherche pour les mathématiques discrètes de l'université Bonn. En tant que visiteurs de l’Arithmeum nous avons pu étudier le mode de fonctionnement des microprocesseurs, mettre même interactivement les puces au point, et voir en profondeur leur vie et leur beauté, avec un microscope à polarisation. Nous avons pénétré là, dans les dimensions qui se trouvent largement en dehors de l’imagination humaine. 250.000 transistors installés sous la pointe d'un crayon.

Pour tous ceux qui voudraient en savoir plus :

 

http://www.arithmeum.uni-bonn.de/ impressionen/

 

 

 

 

Ensuite, nous avons tenu une réunion informelle, à la demande de beaucoup de membres, à partir d'environ 18.00 heures, dédiée aux discussions privées, à :

 

La Brasserie Bönnsch  

Sterntorbrücke 4,  53113  Bonn

 

Donc, dans une cave du vieux centre de Bonn, nous nous sommes retrouvés. Dans ce vieil hôtel/ brasserie nous avions prévu de tenir un forum de discussion : « Hier – Aujourd’hui – Demain ».

Il y a dans cet hôtel romantique une spécialité particulière. On déguste dans des verres minces, de 3 doigts, une bière très savoureuse, brassée dans la maison.

Puis, le soir, des membres encore en activité et quelques nouveaux intéressés par la F.E.B. nous ont rejoints.

 

Le 3ème événement important du jour était ; Otto Grosz, notre vice- président nous a annoncé la nouvelle, qu’aujourd'hui le bureau de la F.E.B. s’est réuni dans les locaux centraux de Bull Deutschland GmbH à Cologne, et a décidé le lieu de notre Assemblée Générale annuelle, avec programme associé :

 

« Berlin > Technikmuseum >  24.Octobre 2003 »

 

Au total, nous étions plus de 60 personnes à passer ensemble une soirée de discussions très amicales,  à la Brasserie Bönnsch de Bonn.

 

Tous les présents ont constaté unanimement : 

 

« Bonn vaut le voyage » !

 

Merci beaucoup à Heinrich Rothweiler pour la bonne préparation de cette réunion, très réussie, du printemps 2003.

Mai 2003 Egon W. Müller (Traduit par Alain LESSEUR)


Groupe Histoire.

 

 

Mais qui donc a  inventé l’ordinateur ? (suite)

 

Au cours des derniers numéros, nous avons rapidement parcouru la carrière d’un certain nombre de prétendants au titre d’inventeur de l’ordinateur. Si tous ont eu de grands mérites et si certains ont été des génies, aucun a  lui seul ne peut être considéré comme  l’inventeur de l’ordinateur.

 

Comme l’a très bien montré Pierre Levy dans son article sur ce sujet (paru dans « Eléments d’histoire des sciences » – sous la direction de Michel Serres - Bordas Culture) chacun a puisé dans le terreau environnant,  reprenant les idées déjà dans l’air, les faisant progresser ou faisant parfois fausse route, mais aucun a lui seul n’a franchi le pas décisif.

 

Comme celle de l’homme, la généalogie de l’ordinateur est buissonnante et de très nombreux savants, mathématiciens, physiciens, ingénieurs, professeurs, philosophes, y ont apporté leur pierre. Notons aussi que toutes ces compétences étaient souvent réunies dans une seule et même personne, car la spécialisation n’est apparue qu’avec le XXème siècle- et va en s’accroissant avec la complexification des sciences. Jusqu’au XIXème siècle on trouve de nombreux génies compétents dans moult domaine. Citons Léonard de Vinci, Newton, Descartes, Pascal, Babbage, Leibniz.

 

C’est de ce dernier que j’aimerai vous entretenir aujourd’hui, non seulement parce que ce fut un grand génie, mais parce qu’il a fait progresser le traitement de l’information dans les domaines aussi bien théoriques que pratiques.

 

Gottfrid Wilhem Leibniz naît à Leipzig le 1er juillet 1646. Son père, professeur de philosophie et de morale lui inculque très tôt les bases d’une solide éducation mais le laisse orphelin à 6 ans. Particulièrement précoce, le jeune Gottfried apprend seul le latin et le grec, langues qu’il maîtrise à 8 ans. Il lit les ouvrages des grands savants de l’époque, Bacon, Galilée, Descartes.

 

Il s’intéresse très tôt à la logique et cherchera toute sa vie à définir un langage symbolique, et dès 1666, à 20 ans il publie un document sur le sujet, « Dissertatio de arte combinatoria ». Ceci l’amène bien entendu au système binaire qu’il découvre dans les travaux de Bacon et surtout dans les documents de la Chine antique.  Il fut initié à cette culture par des jésuites qu’il rencontra lors de son séjour en France de 1672 à 1676, et retrouva la structure du système binaire dans le « Hi-King » traité philosophique basé sur l’opposition du Ying et du Yang et attribué à l’époque au légendaire empereur Fou-Hi (3ème  millénaire avant JC).

Ses travaux sur la logique binaire annoncent avec 150 ans d’avance ceux de Boole.

 

Son autre contribution importante concerne le calcul mécanique. On a retrouvé dans ses papiers un document daté de 1670, c'est-à-dire avant qu’il ait pu prendre connaissance des travaux de Pascal lors de son séjour en France, intitulé « Lebendigue Rechenbank », ce qui veut dire « banc à calculer vivant », dans lequel il expose les principes d’une machine à calculer.

Ses travaux viennent aux oreilles de Pierre de Carcavi , libraire royal à Paris et celui-ci l’invite à Paris pour les exposer à Colbert qui, comme on le voit, s’intéressait à  tout.

 

Leibniz est à cette époque conseiller à la cour suprême de l’électorat de Mayence. Il passera 4 ans à Paris dans le cadre d’une mission diplomatique au service du baron Christian de Boyneburg. Il y rencontrera de nombreuses personnalités, Huygens, le duc de Chevreuse et Colbert (le beau père de ce dernier). Il fera depuis Paris un déplacement à Londres où il prendra connaissance des travaux de Newton. C’est de cette époque que date le désaccord entre les 2 grands savants, qui durera toute leur vie, sur l’invention du calcul différentiel.

 

Bien entendu il découvre aussi durant ce séjour la  machine de Pascal. Pour obtenir à partir de celle-ci une machine à multiplier et à diviser il faut lui apporter les modifications suivantes :

 

1.      Mémorisation des opérandes qui sont utilisés plusieurs fois dans les multiplications et les divisions,

2.      Possibilité de répéter la même opération,

3.      Décalage du chariot,

4.      Possibilité de travailler dans les 2 sens (addition et soustraction).

 

Il imagine pour cela le tambour à dents inégales coulissant sur son axe. De cette façon, suivant sa position sur son axe celui-ci engrène avec les autres rouages de la machine sur le chiffre désiré.

Ce dispositif très ingénieux sera utilisé dans pratiquement toutes les calculatrices mécaniques ultérieures mais est à l’époque extrêmement difficile à réaliser. Un mécanicien contacté en France renoncera à le réaliser et ce n’est qu’en 1694 après de longs efforts et de grosses dépenses qu’un prototype sera réalisé. Un autre fut fabriqué  en 1704, mais seul le premier demeure. Il est conservé à la bibliothèque de la principauté de Hanovre.

 

Indépendamment de ses apports déterminants dans de très nombreux domaines (philosophie, mathématiques, linguistique, histoire, théologie…)Leibniz a  été le premier formalisateur de la logique binaire et le précurseur de toutes les machines à calculer mécaniques. 

Il mourra seul et oublié en 1716.

 

Bibliographie :

Préhistoire et histoire des ordinateurs de Robert Ligonnière, Robert Laffont

Encyclopédia  Universalensis

La recherche de la langue parfaite, Umberto Eco, Points Essais

Les cahiers de science et vie, déjà cité.  

 

 

 

 

 

 

 

François HOLVOET-VERMAUT

 

Une série de conférences sur l’Histoire des SSII.

 

« Ce n'est pas être passéiste que s'intéresser à l'histoire encore brève de notre profession déjà riche en évènements, illusions, espoirs et rebondissements ».

 

L'AHTI et le Syntec informatique vous proposent d'y consacrer quelques heures en organisant avec quelques uns de nos grands témoins un cycle historique de trois séances  consacrées à des thèmes qui illustrent bien notre passé:

 

Séance 1

25/09/03

Historique de l'ensemble de la profession

Séance 2

23/10/03

Industrie des logiciels et SSII

Séance 3

20/11/03

Du TAF à l'infogérance et à l'ASP

 

Ces séances sont prévues de 17 à 19 heures au siège de la :

 

STERIA, 46 rue Camille Desmoulins  92782  Issy les Moulineaux .

 

Pour tout renseignement s’adresser à l’AHTI   ahti@noos.fr .

François HOLVOET-VERMAUT

 

 

 

F.E.B. Angers – Pays de la Loire.

 

 

Des nouvelles de F.E.B .Angers-pays de la Loire.

 

REALISATIONS  SERVEURS  2002  A  ANGERS

 

 

BULL  INDUSTRIAL  ET  LOGISTICS  SERVICES

 

Nous vous transmettons l’information fourni par Bull SA usine d’Angers, concernant les réalisations de production en 2001 et 2002.

 

Production

INTEL

INTEL

UNIX

GCOS

Gamme

IA 32 (Express 5800)

IA 64 (Novas-cale)

(Escala, EPC, PL)

(Systèmes Propriétaires)

2001

6224

0

3015

204

2002

3633

37

1606

236

Avancée du projet FAME

 

Nous entrons maintenant dans une nouvelle phase de la vie du projet Fame.

La mise en place des moyens de production est devenue visible au Bâtiment 5 et devrait se poursuivre en février avec notamment la construction des Simulateurs Fonctionnels (pièces attendues) et la finalisation des équipements et postes de tests.

La mise en chantier des premiers systèmes Fame pourra alors débuter, selon un processus industriel très complet :

 

1.      Assemblage des sous-ensembles mécaniques et électroniques

2.      Tests SF des cartes et sous-ensembles (ainsi que diagnostique et réparation),

3.      - Assemblage des modules 16 processeurs (180 Kg),

4.      - Tests puis fiabilisation des modules en enceinte climatique (entre -10° et +50°, avec paliers et variations de 5°/mn),

5.      - Intégration système : modules et périphériques sont intégrés et câblés en armoire,

6.      - Test système

7.      - Preload et customisation du Software,

8.      - Test final de conformité en enceinte thermique (37°C et température ambiante),

9.      - Contrôle de conformité puis emballage.

 

Nous prévoyons la construction d’une cinquantaine de systèmes en 2003, en commençant par Fame A au 1er semestre (module 17U,8-16 processeurs, mono OS : Windows ou Linux) Fame B au 2ème semestre (module 17U, 8-16-32 processeurs, multi OS : Windows, Linux, … ).

 

Ils pourront supporter tous deux les processeurs Mac-Kinley puis Madison d’Intel.

Une évolution de Fame «Fame C» avec un nouveau design complet, est prévu en 2004. Il supportera les évolutions des processeurs Intel prévues dans les années à venir.

Son module de base sera de plus petite taille (8U) et comportera 8 processeurs.

Des modules interconnectés pourront être superposés dans un Rack pour former un système multi-processeurs très puissant et également multi Operating System.

 

Bilan de l’usine d’Angers en 2002

 

Effectif janvier 2002 : 619 personnes

Effectif décembre 2002 : 463 personnes

Production grande masse : voir avec Charles-Henri Bobin

Michel BOULAY

 

 

 

COMMENT NOUS CONSTRUISONS LES PAQUEBOTS ?

 

Le paquebot sur papier et sur écran. (2/7).

 

 

 

Maintenant que Chantiers de l'Atlantique a remporté la commande du paquebot, il lui faut construire sur papier et sur écran le paquebot dans ses moindres détails. Tout est donc passé en revue afin que l'intégralité des plans soit finalisée et que la stratégie de réalisation soit déterminée.

 


Une fois la commande signée, un plateau de pré-coordination est mis en place. L'objectif est de réunir en un seul lieu toutes les expertises de Chantiers de l'Atlantique(1) afin de valider les "fondamentaux" du navire et de stabiliser sa configuration générale. Plus précisément, une cinquantaine de personnes travaille à l'intégration des locaux à l'intérieur de la structure du navire et s'assure qu'ils s'implantent bien les uns par rapport aux autres, en conformité avec la réglementation. Ils vérifient également que les volumes prévus permettent de loger les matériels à l'intérieur des locaux, ainsi que les matériels derrière les vaigrages et au-dessus des plafonds. Enfin, ils établissent les lignes directrices des cheminements des gaines de ventilation, des chemins de câbles et des tuyaux... Bref : ils scrutent les moindres parcelles du plan du paquebot pour éviter toute remise en cause ultérieure, qui perturberait fortement les études et la production en aval.

 

Tout est lié

Ce véritable travail de dissection doit s'accompagner d'une vision transversale, car sur un paquebot, tout est lié. Par exemple, si les résultats du calcul confirment qu'il faut renforcer la structure, cela peut signifier qu'il faut mettre en place des renforts de tôlerie, ce qui influencera la disposition et les dimensions des cabines et des locaux publics. Au final, leur aménagement intérieur peut être totalement revu, car il n'est plus possible de positionner la table de chevet... entre le lit et la cloison ! Au fur et à mesure que les plans sont validés par la pré-coordination, ils passent entre les mains des trois équipes de coordination, qui se partagent le paquebot. Une trentaine de personnes s'occupe exclusivement de la coordination des lots machine et des locaux techniques : soit tout ce qui est logé " à fond de cale " dans la coque, représentant environ 20 % du navire. Les 80 % restants, soit toutes les zones d'emménagement, sont pris en charge par une centaine de salariés et de co-réalisateurs. Enfin, la troisième équipe est spécialisée dans le domaine du conditionnement d'air. Tous n'ont qu'un seul objectif finaliser les réseaux de tuyauteries, de ventilations, de câbles électriques... et établir ainsi les plans définitifs. Une tâche importante, puisqu'il s'agit ni plus ni moins de déterminer les veines et les artères qui viendront alimenter tous les organes du navire. Pour effectuer ces études, les équipes ont recours à des logiciels de CAO(3) en 3D ou de DAO(4). Le virtuel est désormais l'apanage de cette phase d'étude du navire.

 

Place à la coordination montage

Dernière étape avant de débuter la construction du navire : la coordination montage. Son rôle est essentiellement d'élaborer une stratégie de réalisation pour chaque lot du navire et de la faire partager à tous les acteurs du montage, y compris les co-réalisateurs. En d'autres termes, elle assure une mission de « chef d'orchestre du montage » afin que tous les intervenants puissent se succéder dans le bon ordre, sans se gêner et surtout sans avoir à défaire ce qui a déjà été fait.

Ces hommes regardent notamment de près les zones très chargées, où il est impératif d'ordonner les opérations sous peine d'être à un moment bloqué ou de devoir passer beaucoup plus de temps que nécessaire.

À chaque fois, la procédure est la même. Une quinzaine de coordonnateurs commence par intégrer sur plans toutes les contraintes et priorités d'assemblage pour tous les acteurs du montage, y compris les co-réalisateurs. Ensuite, un dialogue et un échange d'idées s'instaurent entre toutes ces personnes pour trouver les meilleures solutions de manière consensuelle. Ainsi, ils mettent au point ensemble un référentiel de coordination, que chacun devra impérativement respecter lors du montage.

 

Un travail d'équipe

La coordination montage est également chargée d'établir la stratégie d'embar-quement. Elle prévoit comment et quand tous les matériels et les matériaux doivent être mis à bord. Car là encore, il n'est pas question d'improviser! Certains équipe-ments sont si volumineux qu'ils doivent être embarqués " à ciel ouvert ", alors que d'autres le seront par des brèches ouvertes dans le navire. Ainsi, la coordination montage est amenée tour à tour à définir les accès pour embar-quement, les zones de stockage, les allées de circulation, les moyens de manutention... Là encore, rien n'est décidé sans en discuter auparavant avec tous ceux qui sont concernés par le montage. La coordination du montage est un travail d'équipe, où chacun précise ses contraintes et ses possibilités.

 


(I) En font partie : tous ceux qui travaillent sur des problématiques communes à toutes les constructions (la sécurité incendie, l'évacuation, les définitions géométriques...), les départements de la Direction Industrielle (Etudes intégration-conditionnement d'air, Intégration bord, Coque Métallique, Energie & Fluides, Electricité, Emménagements et Peinture anti-corrosion), l'architecte naval projet, et selon les besoins, des spécialistes en acoustique, hydrodynamique ou calcul (contrôle de l'évolution du poids ... ) ....

(2) Ensemble des planches ou tôles qui couvrent le côté intérieur des membrures du navire : fermeture des plafonds, des cloisons...

(3) Conception Assistée par Ordinateur.

(4) Dessin Assisté par Ordinateur.

Article Marine-hebdo proposé par Michel BOULAY.


 

 

Michel BOULAY à suivre au (3/7).

 

 

INTERNET : Nouvelle adresse Internet de la F.E.B.

 

http://www.feb-patrimoine.com

 

·          Depuis début juin 2003, un nouveau portail :

·          (http://www.feb-patrimoine.com)

·          donne accès à l’ensemble de nos sites spécialisés, y compris ceux de nos amis d’Allemagne et de Belgique.

 

·          La restructuration des sites de la F.E.B s’inscrit dans un projet global de « relooking », principalement esthétique, de tous les sites Internet de notre association.

 

·          N’hésitez pas à pousser ce nouveau portail vous y trouverez une palette d’informations multiples, voir inédites concernant nos activités d’hier, d’aujourd’hui et de nos futurs projets.

 

         Soyez les bienvenus sur votre site, le webmaster ( feb-paris@feb-patrimoine.com ) se fera un plaisir de répondre à vos questions.

Le Conseil d’Administration et le Bureau.


 Histoire de la Télévision Française (2/5).

 

Les années 60 : Le petit écran deviendra grand.

 

Dans les années 1960, la télévision s'impose chez une majorité de Français, apportant un mélange très complexe de choses à voir: à la fin de la décennie, tout ou presque a été inventé. Durant ces dix ans, la télévision parle de la France de tous les jours dans une fiction, Les cinq dernières minutes, et s'ouvre sur le monde avec Cinq colonnes à la une. En 1970, 70 % des ménages français sont équipés de la télévision, contre 13 % en 1960.

 

 

 

 

 Les « trois Pierre » (de gauche à droite, ci-dessus : Desgraupes, Dumayet et Lazareff), ainsi qu’Igor Barrère (ci-contre) ont animé l’émission Cinq colonnes à la une, « un magazine aussi varié que le monde », qui servira de modèle à plusieurs générations de journalistes.

 


En 1960, 13 % des ménages français ont un poste de télévision. Pendant les dix années qui vont suivre, ce chiffre va être multiplié par cinq! Quittant son statut de médium d'élite, la télévision se démocratise à très grande vitesse. Ses programmes, déjà bien installés grâce au travail des pionniers, se multiplient et se diversifient. Et ils s'intéressent aussi bien à la France profonde qu'aux horizons les plus éloignés. En mars 1958, en même temps qu'Alfred Hitchcock présente, anthologie de nouvelles de suspense choisies et présentées par le cinéaste, débute une série policière « bien de chez nous » - la première du genre, intitulée Les cinq dernières minutes. Son créateur et réalisateur, Claude Loursais, est l'un des « quatre mousquetaires » de la réalisation télévisée, avec les autres pionniers que sont Claude Barma, Stellio Lorenzi et Marcel Bluwal. En créant sa série policière, Loursais mêle deux genres qui touchent profondément les spectateurs : l'intrigue policière, avec ses histoires d'amour, d'argent, de vengeance et de famille, et l'enquête documentaire sur un milieu spécifique. Outre les deux personnages réguliers, hauts en couleur et bien français, que sont le commissaire Bourrel (Raymond Souplex) et l'inspecteur Dupuy (Jean Daurand), Loursais s'attache, avec ses coauteurs Henry Grangé et André Maheux, assistés d'écrivains français de romans policiers de l'époque (Frek Kassak, Michel Lebrun et Louis C. Thomas, entre autres), à offrir au spectateur une enquête dont les indices sont révélés au fil de l'énigme. La solution, elle, sera donnée par Bourrel, face à la caméra, pendant les cinq dernières minutes.

 

Durant les premiers épisodes, deux spectateurs assistent à l'enquête et tentent de trouver la solution. L'émission est en direct. Très vite, Loursais y intègre des scènes filmées au préalable, pour faire visiter des mondes différents à ses acteurs. Des coulisses de la tour Eiffel aux entreprises de taxi, du monde des agences matrimoniales à celui des hommes-grenouilles, Bourrel et Dupuy visitent la France dans tous ses états et tracent un portrait drôle et acide de la société. Car si Loursais est réalisateur et scénariste, il est aussi journaliste et collabore depuis 1959 à Cinq colonnes à la une.

 

Une information inventive, un pouvoir envahissant. Pour celles et ceux qui regardaient déjà la télévision dans les années 1960, le générique de Cinq colonnes, avec son atmosphère de rotatives et les portraits de ses auteurs, est inoubliable. Les trois Pierre - Lazareff (par ailleurs rédacteur en chef de France-soir), Desgraupes, Dumayet - et Igor Barrère sont des journalistes ouverts, et leur magazine est aussi varié que le monde. Jugez-en: dans le premier numéro, en 1959, on interroge Alain Bombard sur un naufrage survenu en Bretagne; Brigitte Bardot raconte son enfance; le pape Jean XXIII présente ses vœux aux Français, un triplex confronte le point de vue de trois ouvriers - un Français, un Allemand et un Italien - sur les conséquences du Marché commun sur l'industrie et, pour la première fois, un reportage donne la parole aux soldats engagés en Algérie et montre la vie quotidienne des appelés.

 

Cinq colonnes remportera un si grand succès pendant dix ans qu'il marquera la mémoire du public et celle des journalistes. La fraîcheur, l'inventivité et le culot de l'émission ont de quoi faire pâlir les productions actuelles. L’exemple de Cinq colonnes sera d'ailleurs contagieux: en 1960, Igor Barrère et Etienne Lalou créent Faire face, qu'ils qualifient de « Cinq colonnes en direct et en public ». La première émission a pour thème : « Pourquoi la terre tremble-t-elle ? ». Pendant que des équipes envoient en multiplex des images prises dans des lieux éloignés, le vulcanologue Haroun Tazieff répond en direct aux questions des téléspectateurs. Faire face aborde des sujets délicats pour l'époque. Après s'être penchés sur le contrôle des naissances, la prostitution et le racisme, entre autres, Barrère et Lalou saborderont leur émission en 1962 pour ne pas céder aux injonctions du secrétariat d'Etat à l'Information qui leur interdisait de consacrer une émission à... la violence!

 

Cette fin prématurée n'est qu'un des incidents qui marquent la mainmise du pouvoir sur la télévision : en 1964, la RTF devient l'ORTF (Office de la Radio et de la Télévision française). Ce statut, qui la met sous la tutelle - et non plus sous l'autorité - du ministre de l'Information, devrait la rendre plus indépendante. Il n'en est rien. Dès 1963, ledit ministre, Alain Peyrefitte, crée le Slii (Service de liaison interministérielle pour l'information), destiné à « améliorer la façon dont radio et télévision traitent l'information gouvernementale ». II « explique » au présentateur du journal télévisé, Léon Zitrone, quelle importance il accorde à la manière dont les informations doivent être présentées... En 1965, une émission aussi populaire que La caméra explore le temps se saborde à son tour car Claude Contamine, directeur de l'ORTF, a demandé que Stellio Lorenzi n'y participe plus. Lorenzi est communiste. C'est un des réalisateurs les plus respectés de la profession. Il sera l'une des principales figures « épurées » de l'ORTF à la demande du général de Gaulle, qui, depuis le putsch des généraux en 1961 jusqu'à mai 1968, en passant par la campagne présidentielle de 1965, use de la télévision comme d'un porte-voix personnel.

 

Des programmes pour petits et grands. Cette époque troublée par les événements politiques ‑ de l'assassinat de Kennedy en novembre 1963 à mai 1968 - est une période d'intense créativité: la chanson française est reine avec Discorama ou le Palmarès des chansons (1965), mais les jeunes ont aussi leur chantre en la personne d'Albert Raisner. Son émission, Âge tendre et tête de bois (1961-1968), leur parle de jazz, de blues et de rock. Le petit conservatoire de Mireille découvre Françoise Hardy. En 1965, le « Jeu de la chance » de Télé-dimanche donne sa première opportunité à Georgette Lemaire, qui conquiert le public de quatre émissions d'affilée avant d'être supplantée à la cinquième par Mireille Mathieu. De fortes personnalités contribuent à la créativité audiovisuelle: avec le magnifique Théâtre de la jeunesse, Claude Santelli adapte pour le jeune public une quarantaine d’œuvres littéraires, d'Oliver Twist, de Dickens, au Général Dourakine, de la Comtesse de Ségur; en passant par Les Indes noires, de Jules Verne; autre grand créateur, Pierre Tchernia, cheville ouvrière de La boîte à sel et de La clé des champs dès la fin des années 50, présente L'ami public numéro un en 1961, lance 7e art-7e case en 1966, puis Monsieur Cinéma en 1967, et coécrit avec René Goscinny l'hilarant Arroseur arrosé, interprété par Roger Pierre et Jean-Marc Thibault.

 

Même les tout jeunes ont leurs émissions : Bonne nuit les petits est diffusée dès 1962, à 20 h 30, dans une première version dont les personnages s'appellent... Petit-Louis et Mirabelle. Le manège enchanté fait son apparition en 1964 et, l'année suivante, Ricet Barrier donne sa voix à Saturnin, le petit canard. Des enfants occupent le devant de la scène dans Poly (1961), le premier feuilleton de Cécile Aubry, interprété par son fils Mehdi. Suivront les aventures de Sébastien (Belle et Sébastien, 1965; Sebastien parmi les hommes, 1968 ;Sébastien et la Mary-Morgane, 1970) qui feront de Mehdi EL Glaoui l'un des premiers comédiens français qui ait grandi avec ses jeunes téléspectateurs.

 

De la culture et des jeux. Avec les progrès techniques, la télévision étend ses possibilités : la deuxième chaîne, lancée en 1964, offre des heures de programmation plus nombreuses et permet aux nouveaux acquéreurs de postes de télévision de recevoir des émissions en couleurs. Mais certains réalisateurs ont déjà pris l'habitude de « bidouiller le poste » pour y produire trucages et effets spéciaux originaux. Le plus représentatif de ces créateurs est Jean-Christophe Averty dont l'émission Les raisins verts est l'une des plus drôles et les plus provocatrices du petit écran. On y voit régulièrement, entre deux numéros musicaux ou chantés psychédéliques, des hommes en colère détruire des téléviseurs ou passer à la moulinette des baigneurs en celluloïd ; sa mise en images d'Ubu roi, d'Alfred Jarry (1965) est, elle aussi, une production marquante de l'époque. La même créativité caractérise Dim Dam Dom, magazine féminin de Daisy de Galard, dont la présentation est assurée par des comédiennes ou des chanteuses connues (Romy Schneider, Françoise Hardy, Jane Birkin, Jean Seberg). Le sport fait lui aussi l'objet d'expérimentations poussées : en 1963, pour la première fois, la télévision a couvert toutes les étapes du Tour de France, et elle montrera en 1968, pour les Jeux Olympiques d'hiver à Grenoble, sa maîtrise du ralenti et des incrustations à l'image. Les jeux sont eux au centre de l'émission publique la plus connue de la décennie, Intervilles, qui oppose des villes de France en des joutes drôles et sans violence, commentées par Simone Garnier, Guy Lux et Léon Zitrone. Importée d'Italie, où elle était déjà très regardée, elle fait ses débuts en 1962 et sera suivie, en 1965, par Jeux sans frontières. Cette version européenne qui oppose, dans sa première version, l'Italie, la Belgique, la France et l'Allemagne, devait la présence de cette dernière à la suggestion du général de Gaulle, soucieux du rapprochement franco-allemand.

 

Le temps des feuilletons. L'empreinte la plus durable laissée par la télévision des années 1960 dans la mémoire collective est incarnée par les feuilletons et séries, qui constituaient des rendez-vous réguliers pour les spectateurs. Les héros venus d'outre-atlantique se bousculaient au petit écran on se souvient de Mission impossible et des Mystères de l'Ouest, de Ma sorcière bien-aimée ou des Agents très spéciaux, mais les plus de 40 ans se rappellent aussi avec émotion de La quatrième dimension, d’Au nom de la loi (avec Steve McQueen), des Incorruptibles, de Batman et d’Au cœur du temps. Quand on énumère les productions françaises de l'époque, on se rend compte à quel point elles étaient, elles aussi, de grande qualité, qu'il s'agisse des feuilletons historiques (Le chevalier de Maison-Rouge, Rocambole, Vidocg, Les habits noirs, Les compagnons de Jéhu, Gaspard des montagnes, Thibaud des Croisades), des feuilletons policiers (L'inspecteur Leclerc, Commandant X, L'abonné de la ligne U, et les premières Enquêtes du commissaire Maigret, interprétées par Jean Richard), ou des innombrables productions fantastiques que la télévision offrit à ses spectateurs ces années-là, et auxquelles Jean-Jacques Schleret et Jacques Baudou ont consacré un livre remarquable et éclairant*. Les fantasques années 1960, celles de Belphégor et de Chapeau melon et bottes de cuir, s'achèvent « en fanfare » sur l'explosion de 1968 qui, un temps, ferme le robinet aux images... juste après avoir diffusé deux des œuvres les plus anticonformistes de tous les temps, Le prisonnier, chef-d’œuvre «télévisionnaire» britannique dénonçant l'emprise grandissante des images sur la liberté des citoyens et Les Shadoks, grande œuvre satirique et provocatrice de Jacques Rouxel. (A suivre...)


 

Bibliographie

-          L’écho du siècle, Dictionnaire historique de la radio et de la télévision en France, dirigé par Jean-Noël Jeanneney, Hachette-Arte-La Cinquième, 1999.

-          Chronique de la Télévision, Ed. Chronique, 1996.

-           * Meurtres en séries - Les séries policières de la télévision française, de Jacques Baudou et Jean-Jacques Schleret, 8e Art, 1990.

Article de Martin WINCKLER. (A suivre.)

 

 

Dates

Les débuts de la TV française en 14 dates

1960

Débuts de Télé 7 jours et Télérama; Pierre Bellemare lance La tête et les jambes.

1961

Apparition du carré blanc à la diffusion du film Riz amer.

 

1963

Janique Aimée; Thierry la Fronde; retransmission des funérailles de Kennedy en Mondovision.

1964

Instauration du « service minimum » en cas de grève à la télévision. Eliane Victor lance « les femmes aussi » mélange de reportages et de fictions. Démarrage de la deuxième chaîne et création de l’ORTF.

1965

France Gall obtient le Grand Prix de l’Eurovision avec Poupée de cire, poupée de son. Campagne télévisée pour les premières présidentielles au suffrage universel.

1966

Pierre Sabbagh crée Au théâtre ce soir. 52 % des ménages ont la télévision, qui diffuse 5.000 heures de programmes dans l’année.

1967

La 1er chaîne couvre 97 % du territoire, la 2e, 70 %. Celle-ci se met à émettre en couleurs. Début des Dossiers de l’écran.

1968

La publicité apparaît sur 1er chaîne. Le 25 mai, l’ORTF se met en grève. Le 30 mai, De Gaulle déclare à l'antenne: « le ne me retirerai pas. » En août, après la fin de la grève, les journalistes de l'ORTF sont licenciés en masse.

1969

La tutelle de la télévision est rattachée au Premier ministre. Jacquou le Croquant est adapté par Stellio Lorenzi.

A suivre avec les années 70 : L’instrument du pouvoir.


Sylvain Jouty vous raconte...

 

Les (célèbres) inconnus du dictionnaire.

 

Messieurs Béchamel Bottin ou La Palice… Guillotin, Bégonia ou Poubelle, ces patronymes sont devenus des noms communs. Qui sont ces hommes ayant laissé à la postérité des inventions, grandes ou petites, qui ont révolutionné leur temps et, parfois, le nôtre? Mini-voyage encyclopédique à la rencontre de Messieurs Calepin, Diesel ou Grog...

 

Barème.

A la fin du XVIIe siècle, le lyonnais François Barrême donnait à Paris des leçons de mathématiques. Autrement dit de calcul car, à l'époque, des opérations comme la division étaient jugées ardues : à peine quarante ans plus tôt, un génie tel que Blaise Pascal notait leur extrême difficulté ! En 1689, Barrême publia son Livre des comptes faits ou tarif général avec lequel on peut faire toutes sortes de comptes de monnaies tant anciennes que nouvelles. Ces tables toutes prêtes donnaient l'équivalence des principales monnaies et les résultats des calculs les plus courants. Le succès fut tel qu'on compte plus de cent rééditions jusqu'à la fin du XIXe siècle. Et le nom propre est passé d'abord à l'ouvrage, puis, avec une simplification orthographique (le mathématicien ayant perdu un r en route) à tout type de table de ce genre.

 

 

Béchamel.

Le vicomte de Béchameil de Nointel (1630-1703) était le premier maître d'hôtel de Louis XIV. Un titre avant tout honorifique, qu'il avait d'ailleurs acheté et qui ne l'obligeait nullement à mettre la main à la pâte...

C'est donc sans doute pour l'honorer que le cuisinier du roi, Pierre de Varenne, baptisa béchamel l'une des bases de la cuisine française. Mais l'a-t-il pour autant inventée? Rien n'est moins sûr! La béchamel est peut-être venue d'Italie avec les cuisiniers de Catherine de Médicis, en 1533 ; elle peut aussi avoir été imaginée vers 1600, par les cuisiniers du duc de Mornay, lui aussi dédicataire d'une célèbre sauce. Ce qui est à peu près sûr, c'est que Béchameil n'y est pour rien. Tant pis, il nous aura au moins laissé un nom savoureux.

 

 

Bégon(ia).

Le frère minime Charles Plumier (1646-1704), botaniste du roi, participa à plusieurs expéditions aux Antilles.

Michel Bégon (1638-1710), alors gouverneur de Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), lui suggéra d'y faire un recensement systématique des plantes, dans l'espoir de découvrir des remèdes.

Les jésuites venaient en effet de rapporter du Pérou une écorce, le quinquina, tout de suite adoptée par la pharmacopée pour ses vertus jugées miraculeuses (on en tire aujourd'hui la quinine).

Le frère Plumier prit sa tâche tellement au sérieux qu'il revint en France avec près d'un millier d'espèces, dont plus de cent étaient inconnues.

Le bégonia honora donc son protecteur, mais ce n’est pas la seule plante à fleurs qu'il a baptisée : parmi ses autres créations se trouve, notamment, le fuchsia, qu'il dédia au botaniste allemand Leonart von Fuchs.

Bottin.

Regarde donc dans le Bottin! L'expression est passée dans le langage courant, elle est pourtant doublement fausse : d'abord, l’annuaire des PTT ne s'est jamais appelé ainsi ; ensuite, Bottin est une marque déposée. Il y a toutefois un soupçon d'exactitude: Sébastien Bottin (1764-1853) fut l'inventeur des premiers annuaires. Nommé, à la Révolution, secrétaire général du nouveau département du Bas-Rhin, il fut chargé par le préfet d'en établir une statistique ; il semble qu'il y prit goût car, une fois muté dans le département du Nord, il y publia une liste alphabétique des commerçants.

Promu à Paris, il continua sur sa lancée en reprenant sous son nom l'Almanach du commerce, publié depuis 1796 et dont il fit peu à peu le premier véritable annuaire.

Les éditions du Bottin prospérèrent et se développèrent tout au long du XIXe siècle. Quant à l'annuaire des téléphones, il est né en 1889, lorsque la Société générale des téléphones publia une première liste des 6.425 abonnés de Paris.

 

 


Calepin.

Ambroise Calepino, moine de l'ordre des Augustins, né en 1435 et mort en 1511, était un érudit qui maîtrisait de nombreuses langues.

Il est l'auteur d'un célèbre dictionnaire latin et, surtout, du premier lexique multilingue : sa première édition comprenait le latin, le grec, l'italien, l'espagnol et le français. Au fil des rééditions, le nombre de langues du Calepin augmenta, pour arriver à onze à la fin du XVle siècle, soit à peu près toutes les langues alors importantes en Europe.

 On y trouvait les vocables hébreux, allemand, hollandais, hongrois, polonais et anglais. L'ouvrage était si utile que calepin devint synonyme de lexique, puis de livre fréquemment consulté et, enfin, de carnet sur lequel on prend toutes sortes de notes.


 

 


Chauvin.

Nicolas Chauvin serait né à Rochefort autour de 1780. Enrôlé dans l'armée dès l'âge de 18 ans, d'une bravoure indomptable, il suivit fidèlement Napoléon dans toutes ses campagnes militaires, terminant sa carrière avec dix-sept blessures, plusieurs mutilations, une pension de deux cents francs et un sabre d'honneur remis par l'Empereur en personne.

 Son patriotisme était si rigide, son idolâtrie de l'Empereur si sourcilleuse que ses envolées devinrent proverbiales et se répandirent par les livrets populaires que vendaient les colporteurs, puis par les chansons et les images et, enfin, par le théâtre. Le soldat laboureur, d'Eugène Scribe, dont il était le héros connut un grand succès.

Le mot chauvinisme pouvait d'autant mieux se répandre... qu'il n'est guère chauvin : il a rapidement été adopté par les principales langues européennes. Seul problème : les archives n'ont pas gardé trace de Nicolas Chauvin... Alors, personnage réel ou légende ? On ne le saura sans doute jamais.


 

 

Clément(ine).

Né dans le Puy De Dôme en 1839, Vincent Rodier entra dans les ordres sous le nom de frère Clément et s'occupait, au tournant du siècle, du jardin de l'orphelinat de Misserghin, appartenant à l'ordre des frères du Saint-Esprit, en Algérie.

Le frère Clément adorait les mandarines, ces petites oranges à chair sucrée, dont la particularité fort agréable est de posséder une peau qui se détache aisément. Quel dommage, se disait-il, qu'on y trouvât tant de pépins! Vers 1902, frère Clément observa une abeille qui butinait d'un mandarinier à un bigaradier, arbre qui produit les oranges amères, parfaitement immangeables. Pourquoi ne pas tenter un croisement entre les deux espèces ?

Ce fut une réussite totale : la clémentine est particulièrement agréable avec son absence de pépins.

Elle a d'ailleurs presque éliminé la mandarine, devenue difficile à trouver! Depuis, bien d'autres hybrides ont été créés à partir de différentes espèces du genre citrus, comme le pomelo, mariage de pamplemousse et d'orange ou le kami, mariage entre mandarine et pomelo.

Mais aucun n’a connu le succès de la clémentine.

 

 

 


Dalton(ien).

Le physicien anglais John Dalton (1766-1844) s'intéressait à beaucoup de choses, et ses contributions allaient de la météorologie à la théorie atomique. A l'un des anniversaires de sa mère, il lui offrit une paire de chaussettes. «Mais pourquoi m'as-tu acheté des chaussettes rouges ?» s'étonna celle-ci.

John croyait qu'elles étaient bleues, de même que son frère! C'est ainsi qu'il s'aperçut qu'il confondait les couleurs, ce qui le poussa à étudier le phénomène. Pas facile: lorsqu'il demandait à quelqu'un « Cette fleur est-elle bleue ou rose ? » on croyait qu'il se moquait...

En 1794, il publia son article fondateur : Faits extraordinaires en rapport avec la vision des couleurs. Par la suite, on s'aperçut qu'il existait différentes formes et différents degrés de daltonisme, une maladie héréditaire qui touche surtout les hommes, depuis la plus bénigne jusqu'à l'absence totale de vision colorée.


 

 

DieseI.

Rudolf Diesel (1858-1913), né à Paris de parents allemands, passa sa jeunesse en France, puis en Angleterre. Ingénieur, il chercha passionnément à construire un moteur « rationnel » en s'inspirant des principes du physicien français Sadi Carnot.

En 1824, celui-ci avait établi que la compression d'un mélange combustible devait suffire à l'enflammer. Nul besoin, par conséquent, de l'étincelle du moteur à explosion! Plus facile à dire qu'à faire... Diesel chercha d'abord à fabriquer un moteur fonctionnant à l'ammoniac, puis au charbon, à l'huile végétale, avant de se rabattre sur le pétrole.

Par la suite, il chercha aussi à utiliser d'autres combustibles, comme le chanvre et l'huile de cacahuète. Le premier moteur diesel vit le jour en 1893.

Comme le diesel était peu gourmand, de conception simple et particulièrement fiable, son succès fut rapide. Dès le début du XXe siècle, il était adopté dans les usines et pour les navires.

Rudolf Diesel s'est noyé dans des circonstances mystérieuses alors qu'il se rendait à Londres... à bord d'un bateau à vapeur.

 

 

 

Guillotin(e).

Avant la Révolution, les hommes n'étaient pas égaux devant la mort : selon la classe sociale, le châtiment suprême utilisait la roue ou l'écartèlement (pour les délits graves), la potence (pour les manants) ou l'épée (pour les nobles).

Le Dr Joseph Ignace Guillotin (1738-1814) proposa, en 1789, de remplacer ces différents supplices par un châtiment unique. Une peine de mort égalitaire, épargnant de surcroît à la victime des souffrances inutiles grâce à un instrument mis au point par le Dr Louis... avec l'aide d'un fabricant de harpes!

Après des expériences sur des cadavres, la machine - d'abord nommée Louison - entra en service le 25 avril 1792 sur la place de Grève, à Paris. Hélas!

La guillotine avait aussi pour défaut de rendre les exécutions plus faciles et moins longues.

 

La Terreur en fit un usage démesuré, puisqu'on a calculé qu'elle avait décollé plus de seize mille têtes, et jusqu'à trente par jour...

Guillotin lui-même y échappa de peu, La guillotine a été utilisée pour la dernière fois en 1977, la peine de mort ayant été abolie en France en 1981.

 

 

 


Grog.

La recette en est variable, mais le grog est universellement apprécié comme boisson et comme remède contre le rhume, les refroidissements, voire le simple « coup de mou » !

Son ingrédient principal demeure le rhum, boisson traditionnelle des marins anglais depuis l'invasion de la Jamaïque par l'amiral William Penn, en 1655 (auparavant, ils devaient se contenter de bière et d'eau). Or, la ration pouvait être doublée et le rhum n'avait pas toujours des effets positifs...

Donc, en 1731, l'amiral Edward Vernon décida de couper le rhum d'eau. Pour rendre le breuvage plus plaisant, on y ajouta un peu de sucre et du jus de citron qui aidait à lutter contre le scorbut.

Or, Vernon était célèbre pour son manteau en grogram (du français gros grain), une étoffe de soie et de laine imperméabilisée avec de la gomme, qui ne le quittait guère.

L’amiral en avait tiré son surnom, Old Grog... qui passa à la nouvelle boisson!


 

 

 


La Palice.

Jacques de Chabannes, seigneur de La Palice, n'a pas de chance : c'était un grand militaire, et il passe aujourd'hui pour un imbécile! Tout cela, probablement, à cause de l'erreur d'un copiste... Maréchal de France, M. de La Palice se battit, notamment, à Marignan et fut tué, en 1525, à la bataille de Pavie.

Selon un usage courant à l'époque, ses soldats lui rendirent hommage par une chanson: « Monsieur de La Palice est mort/A la bataille de Pavie/Hélas s'il n'était pas mort/Il ferait encore envie. » Mais le dernier vers se trouva corrompu par «Il serait encore en vie », le s de l'époque ressemblant à un f sans barre horizontale.

S'il n'était pas mort, il serait encore en vie : cette « vérité de La Palice » fut trouvée plaisante, puis imitée. Mais quand ?

On attribue à l'académicien Bernard de La Monnoye (1641‑1728) une chanson de La Palice entièrement composée de lapalissades, mais elle n'a été éditée qu'au XIXe siècle.

Que s'est-il passé entre le XVIIe et le XIXe siècle ? Si on le savait, on ne l'ignorerait pas!


 

 

 


Lynch(age).

Charles Lynch (1736‑1796), juge de paix de Virginie, aurait, vers 1780, entrepris de lutter contre les Tories (loyalistes à l'Angleterre) en les pendant par le pouce à un noyer - que l'on montre toujours - jusqu'à ce qu'ils crient trois fois de suite « Liberté pour toujours! ».

Telle était la loi de Lynch, que d'autres attribuent plutôt, dans des circonstances politiques similaires, au capitaine William Lynch (1742-1820).

Le mot ne prit toutefois son véritable sens que dans la seconde moitié du XIXe siècle, lorsque les mouvements racistes comme le Ku Klux Klan commencèrent à prôner et à pratiquer la chasse aux Noirs américains et à les pendre à un arbre.

Selon le Chicago Tribune, il y eut, de 1882 à 1903, quelque 3.337 « lynchages » aux Etats-Unis, pour la plupart dans les Etats du Sud.

Depuis, lynchage est devenu synonyme d'exécution sommaire, sans jugement


Suite au prochain numéro.


La philatélie joue toujours avec le temps.

 

 

Les timbres d’usage courant en France de nos jours .

 

La poste vient d’inaugurer une nouvelle série de timbres « La France à vivre ».

 

Michel GUICHARD


F.E.B.B. Belgique – Luxembourg.

 

 

In mémoriam

 

Le décès de Joseph Mesnage a particulièrement touché les pionniers de FEBB.

En effet, il a été un de ceux qui nous ont particulièrement aidés à démarrer notre section Belgique Luxembourg, dans les années 1995, 1996.

Il a été un de nos parrains et nous ne l'avons pas oublié.

 

Divers

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Après mes ennuis de santé de début d'année, je retrouve à nouveau le chemin de notre "musée".

Malheureusement, c'est maintenant très probablement au tour de notre cher trésorier Roger Matthys de passer sur la table d'opération. Bon courage, Roger !

 

Extrait de presse qui doit vous intéresser ?

 

Paru dans "Le Point", cet article de D. Caillard que j'ai cru intéressant de reprendre pour vous :

 

Portrait François Gernelle, l'inventeur du fameux premier micro de R2E.

 

François Gernelle a inventé le micro-ordinateur, deux ans avant les Américains ! Aujourd'hui, lancé dans une autre aventure, il espère, enfin, toucher le jackpot.

 

Un illustre inconnu. C'est le qualificatif qui lui convient le mieux. A 56 ans, François Gernelle passe plutôt inaperçu. Taille moyenne, la chevelure grisonnante, la mine enjouée. Rien qui laisse penser que ce monsieur est le père du micro-ordinateur. Bien sûr, François Gernelle n'a pas inventé le PC tel que nous le connaissons aujourd'hui. Son bébé à lui, c'est le Micral, mis au point voilà près de trente ans.

A l'époque, une telle machine est révolutionnaire. François Gernelle travaille alors comme ingénieur électronicien chez R2E, une PME des Yvelines. Pour ceux qui ne s'en souviennent pas, un ordinateur du début des années 70 ressemblait à une armoire à glace munie de bandes magnétiques. Aussi, quand un des clients de Gernelle lui demande de concevoir un système informatique « mobile, léger et solide », l'ingénieur retrousse ses manches. Le produit miracle sort en 1973. C'est une percée technologique considérable. Seulement voilà : en affaires, rien n'est jamais gagné. Et le Micral ne sera jamais le succès tant espéré.

 

Fin de l'histoire ? Non. François Gernelle est du genre tenace. En 1981, il quitte R2E, qui vient de se faire racheter par Bull. Et il se lance dans d'autres projets aussi révolutionnaires les uns que les autres. Un échec presque chaque fois. En fait, dès qu'il s'agit de lancer ses inventions sur le marché, il joue de malchance. L'ingénieur se souviendra ainsi longtemps du printemps 1998, quand le principal bailleur de fonds d'une de ses inventions, le Twinix, n'était autre que le Crédit lyonnais. Le groupe bancaire, au bord de la faillite, retira ses billes du projet quelques mois seulement avant que François Gernelle ne lance la production en série.

 

Le père du Micral

Aujourd'hui, l'ingénieur est directeur technique de Virtual Computer, une PME située à Maurepas, dans les Yvelines. Car François Gernelle se méfie des grands groupes, source de gaspillage et de lenteur, selon lui. Seule la start-up lui offre la liberté de création qu'il recherche. « Pour avoir de l'imagination, il ne faut pas être nanti », insiste-t-il en allumant sa pipe. Et de préciser qu'il aurait quitté R2E si le Micral avait bien marché.

 

Sa dernière invention ? Un ordinateur dont le stockage des données, la maintenance et l'installation des logiciels sont réalisés à distance par son entreprise. L'utilisateur, qu'il soit chez lui ou au bureau, n'a plus à se soucier du moindre problème technique. C'est là le but de François Gernelle : rendre l'informatique plus pratique et moins chère. Même si cela doit passer par la mort du micro-ordinateur tel que nous le connaissons aujourd'hui, et tel qu'il l'avait inventé.

 

Jackpot en vue, cette fois ? Même s'il affirme ne pas courir après l'argent, François Gernelle ne rechignerait pas à un peu plus de célébrité. Dans ce domaine, sa grande satisfaction vient de la cour d'appel de Paris, qui lui a attribué, en 1998, la paternité officielle du Micral contre son ancien patron chez R2E, André Truong.

 

Eternel optimiste, l'inventeur paraît extrêmement confiant dans l'avenir. Un futur où tout un chacun pourrait avoir chez soi une solution informatique complète, estampillée « Virtual Computer », pour 200 francs par mois. Et où le nom de François Gernelle serait enfin reconnu à sa juste valeur !

© le point 21/06/01 - N°1501

Gilbert Natan

 

 

 

Expositions F.E.B. et les autres

 

Les prochaines expositions F.E.B. pour 2003.

 

 

 

 

la science en fête

ANGERS (musée),

BELFORT (la science en fête),

PARIS – ANTONY (la science en fête),

PARIS – VERT-le-PETIT (la science en fête),

RENNES (musée de l’Armée),

SALON de PROVENCE (50 ans commissariat AIR)

 

Notez sur vos agendas nos points de rencontre 2003 ou en nous téléphonant.

 

Le groupe RER & michel guichard.

 

En dehors de nos expositions, allez voir les grandes expositions :

 

«PARIS – Musée du Louvre» :

  1. Les mille et un métiers de Léonard de Vinci ; jusqu’au 04 juillet 2003,
  2. Chaouabtis, des travailleurs pharaoniques pour l’éternité ; jusqu’au 30 juin 2003,

 

«PARIS – BNF site François Mitterand» :

  1. Henri Cartier-Bresson (expo photos) ; jusqu’au 27 juillet 2003,

 

«PARIS – Musée Centre Pompidou» :

  1. L’éblouissant Monsieur de Staël ; jusqu’au 30 juin 2003,

 

«PARIS – Cité des Sciences et de l’Industrie» :

  1. Trésors du « Titanic » ; jusqu’au 31 août 2003,

 

«PARIS – Museum d’Histoire Naturelle» :

  1. Himalaya, Tibet, le choc des continents ; jusqu’au 04 août 2003,

«PARIS – Musée de l’Armée» :

  1. Paris – Saint-Pétersbourg, 1800 - 1830 ; jusqu’au 31 août 2003,

 

«PARIS – Hôtel de Ville de Paris (salle St.Jean)» :

  1. De Cézanne à Dubuffet ; jusqu’au 27 juillet 2003,

 

«PARIS – Au Cirque d’Hiver» :

  1. Freedom, Opéra-Gospel ; jusqu’au 31 juillet 2003,

 

«MONTELIMAR – Musée de la Miniature» :

  1. Miniatures inuit, vitalité d’un art chamanique ; jusqu’au 28 septembre 2003,

 

«PARIS – Musée Carnavalet» :

  1. Plantu - Lucien Jonas, 200 dessins et 50 sculptures du journalisme – Le décor mural des années 30 à Paris ; jusqu’au 26 octobre 2003,

 

«PARIS – Institut du Monde Arabe» :

  1. Icônes arabes, art chrétien du Levant ; jusqu’au 17 août 2003,

 

«LILLE – Palais des Beaux-Arts» :

  1. Raphaël et son temps ; jusqu’au 21 juillet 2003,

 

«MARSEILLE – Au Château Borély» :

  1. L’Orient des Méditerranéens ; jusqu’au 12 octobre 2003,

 

«LONDRES – National Gallery» :

  1. Pissaro, centenaire de la mort de l’artiste ; jusqu’au 03 août 2003,

 

Il y en a bien d’autres, mais voici un petit panel pour des bonnes et joyeuses découvertes.

Michel guichard.

 

Champs-Élysées, tout le monde descend !

 

J’espère que vous n’avez pas rater cette exposition du 17 mai au 15 juin, l’avenue des Champs-Élysées est devenue la plus grande gare du monde. L’exposition le train capitale présentait une trentaine de wagons, locomotives et voitures qui témoignent de cent cinquante ans d’évolution de la technique ferroviaire en France. Les trains les plus anciens se trouvaient du côté du Rond-Point des Champs-Élysées et les plus modernes au niveau de la place de la Concorde. Cette manifestation a eu pour point d’orgue le dimanche 1er juin. Ce jour-là, quelques centaines de privilégiés (désignés par tirage au sort) sont montés à bord d’un des nouveaux trains corail (qui seront en circulation dès cet été) et ont descendu ainsi la plus belle avenue du monde sur une ligne éphémère, installée la nuit précédente entre la Concorde et l’avenue George-V.

 

La France des petits trains.

 

A l'heure où les Champs-élysées se transforment pour un mois en une gigantesque ligne de chemin de fer, France 2 diffuse un inédit de la série Des trains pas comme tes autres consacré aux petites lignes ferroviaires françaises. Deux manifestations qui témoignent de l'amour du rail, une passion partagée par des millions de Français.

 

Quel petit garçon n'a pas, un jour ou l'autre, tenu entre ses mains un modèle réduit de train ou de locomotive semblable à l'une des énormes machines qui, hier comme aujourd'hui, ont sillonné ou sillonnent la France ? Ce simple cadeau de Noël ou d'anniversaire a eu pour effet surprenant de fabriquer des générations de passionnés du rail. II n'y a qu'à demander à Pierre Tarral. Début mai, cet alerte septuagénaire est venu spécialement du Mans jusqu'à Paris pour assister à la mise en place, sur les Champs-élysées, des premières motrices de l'exposition « Le train capitale ».

 

«C'est une passion qui remonte à mon enfance , explique Pierre Tarral, qui possède aujourd'hui une collection de quelque quatre-vingts pièces. « Il y passerait la journée et même ses nuits », surenchérit affectueusement sa femme. Car, si Paulette « supporte cette passion plus [qu'elle] ne la partage », elle a, comme beaucoup de compagnes de « mordus du rail », largement contribué à l'entretenir, offrant à son mari un train par-ci, un wagon par-là.

 

« Mais devinez ce qu'il m'a fait, plaisante-t-elle. Un jour, il a installé au beau milieu du salon un réseau de 5,40 m sur 6 m ! Et pendant plus d'une semaine, je n'ai pas pu faire le ménage. » Quand Pierre se met à parler de ses nombreux voyages ferroviaires, la plupart effectués en compagnie de Madame, ou de l'incomparable privilège d'avoir un jour conduit la mythique BB (les initiés comprendront), on ne l'arrête plus. « C'est simple, ajoute Paulette, dès qu'on arrive à la gare Montparnasse, à Paris, je le perds. Mais je sais où le trouver. Devant un train, à discuter avec le conducteur. » Car c'est ça, aussi, l'atout majeur de cette passion: quel que soit l'endroit où l'on se trouve, on aura toujours quelqu'un avec qui en parler. Certains, comme Jean-Claude Loisel, venu lui aussi assister à l’installation des premières machines à l'ombre des platanes élyséens, ne s'intéressent qu'aux innovations techniques qui ont modernisé le matériel au fil du temps.

 

« Même, si je l'ai peu connu confie-t-il, je me souviens du charme qu'avait le train à vapeur, son bruit, son odeur... » D'autres, tel Hervé Lacarrière, sont davantage épris d'architecture et de mécanique.

 

C'est ce qui a motivé ce quinquagénaire habitant le Lot à racheter à la SNCF, en 1997, huit kilomètres de ligne serpentant à pic au-dessus de la vallée de la Dordogne. « On ne peut pas rester insensible devant une entrée de tunnel soigneusement travaillée, bâtie avec goût et qui débouche soudain sur un magnifique paysage », s'enthousiasme cet ancien éleveur d'oies qui préside désormais l’association du Chemin de fer touristique du Haut Quercy. Une entreprise hasardeuse transformée en succès commercial, puisqu'elle emploie aujourd'hui cinq salariés et a accueilli, l'an dernier, 31000 passagers.

 

On le voit bien, le train appartient à la société tout entière. C'est cet aspect qui a séduit Gad Weil. Depuis plus de quinze ans, avec sa société WM Événements, il est à l'origine de quelques-unes des plus grandes manifestations organisées en plein air. La grande moisson sur les Champs-Élysées, en 1990: c'était lui! Les avions réunis sur la place de la Concorde, en septembre 1998 : encore lui!

 

« L’incroyable pique-nique », organisé du nord au sud de la France, sur toute la longueur de la Méridienne verte, le 14 juillet 2000 : Toujours lui! Et au bout de trois ans d'un travail mené en étroite collaboration avec la SNCF, voici « Le train capitale ».

 

« J'ai toujours aimé venir tôt le matin dans une gare pour acheter mon journal, explique cet observateur de la vie quotidienne. Je trouve que c'est l'un des rares endroits couverts qui fonctionne comme une place publique. Tous les sentiments s'y mêlent: l'excitation du voyage, la peur de la séparation, le souvenir des départs en vacances... » Le train devient ainsi un formidable instrument, connu et rassurant, qui transporte parfois vers des contrées lointaines et étrangères.

 

Un raisonnement tout simple qui est à la base du succès de la série télévisée : Des trains pas comme les autres. Depuis dix-sept ans, elle revient ponctuellement sur France 2. En trente-quatre épisodes, elle a entraîné les téléspectateurs des hauts plateaux d'Amérique du Sud jusqu’aux confins de l'Inde, en passant par les vallées européennes. Pour François Gall, son concepteur (et inséparable compère du réalisateur Bernard d'Abrigeon), le train est une « mécanique toute simple et robuste, qui allie la mélancolie poétique de la vapeur à la modernité du TGV ».

Marie-Hélène SERVANTIE

 

 

 

 

 

 

Retrouvez les échos de la F.E.B..

 

 

Quel cyberlabo pour vos photos?

 

Avec le boum du numérique, les services de « développement » se sont multipliés sur le Net. Mais lequel choisir dans toute cette diversité ? Quelques adresses sûres, histoire de faire bonne pioche pour vos tirages.

 

Zéro flou

Ce site se positionne parmi les meilleurs labos du Net. D'abord parce que sa présentation affiche clairement la couleur (tarifs, types de papier, modalités d'envoi ...),ensuite parce qu'il propose une démonstration interactive et illustrée qui permet en quelques minutes de se familiariser avec le service et puis parce qu'il est l'un des seuls à traiter aussi bien les fichiers numériques (gravés sur CD mais aussi cartouches ZIP) que les pellicules argentiques. Autres atouts: le choix entre tirage sur papier mat ou brillant, la possibilité de tirages en noir et blanc, d'agrandissements 30 x 45 cm et de photos d'identité. Côté tarif, le tirage 10 x 15 est à 0,29 €, les frais de port à 3,89 € (Colissimo direct suivi). Délais de livraison 2 à 3 jours ouvrés.

www.photoreflex.com

 

De l’Instantané

Outre la qualité de ses tirages et son contenu magazine très riche, l'enseigne Web du célèbre réseau de boutiques a l'avantage de développer très vite. Les 2 à 3 jours de délai classique (frais de port à 3,05 €) peuvent être réduits à 7 heures seulement si l'on retire en magasin (on paye pourtant 2,29 € de frais de port!) ou à 2 heures si l'on se fait livrer par coursier (11,43 €). Nouveau service: l'accès aux images depuis son téléphone mobile (i-mode de Bouygues). Le tirage 10x15 est à 0,63€, les tarifs variant selon le nombre commandé. À moins de six clichés, les prix sont légèrement surfacturés et, à l'inverse, le deuxième exemplaire d'une même photo et les copies suivantes sont facturés à moitié prix.

www.photoservice.com

 

Un large panorama d'options

À qualité de service égale aux précédents sites, Photo Web se distingue pourtant sur un point: il traite lui aussi les CD-Rom, les cartouches ZIP et les disquettes mais aussi, chose plus rare, les cartes mémoires. Côté tirages, s'il ne propose que des formats classiques, il sait offrir de nombreuses options (papier brillant ou mat, recadrage, retouche, marges blanches ou non, avec ou sans liseré noir.). Le tirage 10x 15 est à 0,24€, les frais de port à 2,30 € et l'on obtient 33 % de réduction sur le second tirage d'une même photo. Délais de livraison: 1 à 2 jours ouvrés.

www.photoweb.fr

Delphine de Mallevoüe

 

 

Automobile : ABS, le bonheur est dans le pied.

 

On peut vous parler d'ABS (abus de biens sociaux) sans pour autant vous reprocher d'avoir extorqué de l'argent qui ne vous appartenait pas. Dans l'univers automobile, c'est du système de freinage dont il est question quand on évoque le sigle ABS, littéralement Anti Blocking System. Beaucoup de véhicules en sont équipés et les concessionnaires ne manquent pas de le mentionner dans leur argumentaire, mais on ne sait pas toujours précisément à quoi ça sert.

 

L’OBJECTIF est de permettre au conducteur de garder le contrôle de son véhicule, malgré un freinage puissant, et d'éviter que ce dernier ne dérape. Pour ce faire, le calculateur de l'ABS détecte, grâce à des capteurs de vitesse disposés sur chaque roue, la force du freinage et la réduit par un système de soupapes hydrauliques si tant est que la roue soit sur le point de se bloquer (la différence de rotation d'une des roues par rapport aux autres étant elle aussi détectée). Il devient alors possible de continuer à diriger la voiture tout en freinant. Sur les modèles les plus récents, des capteurs additionnels permettent d'affiner l'analyse du comportement de l'automobile et transmettent des informations plus précises pour une performance accrue. L'ASR, lui, évite le patinage en accélération, mais repose sur le même principe que l'ABS. Enfin, l'ESP (Electronic Stability Program) peut venir compléter le rôle de l'ABS dans la mesure où il agit pour remettre le véhicule dans une bonne trajectoire en cas de dérapage.

 

Fini les coups de pompe!

Pour utiliser correctement l'ABS, il faut maintenir tout le long du freinage la pression que vous exercez sur la pédale, et non pas donner des à-coups. L'assistance ne nécessite plus d'amorce au freinage et vous perdez du temps en «pompant» sur la pédale. Lorsque vous exercez cette pression puissante sur la pédale et que le système se déclenche, il peut émettre des grincements et générer des vibrations sur la pédale de frein. Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas un dysfonctionnement; bien au contraire, cela signifie a priori que l'ABS s'est déclenché. En effet, les vibrations sont dues au dispositif qui applique et relâche la pression sur les freins et les soubresauts que votre pied ressent sont dus au relâchement « automatique » dans la pression de freinage, par petits à-coups: autrement dit, l'ABS réussit parfaitement ce que vous voudriez faire en pompant pour éviter de bloquer les roues.

 

Un système inusable

Le système ABS ne nécessite pas d'entretien particulier. Les pièces qui le composent sont censées avoir une durée de vie plus longue que l'automobile elle-même. Certaines défaillances peuvent cependant apparaître, comme un dysfonctionnement des capteurs de roues. Le prix de la réparation dépendra de l'âge du système, les plus récents (moins de dix ans) étant beaucoup moins onéreux qu'avant. En revanche, pour assurer un fonctionnement optimal, il faudra veiller à Ia qualité des amortisseurs qui, s'ils sont fatigué génèrent de fausses informations vers le capteurs et peuvent alors engendrer les distances de freinage plus longues.

N'espérez pas une distance de freinage considérablement réduite grâce à l'ABS: sur une route normale, cette distance sera sensiblement équivalente à celle produite par des freins conventionnels.

En revanche, sur le gravier ou la neige, cette distance peut même se révéler plus longue dans la mesure où les pneus ne plongent pas mais flottent: il n'y a pas d'effet « chasse neige ». Aussi, dans les stations de ski, il est recommandé d'installer des pneus à neige sur les quatre roues pour augmenter la stabilité du véhicule.

 

 

Pierre Suze.

 













Rubrique : CYBERESPACE.

 

Informations diverses.

 

 

Surfer sur les sommets

Tsering Gyaltsen, le petit-fils d'un des sherpas qui accompagnaient la première équipe à avoir vaincu l'Everest, il y a cinquante ans, envisage de construire le cybercafé le plus haut du monde sur le camp de base d'où est partie l'expédition. Une initiative qui coïncide avec l'anniversaire de la première ascension victorieuse du Toit du monde. Le camp, situé à 5300m (l'Everest culmine à 8850 m), est visité chaque année par des milliers de personnes, dont beaucoup ont pris l'habitude de s'équiper de téléphones par satellite pour tenir leurs proches informés de leurs exploits. Gyaltsen attend les autorisations gouvernementales pour pousser plus avant son projet. II compte utiliser des liaisons par satellite et radio ainsi que des panneaux solaires et des générateurs de courant. L’argent tiré du cybercafé doit contribuer à nettoyer l'Everest des centaines de tonnes d'immondices laissés chaque année par les touristes.

 

MSN évacue ses cyber-wc.

Après l'avoir officiellement présenté fin avril, Microsoft renonce finalement à son projet de toilettes publiques connectées à internet. Baptisées « iloo », elles devaient voir le jour cet été en Grande-bretagne. Le géant du logiciel a expliqué que cette idée n'était plus de mise après la polémique qu’elle avait provoquée. Les cabines avaient été jugées ridicules, voire antihygiéniques. Leur lancement s'inscrivait dans le cadre d'une campagne de promotion mettant en scène MSN dans des endroits inattendus.

 

 

Vers une République numérique

Le Gouvernement a décidé de mobiliser cinq millions d'euros cette année afin de généraliser l'usage d'Internet à l'école, ambitionnant de créer ainsi une véritable « République numérique». Sur cette somme, trois millions d'euros seraient dédiés à l'équipement des écoles primaires en matériel informatique, un million serait investi pour mettre en place un dispositif d'assistance et de maintenance informatique dans chaque académie et un autre million irait au projet « un poste de travail informatique pour chaque élève, chaque enseignant et chaque famille».

 

 

Le domestique du 3e type.

Présenté lors du dernier Salon Robodex, à Yokohama, au Japon, le Dr. Robot, un androïde bipède et parlant, devrait être commercialisé à la fin de l’année en France à environ… 3000 €.

Véritable petit compagnon (55 cm pour 4 kg), il peut exécuter une grande diversité de tâche (prendre un papier, se souvenir de la liste des courses, prendre des photos et les transférer sur PC via une connexion sans fil Bluetooth…).

Il est doté d'un système de reconnaissance vocale et peut, grâce à son port infrarouge, se piloter par téléphone mobile. Il reconnaît même les visages et peut surveiller le domicile afin de prévenir la police si un intrus entre par effraction.

 

 

Demain, le cybercarnet scolaire?

Internet sonnerait-il le glas du bon vieux carnet scolaire en papier? C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre Xavier Darcos, ministre délégué à l'Enseignement scolaire, il y a quelques semaines. En effet, le Gouvernement souhaite développer «une sorte de carnet de correspondance virtuel» que les parents pourraient consulter grâce à un code d'accès personnel et sécurisé. (échéance? D'ici 2007. Petit hic: seuls 30% des familles sont, à ce jour, équipés en informatique. Peut mieux faire...

 

 

L’i-mode d'emploi.

Pour tout savoir sur l’i-mode (l’lnternet sur mobile), une seule adresse: www.i-mode-france.com . Site d'information, il met en ligne des astuces sur le sujet, les nouveaux services mais aussi les derniers logiciels et portables sortis. Pour les initiés comme pour les néophytes.

 

 

La gr@nd messe des joueurs

Pour tous les accros, la GA4 (Gamers Assembly 4e édition) se déroulera du 19 au 21 avril à la Technopole du Futuroscope pour proposer 3 jours et 3 nuits de jeux en réseau. Pas moins de 800 joueurs venant de la France entière sont attendus pour disputer une compétition proposant 3 jeux au choix : Quake 3, Counter Strike et Warcraft 3.

Au total, il y aura 800 PC mis en réseau, 50 serveurs et 6 écrans géants, le tout sur 2000 m2. Au terme de ce 3 journées, 20 vainqueur empocheront leur billet d'entrée pour la Coupe du monde des jeux vidéo, prévue en juillet 2003 dans les mêmes lieux, et se partageront plus de 20.000 € de lots et bons d'achats en matériel. Infos sur www.gamers-assembly.net

 

 

Du prêt-à-créer.

Pour qui veut monter son association mais ne sait pas comment s'y prendre, le site Association mode d'emploi (www.associationmodeemploi.fr ) est le passage obligé. Tout y est, des conseils aux démarches pratiques en passant par l'aspect fiscal et juridique. II n'y a qu'à se laisser guider.

 

 

C’est nouveau.

 

 

Des CD-Rom à prescrire.

Très soignée, la série médicale de CD-Rom je souffre de…offre non seulement un graphisme et une présentation sophistiqués (notamment avec les images 3D) mais a aussi et surtout de vraies vertus pédagogiques. Avec « Le dos », « Les maux de tête », « Le genou », « La main » et « Les allergies », elle permet de répondre ainsi à toutes les questions qu'un patient peut se poser sur sa santé. Notions de base, examens, traitements, glossaire... Conçue et réalisée par des médecins spécialistes et la société Mahebra 3D Applications, spécialisée dans (infographie médicale, la série devrait décliner d'autres titres comme « Le diabète », « La grossesse » et « Les troubles sexuels ». Pour PC seulement.

Prix: 15 € l’unité. Disponible à la Fnac, Leclerc, Virgin, Surcouf...

 

 

 

 

 

Le stylo scanner.

Insolite, Ler Docupen n'est pas moins que le plus petit scanner monochrome A4 du monde! A peine plus grand qu'un stylo (21,5 x 1,5 x 1,5 cm) pour un poids de 56 g, il permet, où que l'on se trouve, de scanner une feuille A4 en 4 secondes! Alimenté par 4 piles bouton de 1,55V, il peut en scanner plus de 100, texte comme image. La résolution est de 100 ou 200 dpi. Les images sont ensuite transférées sur PC via le port série (ou USB en option). Idéal pour les étudiants, les cadres mobiles ou encore les avocats, notaires, comptables, etc.

Prix: 229 €. Infos et vente au 0146100077 et sur www.widget.fr

 

 

 

 

Le boîtier espion.

Défiant sans cesse les contraintes technologiques, la miniaturisation des appareils photo numériques repousse encore une fois les limites avec le Digital Dream espion Xtra. Ses dimensions? 6 x 4 x 1,5cm pour un poids de 31 g ! Soit la taille d'un porte-clés. Ce qui ne l'empêche pas de stocker jusqu'à 207 photos en haute résolution (format SVGA) et jusqu'à 478 en format CIF. Un tout petit gadget qui est aussi une webcam et une mini caméra qui permet de réaliser des clips vidéo de 27 secondes. Compatible PC uniquement, et Mac prochainement.

Prix: 79€, fourni avec logiciels, câble USB, pile et pochette. Points de vente: Virgin, Fnac, Boulanger, Surcouf, Leclerc, Auchan...

 

 

 

Une seconde vie pour vos vinyles

Vos bons vieux vinyles et cassettes audio dorment au placard depuis trop longtemps? La solution pour leur redonner vie: le logiciel Audio Cleanic 2003 de Magix qui permet d'enregistrer et de graver les morceaux de musique sur son ordinateur (PC seulement) et sur CD-Rom. À l'aide du câble fourni, il suffit de raccorder sa chaîne hi-fi à la carte son du PC et le logiciel se charge du reste. Simple d'emploi, il permet au passage de corriger bruits parasites et autres grésillements.

Prix: environ 30 €. Disponible aussi en version Deluxe (environ 50 €) pour créer et imprimer ses jaquettes. Points de vente: magasins informatiques tels que Surcouf.

 

 

 

 

Des écrans très mobiles.

Plus besoin d'être rivé à son bureau pour utiliser son ordinateur. Avec les écrans tactiles sans fil Smart Displays airpanel de ViewSonic, vous pouvez accéder à votre PC depuis n'importe quel endroit de la maison, et, par exemple, consulter votre messagerie électronique, depuis la cuisine ou surfer sur Internet depuis votre lit.

Ils vous suivent partout, répondant ainsi à vos besoins de mobilité à la maison. Ces moniteurs LCD intègrent un processeur Intel Xscale à 400 MHz, une mémoire ROM de 32  MB, une mémoire SDRAM de 64 MB et disposent d'une batterie à large autonomie.

Deux modèles sont disponibles: le V110 (10 pouces) et le V750 (15 pouces), respectivement au prix de 1.349€ et 1.749€.

En vente à la Fnac, chez Surcouf et sur Amazone (www.amazon.fr).

 

 

 

 

La télécommande à manivelle

Pour ceux qui voudraient zapper écolo, Simatec imagine la télécommande universelle Green Control TC910, sans pile. II suffit de tourner sa manette pour lui insuffler le courant nécessaire et réaliser mille manipulations.       Elle pilote quatre appareils différents. Primée au Salon des inventions de Genève en 200, elle économise jusqu'à 30 € de piles par an et préserve ainsi porte-monnaie comme environnement.

Prix: environ 48 €. Points de vente au 0146202332.

 


L'ESPRIT DE BULL, quelques anecdotes.

 

Les anecdotes et historiettes recueillies par A.Lesseur ci-après ne prétendent qu'à rappeler l'esprit et l'atmosphère de "la Compagnie".                                                                                                                       (Suite des numéros précédents)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

50) 1960 :

Roger POITEVIN nous raconte une farce qui avait mal tourné. La Division 2 des Etudes était dirigée par Mr ROLLET. Tous les ans, à la fin de l'année, Mr ROLLET remettait à chaque technicien une prime dans une enveloppe. La prime était identique pour tous, et sa remise donnait lieu à un petit cérémonial. Les techniciens étaient appelés un par un au bureau du "patron" qui disait qu'il était content du travail fourni malgré ceci ou cela, et donnait quelques encouragements. Le technicien, prudemment, parlait de son travail, recevait l'enveloppe, remerciait poliment, et en sortant du bureau appelait le suivant.

Cette année là, il y avait dans l'équipe un technicien particulièrement difficile à supporter. Excessif, ombrageux, il n'avait pas beaucoup d'amis. Ses camarades s'étaient concertés pour lui faire une mauvaise farce !

La prime était de 300 Francs cette année là. Tous recevraient donc 300 Francs, mais ils s'étaient mis d'accord pour dire à ce technicien qu'ils avaient reçu 1200 Francs. A chaque sortie du bureau tous demandaient : « Combien t'as reçu ? » ; « 1200 Francs » répondait le sortant et ainsi de suite, tous répondaient « 1200 Francs ».

Arrive le tour de notre technicien. Il est appelé au bureau, subit le même cérémonial, et à la fin du court entretien Mr ROLLET lui remet l'enveloppe. Notre technicien ouvre l'enveloppe et voit 300 F. Alors rouge de colère il lance l'enveloppe sur le bureau du patron et se met à crier : « Moi, Monsieur, je ne fais pas la mendicité ».

On vous avait bien dit que c'était une mauvaise farce.

 

51) 1975 :

Déjà à cette époque, la bataille faisait rage quant aux possibilités de TAO (traduction assistée par ordinateur), ou autres traductions dites improprement automatiques. N’étaient pas seulement en jeu la qualité de la traduction, mais aussi, et c’était très important, le devenir des traducteurs professionnels.

Lors d’un test mémorable, l’ordinateur traduisit « semi-conductor » par « demi chef d’orchestre ». On en parle encore aujourd’hui …

 

52) Années 70 :

Notre camarade Alain MAROILLE, nous retrace Roger POITEVIN, travaillait dans notre labo. Il nous avait raconté ses problèmes personnels. Plusieurs fois il avait fait réparer sa voiture :  le  bloc moteur fuyait; de l'huile coulait et formait une petite flaque sur le sol.

Cette voiture, il l'avait fait réparer 1 fois, puis 2 fois, puis 3 fois ! Il était excédé. Tout heureux, il nous racontait que cette fois-ci la réparation avait été efficace. Il avait mis sa voiture sur le parking de Gambetta, avec un journal au sol, sous le bloc moteur; il pourrait ainsi vérifier l'absence de fuite.

Il n'aurait pas fallu dire ça à notre ami PROUIN qui, voyant là une possibilité de petite farce, est allé demander au cuisinier du self-service un verre d'huile. Se mettant à genoux il jeta l'huile de bas en haut, sur la partie inférieure du bloc moteur. La simulation de la panne était parfaite.

« Dis donc MAROILLE, ta voiture c'est bien la voiture rouge sur le parking, celle qui a un journal en dessous ?». « Oui », « Eh bien ! Elle doit encore avoir une fuite d'huile, le journal en est couvert ». Fou de colère notre ami MAROILLE se précipita vers sa voiture pour vérifier. De retour au labo, il décrocha le téléphone pour dire vertement ce qu'il pensait à son garagiste !

Ce n'est que quand le garagiste décrocha le téléphone que PROUIN arrêta la plaisanterie. « Arrête MAROILLE, c'est une blague ! » . Cette farce avait été, comme vous le voyez, intelligemment réalisée et sans conséquences.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alain LESSEUR.


Mi - 2003, c’est l’été qui arrive.

 

Quand vous recevrez cette lettre l’été sera déjà là pour tous!

Le soleil, les intempéries, devront laisser place à la joie, au bonheur de retrouver le beau temps et loin de nous cette pluie : Bonnes vacances.

 

 

La F.E.B. reste à votre écoute. N’hésitez pas ! Téléphonez-nous ou laissez-nous votre message au numéro de téléphone ci-dessous pour Angers, Belfort et Paris :

 - 02 41 73 73 58 (AN) ; - 03 84 21 26 98 (BE); - 01 69 93 90 40 (PR).

Les autres jours les répondeurs prennent le relais.

 

Au revoir au prochain N° 44.

Michel GUICHARD.

 

FEB-ACTUALITES : 2, rue Galvani 91343 Massy Cedex

Directeur de la Publication : Alain Lesseur

Rédacteur en chef : Michel Guichard.

Comité de rédaction/relecture : Alain Lesseur, Michel Guichard, François Holvoet-Vermaut, Monique Petit.

Photocomposition : Michel Guichard

Impression : SOS repro - 75017 Paris

Tirage : 650 exemplaires.

Ont participé à la rédaction de ce document :

A.Lesseur, F.Holvoet-Vermaut, G.Natan, J.Bourboulon, M.Boulay, M.Guichard, Le groupe RER et des articles journalistiques.

 

Publication interne. Diffusion réservée.

La Fédération des Équipes Bull est une association (loi de 1901) regroupant les amis de Bull dans des Clubs d’activités culturelles.

 

Présidents d’Honneur   :     Bernard Capitant (U), Dominique Pagel, Victor Thevenet (fondateur).

Président                          :     Alain Lesseur.

Vice-Présidents             :     François Holvoet-Vermaut, Michel Guichard.

Secrétaire Général        :     André Taillat.

Secrétaire                        :     Raymond Réglier.

Trésorier Général          :     Marcel Couturier.

Trésorière                        :     Monique Petit.

Assesseurs                     :     Victor Thevenet, José Bourboulon.

Bureaux : 2, rue Galvani 91343 MASSY CEDEX ;

Tél./ Fax  : 01.69.93.90.40, Permanence le mardi ou sur RV.

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