S
|
Editorial.L’événement important de cette période était la
tenue le 15 mai de notre Assemblée Générale annuelle. Patrick SEMTOB, Directeur des Ressources
Humaines du Groupe Bull, représentait Pierre BONELLI, nous a fait l’honneur
de venir délivrer un important message. Ce message sera inséré dans les
documents appropriés, mais on peut toutefois rappeler ici qu’il contenait
deux volets, tout d’abord des informations franches et claires sur la situation
actuelle de Bull, puis des remerciements de la Direction Générale à notre
association, pour sa contribution permanente et continue à la promotion de
l’image de Bull. Cette intervention a été très appréciée par nos membres
présents. Nous avons salué particulièrement Otto
RAAZ, Vice-Président de F.E.B. Deutschland, Pierre-Éric MOUNIER-KUHN,
l’historien français de l’informatique, Gérard FUHRER, Président du Club des
Anciens. André GALLARD, Président de l’ACS, empêché par la situation des
transports parisiens, avait rappelé dans un appel téléphonique son soutien et
sa sympathie pour la F.E.B. Un autre moment fort de notre assemblée
fut le don fait à notre collection par Dan HUMBLOT, ancien ingénieur aux
Études de Bull, de deux pièces historiques uniques. Dan, notre ami de longue
date, avait eu le remarquable réflexe de sauver ces deux pièces du
ferraillage, lorsque la décision en avait été prise à la fin des années 70.
Il s’agit de la « Fast URC » et du 61/40 MP. Ces deux
développements en micropackaging n’ont jamais été commercialisés, car en
concurrence avec des produits Honeywell. Ils n’en représentent pas moins des
avancées techniques très significatives et sont les témoins de la compétence
et la détermination des Etudes de Bull. Nous renouvelons nos remerciements à
Dan HUMBLOT, car ces deux pièces uniques font maintenant honneur à notre
collection. La période estivale approche, nous
souhaitons à tous nos membres d’excellentes vacances, et … à bientôt. Alain
LESSEUR. |
Bravo à l’équipe d’Angers, elle fonctionne. |
|
Rubriques Editorial. Le message du jour. Les échos d’un commercial. F.E.B.D.
Allemagne Groupe
histoire. -invention de l’ordinateur -Conférences sur les SSII F.E.B.
Angers et Pays de la Loire. Nouvelles d’Angers Construction d’un paquebot Nouvelle
adresse Internet F.E.B. Histoire de la télévision française. Les célèbres inconnus. La
philatélie. F.E.B.B.
Belgique&Luxembourg. Les
expositions F.E.B. Champs-Élysées
en train. Retrouvez
les échos de la F.E.B. Cyberespace. -Infos diverses, -C’est nouveau. L'esprit
Bull, quelques anecdotes. C’est
l’été. |
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Notre message : FEB-ACTUALITÉS N°
43
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Nous
avons déménagé en même temps que toutes les autres associations se trouvant à
MASSY. Nous
sommes dans le bâtiment Galvany au rez-de-chaussée dans les bureaux :
RA117, 119, 121, 125 et 129. Merci
de votre présence lors de notre assemblée Générale. Nous
étions : 414 inscrits pour 271 votants avec 269 votes exprimés et 2 votes
blancs. Nous vous rappelons, de trouver le bon créneau pour
venir admirer la restauration des nos anciennes machines. Voir la Pelerod plus haut. |
Les échos d’un commercial à Grenoble de 1956-1967.
La suite des épisodes précédents de José Bourboulon se poursuivra
très certainement au prochain numéro. Avec toutes nos excuses pour cette interruption,
mais notre ami José se lance dans une étude de recherche qui lui prend beaucoup
de temps en ce moment. Merci de votre patience.
F.E.B.D.
Deutschland (Allemagne).
ARITHMEUM
– rechnen einst
und heute- ;
im Forschungsinstitut für diskrete Mathematik der
Universität Bonn
War ein voller Erfolg; denn 46
Mitglieder, teilweise mit Ihren Angehörigen, nahmen an den sehr sachkundigen,
aufschlussreichen Führungen in dem modernen vitrinenartigem Museums - Gebäude
teil.
Dieses Museum der Universität
Bonn, eröffnet 1999, besitzt eine
Sammlung beginnend in den Anfängen der mechanischer Rechenmaschinen, die
mit mehr als 1200 Exponaten als weltweit führend gilt, geht auf die 70er Jahre
zurück. Damals wurde Mechanik durch Elektronik verdrängt. Eine 300-jährige
Entwicklung komplexer Mechanik ging plötzlich,abrupt zu Ende. Das veranlasste
den Stifter der Sammlung, schon während seines Mathematik-Studiums mechanische
Rechenmaschinen von den ersten Anfängen im 17. Jahrhundert bis zu ihrem
technologischen Untergang zu sammeln.
Zur Erinnerung ein kurzer Rückblick. Im Zeitalter des
Barock gab es weder eine wissenschaftliche noch eine kommerzielle Notwendigkeit
für Rechenmaschinen. Sie wurden - wie Androiden - in den Wunderkammern der
Potentaten bestaunt, weil sie eine genuine menschliche Tätigkeit mechanisch
ausführen konnten. Eine serienmäßige Fertigung von Rechenmaschinen begann erst
in der Mitte des 19. Jahrhunderts.
Beginnend mit den ersten Ziffern und Zahlen bei den
Sumerern vor 6000 Jahren über Rechenbretter aus der Antike und dem Mittelalter
spannt sich ein Bogen bis zu den ersten Rechenmaschinen im 17. Jahrhundert, die
von so bedeutenden Mathematikern und Wissenschaftlern wie Leibniz, Pascal,
Schickard, Poleni, Leupold und Stanhope konstruiert wurden.
Wir hatten in mehreren Gruppen eine sehr detaillierte
Führung durch das Haus. Ausser vielen anderen Beispielen, wurde uns an einem
Stachelradmodell erklärt, warum in der Lochkartentechnik die 9er Zeile voraus
eingezogen wird. Unter den vielen Ausstellungs-rechenmaschinen befand sich auch
eine „Millionaire“ gebaut von Hans Egli, Zürich. Hier wurde uns der integrierte
„Einmaleinskörper“ als damaliger grosser Fortschritt an einem Modell
ausführlich erklärt.
Moderne höchstintegrierte Logikchips sind wohl die
komplexesten Strukturen, die der Mensch bisher erdacht und gefertigt hat. An
der Entwicklung dieser elektronischen Winzlinge, die mit atemberaubendem Tempo
weitergeht, haben Methoden des auch hier im Hause etablierten Forschungsinstitutes für diskrete Mathematik der
Universität Bonn einen besonderen Anteil. Als
Besucher des Arithmeums konnten wir die Funktionsweise von Mikroprozessoren
studieren, selbst interaktiv Chips entwerfen und mit einem
Polarisations-mikroskop tief in ihr Innenleben blicken und deren Schönheit
bestaunen. Wir dringen hier in Dimensionen vor, die weit außerhalb unserer
menschlichen Vorstellung liegen. 250.000 Transistoren passen unter die Spitze
eines Bleistifts.
Für Alle die noch mehr wissen
möchten:
http://www.arithmeum.uni-bonn.de/ impressionen/
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Anschliessend hatten wir uns auf
Wunsch vieler Mitglieder ab ca. 18.00 Uhr zum geselligen Beisammensein
in gemütlichen Runde im
verabredet.
Hier in einem urigen Kellergewölbe eines alten Gast/Brauhauses im alten Zentrum
von Bonn hatten wir uns zu einer Diskussionsrunde
„Gestern – Heute –Morgen“
zusammen
gefunden. Hier in diesem romantischen Gasthaus gibt es eine besondere
Spezialität. Es wird in einem dünnen 3 Finger Glas ein sehr gut schmeckendes,
im eigenem Hause gebrautes Bier, ausgeschänkt. Jetzt am Abend, waren auch
unsere noch berufs-tätigen Mitglieder und einige neue FEB Interessenten als
Verstärkung eingetroffen.
Das 3.
wichtige Ereignis des Tages war; Otto Grosz, unser 2. Vorsitzender verkündete
uns die Neuigkeit der heute in der Hauptverwaltung der Bull GmbH Köln
durchgeführten Vorstandsitzung des FEB Deutschland e.V. bekannt:
ist der Ort unserer diesjährigen
Mitgliederversammlung + Beiprogramm.
Insgesamt waren wir mehr
als 60 Personen, die einen sehr
diskussionsfreudigen Abend im Brauhaus Bönnsch, Bonn gemeinsamen verbringen konnten.
Alle Anwesenden stellten
einmütig fest: „Bonn ist eine Reise wert“!
Herzlichen Dank an Heinrich
Rothweiler für die gute Planung unseres sehr erfolgreichen Frühjahrsauftaktes
2003.
Mai 2003 Egon W. Müller
TRADUCTION DE
L’ARTICLE ALLEMAND.
notre
visite commune le 11 avril 2003 à Bonn
ARITHMEUM
- compter autrefois et aujourd'hui - ;
à l'institut de recherche pour les mathématiques discrètes
de l'université de Bonn
Ce fut un plein succès; en
effet 46 membres, en partie avec leurs
familles, ont participé aux visites guidées très objectives et instructives de
ce musée moderne, aux vitrines élégantes – en ce qui concerne l’édifice.
Ce musée
de l'université de Bonn, ouvert en 1999, possède une collection commençant au
début des calculatrices mécaniques, qui est considérée dans le monde entier
comme majeure, avec plus de 1200 objets exposés, allant jusqu’aux années
soixante-dix. La mécanique a alors été remplacée par l’électronique. Un
développement continu de mécanique complexe de 300 ans s'est terminé tout à
coup brusquement. La motivation des inventeurs de la collection était d’abord
de rassembler des calculatrices mécaniques depuis les débuts, à l’époque des
études mathématiques au 17ème siècle, jusqu'à leur fin technologique.
Remémorons
nous une courte rétrospective. A l'âge du baroque rien n’a été apporté aux
calculatrices, ni nécessité scientifique ni commerciale. Elles sont devenues - comme des androïdes –
émerveillant les despotes dans des « salles de miracles », parce
qu'ils pouvaient en tirer un fonctionnement à l’image humaine. La fabrication
type de calculatrices commençât seulement au milieu du 19ème siècle.
Débutant
avec les premiers chiffres et les nombres des sumériens il y a 6.000 ans, avec
les tablettes à calculer de l'antiquité et du moyen âge, un fléchissement s’est
fait sentir jusqu'aux premières calculatrices du 17ème siècle, conçues par des
mathématiciens et des scientifiques tels que Leibniz, Pascal, Schickard,
Poleni, Leupold et Stanhope.
Nous avons eu une visite guidée
très détaillée dans plusieurs parties du bâtiment. Parmi beaucoup d’autres
exemples une explication s’est révélée particulièrement percutante :
pourquoi dans la technique de la carte perforée la ligne des 9 est entrée et
lue la première. Parmi beaucoup de calculatrices exposées, est présentée une
« Millionnaire » construite par Hans Egli, à Zürich. Ici,
l’architecture intégrée nous a été expliquée en détail, comme grand progrès de
l'époque.
Les puces logiques à haute
intégration sont probablement les structures les plus complexes que l'homme ait
fabriquées jusqu'à maintenant. Pour le développement de ces miniatures
électroniques, qui continue avec une vitesse à couper le souffle, on consacre
ici une part particulière aux méthodes, à l’institut de recherche pour les
mathématiques discrètes de l'université Bonn. En tant que visiteurs de
l’Arithmeum nous avons pu étudier le mode de fonctionnement des microprocesseurs,
mettre même interactivement les puces au point, et voir en profondeur leur vie
et leur beauté, avec un microscope à polarisation. Nous avons pénétré là, dans
les dimensions qui se trouvent largement en dehors de l’imagination humaine.
250.000 transistors installés sous la pointe d'un crayon.
Pour tous
ceux qui voudraient en savoir plus :
http://www.arithmeum.uni-bonn.de/ impressionen/
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Ensuite,
nous avons tenu une réunion informelle, à la demande de beaucoup de membres, à
partir d'environ 18.00 heures, dédiée aux discussions privées, à :
La Brasserie Bönnsch
Sterntorbrücke 4,
53113 Bonn
Donc, dans une cave du vieux centre de Bonn, nous nous sommes retrouvés.
Dans ce vieil hôtel/ brasserie nous avions prévu de tenir un forum de
discussion : « Hier – Aujourd’hui – Demain ».
Il y a dans cet hôtel romantique une spécialité particulière. On déguste
dans des verres minces, de 3 doigts, une bière très savoureuse, brassée dans la
maison.
Puis, le soir, des membres encore en activité et quelques nouveaux
intéressés par la F.E.B. nous ont rejoints.
Le 3ème événement important du
jour était ; Otto Grosz, notre vice- président nous a annoncé la nouvelle,
qu’aujourd'hui le bureau de la F.E.B. s’est réuni dans les locaux centraux de
Bull Deutschland GmbH à Cologne, et a décidé le lieu de notre Assemblée
Générale annuelle, avec programme associé :
« Berlin
> Technikmuseum >
24.Octobre 2003 »
Au total,
nous étions plus de 60 personnes à passer ensemble une soirée de discussions
très amicales, à la Brasserie Bönnsch
de Bonn.
Tous les
présents ont constaté unanimement :
« Bonn
vaut le voyage » !
Merci
beaucoup à Heinrich Rothweiler pour la bonne préparation de cette réunion, très
réussie, du printemps 2003.
Mai 2003
Egon W. Müller (Traduit par Alain LESSEUR)
Groupe Histoire.
Mais qui donc a inventé l’ordinateur ? (suite)
Au
cours des derniers numéros, nous avons rapidement parcouru la carrière d’un
certain nombre de prétendants au titre d’inventeur de l’ordinateur. Si tous ont
eu de grands mérites et si certains ont été des génies, aucun a lui seul ne peut être considéré comme l’inventeur de l’ordinateur.
Comme l’a
très bien montré Pierre Levy dans son article sur ce sujet (paru dans
« Eléments d’histoire des sciences » – sous la direction de
Michel Serres - Bordas Culture) chacun a puisé dans le terreau
environnant, reprenant les idées déjà
dans l’air, les faisant progresser ou faisant parfois fausse route, mais aucun
a lui seul n’a franchi le pas décisif.
Comme
celle de l’homme, la généalogie de l’ordinateur est buissonnante et de très
nombreux savants, mathématiciens, physiciens, ingénieurs, professeurs,
philosophes, y ont apporté leur pierre. Notons aussi que toutes ces compétences
étaient souvent réunies dans une seule et même personne, car la spécialisation
n’est apparue qu’avec le XXème siècle- et va en s’accroissant avec
la complexification des sciences. Jusqu’au XIXème siècle on trouve
de nombreux génies compétents dans moult domaine. Citons Léonard de Vinci,
Newton, Descartes, Pascal, Babbage, Leibniz.
C’est de
ce dernier que j’aimerai vous entretenir aujourd’hui, non seulement parce que
ce fut un grand génie, mais parce qu’il a fait progresser le traitement de
l’information dans les domaines aussi bien théoriques que pratiques.
|
Gottfrid
Wilhem Leibniz naît à Leipzig le 1er juillet 1646. Son père,
professeur de philosophie et de morale lui inculque très tôt les bases d’une
solide éducation mais le laisse orphelin à 6 ans. Particulièrement précoce, le
jeune Gottfried apprend seul le latin et le grec, langues qu’il maîtrise à 8
ans. Il lit les ouvrages des grands savants de l’époque, Bacon, Galilée,
Descartes.
Il
s’intéresse très tôt à la logique et cherchera toute sa vie à définir un
langage symbolique, et dès 1666, à 20 ans il publie un document sur le sujet,
« Dissertatio de arte combinatoria ». Ceci l’amène bien entendu au
système binaire qu’il découvre dans les travaux de Bacon et surtout dans les
documents de la Chine antique. Il fut
initié à cette culture par des jésuites qu’il rencontra lors de son séjour en
France de 1672 à 1676, et retrouva la structure du système binaire dans le
« Hi-King » traité philosophique basé sur l’opposition du Ying et du
Yang et attribué à l’époque au légendaire empereur Fou-Hi (3ème millénaire avant JC).
Ses
travaux sur la logique binaire annoncent avec 150 ans d’avance ceux de Boole.
Son autre
contribution importante concerne le calcul mécanique. On a retrouvé dans ses
papiers un document daté de 1670, c'est-à-dire avant qu’il ait pu prendre
connaissance des travaux de Pascal lors de son séjour en France, intitulé
« Lebendigue Rechenbank », ce qui veut dire « banc à calculer
vivant », dans lequel il expose les principes d’une machine à calculer.
Ses
travaux viennent aux oreilles de Pierre de Carcavi , libraire royal à
Paris et celui-ci l’invite à Paris pour les exposer à Colbert qui, comme on le
voit, s’intéressait à tout.
Leibniz
est à cette époque conseiller à la cour suprême de l’électorat de Mayence. Il
passera 4 ans à Paris dans le cadre d’une mission diplomatique au service du
baron Christian de Boyneburg. Il y rencontrera de nombreuses personnalités,
Huygens, le duc de Chevreuse et Colbert (le beau père de ce dernier). Il fera
depuis Paris un déplacement à Londres où il prendra connaissance des travaux de
Newton. C’est de cette époque que date le désaccord entre les 2 grands savants,
qui durera toute leur vie, sur l’invention du calcul différentiel.
Bien
entendu il découvre aussi durant ce séjour la
machine de Pascal. Pour obtenir à partir de celle-ci une machine à
multiplier et à diviser il faut lui apporter les modifications suivantes :
1. Mémorisation
des opérandes qui sont utilisés plusieurs fois dans les multiplications et les
divisions,
2. Possibilité
de répéter la même opération,
3. Décalage
du chariot,
4. Possibilité
de travailler dans les 2 sens (addition et soustraction).
Il imagine
pour cela le tambour à dents inégales coulissant sur son axe. De cette façon,
suivant sa position sur son axe celui-ci engrène avec les autres rouages de la
machine sur le chiffre désiré.
Ce
dispositif très ingénieux sera utilisé dans pratiquement toutes les
calculatrices mécaniques ultérieures mais est à l’époque extrêmement difficile
à réaliser. Un mécanicien contacté en France renoncera à le réaliser et ce
n’est qu’en 1694 après de longs efforts et de grosses dépenses qu’un prototype
sera réalisé. Un autre fut fabriqué en
1704, mais seul le premier demeure. Il est conservé à la bibliothèque de la
principauté de Hanovre.
Indépendamment
de ses apports déterminants dans de très nombreux domaines (philosophie,
mathématiques, linguistique, histoire, théologie…)Leibniz a été le premier formalisateur de la logique
binaire et le précurseur de toutes les machines à calculer mécaniques.
Il mourra
seul et oublié en 1716.
Bibliographie :
Préhistoire
et histoire des ordinateurs de Robert Ligonnière, Robert Laffont
Encyclopédia Universalensis
La
recherche de la langue parfaite, Umberto Eco, Points Essais
Les cahiers
de science et vie, déjà cité.
|
|
François HOLVOET-VERMAUT
Une série de conférences
sur l’Histoire des SSII.
« Ce
n'est pas être passéiste que s'intéresser à l'histoire encore brève de notre
profession déjà riche en évènements, illusions, espoirs et
rebondissements ».
L'AHTI et
le Syntec informatique vous proposent d'y consacrer quelques heures en
organisant avec quelques uns de nos grands témoins un cycle historique de trois
séances consacrées à des thèmes qui
illustrent bien notre passé:
Séance 1 |
25/09/03 |
Historique
de l'ensemble de la profession |
Séance 2 |
23/10/03 |
Industrie
des logiciels et SSII |
Séance 3 |
20/11/03 |
Du TAF à
l'infogérance et à l'ASP |
Ces
séances sont prévues de 17 à 19 heures au siège de la :
STERIA, 46 rue Camille Desmoulins
92782 Issy les Moulineaux .
Pour tout
renseignement s’adresser à l’AHTI ahti@noos.fr .
François HOLVOET-VERMAUT
F.E.B. Angers – Pays
de la Loire.
Des nouvelles de F.E.B .Angers-pays de la Loire.
REALISATIONS SERVEURS
2002 A ANGERS
Nous vous transmettons l’information fourni
par Bull SA usine d’Angers, concernant les réalisations de production en 2001
et 2002.
Production |
INTEL |
INTEL |
UNIX |
GCOS |
Gamme |
IA 32
(Express 5800) |
IA 64
(Novas-cale) |
(Escala,
EPC, PL) |
(Systèmes
Propriétaires) |
2001 |
6224 |
0 |
3015 |
204 |
2002 |
3633 |
37 |
1606 |
236 |
Avancée du projet FAME
Nous
entrons maintenant dans une nouvelle phase de la vie du projet Fame.
La mise en
place des moyens de production est devenue visible au Bâtiment 5 et devrait se
poursuivre en février avec notamment la construction des Simulateurs
Fonctionnels (pièces attendues) et la finalisation des équipements et postes de
tests.
La mise en
chantier des premiers systèmes Fame pourra alors débuter, selon un processus
industriel très complet :
1. Assemblage
des sous-ensembles mécaniques et électroniques
2. Tests SF
des cartes et sous-ensembles (ainsi que diagnostique et réparation),
3. -
Assemblage des modules 16 processeurs (180 Kg),
4. - Tests
puis fiabilisation des modules en enceinte climatique (entre -10° et +50°, avec
paliers et variations de 5°/mn),
5. -
Intégration système : modules et périphériques sont intégrés et câblés en
armoire,
6. - Test
système
7. - Preload
et customisation du Software,
8. - Test
final de conformité en enceinte thermique (37°C et température ambiante),
9. - Contrôle
de conformité puis emballage.
Nous
prévoyons la construction d’une cinquantaine de systèmes en 2003, en commençant
par Fame A au 1er semestre (module 17U,8-16 processeurs, mono OS : Windows
ou Linux) Fame B au 2ème semestre (module 17U, 8-16-32 processeurs, multi OS :
Windows, Linux, … ).
Ils
pourront supporter tous deux les processeurs Mac-Kinley puis Madison d’Intel.
Une
évolution de Fame «Fame C» avec un nouveau design complet, est prévu en
2004. Il supportera les évolutions des processeurs Intel prévues dans les
années à venir.
Son module
de base sera de plus petite taille (8U) et comportera 8 processeurs.
Des
modules interconnectés pourront être superposés dans un Rack pour former un
système multi-processeurs très puissant et également multi Operating System.
Bilan
de l’usine d’Angers en 2002
Effectif
janvier 2002 : 619 personnes
Effectif
décembre 2002 : 463 personnes
Production
grande masse : voir avec Charles-Henri Bobin
Michel BOULAY
COMMENT NOUS
CONSTRUISONS LES PAQUEBOTS ? Le paquebot sur papier et sur écran. (2/7). |
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Maintenant
que Chantiers de l'Atlantique a remporté la commande du paquebot, il lui faut
construire sur papier et sur écran le paquebot dans ses moindres détails. Tout
est donc passé en revue afin que l'intégralité des plans soit finalisée et que
la stratégie de réalisation soit déterminée.
Une fois la commande signée, un plateau de pré-coordination est mis en place.
L'objectif est de réunir en un seul lieu toutes les expertises de Chantiers de
l'Atlantique(1) afin de valider les "fondamentaux" du
navire et de stabiliser sa configuration générale. Plus précisément, une
cinquantaine de personnes travaille à l'intégration des locaux à l'intérieur de
la structure du navire et s'assure qu'ils s'implantent bien les uns par rapport
aux autres, en conformité avec la réglementation. Ils vérifient également que
les volumes prévus permettent de loger les matériels à l'intérieur des locaux,
ainsi que les matériels derrière les vaigrages et au-dessus des plafonds.
Enfin, ils établissent les lignes directrices des cheminements des gaines de
ventilation, des chemins de câbles et des tuyaux... Bref : ils scrutent les
moindres parcelles du plan du paquebot pour éviter toute remise en cause ultérieure,
qui perturberait fortement les études et la production en aval.
Tout est lié
Ce
véritable travail de dissection doit s'accompagner d'une vision transversale,
car sur un paquebot, tout est lié. Par exemple, si les résultats du calcul
confirment qu'il faut renforcer la structure, cela peut signifier qu'il faut
mettre en place des renforts de tôlerie, ce qui influencera la disposition et
les dimensions des cabines et des locaux publics. Au final, leur aménagement
intérieur peut être totalement revu, car il n'est plus possible de positionner
la table de chevet... entre le lit et la cloison ! Au fur et à mesure que les
plans sont validés par la pré-coordination, ils passent entre les mains des
trois équipes de coordination, qui se partagent le paquebot. Une trentaine de
personnes s'occupe exclusivement de la coordination des lots machine et des
locaux techniques : soit tout ce qui est logé " à fond de cale " dans
la coque, représentant environ 20 % du navire. Les 80 % restants, soit toutes
les zones d'emménagement, sont pris en charge par une centaine de salariés et
de co-réalisateurs. Enfin, la troisième équipe est spécialisée dans le domaine
du conditionnement d'air. Tous n'ont qu'un seul objectif finaliser les réseaux
de tuyauteries, de ventilations, de câbles électriques... et établir ainsi les
plans définitifs. Une tâche importante, puisqu'il s'agit ni plus ni moins de
déterminer les veines et les artères qui viendront alimenter tous les organes
du navire. Pour effectuer ces études, les équipes ont recours à des logiciels
de CAO(3) en 3D ou de DAO(4). Le virtuel est désormais
l'apanage de cette phase d'étude du navire.
Place à la coordination montage
Dernière étape avant de débuter la construction du
navire : la coordination montage. Son rôle est essentiellement d'élaborer une
stratégie de réalisation pour chaque lot du navire et de la faire partager à
tous les acteurs du montage, y compris les co-réalisateurs. En d'autres termes,
elle assure une mission de « chef d'orchestre du montage » afin que
tous les intervenants puissent se succéder dans le bon ordre, sans se gêner et
surtout sans avoir à défaire ce qui a déjà été fait.
Ces hommes
regardent notamment de près les zones très chargées, où il est impératif
d'ordonner les opérations sous peine d'être à un moment bloqué ou de devoir
passer beaucoup plus de temps que nécessaire.
À chaque fois, la procédure est
la même. Une quinzaine de coordonnateurs commence par intégrer sur plans toutes
les contraintes et priorités d'assemblage pour tous les acteurs du montage, y
compris les co-réalisateurs. Ensuite, un dialogue et un échange d'idées
s'instaurent entre toutes ces personnes pour trouver les meilleures solutions
de manière consensuelle. Ainsi, ils mettent au point ensemble un référentiel de
coordination, que chacun devra impérativement respecter lors du montage.
Un
travail d'équipe
La coordination montage est également chargée d'établir la stratégie
d'embar-quement. Elle prévoit comment et quand tous les matériels et les
matériaux doivent être mis à bord. Car là encore, il n'est pas question
d'improviser! Certains équipe-ments sont si volumineux qu'ils doivent être
embarqués " à ciel ouvert ", alors que d'autres le seront par des
brèches ouvertes dans le navire. Ainsi, la coordination montage est amenée tour
à tour à définir les accès pour embar-quement, les zones de stockage, les
allées de circulation, les moyens de manutention... Là encore, rien n'est
décidé sans en discuter auparavant avec tous ceux qui sont concernés par le
montage. La coordination du montage est un travail d'équipe, où chacun précise
ses contraintes et ses possibilités.
(I) En font partie : tous ceux qui travaillent sur des problématiques communes
à toutes les constructions (la sécurité incendie, l'évacuation, les définitions
géométriques...), les départements de la Direction Industrielle (Etudes
intégration-conditionnement d'air, Intégration bord, Coque Métallique, Energie
& Fluides, Electricité, Emménagements et Peinture anti-corrosion),
l'architecte naval projet, et selon les besoins, des spécialistes en
acoustique, hydrodynamique ou calcul (contrôle de l'évolution du poids ... )
....
(2) Ensemble des planches ou tôles qui couvrent le côté intérieur des
membrures du navire : fermeture des plafonds, des cloisons...
(3) Conception Assistée par Ordinateur.
(4)
Dessin Assisté par Ordinateur.
Article
Marine-hebdo proposé par Michel BOULAY.
|
|
Michel
BOULAY à suivre au (3/7).
http://www.feb-patrimoine.com
·
Depuis début juin 2003, un nouveau portail :
·
(http://www.feb-patrimoine.com)
·
donne accès à l’ensemble de nos sites spécialisés, y
compris ceux de nos amis d’Allemagne et de Belgique.
·
La restructuration des sites de la F.E.B s’inscrit
dans un projet global de « relooking », principalement esthétique, de
tous les sites Internet de notre association.
·
N’hésitez pas à pousser ce nouveau portail vous y
trouverez une palette d’informations multiples, voir inédites concernant nos
activités d’hier, d’aujourd’hui et de nos futurs projets.
Soyez
les bienvenus sur votre site, le webmaster ( feb-paris@feb-patrimoine.com )
se fera un plaisir de répondre à vos questions.
Le
Conseil d’Administration et le Bureau.
Histoire de la
Télévision Française (2/5).
Les années 60 : Le petit écran deviendra grand.
Dans
les années 1960, la télévision s'impose chez une majorité de Français,
apportant un mélange très complexe de choses à voir: à la fin de la décennie,
tout ou presque a été inventé. Durant ces dix ans, la télévision parle de la
France de tous les jours dans une fiction, Les cinq dernières minutes, et
s'ouvre sur le monde avec Cinq colonnes à la une. En 1970, 70 % des ménages
français sont équipés de la télévision, contre 13 % en 1960.
|
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Les « trois Pierre » (de gauche à droite,
ci-dessus : Desgraupes, Dumayet et Lazareff), ainsi qu’Igor Barrère
(ci-contre) ont animé l’émission Cinq colonnes à la une, « un magazine
aussi varié que le monde », qui servira de modèle à plusieurs
générations de journalistes. |
|
En 1960, 13 % des ménages français ont un poste de télévision. Pendant les dix années
qui vont suivre, ce chiffre va être multiplié par cinq! Quittant son statut de
médium d'élite, la télévision se démocratise à très grande vitesse. Ses
programmes, déjà bien installés grâce au travail des pionniers, se multiplient
et se diversifient. Et ils s'intéressent aussi bien à la France profonde qu'aux
horizons les plus éloignés. En mars 1958, en même temps qu'Alfred Hitchcock présente, anthologie de
nouvelles de suspense choisies et présentées par le cinéaste, débute une série
policière « bien de chez nous » - la première du genre, intitulée Les cinq dernières minutes. Son créateur
et réalisateur, Claude Loursais, est l'un des « quatre mousquetaires » de la
réalisation télévisée, avec les autres pionniers que sont Claude Barma, Stellio
Lorenzi et Marcel Bluwal. En créant sa série policière, Loursais mêle deux
genres qui touchent profondément les spectateurs : l'intrigue policière,
avec ses histoires d'amour, d'argent, de vengeance et de famille, et l'enquête
documentaire sur un milieu spécifique. Outre les deux personnages réguliers,
hauts en couleur et bien français, que sont le commissaire Bourrel (Raymond
Souplex) et l'inspecteur Dupuy (Jean Daurand), Loursais s'attache, avec ses
coauteurs Henry Grangé et André Maheux, assistés d'écrivains français de romans
policiers de l'époque (Frek Kassak, Michel Lebrun et Louis C. Thomas, entre
autres), à offrir au spectateur une enquête dont les indices sont révélés au
fil de l'énigme. La solution, elle, sera donnée par Bourrel, face à la caméra,
pendant les cinq dernières minutes.
Durant les premiers épisodes, deux spectateurs assistent à
l'enquête et tentent de trouver la solution. L'émission est en direct. Très vite, Loursais y
intègre des scènes filmées au préalable, pour faire visiter des mondes
différents à ses acteurs. Des coulisses de la tour Eiffel aux entreprises de
taxi, du monde des agences matrimoniales à celui des hommes-grenouilles,
Bourrel et Dupuy visitent la France dans tous ses états et tracent un portrait
drôle et acide de la société. Car si Loursais est réalisateur et scénariste, il
est aussi journaliste et collabore depuis 1959 à Cinq colonnes à la une.
Une information inventive, un pouvoir envahissant. Pour celles et ceux qui
regardaient déjà la télévision dans les années 1960, le générique de Cinq colonnes, avec son atmosphère de
rotatives et les portraits de ses auteurs, est inoubliable. Les trois Pierre -
Lazareff (par ailleurs rédacteur en chef de France-soir),
Desgraupes, Dumayet - et Igor Barrère sont des journalistes ouverts, et
leur magazine est aussi varié que le monde. Jugez-en: dans le premier numéro,
en 1959, on interroge Alain Bombard sur un naufrage survenu en Bretagne;
Brigitte Bardot raconte son enfance; le pape Jean XXIII présente ses vœux aux
Français, un triplex confronte le point de vue de trois ouvriers - un Français,
un Allemand et un Italien - sur les conséquences du Marché commun sur
l'industrie et, pour la première fois, un reportage donne la parole aux soldats
engagés en Algérie et montre la vie quotidienne des appelés.
Cinq colonnes remportera un si grand succès pendant dix ans qu'il marquera la mémoire du public
et celle des journalistes. La fraîcheur, l'inventivité et le culot de
l'émission ont de quoi faire pâlir les productions actuelles. L’exemple de Cinq colonnes sera d'ailleurs
contagieux: en 1960, Igor Barrère et Etienne Lalou créent Faire face, qu'ils qualifient de « Cinq
colonnes en direct et en public ». La première émission a pour thème : «
Pourquoi la terre tremble-t-elle ? ». Pendant que des équipes envoient en
multiplex des images prises dans des lieux éloignés, le vulcanologue Haroun
Tazieff répond en direct aux questions des téléspectateurs. Faire face aborde des sujets délicats pour
l'époque. Après s'être penchés sur le contrôle des naissances, la prostitution
et le racisme, entre autres, Barrère et Lalou saborderont leur émission en 1962
pour ne pas céder aux injonctions du secrétariat d'Etat à l'Information qui
leur interdisait de consacrer une émission à... la violence!
Cette fin prématurée
n'est qu'un des incidents qui marquent la mainmise du pouvoir sur la télévision : en 1964, la RTF devient l'ORTF (Office de la Radio et de la Télévision
française). Ce statut, qui la met sous la tutelle - et non plus sous l'autorité
- du ministre de l'Information, devrait la rendre plus indépendante. Il n'en est
rien. Dès 1963, ledit ministre, Alain Peyrefitte, crée le Slii (Service de
liaison interministérielle pour l'information), destiné à « améliorer la façon
dont radio et télévision traitent l'information gouvernementale ». II «
explique » au présentateur du journal télévisé, Léon Zitrone, quelle importance
il accorde à la manière dont les informations doivent être présentées... En
1965, une émission aussi populaire que La caméra explore le temps se saborde à son tour car Claude Contamine,
directeur de l'ORTF, a demandé que Stellio Lorenzi n'y participe plus. Lorenzi
est communiste. C'est un des réalisateurs les plus respectés de la profession.
Il sera l'une des principales figures « épurées » de l'ORTF à la demande du
général de Gaulle, qui, depuis le putsch des généraux en 1961 jusqu'à mai 1968,
en passant par la campagne présidentielle de 1965, use de la télévision comme
d'un porte-voix personnel.
Des programmes pour petits et grands. Cette époque troublée par
les événements politiques ‑ de l'assassinat de Kennedy en novembre 1963 à
mai 1968 - est une période d'intense créativité: la chanson française est reine
avec Discorama ou le Palmarès des
chansons (1965), mais les jeunes ont aussi leur chantre en la personne
d'Albert Raisner. Son émission, Âge
tendre et tête de bois (1961-1968), leur parle de jazz, de blues et de
rock. Le petit conservatoire de Mireille découvre
Françoise Hardy. En 1965, le « Jeu de la chance » de Télé-dimanche donne sa
première opportunité à Georgette Lemaire, qui conquiert le public de quatre
émissions d'affilée avant d'être supplantée à la cinquième par Mireille
Mathieu. De fortes personnalités contribuent à la créativité audiovisuelle:
avec le magnifique Théâtre de la
jeunesse, Claude Santelli adapte pour le jeune public une quarantaine
d’œuvres littéraires, d'Oliver Twist, de Dickens, au Général Dourakine, de la Comtesse de Ségur; en
passant par Les Indes noires, de
Jules Verne; autre grand créateur, Pierre Tchernia, cheville ouvrière de La boîte à sel et de La clé des champs dès la fin des années 50,
présente L'ami public numéro un en 1961, lance 7e art-7e
case en 1966, puis Monsieur Cinéma en
1967, et coécrit avec René Goscinny l'hilarant Arroseur arrosé,
interprété par Roger Pierre et Jean-Marc Thibault.
Même les tout jeunes
ont leurs émissions : Bonne nuit les petits est diffusée dès 1962, à 20 h 30, dans
une première version dont les personnages s'appellent... Petit-Louis et
Mirabelle. Le manège enchanté fait
son apparition en 1964 et, l'année suivante, Ricet Barrier donne sa voix à
Saturnin, le petit canard. Des enfants occupent le devant de la scène dans Poly
(1961), le premier feuilleton de Cécile Aubry, interprété par son fils Mehdi.
Suivront les aventures de Sébastien (Belle
et Sébastien, 1965; Sebastien parmi les hommes, 1968 ;Sébastien
et la Mary-Morgane, 1970) qui feront de Mehdi EL Glaoui l'un des premiers
comédiens français qui ait grandi avec ses jeunes téléspectateurs.
De la culture et des jeux. Avec les progrès techniques, la
télévision étend ses possibilités : la deuxième chaîne, lancée en 1964, offre des heures de programmation plus
nombreuses et permet aux nouveaux acquéreurs de postes de télévision de
recevoir des émissions en couleurs. Mais certains réalisateurs ont déjà pris
l'habitude de « bidouiller le poste » pour y produire trucages et effets
spéciaux originaux. Le plus représentatif de ces créateurs est Jean-Christophe
Averty dont l'émission Les raisins verts est
l'une des plus drôles et les plus provocatrices du petit écran. On y voit
régulièrement, entre deux numéros musicaux ou chantés psychédéliques, des
hommes en colère détruire des téléviseurs ou passer à la moulinette des
baigneurs en celluloïd ; sa mise en images d'Ubu roi, d'Alfred Jarry (1965) est, elle aussi, une production
marquante de l'époque. La même créativité caractérise Dim Dam Dom, magazine féminin de Daisy de Galard, dont la
présentation est assurée par des comédiennes ou des chanteuses connues (Romy
Schneider, Françoise Hardy, Jane Birkin, Jean Seberg). Le sport fait lui aussi
l'objet d'expérimentations poussées : en 1963, pour la première fois, la
télévision a couvert toutes les étapes du Tour de France, et elle montrera en
1968, pour les Jeux Olympiques d'hiver à Grenoble, sa maîtrise du ralenti et
des incrustations à l'image. Les jeux sont eux au centre de l'émission publique
la plus connue de la décennie, Intervilles,
qui oppose des villes de France en des joutes drôles et sans violence,
commentées par Simone Garnier, Guy Lux et Léon Zitrone. Importée d'Italie, où
elle était déjà très regardée, elle fait ses débuts en 1962 et sera suivie, en
1965, par Jeux sans frontières. Cette
version européenne qui oppose, dans sa première version, l'Italie, la Belgique,
la France et l'Allemagne, devait la présence de cette dernière à la suggestion
du général de Gaulle, soucieux du rapprochement franco-allemand.
Le temps des feuilletons. L'empreinte la plus durable laissée par la
télévision des années 1960 dans la mémoire collective est incarnée par les
feuilletons et séries, qui constituaient des rendez-vous réguliers pour les
spectateurs. Les héros venus d'outre-atlantique se bousculaient au petit écran
on se souvient de Mission impossible et
des Mystères de l'Ouest, de Ma sorcière bien-aimée ou des Agents très spéciaux, mais les plus de
40 ans se rappellent aussi avec émotion de La quatrième dimension, d’Au nom de la loi (avec Steve McQueen), des Incorruptibles, de Batman et
d’Au cœur du temps. Quand on
énumère les productions françaises de l'époque, on se rend compte à quel point
elles étaient, elles aussi, de grande qualité, qu'il s'agisse des feuilletons
historiques (Le chevalier de
Maison-Rouge, Rocambole, Vidocg, Les habits noirs, Les compagnons de Jéhu,
Gaspard des montagnes, Thibaud des Croisades), des feuilletons policiers (L'inspecteur Leclerc, Commandant X,
L'abonné de la ligne U, et les premières Enquêtes du commissaire Maigret, interprétées par Jean Richard), ou
des innombrables productions fantastiques que la télévision offrit à ses
spectateurs ces années-là, et auxquelles Jean-Jacques Schleret et Jacques
Baudou ont consacré un livre remarquable et éclairant*. Les fantasques années
1960, celles de Belphégor et de Chapeau melon et bottes de cuir, s'achèvent
« en fanfare » sur l'explosion de 1968 qui, un temps, ferme le robinet aux
images... juste après avoir diffusé deux des œuvres les plus anticonformistes
de tous les temps, Le prisonnier, chef-d’œuvre
«télévisionnaire» britannique dénonçant l'emprise grandissante des images sur
la liberté des citoyens et Les Shadoks, grande
œuvre satirique et provocatrice de Jacques Rouxel. (A suivre...)
Bibliographie
-
L’écho
du siècle, Dictionnaire historique de la radio et de la télévision en France, dirigé
par Jean-Noël Jeanneney, Hachette-Arte-La Cinquième, 1999.
-
Chronique
de la Télévision, Ed. Chronique, 1996.
-
* Meurtres en séries - Les séries policières
de la télévision française, de Jacques Baudou et
Jean-Jacques Schleret, 8e Art,
1990.
Article de
Martin WINCKLER. (A suivre.)
Dates |
Les débuts de
la TV française en 14 dates |
1960 |
Débuts de Télé 7 jours et Télérama; Pierre Bellemare lance
La tête et les jambes. |
1961 |
Apparition
du carré blanc à la diffusion du film Riz amer. |
1963 |
Janique Aimée; Thierry la Fronde; retransmission des
funérailles de Kennedy en Mondovision. |
1964 |
Instauration du « service minimum » en cas de grève à la
télévision. Eliane Victor lance « les femmes aussi » mélange de
reportages et de fictions. Démarrage de la deuxième chaîne et création de
l’ORTF. |
1965 |
France Gall obtient le Grand Prix de l’Eurovision avec
Poupée de cire, poupée de son. Campagne télévisée pour les premières
présidentielles au suffrage universel. |
1966 |
Pierre Sabbagh crée Au théâtre ce soir. 52 % des ménages
ont la télévision, qui diffuse 5.000 heures de programmes dans l’année. |
1967 |
La 1er chaîne couvre 97 % du territoire, la 2e,
70 %. Celle-ci se met à émettre en couleurs. Début des Dossiers de l’écran. |
1968 |
La publicité apparaît sur 1er chaîne. Le 25
mai, l’ORTF se met en grève. Le 30 mai, De Gaulle déclare à l'antenne: « le
ne me retirerai pas. » En août, après la fin de la grève, les journalistes de
l'ORTF sont licenciés en masse. |
1969 |
La tutelle de la télévision est rattachée au Premier
ministre. Jacquou le Croquant est adapté par Stellio Lorenzi. |
A suivre avec les années 70 : L’instrument du
pouvoir.
Sylvain
Jouty vous raconte...
Les
(célèbres) inconnus du dictionnaire.
Messieurs Béchamel Bottin ou La Palice… Guillotin,
Bégonia ou Poubelle, ces patronymes sont devenus des noms communs. Qui sont ces
hommes ayant laissé à la postérité des inventions, grandes ou petites, qui ont
révolutionné leur temps et, parfois, le nôtre? Mini-voyage encyclopédique à la
rencontre de Messieurs Calepin, Diesel ou Grog...
|
Barème.
A la fin du XVIIe siècle, le lyonnais François
Barrême donnait à Paris des leçons de mathématiques. Autrement dit de calcul
car, à l'époque, des opérations comme la division étaient jugées ardues : à
peine quarante ans plus tôt, un génie tel que Blaise Pascal notait leur extrême
difficulté ! En 1689, Barrême publia son Livre des comptes faits ou tarif général avec lequel on peut faire toutes
sortes de comptes de monnaies tant anciennes que nouvelles. Ces tables
toutes prêtes donnaient l'équivalence des principales monnaies et les résultats
des calculs les plus courants. Le succès fut tel qu'on compte plus de cent
rééditions jusqu'à la fin du XIXe siècle. Et le nom propre est passé d'abord à
l'ouvrage, puis, avec une simplification orthographique (le mathématicien ayant
perdu un r en route) à tout type de
table de ce genre.
Béchamel.
Le vicomte de Béchameil de Nointel (1630-1703)
était le premier maître d'hôtel de Louis XIV. Un titre avant tout honorifique,
qu'il avait d'ailleurs acheté et qui ne l'obligeait nullement à mettre la main
à la pâte...
C'est donc sans doute pour l'honorer que le
cuisinier du roi, Pierre de Varenne, baptisa béchamel l'une des bases de la
cuisine française. Mais l'a-t-il pour autant inventée? Rien n'est moins sûr! La
béchamel est peut-être venue d'Italie avec les cuisiniers de Catherine de
Médicis, en 1533 ; elle peut aussi avoir été imaginée vers 1600, par les
cuisiniers du duc de Mornay, lui aussi dédicataire d'une célèbre sauce. Ce qui
est à peu près sûr, c'est que Béchameil n'y est pour rien. Tant pis, il nous
aura au moins laissé un nom savoureux.
|
Bégon(ia).
Le frère minime Charles Plumier (1646-1704),
botaniste du roi, participa à plusieurs expéditions aux Antilles.
Michel Bégon (1638-1710), alors gouverneur de
Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), lui suggéra d'y faire un recensement
systématique des plantes, dans l'espoir de découvrir des remèdes.
Les jésuites venaient en effet de rapporter du
Pérou une écorce, le quinquina, tout de suite adoptée par la pharmacopée pour
ses vertus jugées miraculeuses (on en tire aujourd'hui la quinine).
Le frère Plumier prit sa tâche tellement au sérieux
qu'il revint en France avec près d'un millier d'espèces, dont plus de cent
étaient inconnues.
Le bégonia honora donc son protecteur, mais ce
n’est pas la seule plante à fleurs qu'il a baptisée : parmi ses autres créations
se trouve, notamment, le fuchsia, qu'il dédia au botaniste allemand Leonart von
Fuchs.
|
Bottin.
Regarde donc dans le Bottin! L'expression est passée dans le langage
courant, elle est pourtant doublement fausse : d'abord, l’annuaire des PTT ne
s'est jamais appelé ainsi ; ensuite, Bottin est une marque déposée. Il y a
toutefois un soupçon d'exactitude: Sébastien Bottin (1764-1853) fut l'inventeur
des premiers annuaires. Nommé, à la Révolution, secrétaire général du nouveau
département du Bas-Rhin, il fut chargé par le préfet d'en établir une
statistique ; il semble qu'il y prit goût car, une fois muté dans le
département du Nord, il y publia une liste alphabétique des commerçants.
Promu à Paris, il continua sur sa lancée en reprenant sous son nom l'Almanach
du commerce, publié depuis 1796 et dont il fit peu à peu le premier véritable
annuaire.
Les éditions du Bottin prospérèrent et se développèrent tout au long du XIXe
siècle. Quant à l'annuaire des téléphones, il est né en 1889, lorsque la
Société générale des téléphones publia une première liste des 6.425 abonnés de
Paris.
Calepin.
Ambroise
Calepino, moine de l'ordre des Augustins, né en 1435 et mort en 1511, était un
érudit qui maîtrisait de nombreuses langues.
Il est
l'auteur d'un célèbre dictionnaire latin et, surtout, du premier lexique
multilingue : sa première édition comprenait le latin, le grec, l'italien,
l'espagnol et le français. Au fil des rééditions, le nombre de langues du Calepin augmenta, pour arriver à onze à
la fin du XVle siècle, soit à peu près toutes les langues alors
importantes en Europe.
On y trouvait les vocables hébreux, allemand,
hollandais, hongrois, polonais et anglais. L'ouvrage était si utile que calepin
devint synonyme de lexique, puis de livre fréquemment consulté et, enfin, de
carnet sur lequel on prend toutes sortes de notes.
Chauvin.
Nicolas Chauvin serait né à Rochefort autour de 1780.
Enrôlé dans l'armée dès l'âge de 18 ans, d'une bravoure indomptable, il suivit
fidèlement Napoléon dans toutes ses campagnes militaires, terminant sa carrière
avec dix-sept blessures, plusieurs mutilations, une pension de deux cents
francs et un sabre d'honneur remis par l'Empereur en personne.
Son
patriotisme était si rigide, son idolâtrie de l'Empereur si sourcilleuse que
ses envolées devinrent proverbiales et se répandirent par les livrets
populaires que vendaient les colporteurs, puis par les chansons et les images
et, enfin, par le théâtre. Le soldat
laboureur, d'Eugène Scribe, dont il était le héros connut un grand succès.
Le mot chauvinisme pouvait d'autant mieux se
répandre... qu'il n'est guère chauvin : il a rapidement été adopté par les
principales langues européennes. Seul problème : les archives n'ont pas gardé
trace de Nicolas Chauvin... Alors, personnage réel ou légende ? On ne le saura
sans doute jamais.
Clément(ine).
Né dans le Puy De Dôme en 1839, Vincent Rodier entra dans
les ordres sous le nom de frère Clément et s'occupait, au tournant du siècle,
du jardin de l'orphelinat de Misserghin, appartenant à l'ordre des frères du
Saint-Esprit, en Algérie.
Le frère Clément adorait les mandarines, ces petites oranges
à chair sucrée, dont la particularité fort agréable est de posséder une peau
qui se détache aisément. Quel dommage, se disait-il, qu'on y trouvât tant de pépins!
Vers 1902, frère Clément observa une abeille qui butinait d'un mandarinier à un
bigaradier, arbre qui produit les oranges amères, parfaitement immangeables.
Pourquoi ne pas tenter un croisement entre les deux espèces ?
Ce fut une réussite totale : la clémentine est
particulièrement agréable avec son absence de pépins.
Elle a d'ailleurs presque éliminé la mandarine, devenue
difficile à trouver! Depuis, bien d'autres hybrides ont été créés à partir de
différentes espèces du genre citrus, comme le pomelo, mariage de pamplemousse
et d'orange ou le kami, mariage entre mandarine et pomelo.
Mais aucun n’a connu le succès de la clémentine.
Dalton(ien).
Le physicien anglais John Dalton (1766-1844)
s'intéressait à beaucoup de choses, et ses contributions allaient de la
météorologie à la théorie atomique. A l'un des anniversaires de sa mère, il lui
offrit une paire de chaussettes. «Mais pourquoi m'as-tu acheté des chaussettes
rouges ?» s'étonna celle-ci.
John croyait qu'elles étaient bleues, de même que son
frère! C'est ainsi qu'il s'aperçut qu'il confondait les couleurs, ce qui le
poussa à étudier le phénomène. Pas facile: lorsqu'il demandait à quelqu'un «
Cette fleur est-elle bleue ou rose ? » on croyait qu'il se moquait...
En 1794, il publia son article fondateur : Faits
extraordinaires en rapport avec la vision
des couleurs. Par la suite, on s'aperçut qu'il existait différentes formes
et différents degrés de daltonisme, une maladie héréditaire qui touche surtout
les hommes, depuis la plus bénigne jusqu'à l'absence totale de vision colorée.
DieseI.
Rudolf
Diesel (1858-1913), né à Paris de parents allemands, passa sa jeunesse en
France, puis en Angleterre. Ingénieur, il chercha passionnément à construire un
moteur « rationnel » en s'inspirant des principes du physicien français Sadi
Carnot.
En 1824, celui-ci avait établi que la compression d'un mélange combustible
devait suffire à l'enflammer. Nul besoin, par conséquent, de l'étincelle du
moteur à explosion! Plus facile à dire qu'à faire... Diesel chercha d'abord à
fabriquer un moteur fonctionnant à l'ammoniac, puis au charbon, à l'huile
végétale, avant de se rabattre sur le pétrole.
Par la
suite, il chercha aussi à utiliser d'autres combustibles, comme le chanvre et
l'huile de cacahuète. Le premier moteur diesel vit le jour en 1893.
Comme le
diesel était peu gourmand, de conception simple et particulièrement fiable, son
succès fut rapide. Dès le début du XXe siècle, il était adopté dans
les usines et pour les navires.
Rudolf
Diesel s'est noyé dans des circonstances mystérieuses alors qu'il se rendait à
Londres... à bord d'un bateau à vapeur.
|
Guillotin(e).
Avant
la Révolution, les hommes n'étaient pas égaux devant la mort : selon la classe
sociale, le châtiment suprême utilisait la roue ou l'écartèlement (pour les
délits graves), la potence (pour les manants) ou l'épée (pour les nobles).
Le
Dr Joseph Ignace Guillotin (1738-1814) proposa, en 1789, de remplacer ces
différents supplices par un châtiment unique. Une peine de mort égalitaire,
épargnant de surcroît à la victime des souffrances inutiles grâce à un
instrument mis au point par le Dr Louis... avec l'aide d'un fabricant de
harpes!
Après
des expériences sur des cadavres, la machine - d'abord nommée Louison - entra
en service le 25 avril 1792 sur la place de Grève, à Paris. Hélas!
La
guillotine avait aussi pour défaut de rendre les exécutions plus faciles et
moins longues.
La
Terreur en fit un usage démesuré, puisqu'on a calculé qu'elle avait décollé
plus de seize mille têtes, et jusqu'à trente par jour...
Guillotin
lui-même y échappa de peu, La guillotine a été utilisée pour la dernière fois
en 1977, la peine de mort ayant été abolie en France en 1981.
Grog.
La recette
en est variable, mais le grog est universellement apprécié comme boisson et
comme remède contre le rhume, les refroidissements, voire le simple « coup de
mou » !
Son
ingrédient principal demeure le rhum, boisson traditionnelle des marins anglais
depuis l'invasion de la Jamaïque par l'amiral William Penn, en 1655 (auparavant, ils devaient se contenter de bière et d'eau). Or, la
ration pouvait être doublée et le rhum n'avait pas toujours des effets
positifs...
Donc, en 1731, l'amiral Edward Vernon décida de couper le rhum d'eau. Pour
rendre le breuvage plus plaisant, on y ajouta un peu de sucre et du jus de
citron qui aidait à lutter contre le scorbut.
Or, Vernon
était célèbre pour son manteau en grogram (du français gros grain), une étoffe
de soie et de laine imperméabilisée avec de la gomme, qui ne le quittait guère.
L’amiral
en avait tiré son surnom, Old Grog... qui passa à la nouvelle boisson!
La Palice.
Jacques de Chabannes, seigneur de La Palice, n'a pas de chance : c'était
un grand militaire, et il passe aujourd'hui pour un imbécile! Tout cela,
probablement, à cause de l'erreur d'un copiste... Maréchal de France, M. de La
Palice se battit, notamment, à Marignan et fut tué, en 1525, à la bataille de
Pavie.
Selon un usage courant à l'époque, ses soldats lui rendirent hommage par
une chanson: « Monsieur de La Palice est mort/A la bataille de Pavie/Hélas s'il
n'était pas mort/Il ferait encore envie. » Mais le dernier vers se trouva
corrompu par «Il serait encore en vie », le s de l'époque ressemblant à
un f sans barre horizontale.
S'il n'était pas mort, il serait encore en vie : cette « vérité de La
Palice » fut trouvée plaisante, puis imitée. Mais quand ?
On attribue à l'académicien Bernard de La Monnoye (1641‑1728) une chanson de La Palice entièrement composée de lapalissades,
mais elle n'a été éditée qu'au XIXe siècle.
Que s'est-il passé entre le XVIIe et le XIXe
siècle ? Si on le savait, on ne l'ignorerait pas!
Lynch(age).
Charles
Lynch (1736‑1796), juge de paix de Virginie, aurait, vers 1780, entrepris de lutter contre les Tories (loyalistes à l'Angleterre)
en les pendant par le pouce à un noyer - que l'on montre toujours - jusqu'à ce
qu'ils crient trois fois de suite « Liberté pour toujours! ».
Telle
était la loi de Lynch, que d'autres attribuent plutôt, dans des circonstances
politiques similaires, au capitaine William Lynch (1742-1820).
Le mot ne
prit toutefois son véritable sens que dans la seconde moitié du XIXe
siècle, lorsque les mouvements racistes comme le Ku Klux Klan commencèrent à
prôner et à pratiquer la chasse aux Noirs américains et à les pendre à un
arbre.
Selon le Chicago Tribune, il y eut, de 1882 à 1903, quelque 3.337 « lynchages » aux Etats-Unis, pour la
plupart dans les Etats du Sud.
Depuis, lynchage est devenu synonyme d'exécution sommaire, sans jugement
Suite
au prochain numéro.
La
philatélie joue toujours avec le temps.
Les timbres
d’usage courant en France de nos jours .
La poste vient d’inaugurer une nouvelle série de timbres « La
France à vivre ».
|
Michel GUICHARD
F.E.B.B. Belgique
– Luxembourg.
In mémoriam
Le décès de Joseph Mesnage a particulièrement touché
les pionniers de FEBB.
En effet, il a été un de ceux qui nous ont
particulièrement aidés à démarrer notre section Belgique Luxembourg, dans les
années 1995, 1996.
Il a été un de nos parrains et nous ne l'avons pas
oublié.
Divers
.
Après mes
ennuis de santé de début d'année, je retrouve à nouveau le chemin de notre
"musée".
Malheureusement,
c'est maintenant très probablement au tour de notre cher trésorier Roger Matthys
de passer sur la table d'opération. Bon courage, Roger !
Extrait de presse qui doit vous intéresser ?
Paru dans "Le Point", cet article de D.
Caillard que j'ai cru intéressant de reprendre pour vous :
Portrait
François Gernelle, l'inventeur du fameux premier micro de R2E.
François Gernelle a inventé le micro-ordinateur, deux
ans avant les Américains ! Aujourd'hui, lancé dans une autre aventure, il
espère, enfin, toucher le jackpot.
Un illustre inconnu. C'est le qualificatif qui lui
convient le mieux. A 56 ans, François Gernelle passe plutôt inaperçu. Taille
moyenne, la chevelure grisonnante, la mine enjouée. Rien qui laisse penser que
ce monsieur est le père du micro-ordinateur. Bien sûr, François Gernelle n'a
pas inventé le PC tel que nous le connaissons aujourd'hui. Son bébé à lui,
c'est le Micral, mis au point voilà
près de trente ans.
A l'époque, une telle machine est révolutionnaire.
François Gernelle travaille alors comme ingénieur électronicien chez R2E, une
PME des Yvelines. Pour ceux qui ne s'en souviennent pas, un ordinateur du début
des années 70 ressemblait à une armoire à glace munie de bandes magnétiques.
Aussi, quand un des clients de Gernelle lui demande de concevoir un système
informatique « mobile, léger et solide », l'ingénieur retrousse ses manches. Le
produit miracle sort en 1973. C'est une percée technologique considérable.
Seulement voilà : en affaires, rien n'est jamais gagné. Et le Micral ne sera
jamais le succès tant espéré.
Fin de l'histoire ? Non. François Gernelle est du
genre tenace. En 1981, il quitte R2E, qui vient de se faire racheter par Bull.
Et il se lance dans d'autres projets aussi révolutionnaires les uns que les
autres. Un échec presque chaque fois. En fait, dès qu'il s'agit de lancer ses
inventions sur le marché, il joue de malchance. L'ingénieur se souviendra ainsi
longtemps du printemps 1998, quand le principal bailleur de fonds d'une de ses
inventions, le Twinix, n'était autre que le Crédit lyonnais. Le groupe
bancaire, au bord de la faillite, retira ses billes du projet quelques mois
seulement avant que François Gernelle ne lance la production en série.
Le père du Micral
Aujourd'hui, l'ingénieur est directeur technique de
Virtual Computer, une PME située à Maurepas, dans les Yvelines. Car François
Gernelle se méfie des grands groupes, source de gaspillage et de lenteur, selon
lui. Seule la start-up lui offre la liberté de création qu'il recherche. « Pour
avoir de l'imagination, il ne faut pas être nanti », insiste-t-il en allumant
sa pipe. Et de préciser qu'il aurait quitté R2E si le Micral avait bien marché.
Sa dernière invention ? Un ordinateur dont le stockage
des données, la maintenance et l'installation des logiciels sont réalisés à
distance par son entreprise. L'utilisateur, qu'il soit chez lui ou au bureau,
n'a plus à se soucier du moindre problème technique. C'est là le but de
François Gernelle : rendre l'informatique plus pratique et moins chère. Même si
cela doit passer par la mort du micro-ordinateur tel que nous le connaissons
aujourd'hui, et tel qu'il l'avait inventé.
Jackpot en vue, cette fois ? Même s'il affirme ne pas
courir après l'argent, François Gernelle ne rechignerait pas à un peu plus de
célébrité. Dans ce domaine, sa grande satisfaction vient de la cour d'appel
de Paris, qui lui a attribué, en 1998, la paternité officielle du Micral contre
son ancien patron chez R2E, André Truong.
Eternel optimiste, l'inventeur paraît extrêmement
confiant dans l'avenir. Un futur où tout un chacun pourrait avoir chez soi une
solution informatique complète, estampillée « Virtual Computer », pour 200 francs
par mois. Et où le nom de François Gernelle serait enfin reconnu à sa juste
valeur !
© le point 21/06/01 - N°1501
Gilbert Natan
Expositions F.E.B. et
les autres
Les prochaines expositions F.E.B. pour
2003.
|
Notez sur vos
agendas nos points de rencontre 2003 ou en nous téléphonant. |
Le
groupe RER & michel guichard.
En dehors de nos expositions,
allez voir les grandes expositions :
«PARIS – Musée du Louvre» :
«PARIS – BNF site François Mitterand» :
«PARIS – Musée Centre Pompidou» :
«PARIS – Cité des Sciences et de
l’Industrie» :
«PARIS – Museum d’Histoire Naturelle» :
«PARIS – Musée de l’Armée» :
«PARIS – Hôtel de Ville de Paris
(salle St.Jean)» :
«PARIS – Au Cirque d’Hiver» :
«MONTELIMAR – Musée de la Miniature» :
«PARIS – Musée Carnavalet» :
«PARIS – Institut du Monde Arabe» :
«LILLE – Palais des Beaux-Arts» :
«MARSEILLE – Au Château Borély» :
«LONDRES – National Gallery» :
Il y en a bien d’autres, mais
voici un petit panel pour des bonnes et joyeuses découvertes.
Michel
guichard.
Champs-Élysées, tout le monde descend !
J’espère que vous n’avez pas rater cette exposition du 17 mai au 15
juin, l’avenue des Champs-Élysées est devenue la plus grande gare du monde.
L’exposition le train capitale présentait une trentaine de wagons, locomotives
et voitures qui témoignent de cent cinquante ans d’évolution de la technique
ferroviaire en France. Les trains les plus anciens se trouvaient du côté du
Rond-Point des Champs-Élysées et les plus modernes au niveau de la place de la
Concorde. Cette manifestation a eu pour point d’orgue le dimanche 1er
juin. Ce jour-là, quelques centaines de privilégiés (désignés par tirage au sort) sont montés à
bord d’un des nouveaux trains corail (qui seront en circulation dès cet été) et
ont descendu ainsi la plus belle avenue du monde sur une ligne éphémère,
installée la nuit précédente entre la Concorde et l’avenue George-V.
|
La
France des petits trains.
A
l'heure où les Champs-élysées se transforment pour un mois en une gigantesque
ligne de chemin de fer, France 2 diffuse un inédit de la série Des trains pas
comme tes autres consacré aux petites lignes ferroviaires françaises. Deux
manifestations qui témoignent de l'amour du rail, une passion partagée par des
millions de Français.
Quel petit garçon n'a pas, un jour ou l'autre, tenu entre ses mains un
modèle réduit de train ou de locomotive semblable à l'une des énormes machines
qui, hier comme aujourd'hui, ont sillonné ou sillonnent la France ? Ce simple
cadeau de Noël ou d'anniversaire a eu pour effet surprenant de fabriquer des
générations de passionnés du rail. II n'y a qu'à demander à Pierre Tarral.
Début mai, cet alerte septuagénaire est venu spécialement du Mans jusqu'à Paris
pour assister à la mise en place, sur les Champs-élysées, des premières
motrices de l'exposition « Le train capitale ».
«C'est une passion qui remonte à mon enfance , explique Pierre Tarral, qui
possède aujourd'hui une collection de quelque quatre-vingts pièces. « Il y
passerait la journée et même ses nuits », surenchérit affectueusement sa femme.
Car, si Paulette « supporte cette passion plus [qu'elle] ne la partage », elle
a, comme beaucoup de compagnes de « mordus du rail », largement contribué à
l'entretenir, offrant à son mari un train par-ci, un wagon par-là.
« Mais devinez ce qu'il m'a fait, plaisante-t-elle. Un jour, il a installé
au beau milieu du salon un réseau de 5,40 m sur 6 m ! Et pendant plus d'une
semaine, je n'ai pas pu faire le ménage. » Quand Pierre se met à parler de ses
nombreux voyages ferroviaires, la plupart effectués en compagnie de Madame, ou
de l'incomparable privilège d'avoir un jour conduit la mythique BB (les initiés
comprendront), on ne l'arrête plus. « C'est simple, ajoute Paulette, dès qu'on
arrive à la gare Montparnasse, à Paris, je le perds. Mais je sais où le
trouver. Devant un train, à discuter avec le conducteur. » Car c'est ça, aussi,
l'atout majeur de cette passion: quel que soit l'endroit où l'on se trouve, on
aura toujours quelqu'un avec qui en parler. Certains, comme Jean-Claude Loisel,
venu lui aussi assister à l’installation des premières machines à l'ombre des
platanes élyséens, ne s'intéressent qu'aux innovations techniques qui ont
modernisé le matériel au fil du temps.
« Même, si je l'ai peu connu confie-t-il, je me souviens du charme
qu'avait le train à vapeur, son bruit, son odeur... » D'autres, tel Hervé
Lacarrière, sont davantage épris d'architecture et de mécanique.
C'est ce
qui a motivé ce quinquagénaire habitant le Lot à racheter à la SNCF, en 1997,
huit kilomètres de ligne serpentant à pic au-dessus de la vallée de la
Dordogne. « On ne peut pas rester insensible devant une entrée de tunnel
soigneusement travaillée, bâtie avec goût et qui débouche soudain sur un
magnifique paysage », s'enthousiasme cet ancien éleveur d'oies qui préside désormais
l’association du Chemin de fer touristique du Haut Quercy. Une entreprise
hasardeuse transformée en succès commercial, puisqu'elle emploie aujourd'hui
cinq salariés et a accueilli, l'an dernier, 31000 passagers.
On le voit
bien, le train appartient à la société tout entière. C'est cet aspect qui a
séduit Gad Weil. Depuis plus de quinze ans, avec sa société WM Événements, il
est à l'origine de quelques-unes des plus grandes manifestations organisées en
plein air. La grande moisson sur les Champs-Élysées, en 1990: c'était lui! Les
avions réunis sur la place de la Concorde, en septembre 1998 : encore lui!
«
L’incroyable pique-nique », organisé du nord au sud de la France, sur toute la
longueur de la Méridienne verte, le 14 juillet 2000 : Toujours lui! Et au bout
de trois ans d'un travail mené en étroite collaboration avec la SNCF, voici «
Le train capitale ».
« J'ai toujours aimé venir tôt le matin dans une gare pour
acheter mon journal, explique cet observateur de la vie quotidienne. Je trouve
que c'est l'un des rares endroits couverts qui fonctionne comme une place
publique. Tous les sentiments s'y mêlent: l'excitation du voyage, la peur de la
séparation, le souvenir des départs en vacances... » Le train devient ainsi un
formidable instrument, connu et rassurant, qui transporte parfois vers des contrées
lointaines et étrangères.
Un raisonnement tout simple qui est à la base du succès de
la série télévisée : Des trains pas comme les autres. Depuis dix-sept ans,
elle revient ponctuellement sur France 2. En trente-quatre épisodes, elle a
entraîné les téléspectateurs des hauts plateaux d'Amérique du Sud jusqu’aux
confins de l'Inde, en passant par les vallées européennes. Pour François Gall,
son concepteur (et inséparable compère du réalisateur Bernard d'Abrigeon), le
train est une « mécanique toute simple et robuste, qui allie la mélancolie
poétique de la vapeur à la modernité du TGV ».
Marie-Hélène SERVANTIE
|
|
Retrouvez les échos de
la F.E.B..
Quel cyberlabo pour vos photos?
Avec le boum du numérique, les services de «
développement » se sont multipliés sur le Net. Mais lequel choisir dans
toute cette diversité ? Quelques adresses sûres, histoire de faire bonne pioche
pour vos tirages.
|
Zéro flou
Ce site se positionne parmi les meilleurs labos du Net. D'abord parce que
sa présentation affiche clairement la couleur (tarifs, types de papier,
modalités d'envoi ...),ensuite parce qu'il propose une démonstration
interactive et illustrée qui permet en quelques minutes de se familiariser avec
le service et puis parce qu'il est l'un des seuls à traiter aussi bien les
fichiers numériques (gravés sur CD mais aussi cartouches ZIP) que les
pellicules argentiques. Autres atouts: le choix entre tirage sur papier mat ou
brillant, la possibilité de tirages en noir et blanc, d'agrandissements 30 x 45
cm et de photos d'identité. Côté tarif, le tirage 10 x 15 est à 0,29 €, les
frais de port à 3,89 € (Colissimo direct suivi). Délais de livraison 2 à 3
jours ouvrés.
De l’Instantané
Outre la qualité de ses tirages et son contenu magazine très riche,
l'enseigne Web du célèbre réseau de boutiques a l'avantage de développer très
vite. Les 2 à 3 jours de délai classique (frais de port à 3,05 €) peuvent être
réduits à 7 heures seulement si l'on retire en magasin (on paye pourtant 2,29 €
de frais de port!) ou à 2 heures si l'on se fait livrer par coursier (11,43 €).
Nouveau service: l'accès aux images depuis son téléphone mobile (i-mode de
Bouygues). Le tirage 10x15 est à 0,63€, les tarifs variant selon le nombre
commandé. À moins de six clichés, les prix sont légèrement surfacturés et, à
l'inverse, le deuxième exemplaire d'une même photo et les copies suivantes sont
facturés à moitié prix.
Un large panorama d'options
À qualité de service égale
aux précédents sites, Photo Web se distingue pourtant sur un point: il traite
lui aussi les CD-Rom, les cartouches ZIP et les disquettes mais aussi, chose
plus rare, les cartes mémoires. Côté tirages, s'il ne propose que des formats
classiques, il sait offrir de nombreuses options (papier brillant ou mat,
recadrage, retouche, marges blanches ou non, avec ou sans liseré noir.). Le
tirage 10x 15 est à 0,24€, les frais de port à 2,30 € et l'on obtient 33 % de
réduction sur le second tirage d'une même photo. Délais de livraison: 1 à 2
jours ouvrés.
Delphine de
Mallevoüe
Automobile :
ABS, le bonheur est dans le pied.
On peut vous parler
d'ABS (abus de biens sociaux) sans pour autant vous reprocher d'avoir extorqué
de l'argent qui ne vous appartenait pas. Dans l'univers automobile, c'est du
système de freinage dont il est question quand on évoque le sigle ABS, littéralement Anti Blocking System. Beaucoup de
véhicules en sont équipés et les concessionnaires ne manquent pas de le
mentionner dans leur argumentaire, mais on ne sait pas toujours précisément à
quoi ça sert.
L’OBJECTIF est de permettre au conducteur de garder le contrôle de son
véhicule, malgré un freinage puissant, et d'éviter que ce dernier ne dérape.
Pour ce faire, le calculateur de l'ABS détecte, grâce à des capteurs de vitesse
disposés sur chaque roue, la force du freinage et la réduit par un système de
soupapes hydrauliques si tant est que la roue soit sur le point de se bloquer
(la différence de rotation d'une des roues par rapport aux autres étant elle
aussi détectée). Il devient alors possible de continuer à diriger la voiture
tout en freinant. Sur les modèles les plus récents, des capteurs additionnels
permettent d'affiner l'analyse du comportement de l'automobile et transmettent
des informations plus précises pour une performance accrue. L'ASR, lui, évite
le patinage en accélération, mais repose sur le même principe que l'ABS. Enfin,
l'ESP (Electronic Stability Program) peut
venir compléter le rôle de l'ABS dans la mesure où il agit pour remettre le
véhicule dans une bonne trajectoire en cas de dérapage.
Fini les coups
de pompe!
Pour utiliser correctement l'ABS, il faut maintenir tout le long du
freinage la pression que vous exercez sur la pédale, et non pas donner des
à-coups. L'assistance ne nécessite plus d'amorce au freinage et vous perdez du
temps en «pompant» sur la pédale. Lorsque vous exercez cette pression puissante
sur la pédale et que le système se déclenche, il peut émettre des grincements
et générer des vibrations sur la pédale de frein. Ne vous inquiétez pas, ce
n'est pas un dysfonctionnement; bien au contraire, cela signifie a priori que
l'ABS s'est déclenché. En effet, les vibrations sont dues au dispositif qui
applique et relâche la pression sur les freins et les soubresauts que votre
pied ressent sont dus au relâchement « automatique » dans la pression de
freinage, par petits à-coups: autrement dit, l'ABS réussit parfaitement ce que
vous voudriez faire en pompant pour éviter de bloquer les roues.
Un système
inusable
Le système ABS ne nécessite pas d'entretien particulier. Les pièces qui le
composent sont censées avoir une durée de vie plus longue que l'automobile
elle-même. Certaines défaillances peuvent cependant apparaître, comme un
dysfonctionnement des capteurs de roues. Le prix de la réparation dépendra de
l'âge du système, les plus récents (moins de dix ans) étant beaucoup moins
onéreux qu'avant. En revanche, pour assurer un fonctionnement optimal, il
faudra veiller à Ia qualité des amortisseurs qui, s'ils sont fatigué génèrent
de fausses informations vers le capteurs et peuvent alors engendrer les
distances de freinage plus longues.
N'espérez pas une distance de freinage considérablement réduite grâce à
l'ABS: sur une route normale, cette distance sera sensiblement équivalente à
celle produite par des freins conventionnels.
En revanche, sur le gravier ou la neige, cette distance peut même se
révéler plus longue dans la mesure où les pneus ne plongent pas mais flottent:
il n'y a pas d'effet « chasse neige ». Aussi, dans les stations de ski, il est
recommandé d'installer des pneus à neige sur les quatre roues pour augmenter la
stabilité du véhicule.
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Pierre Suze.
Rubrique :
CYBERESPACE. |
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Informations diverses.
Surfer sur les sommets
Tsering Gyaltsen, le petit-fils d'un des sherpas qui accompagnaient la
première équipe à avoir vaincu l'Everest, il y a cinquante ans, envisage de
construire le cybercafé le plus haut du monde sur le camp de base d'où est
partie l'expédition. Une initiative qui coïncide avec l'anniversaire de la
première ascension victorieuse du Toit du monde. Le camp, situé à 5300m
(l'Everest culmine à 8850 m), est visité chaque année par des milliers de
personnes, dont beaucoup ont pris l'habitude de s'équiper de téléphones par
satellite pour tenir leurs proches informés de leurs exploits. Gyaltsen attend
les autorisations gouvernementales pour pousser plus avant son projet. II compte
utiliser des liaisons par satellite et radio ainsi que des panneaux solaires et
des générateurs de courant. L’argent tiré du cybercafé doit contribuer à
nettoyer l'Everest des centaines de tonnes d'immondices laissés chaque année
par les touristes.
MSN évacue ses cyber-wc.
Après l'avoir officiellement présenté fin avril, Microsoft renonce
finalement à son projet de toilettes publiques connectées à internet. Baptisées
« iloo », elles devaient voir le jour cet été en Grande-bretagne. Le géant
du logiciel a expliqué que cette idée n'était plus de mise après la polémique
qu’elle avait provoquée. Les cabines avaient été jugées ridicules, voire
antihygiéniques. Leur lancement s'inscrivait dans le cadre d'une campagne de
promotion mettant en scène MSN dans des endroits inattendus.
Vers une République numérique
Le Gouvernement a décidé de mobiliser cinq millions d'euros cette année
afin de généraliser l'usage d'Internet à l'école, ambitionnant de créer ainsi
une véritable « République numérique». Sur cette somme, trois millions d'euros
seraient dédiés à l'équipement des écoles primaires en matériel informatique,
un million serait investi pour mettre en place un dispositif d'assistance et de
maintenance informatique dans chaque académie et un autre million irait au
projet « un poste de travail informatique pour chaque élève, chaque enseignant
et chaque famille».
Le domestique du 3e type.
Présenté lors du dernier Salon Robodex, à Yokohama, au Japon, le Dr. Robot,
un androïde bipède et parlant, devrait être commercialisé à la fin de l’année
en France à environ… 3000 €.
Véritable petit compagnon (55 cm pour 4 kg), il peut exécuter une grande
diversité de tâche (prendre un papier, se souvenir de la liste des courses,
prendre des photos et les transférer sur PC via une connexion sans fil
Bluetooth…).
Il est doté d'un système de reconnaissance vocale et peut, grâce à son port
infrarouge, se piloter par téléphone mobile. Il reconnaît même les visages et
peut surveiller le domicile afin de prévenir la police si un intrus entre par
effraction.
Demain, le cybercarnet scolaire?
Internet
sonnerait-il le glas du bon vieux carnet scolaire en papier? C'est en tout cas
ce qu'a laissé entendre Xavier Darcos, ministre délégué à l'Enseignement
scolaire, il y a quelques semaines. En effet, le Gouvernement souhaite
développer «une sorte de carnet de correspondance virtuel» que les parents
pourraient consulter grâce à un code d'accès personnel et sécurisé. (échéance?
D'ici 2007. Petit hic: seuls 30% des familles sont, à ce jour, équipés en
informatique. Peut mieux faire...
L’i-mode d'emploi.
Pour
tout savoir sur l’i-mode (l’lnternet sur mobile), une seule adresse: www.i-mode-france.com . Site
d'information, il met en ligne des astuces sur le sujet, les nouveaux services
mais aussi les derniers logiciels et portables sortis. Pour les initiés comme
pour les néophytes.
La
gr@nd messe des joueurs
Pour tous
les accros, la GA4 (Gamers Assembly 4e édition) se déroulera du 19 au 21 avril
à la Technopole du Futuroscope pour proposer 3 jours et 3 nuits de jeux en
réseau. Pas moins de 800 joueurs venant de la France entière sont attendus pour
disputer une compétition proposant 3 jeux au choix : Quake 3, Counter Strike et
Warcraft 3.
Au total,
il y aura 800 PC mis en réseau, 50 serveurs et 6 écrans géants, le tout sur
2000 m2. Au terme de ce 3 journées, 20 vainqueur empocheront leur billet
d'entrée pour la Coupe du monde des jeux vidéo, prévue en juillet 2003 dans les
mêmes lieux, et se partageront plus de 20.000 € de lots et bons d'achats en
matériel. Infos sur www.gamers-assembly.net
Du
prêt-à-créer.
Pour qui veut monter son association mais ne sait pas comment s'y prendre,
le site Association mode d'emploi (www.associationmodeemploi.fr
) est le passage obligé. Tout y est, des conseils aux démarches pratiques en
passant par l'aspect fiscal et juridique. II n'y a qu'à se laisser guider.
C’est
nouveau.
|
Des CD-Rom à
prescrire.
Très soignée, la série médicale de
CD-Rom je souffre de…offre non seulement un graphisme et une présentation
sophistiqués (notamment avec les images 3D) mais a aussi et surtout de vraies
vertus pédagogiques. Avec « Le dos », « Les maux de tête », « Le genou », « La
main » et « Les allergies », elle permet de répondre ainsi à toutes les
questions qu'un patient peut se poser sur sa santé. Notions de base, examens,
traitements, glossaire... Conçue et réalisée par des médecins spécialistes et
la société Mahebra 3D Applications, spécialisée dans (infographie médicale, la
série devrait décliner d'autres titres comme « Le diabète », « La grossesse »
et « Les troubles sexuels ». Pour PC seulement.
Prix: 15 € l’unité. Disponible à la
Fnac, Leclerc, Virgin, Surcouf...
|
Le stylo scanner.
Insolite, Ler Docupen n'est pas moins
que le plus petit scanner monochrome A4 du monde! A peine plus grand qu'un
stylo (21,5 x 1,5 x 1,5 cm) pour un poids de 56 g, il permet, où que l'on se
trouve, de scanner une feuille A4 en 4 secondes! Alimenté par 4 piles bouton de
1,55V, il peut en scanner plus de 100, texte comme image. La résolution est de
100 ou 200 dpi. Les images sont ensuite transférées sur PC via le port série
(ou USB en option). Idéal pour les étudiants, les cadres mobiles ou encore les
avocats, notaires, comptables, etc.
Prix: 229 €. Infos et vente au
0146100077 et sur www.widget.fr
|
Le boîtier espion.
Défiant sans cesse les contraintes technologiques, la miniaturisation des
appareils photo numériques repousse encore une fois les limites avec le Digital
Dream espion Xtra. Ses dimensions? 6 x 4 x 1,5cm pour un poids de 31 g !
Soit la taille d'un porte-clés. Ce qui ne l'empêche pas de stocker jusqu'à 207
photos en haute résolution (format SVGA) et jusqu'à 478 en format CIF. Un tout
petit gadget qui est aussi une webcam et une mini caméra qui permet de réaliser
des clips vidéo de 27 secondes. Compatible PC uniquement, et Mac prochainement.
Prix: 79€,
fourni avec logiciels, câble USB, pile et pochette. Points de vente: Virgin,
Fnac, Boulanger, Surcouf, Leclerc, Auchan...
|
Une seconde vie pour vos vinyles
Vos bons vieux vinyles et
cassettes audio dorment au placard depuis trop longtemps? La solution pour leur
redonner vie: le logiciel Audio Cleanic 2003 de Magix qui permet d'enregistrer
et de graver les morceaux de musique sur son ordinateur (PC seulement) et sur
CD-Rom. À l'aide du câble fourni, il suffit de raccorder sa chaîne hi-fi à la
carte son du PC et le logiciel se charge du reste. Simple d'emploi, il permet
au passage de corriger bruits parasites et autres grésillements.
Prix: environ 30 €. Disponible aussi en version Deluxe
(environ 50 €) pour créer et imprimer ses jaquettes. Points de vente: magasins
informatiques tels que Surcouf.
|
Des
écrans très mobiles.
Plus besoin d'être rivé à son
bureau pour utiliser son ordinateur. Avec les écrans tactiles sans fil Smart
Displays airpanel de ViewSonic, vous pouvez accéder à votre PC depuis n'importe
quel endroit de la maison, et, par exemple, consulter votre messagerie
électronique, depuis la cuisine ou surfer sur Internet depuis votre lit.
Ils vous
suivent partout, répondant ainsi à vos besoins de mobilité à la maison. Ces
moniteurs LCD intègrent un processeur Intel Xscale à 400 MHz, une mémoire ROM
de 32 MB, une mémoire SDRAM de 64 MB et
disposent d'une batterie à large autonomie.
Deux
modèles sont disponibles: le V110 (10 pouces) et le V750 (15 pouces),
respectivement au prix de 1.349€ et 1.749€.
En vente à
la Fnac, chez Surcouf et sur Amazone (www.amazon.fr).
|
La télécommande à manivelle
Pour ceux qui
voudraient zapper écolo, Simatec imagine la télécommande universelle Green
Control TC910, sans pile. II suffit de tourner sa manette pour lui insuffler le
courant nécessaire et réaliser mille manipulations. Elle pilote quatre appareils différents. Primée au Salon des
inventions de Genève en 200, elle économise jusqu'à 30 € de piles par an et
préserve ainsi porte-monnaie comme environnement.
Prix: environ
48 €. Points de vente au 0146202332.
L'ESPRIT DE BULL, quelques anecdotes.
Les anecdotes et historiettes recueillies par
A.Lesseur ci-après ne prétendent qu'à rappeler l'esprit et l'atmosphère de
"la Compagnie". (Suite des numéros précédents)
|
50) 1960 : Roger POITEVIN nous raconte une farce qui avait mal
tourné. La Division 2 des Etudes était dirigée par Mr ROLLET. Tous les ans, à
la fin de l'année, Mr ROLLET remettait à chaque technicien une prime dans une
enveloppe. La prime était identique pour tous, et sa remise donnait lieu à un
petit cérémonial. Les techniciens étaient appelés un par un au bureau du
"patron" qui disait qu'il était content du travail fourni malgré
ceci ou cela, et donnait quelques encouragements. Le technicien, prudemment,
parlait de son travail, recevait l'enveloppe, remerciait poliment, et en
sortant du bureau appelait le suivant. Cette année là, il y avait
dans l'équipe un technicien particulièrement difficile à supporter. Excessif,
ombrageux, il n'avait pas beaucoup d'amis. Ses camarades s'étaient concertés
pour lui faire une mauvaise farce ! La prime était de 300 Francs cette année là. Tous
recevraient donc 300 Francs, mais ils s'étaient mis d'accord pour dire à ce
technicien qu'ils avaient reçu 1200 Francs. A chaque sortie du bureau tous
demandaient : « Combien t'as reçu ? » ; « 1200
Francs » répondait le sortant et ainsi de suite, tous répondaient
« 1200 Francs ». Arrive le tour de notre technicien. Il est appelé
au bureau, subit le même cérémonial, et à la fin du court entretien Mr ROLLET
lui remet l'enveloppe. Notre technicien ouvre l'enveloppe et voit 300 F.
Alors rouge de colère il lance l'enveloppe sur le bureau du patron et se met
à crier : « Moi, Monsieur, je ne fais pas la mendicité ». On vous avait bien dit que c'était une mauvaise
farce. 51) 1975 : Déjà à cette époque, la bataille faisait rage quant
aux possibilités de TAO (traduction assistée par ordinateur), ou autres
traductions dites improprement automatiques. N’étaient pas seulement en jeu
la qualité de la traduction, mais aussi, et c’était très important, le
devenir des traducteurs professionnels. Lors d’un test mémorable, l’ordinateur traduisit
« semi-conductor » par « demi chef d’orchestre ». On en
parle encore aujourd’hui … 52) Années 70 : Notre camarade Alain MAROILLE, nous retrace Roger
POITEVIN, travaillait dans notre labo. Il nous avait raconté ses problèmes
personnels. Plusieurs fois il avait fait réparer sa voiture : le
bloc moteur fuyait; de l'huile coulait et formait une petite flaque
sur le sol. Cette voiture, il l'avait
fait réparer 1 fois, puis 2 fois, puis 3 fois ! Il était excédé. Tout heureux,
il nous racontait que cette fois-ci la réparation avait été efficace. Il
avait mis sa voiture sur le parking de Gambetta, avec un journal au sol, sous
le bloc moteur; il pourrait ainsi vérifier l'absence de fuite. Il n'aurait pas fallu dire ça à notre ami PROUIN qui,
voyant là une possibilité de petite farce, est allé demander au cuisinier du
self-service un verre d'huile. Se mettant à genoux il jeta l'huile de bas en
haut, sur la partie inférieure du bloc moteur. La simulation de la panne
était parfaite. « Dis donc MAROILLE, ta voiture c'est bien la
voiture rouge sur le parking, celle qui a un journal en dessous ?».
« Oui », « Eh bien ! Elle doit encore avoir une fuite
d'huile, le journal en est couvert ». Fou de colère notre ami MAROILLE se
précipita vers sa voiture pour vérifier. De retour au labo, il décrocha le
téléphone pour dire vertement ce qu'il pensait à son garagiste ! Ce n'est que quand le garagiste
décrocha le téléphone que PROUIN arrêta la plaisanterie. « Arrête
MAROILLE, c'est une blague ! » . Cette farce avait été, comme vous
le voyez, intelligemment réalisée et sans conséquences. |
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Alain LESSEUR.
Mi
- 2003, c’est l’été qui arrive.
Quand
vous recevrez cette lettre l’été sera déjà là pour tous! Le
soleil, les intempéries, devront laisser place à la joie, au bonheur de
retrouver le beau temps et loin de nous cette pluie : Bonnes vacances. |
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La F.E.B. reste à votre écoute. N’hésitez pas !
Téléphonez-nous ou laissez-nous votre message au numéro de téléphone
ci-dessous pour Angers, Belfort et Paris : - 02 41 73 73 58 (AN) ; - 03 84 21
26 98 (BE); - 01 69 93 90 40 (PR). Les autres
jours les répondeurs prennent le relais. Au revoir au prochain N°
44. |
Michel GUICHARD.
FEB-ACTUALITES : 2, rue Galvani 91343 Massy Cedex Directeur de la Publication : Alain
Lesseur Rédacteur en chef : Michel Guichard. Comité
de rédaction/relecture : Alain Lesseur, Michel
Guichard, François Holvoet-Vermaut, Monique Petit. Photocomposition : Michel Guichard Impression : SOS repro - 75017 Paris Tirage : 650 exemplaires. Ont
participé à la rédaction de ce document : A.Lesseur,
F.Holvoet-Vermaut, G.Natan, J.Bourboulon, M.Boulay, M.Guichard, Le groupe RER
et des articles journalistiques. Publication interne.
Diffusion réservée. |
La Fédération des Équipes Bull est une association (loi
de 1901) regroupant les amis de Bull dans des Clubs d’activités culturelles. Présidents
d’Honneur : Bernard Capitant (U),
Dominique Pagel, Victor Thevenet (fondateur). Président : Alain
Lesseur. Vice-Présidents : François
Holvoet-Vermaut, Michel Guichard. Secrétaire Général : André
Taillat. Secrétaire : Raymond
Réglier. Trésorier Général : Marcel
Couturier. Trésorière : Monique
Petit. Assesseurs : Victor
Thevenet, José Bourboulon. Bureaux : 2, rue Galvani 91343
MASSY CEDEX ; Tél./ Fax : 01.69.93.90.40, Permanence le mardi
ou sur RV. E-Mail : feb-paris@feb-patrimoine.com
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