S
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Editorial. Cette période estivale se passait comme
chaque année de façon calme et sereine, lorsque, le 21 juillet, nous fûmes
« réveillés » par un appel téléphonique du Ministère délégué à la
Recherche et aux Nouvelles Technologies. Quelques jours plus tôt, sur une radio,
un journaliste aigre se plaignait du fait qu’en France on ne reconnaissait
jamais nos savants et inventeurs. A titre d’exemple il mettait au défi un
gouvernement français de faire savoir que le premier micro-ordinateur
commercialisé dans le monde avait été inventé par un ingénieur français. Choquée, notre Ministre déléguée à la
Recherche et aux Nouvelles Technologies, Madame Claudie HAIGNERÉ, demandait à
l’un de ses adjoints de retrouver, si possible, un MICRAL N. Approchant notre
ami Michel JACOB de l’ACONIT grâce à des relations personnelles, ce dernier
fut de suite réorienté vers la F.E.B. Rendez-vous fut pris, et nous recevions
deux représentants du ministère le 29 juillet, pour « faire
l’inventaire » d’actions possibles. Nous avons fait des démonstrations sur
nos machines mécanographiques. Elles ont clairement intéressé nos
interlocuteurs, dont l’un a pris de nombreuses photos. En ce qui concerne notre sujet
proprement dit : - nous avons présenté physiquement le
MICRAL N, remis texte et photos, - nous avons révélé l’existence de son
inventeur, François GERNELLE, et nous sommes déclarés capables de le
contacter, - nous avons informé nos interlocuteurs
de la réunion planifiée à la rentrée par l’AHTI aux Arts & Métiers, sur
le thème « 30ème anniversaire du micro-ordinateur ». Une
cérémonie pourrait heureusement clore cette journée. D’autres hypothèses ont été abordées
mais ceci est l’essentiel du projet naissant. Souhaitons de tout cœur que la
saine réaction de notre ministre se concrétise avec bonheur. Alain
LESSEUR, notre Président. |
Bravo à l’équipe de Paris, elle fonctionne. |
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Rubriques Editorial. Le message du jour. Les échos d’un commercial. Groupe
histoire. -invention de l’ordinateur F.E.B.
Angers et Pays de la Loire. Nouvelles d’Angers Construction d’un paquebot F.E.B.
Franche-Comté Alsace Histoire de la télévision française. Les célèbres inconnus. F.E.B.B.
Belgique&Luxembourg. La
philatélie. La
Généalogie Les
expositions F.E.B. Les autres expositions Retrouvez
les échos de la F.E.B. Le courant passe, Calendrier scolaire, Internet par satellite, Formation. Cyberespace. -Infos diverses, -C’est nouveau. L'esprit
Bull, quelques anecdotes. C’est
l’automne. |
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Notre message : FEB-ACTUALITÉS N°
44
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Nous
lançons comme toutes les autres associations se trouvant à MASSY un cri
d’alarme pour du recrutement, soit dans : la restauration, l’aide aux
expositions, les conférences et dans
toutes nos animations,… n’hésitez pas, venez ou téléphonez nous : Nous sommes dans le bâtiment Galvany au rez-de-chaussée
dans les bureaux : RA117, 119, 121, 125 et 129. Notre
téléphone 01.69.93.90.40 ou e-mail
feb-paris@feb-patrimoine.fr Merci d’être à notre écoute. venez admirer la restauration des nos anciennes machines. Voir la reporteuse plus haut. |
Les échos d’un commercial à Grenoble de 1956-1967.
COMMERCIAL A GRENOBLE – 9° Episode –
SOGREAH
Contrairement
à ce que raconte le B-GE FLASH ci-joint, je n’ai eu aucune part à la signature
du GE 635 de Sogreah (Société Grenobloise d’Applications Hydrauliques), filiale
de Neyrpic. C’est Kampf qui a tout fait, avec l’aide de quelques parisiens.
Cependant,
je suivais depuis longtemps ce client IBM, le plus important de la région,
avec, en dernier lieu, son IBM 7.070 de 1961. Sogreah était le bureau d’études
de Neyrpic, entreprise grenobloise déjà très médiatique, spécialisée dans les
turbines pour centrales hydrauliques ; elle avait été filialisée sous ce
nom en 1956, l’année de son IBM 650. Son PDG était, je crois, Sauvage de
Saint-Marc.
Photo de René
CLARET aux commandes de l’IBM 650 de SOGREAH vers 1963. Photo de René CLARET aux commandes de l’IBM 650 de
SOGREAH vers 1963. |
De même
que l’Institut Polytechnique de Grenoble était à l’époque écartelé entre le
calcul numérique (Kuntzman) et le calcul analogique(Namian), Sogreah était
écartelée entre les modèles dits « physiques » (des maquettes
d’estuaires ou de fleuves de plusieurs dizaines de mètres carrés), et les
modèles mathématiques du Département Scientifique, sous la direction de Francis
Biesel.
Cette
rivalité à deux niveaux, internes et externes, car en plus Kuntzman et Biesel
étaient en concurrence d’une part pour le business et d’autre part pour la
notoriété, était très intéressante à observer, mais on n’en voit aucune trace
malgré mes recommandations, dans la thèse de Cyrille Plenet sur
« L’Histoire de l’Informatique à Grenoble et de ses Apports à
l’Industrie » (1996).
Or, avant
que Biesel ne commande son 7.070, j’avais essayé de lui faire prendre un Gamma
60, et je l’avais conduit à Vaujours où il y avait un Gamma 60 scientifique. Je
n’y ai pas réussi, mais la conversation entre deux grands ingénieurs avait été
particulièrement intéressante ; l’interlocuteur de la D.A.M. avait cru
conclure en disant en substance :
·
« En fait nous avons le même problème de calcul [le
détonateur de la bombe H et le calcul de l’estuaire de la Rance], seule
l’échelle de temps est différente ».
Mais
Biesel lui avait répondu :
·
« Oui, mais vous, vous n’avez pas un rocher en plein
milieu qui casse la propagation de l’onde… ».
Ensuite,
en 1965 je crois, Kampf et moi avons réattaqué sur le GE 600, jusqu’au jour où
je lui ai dit (je l’avais oublié, et c’est lui qui me l’a raconté bien
longtemps après) :
·
« Moi je n’y arriverai plus, continue tout seul ».
La suite,
ce fut lui.
Je ne suis
pas sûr qu’il ait fait le voyage à Phoenix mais c’est très probable, en tout
cas il a fait le voyage en Suède à l’ASEA, avec Buck, peut-être avec Marguerite
(avec un t ou deux t ?), et surtout avec un nommé Charlie White, expert GE
en Cobol.
Les
ingénieurs de Sogreah avaient apporté un programme Cobol, qui s’est tout de
suite planté sur la machine de l’ASEA, et White avait non moins vite trouvé
l’erreur dans le compilateur, ce qui avait fort impressionné tout le monde.
L’action commerciale de Kampf, et son action tout court, avaient été
remarquables, mais moi je n’ai fait qu’y assister.
Nous
étions donc euphoriques, nous Bull et le client, quand nous apprenons en
septembre ou octobre, le retrait par GE de la série GE 600, dont la décision
avait en fait été prise en juin pour cause d’insuffisance du système
d’exploitation GECOS 1.
Et en
novembre, je crois, Maxime Bonnet, peut-être avec Michel Jalabert (ils étaient
deux) est venu négocier avec Biesel l’annulation de la commande. Je crois qu’il
avait apporté un chèque de 2,5 MF pour bien se faire comprendre.
Biesel ne
s’était jamais plaint du GECOS, ni du Cobol, et, connaissant bien les
problèmes, se voyait très bien participer à leur résolution.
Naturellement,
il n’en a jamais été question.
José
BOURBOULON, le 15 juin 2003.
|
Fin de
l’article de notre ami José BOURBOULON.
Groupe Histoire.
Mais qui donc a
inventé l’ordinateur ? (suite)
Howard H. Aiken.
|
Je
voudrais vous parler aujourd’hui d’Howard Aiken dont le Mark 1 est la première
machine à registre contrôlé par programme et qui fut en tous cas le seul parmi
les pionniers du XXéme siècle à s’inspirer des travaux de Babbage.
Howard
Hathaway Aiken naît à Hoboken dans le New Jersey le 9 mars 1900. Il fait
ses études à Madison, à l’université du Wisconsin où il est licencié en
sciences en 1923 et devient professeur
à l’université de Miami.
Il reprend
des études en 1935 à Cambridge
(Université de Harvard) pour passer un PhD de physique. Sa thèse porte sur
l’amélioration des tubes à vide. Ce travail traite principalement des trajets
des particules chargées et demande la résolution d’équations différentielles
non linéaires qui ne peuvent se résoudre que par approximations, exigeant de
longs et fastidieux calculs.
C’est alors qu’il songe à mécaniser ces calculs, en améliorant les
machines d’Hollerith, en particulier en leur permettant d’effectuer les 4
opérations arithmétiques et des fonctions mathématiques telles que logarithmes
ou fonctions trigonométriques, et en enchaînant les opérations sans intervention humaine.
Il définit
les grandes lignes de son projet dans un mémoire qu’il adresse au président du
département de physique de Cambridge, Frederick Saunders. Celui- ci lui indique
alors avoir entendu parler, par un technicien du labo nommé Carmelo Lanza,
d’une machine un peu analogue stockée dans un grenier de l’université.
Lanza
l’emmène dans ce grenier où il découvre un ensemble d’engrenages en cuivre, qui
ne sont autres que des morceaux de la machine analytique de Charles Babbage
qui, comme chacun sait, n’a jamais été terminée.
|
S’étant
procuré en plus des mains du propre petit-fils du grand inventeur britannique
un ensemble d’ouvrages de et sur Babbage, Aiken s’aperçoit rapidement que son
projet était tout à fait similaire à celui de Babbage 100 ans auparavant.
La
direction d’Harvard finit par accepter le projet qui intéresse également l’US
navy pour faire ses calculs de balistique. Aiken contacte alors la Monroe
Calculating Company qui décline l’offre mais suggère le nom de Tom Watson,
patron d’IBM. Celui-ci accepte de construire la machine et supportera les deux tiers du financement, le
reste étant pris en charge par la marine.
La
construction démarre en 1939 chez IBM à Endicott sous la direction de
Clair D. Lake assisté de Frank Hamilton et Benjamin Durfee, Aiken supervisant le tout. (On voit ces 4
personnages sur la photo devant l’ASCC ; de gauche à droite :
Hamilton, Lake, Aiken, Durfee). Bien qu’a cette époque la technologie des tubes
électroniques fut disponible, la machine sera construite avec des relais,
technologie moins onéreuse qu’IBM maîtrise parfaitement sur ses équipements
mécanographiques. Elle portera le nom d’ASCC : Automatic Sequence Control
Computer.
Les
travaux coûteront fort cher et seront retardés par la guerre. Ils ne se
termineront que fin 1943 et la machine, donnée par IBM à Harvard y sera
transportée.
L’ASCC
avait pour principale caractéristique de comporter 72 registres de 23 chiffres
décimaux qu’elle commandait elle-même, ce qui permettait d’enchaîner les
opérations.Elle faisait 3 additions ou soustractions par seconde, une
multiplication en 6 secondes et une fonction complexe (logarithme, sinus ..) en
une minute ou plus. Si elle était très lente, elle était aussi très fiable et
travailla sans aucune erreur 24 heures par jour 7 jours par semaine durant 15
ans. (remarquons au passage que n’importe quel micro d’aujourd’hui prendrait
quelques secondes pour faire toutes les opérations qu’a faites l’ASCC durant
ses 15 ans de vie active). Le programme était entré sur bande perforée, les
données sur carte perforée et les sorties se faisaient sur télétype. Grace
Murray Hopper, envoyée par la marine travailler sur l’ASCC participera
activement à sa programmation. Nous nous entretiendrons plus longuement de
Grace dans un prochain numéro.
Sur le
plan matériel, comme toutes les machines comparables de l’époque, l’ASCC était
imposante : 15 mètres de long, 5 tonnes, 750.000 composants, 2.200 roues
de registres, 3.300 relais, 800 kilomètres de câblage. La machine est
synchronisée par un arbre sur toute sa longueur, comme les anciens ateliers de
menuiserie ou de mécanique. Un moteur de 5 cv le fait tourner.
Après le
transfert de la machine à Harvard une polémique s’instaure entre Aiken et
Watson sur sa paternité et le pauvre Watson n’est même pas invité à
l’inauguration !
Du coup la
machine va s’appeler Harvard Mark 1, nom sous lequel elle est plus connue
aujourd’hui. Ne pas confondre avec le
Manchester Mark 1 dont nous avons déjà parlé.
·
IBM d’un coté, Aiken de l’autre développent des machines à
tubes sur la même architecture.
·
IBM sort le SSEC (Selective Sequence Electronic Controler)
en janvier 1948.
·
De son coté, Aiken développe successivement les Mark 2
(1947), 3 (1949) et 4 (1952).
Aiken va
également s’impliquer dans l’enseignement à partir de 1947 et crée en
particulier le laboratoire d’informatique de Harvard, le premier au monde.
Il prend
sa retraite d’Harvard en 1961 mais continue à enseigner à Miami. Il aura aussi publié
des ouvrages sur l’électronique et sur la théorie de la commutation.
Il reçoit
en 1964 de la Computer Society la Harry M. Goode Memorial Award (une médaille
et 2.000$) pour « sa contribution originale au calcul automatique, qui a
conduit au premier grand calculateur digital universel. »
Il recevra
également des distinctions venant du monde entier, Etats-Unis, Allemagne,
Belgique, Pays Bas et France.
Il meurt à
Saint Louis le 14 mars 1973.
|
|
Article de
François HOLVOET-VERMAUT.
F.E.B.
Angers – Pays de la Loire.
Des nouvelles de F.E.B .Angers-pays de la Loire.
Comme vous le voyiez le club
micro Angers-Pays-de-la-Loire se trouve à l’honneur avec cet article du plus
grand journal de l’Ouest.
Bravo à toute l’équipe.
Article expédié par Claude GALLARD
Des
nouvelles de F.E.B .Angers-pays de la Loire.(suite)
COMMENT NOUS
CONSTRUISONS LES PAQUEBOTS ? La fabrication des
pièces et des panneaux.
(3/7). |
|
Chantiers
de l'Atlantique entre de plain-pied dans la construction du navire, en commençant
par fabriquer les pièces et les panneaux qui seront assemblés plus tard sur
l'aire de prémontage, pour former d'énormes blocs.
Pas de temps à perdre.
Les études ne sont pas terminées - notamment la coordination montage - que
l'on lance déjà la fabrication d'une multitude de pièces. Mais pas n'importe
lesquelles : toutes celles que Chantiers de l'Atlantique ne peut acheter
toutes faites. Effectivement, pour beaucoup, elles n'existent nulle part
ailleurs. Plusieurs raisons à cela : ce sont bien souvent des pièces uniques
fabriquées en petite série; d'autres demandent un grand savoir-faire et des
années d'expérience pour les réaliser; d'autres encore nécessitent d'être
produites dans des délais très courts et dans des quantités qui peuvent
fortement varier d'un jour à l'autre. Et au final, cela peut représenter
énormément de pièces à fabriquer précisément 200.000 pour un paquebot comme le
Millennium !
Des pièces très diversifiées.
Heureusement, pour faire face à de tels défis, les 5 ateliers regroupant
les 350 personnes de «l'Usinage Pré-préfabrication Coque Métallique» peuvent
sortir entre 2.000 et 3.000 pièces par jour. Le travail de ces hommes et femmes
consiste à découper des tôles au plasma, au laser ou à l'oxycoupage, à souder
des tôles ou des profilés (1), qu'ils transforment en nappes (2),
cloisons... qui composeront par la suite un panneau. Ils réalisent également un
premier assemblage de pièces limité à deux dimensions, "manuellement"
(rôle des 130 personnes de la pré-préfabrication) ou de façon automatisée,
notamment sur la ligne PRS (Profilés Reconstitués Soudés) où sont produits des
synthétiques (3). Enfin, ils procèdent au formage (4) de
profilés et de tôles bien spécifiques. Parallèlement, une autre équipe de 150
personnes façonne des produits introuvables dans le commerce mais qui, eux, ne
servent pas à constituer les panneaux : les tuyaux, les cales, les boulons, les
lacets (5), les nables (6), les BTH (Bouchons trous
d'homme) (7), les mains de fer (8), les colliers (9)...
La fabrication des panneaux
Munies de toutes les précieuses pièces
" faites maison ", les équipes de la Préfabrication peuvent
intervenir. Ce sont elles qui commencent les premiers assemblages d'envergure
afin de produire des panneaux soit des ensembles métalliques composés de tôles
soudées entre elles, qui vont ensuite constituer les éléments de la coque du
navire. Ces panneaux se suivent... et ne se ressemblent pas ! Selon leur
destination, ils peuvent être de géométrie très différente et de conception
plus ou moins complexe. Ainsi, certains d'entre eux ne peuvent être produits
sur des lignes mécanisées. C'est pour cette raison que trois ateliers ont été
constitués se chargeant chacun de l'assemblage de panneaux bien spécifiques :
l'atelier des Panneaux-plans, l'atelier " 120 tonnes" et enfin
l'atelier " 180 tonnes ". Le plus fortement mécanisé d'entre eux est
l'atelier des Panneaux-plans. Son équipe de 400 personnes s'occupe plus
spécialement des nappes de ponts (ponts des paquebots) et des panneaux de
superstructure, qui sont pour la plupart plans et destinés aux zones
d'emménagement (tout ce qui est au-dessus de la coque). Ils ont tous la
spécificité d'être très ouverts et surtout d'être moins "ouvrageux"
que les autres, ce qui permet d'industrialiser au maximum leur processus de
fabrication. Ainsi, la production est assurée par deux lignes mécanisées munies
d'équipements modernes, comme des robots de soudage considérés comme les plus
performants au monde dans le domaine de la construction navale. Globalement,
cet atelier fabrique 500 panneaux par an.
Les poids lourds
arrivent.
Un chiffre pour l'atelier
Panneaux-plans bien au-dessus des 350 panneaux produits par l'atelier "
120 tonnes". Logique : cet atelier, le plus ancien de Chantiers de
l'Atlantique où travaillent environ 300 personnes, est très peu mécanisé.
Ainsi, il lui faut 3 semaines pour réaliser un panneau, contre 7 jours pour
l'atelier des Panneaux-plans. Son travail consiste en grande partie à réaliser
des panneaux en tôlerie légère, qui font en moyenne entre 80 et 100 tonnes,
comme ceux constituant les mâts radars. À l'atelier " 180 tonnes",
c'est plutôt les "poids lourds" qui sont l'objet de toutes les
attentions. Les 280 personnes qui le composent prennent en charge tous les
panneaux qui ne sont pas fabriqués par les autres. C'est-à-dire, tout ce qui
est lourd, complexe et de grande dimension, et qui par conséquent ne peut être
industrialisé. Ainsi, ils s'occupent en priorité des panneaux de fond, des
ballasts (10), et enfin des panneaux d'extrémité avant et arrière
des navires. Ils sortent 130 panneaux par an et le cycle de fabrication moyen
d'un panneau est de 5 semaines.
(1) Produit
métallurgique de grande longueur, de section constante et de forme déterminée.
(2) Fonds des
panneaux.
(3) Poutres métalliques
en forme de T
(4) Opération pour
courber un élément.
(5) Tiges filetées
avec deux écrous.
(6) Bouchons de
capacité sous la coque du navire.
(7) Trappes de
visite.
(8) Poignées.
/9) Les colliers
servent à fixer les tuyaux.
(10) Compartiments étanches servant au
transport de l'eau douce.
Article Marine-hebdo proposé par
Michel BOULAY.
|
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Michel
BOULAY à suivre au (4/7).
F.E.B. Franche-Comté Alsace .
Des nouvelles de F.E.B .Belfort .
VOYAGE A MADERE DU 21 MAI AU 04 JUIN
2003
Madère fait
partie de la Macaronesie avec les Açores, Canaries et le Cap Vert, ce sont des
îles portugaises.
Madère se
trouve à 978 km de Lisbonne au Sud Ouest, à 545 km à l’Ouest du Cap Djouchi au
Maroc et à 449 km au Nord Est de Tenerife Canaries.
L’île a 57
km de long sur 22 km de large.
Sa
population est de 250 000 habitants dont 120 000 à Funchal, capitale de l’île.
Climat
tempéré, baigné par le Gulf Stream et influencé par des alizés.
L’île
dispose d’un réservoir naturel souterrain d’eau de 200 millions de mètres
cubes.
Pour
enrichir notre besoin culturel, nous avons fait quelques excursions afin de
connaître l’île sous ses différents aspects.
TOUR
DE L’OUEST :
Départ en
direction de Camara de Lobos (village de pêcheurs) spécialisé dans la pêche du
fameux poisson ESPADA, poisson du pays qui est cuisine très souvent et qui est excellent, puis Cabo Girao, la
plus haute falaise d’Europe.
Après
Ribiera brava (rivière sauvage), montée jusqu’à Encumeada à 1 007 mètres
d’altitude (site offrant une vue spectaculaire sur les deux cotes de l’île).
Continuations vers Sao Vicente en traversant la foret de lauriers, unique au
monde.
La suite
du périple se déroula en direction de Porto Moniz, une route de corniches
creusées dans la falaise, traversée de Seixal et arrivée à Porto Moniz, réputé
pour ses piscines naturelles, où nous avons pris notre déjeuner.
Ensuite,
nous sommes montés jusqu’à Paul Da Serra, plateau situé à 1 400 mètres
d’altitude, puis un dernier arrêt pour admirer la vue avant le retour.
Route vers
EIRA DO SERRADO, belvédère situé à 1 094 mètres d’altitude et surplombant le
village de Curral Das Freiras, un des plus pittoresques de l’île.
Ensuite
nous allons à MONTE, visite des jardins municipaux et de l’église de Notre Dame
de Monté, patronne de l’île, où se trouve le tombeau de l’Empereur Charles et
d’Autriche.
Enfin la
possibilité de goûter et d’apprécier la non moins fameuse descente en traîneaux
schuss, paniers d’osiers tirés par ses
hommes vêtus de blanc et coiffés d’un canotier à bandes rouges avec aux pieds
des chaussures très épaisses, à bouts retournés qui leur permettent de virer et
de freiner. Ces traîneaux nous emmènent jusqu’au centre de Funchal.
Départ en
direction de Camacha et arrêt pour la visite d’une fabrique d’articles en
osier, ensuite nous allons à POISO et nous montons à PICO DO ARIERO, le point
le plus haut accessible en voiture, 1 818 mètres. La vue est magnifique,
soleil aidant et au-dessus d’une mer de nuages. D’ici on peut joindre PICO
RUIVO, 1 861 mètres, la montagne la plus haute de l’île, 4 à 5 heures de
marche, aller et retour.
La
descente s’effectue par Ribiero Frio et ses jardins où nous pouvons apprécier
quelques espèces de plantes endémiques de l’archipel ainsi que sa pisciculture.
Nous continuons vers Santana, réputée pour ses maisons de Colmo (chaume) et
arrêt pour déjeuner.
Retour à
Funchal en passant par Faial, Porto da Cruz et arrêt au belvédère de Portela,
descente jusqu’à Machico, deuxième ville de Madère.
D’autres
sorties ont été faites : visite de Funchal, jardin botanique, jardin des
orchidées, cathédrale, shopping etc.…
Pour
conclure, voyage très apprécié, tant par le climat que la beauté de
l’île : climat, fleurs, broderies, vues, etc.
Je
remercie Germaine qui m’a donné un petit coup de main pour rédiger ce résumé
ainsi que Bruno pour les images.
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LES LEVADAS DE MADERE
Les
levadas sont tout simplement des canaux d’irrigation, plus ou moins larges,
profonds d’une cinquantaine de cm qui parcourent plus de 2150 km à travers
l’île.
Elles
permettent ainsi d’alimenter les villages en eau et d’irriguer les cultures.
Elles
constituent les éléments les plus riches du patrimoine culturel de l’île de
Madère et montrent fabuleusement comment l’intervention humaine peut
s’harmoniser avec la nature sans provoquer des dégâts aux écosystèmes.
Le réseau
de ces levadas constitue une œuvre impressionnante qui reste discret car il se
cache parmi les fôrets luxuriantes et la verdure des champs agricoles.
A Madère,
l’histoire des levadas commence dès l’arrivée des premiers habitants et depuis
lors, elles ne cessèrent de croître.
Elles sont
la preuve indélébile d’un travail douloureux érigé par plusieurs générations.
Les
premières levadas furent construites au 15ème siècle. Au début, ces canaux
étaient de très courte distance, composés de grosses planches en forme de
rigole. Avec l’augmentation des besoins en eau pour l’irrigation des champs de
canne à sucre et des vignobles, les levadas se sont développées et
perfectionnées grâce à des techniques plus sûres (la maçonnerie remplaça le
bois). Aujourd’hui, les nouvelles levadas sont construites en béton armé et les
anciennes sont réparées. De plus, les levadas demeurent des canaux étroits où
l’eau coule lentement et paisiblement en pente douce évitant ainsi une grande
perte de l’eau par évaporation.
Les
levadas sont toujours accompagnées d’un sentier parallèle, qui s ‘élargit
et se rétrécit selon la place offerte par le relief. Par endroits les sentiers
sont tellement larges qu’ils ressemblent à des allées, ailleurs ils ne laissent
presque pas la place pour poser le pied.
Certains
endroits sont protégés par la bruyère qui rassure le randonneur. Plus loin,
l’abîme surgit à pic …sensations fortes garanties !!!!
Aujourd’hui
nous avons marché le long de ces sentiers en admirant paisiblement le paysage,
alors qu’hier, des hommes courageux ont affronté la roche pour permettre la vie
sur l’île.
En effet,
ces levadas ont été construites par la force d’hommes intrépides qui
utilisaient des moyens rudimentaires. Ils travaillaient parfois suspendus à des
cordes qui étaient attachées aux troncs des arbres ou aux sommets des rochers.
Installés dans des corbeilles en osier, ces travailleurs perforaient la roche
jusqu'à en obtenir une ouverture.
Actuellement,
l’usage des machines modernes à réduit le risque et surtout l’effort.
Elles
permettent aussi d’accélérer le rythme des travaux.
Les levadas
évoquent une île de Madère majestueuse, en les parcourant, on peut découvrir
des lieux d’une beauté indescriptible, pénétrer à travers des paysages variés,
être en réelle harmonie avec la puissante nature.
Fin
de l’article de Marinette.
Histoire de la
Télévision Française (3/5).
Les années 70 : L’instrument du pouvoir.
L’imagination
et l’inventivité des années 50 et 60 cèdent le pas à une réalité moins drôle: à
mesure que le public grandit, la télévision fait de plus en plus l'objet d'une
surveillance attentive du pouvoir. Parallèlement, elle devient une entreprise
qui se plaît à mettre en scène l’Histoire et prend plaisir à parler d'elle-même
au travers d'une nouvelle génération de vedettes: les présentateurs.
|
Bernard
Pivot lance Apostrophes en 1975, une émission littéraire promise à un grand
succès. |
|
|
Jacques
Martin animera les dimanches après-midis pendant des années à partir de 1977. |
Les
rois maudits, avec Jean Piat et Louis Seignier, lança, en 1972, la vogue des
dramatiques historiques. |
« Messieurs les censeurs, bonsoir ! »
Les années 60 se sont achevées dans une certaine
confusion, sous les remous de la contestation. Le vent de fronde qui a soufflé
sur la France en mai 1968 a gagné l'audiovisuel public. A la grève générale, le
gouvernement a répondu en «démissionnant » la direction de l'ORTF et en nommant
à sa tête un magistrat et un fonctionnaire du ministère de l'Intérieur. A la
reprise du travail, à la mi-juin 1968, 60 journalistes sont licenciés, mutés en
province ou «mis au placard». Pour le gouvernement, l'infor-mation est «
fautive ». Probablement d'avoir donné la parole à ceux à qui il ne fallait
pas...
Cette «préoccupation » du pouvoir en matière d'information est marquée par
l'apparition d'un journal sur la 2e chaîne en 1969. Plus moderne,
plus nerveux, il commence à 20 h 30 tandis que celui de la 1re
chaîne commence à 19 h 45. En apparence, la télévision reste un lieu de débat :
dès 1970, les émissions politiques ou abordant des problèmes « de société » se
multiplient: tandis qu'on lance l'émission L'avocat du Diable sur la 2° chaîne, A armes égales,
proposée (déjà!) par... Alain Duhamel, oppose dès la première soirée deux
personnalités politiques de premier plan: Jacques Duclos et Michel Debré, qui
dialoguent ensuite avec un public « choisi »par la Sofres.
Un an plus tard, un autre duel révélera, face à Jacques Chirac, alors
benjamin des ministres du gouvernement, un Georges Marchais parfaitement à
l'aise devant les caméras. En juillet 1970, le président Georges Pompidou,
devant les remous à l'ORTF, déclare: « L'ORTF, qu'on le veuille ou non, c'est
la voix de la France... »
En février 1971, le quotidien Le Monde
révèle que la direction de l'ORTF veut réserver la politique au domaine
exclusif de l'information : toute allusion politique doit être bannie des
dramatiques et des fictions documentaires... Cette censure de fait est
illustrée par le sort du film que Marcel Ophüls a consacré à Clermont-Ferrand
sous l'Occupation, Le chagrin et la pitié. Interdit d'antenne sur les
chaînes françaises - alors même qu'il a été commandé par l'ORTF - il ne sera
diffusé qu'au cinéma. Les spectateurs suisses et belges, eux, pourront le
découvrir sur (écran de Ia TSR en 1970 et sur celui de la RTB en 1971).
II est difficile de museler les hommes de télévision, mais on peut les
pousser à se taire : à partir de 1970, dans son émission Post-Scriptum,
Michel Polac parle en direct de livres... et de bien d'autres choses. En 1971,
après avoir reçu l'écrivain italien Alberto Moravia, à l'occasion de la sortie
du film Le souffle au cœur, de Louis
Malle, l'animateur se fait reprocher des propos sur l'inceste qui ont « heurté
la sensibilité du public ».
Polac refuse que son émission hebdomadaire devienne mensuelle, et il rend
son tablier. C'est dans ce contexte que survient l'un des épisodes conflictuels
les plus connus de l'époque. L'écrivain Maurice Clavel a été sollicité par
l'émission A armes égales pour
affronter Jean Royer, maire très conservateur de la ville de Tours, autour de
l'évolution des moeurs dans la société française. Chaque intervenant doit
présenter un film d'une quinzaine de minutes pour illustrer sa position.
Maurice Clavel découvre, lors de la projection, que le sien a été censuré.
Révolté, il quitte brusquement le plateau en s'exclamant : « Messieurs les
censeurs, bonsoir!»
Fiction importées.
La télévision est un objet dont on se dispute le contrôle et ce n'est
toujours pas un instrument de culture populaire. Mais, avec deux chaînes et une
troisième qui se met à émettre en décembre 1972, les programmes s'étendent.
Devant l'impossibilité de produire tant d'heures d'émissions, la télévision
française accroît le nombre de ses achats à l'étranger. Les séries américaines
se multiplient dans la grille et mêlent le meilleur au pire. Les enquêtes de
l'inspecteur Colombo, la série antiraciste et écologique Tarzan, le western orientaliste Kung
Fu, ou la série antimilitariste et pacifiste MASH, font partie des meilleures.
Mais beaucoup de productions moins intéressantes sont acquises par les
chaînes pour servir de bouche-trou. Il faut dire que la fiction française n'a
plus la même ampleur que pendant les vingt premières années de la télévision.
Les feuilletons hexagonaux grandissent en budget, mais rétrécissent en nombre
d'épisodes et en qualité de scénario. Comment pourrait-il en être autrement,
quand toute allusion politique ou sociale au monde réel est impossible ? Pour
pouvoir inventer et dire à peu près ce qu'ils veulent, les créateurs sont
obligés de s'exiler vers le passé: Les brigades du Tigre, Nans le berger, Gil Blas de Santillane, Les
faucheurs de marguerites sont quelques-unes des productions marquantes de
la première partie de la décennie.
Fin 1974, une autre série historique reçoit un sacré coup de pouce... grâce
aux grèves de l'audiovisuel public. Quand les arrêts de travail laissent place
au « service minimum », les trois chaînes diffusent, en même temps, Ardéchois cœur fidèle, fiction qui
raconte la formation d'un compagnon du Tour de France au XIXe
siècle.
Toujours en 1974, en mars, un numéro des Dossiers de l'écran intitulé: « L'ORTF face à son public », aborde
le sujet en parlant d'un projet de création de six établissements publics
autonomes mais n'évoque jamais la question du contenu ni celle de la qualité
des programmes. Quant à la critique historique, elle est impossible: un projet
documen-taire de dix heures sur l'histoire de la France au XXe
siècle, proposé par Jean-Paul Sartre, est abandonné à grand fracas en 1975.
Stellio Lorenzi parviendra, lui, à parler de l'affaire Dreyfus dans son Emile Zola ou la conscience humaine (1978).
De même que les chaînes ne daignent pas diffuser les mini séries telle Racines, consacrée à l'histoire de
l'esclavage en Amérique et Holocauste, qui
relate l'extermination des juifs par les nazis, elles restent totalement
étrangères à la France du XXe siècle.
Histoire de France.
S'il est un auteur dont la télévision française a usé et abusé, c'est bien
Alexandre Dumas. Dans une certaine mesure, on peut considérer Dumas comme le
Shakespeare français, par sa veine prolifique et par l'influence qu'il eut...
sur la télévision de la décennie.
En 1969, le D’Artagnan de Claude
Barma adapte en une même fresque les trois romans mettant le héros en scène. En
1971 c'est Claude Brûlé avec La dame de
Monsoreau; en 1973, André Hunebelle donne le rôle titre de Joseph Balsamo à
Jean Marais et Gilles Grangier donne à Robert Etcheverry celui de Salvator,
héros des Mohicans de Paris; en 1979,
Denys de La Patellière tourne Le comte de
Montecristo (c'est la sixième fois que le roman est adapté au petit écran...).
Dumas, bien sûr, n'est pas le seul auteur français classique à alimenter
les scénaristes : Jules Verne (L'île
mystérieuse), Ponson du Terrail (La
juive du château Trompette), Gaston Leroux (La poupée sanglante), George Sand (Ces beaux messieurs de Bois Doré)
et Maurice Leblanc avec l'excellent L’île
aux trente cercueils, de Robert Scipion et Maurice Cravenne.
Cependant, la plus marquante des dramatiques historiques est sans conteste Les
rois maudits (1972). Adaptée du cycle
romanesque de Maurice Druon, cette fresque en six parties conte de manière très
stylisée (des acteurs richement
vêtus dans des décors de studio minimaux) la malédiction qui s'acharne sur
les descendants de Philippe le Bel, sous la direction de Claude Barma et avec
un grand Jean Piat qui, cinq ans après Lagardère, incarne un comte d'Artois
impressionnant.
Une autre histoire, d'enfance celle-ci, reste dans nos mémoires. C'est
l'adaptation que Pierre Cardinal fit, en 1972, de Vipère au poing de Hervé
Bazin. Ce téléfilm remarquable sur une mère impitoyable haïe par ses garçons
donne à la comédienne Alice Sapritch, habituée à des personnages plus légers,
le meilleur rôle de sa carrière.
L'éclatement de l'ORTF
L'année
1974 est celle d'un événement politique - la mort du président Pompidou
- suivi par un autre événement politique : la campagne présidentielle qui
opposera, au second tour, François Mitterrand à Valéry Giscard d'Estaing. Ce
dernier est élu en mai. En août, une loi préparée par le gouvernement précédent
met fin à l'existence de l’ORTF.
En apparence, l'éclatement de l'Office vise à faire disparaître le monopole
et la centralisation favorables au pouvoir, mais dont les lourdeurs
interdisaient toute évolution. En réalité, il contribue aussi à affaiblir les
syndicats et la cohésion des salariés. Finalement, la loi conserve le monopole,
mais constitue sept entités distinctes : les trois chaînes, Radio France, TDF
(la société de diffusion), la SFP (Société française de production de
programmes) et INA (Institut national de l'audiovisuel). Les effectifs sont
réduits : un cinquième des 15.000 salariés, dont 250 journalistes,
perdent leur emploi. Giscard, qui hérite de la réforme, affirme que les
journalistes de télévision sont des journalistes comme les autres, mais les
responsables des chaînes continuent à être désignés par le gouvernement...
Culture pour tous.
Début
1975, les trois chaînes désormais
autonomes font peau neuve et deviennent respectivement TF1 (Télévision
française 1), Antenne 2 et FR3
(France régions 3). Cette nouvelle présentation s'accompagne aussi d'une
mutation dans l'organisation des programmes. On confie de larges tranches
horaires à une personne chargée de leur donner une unité ou un ton. De grandes
émissions culturelles se mettent à fleurir à l'égal des émissions de variétés.
Jacques Chancel crée Le grand échiquier qui,
dès 1972, présente en soirée des artistes, des chanteurs, des musiciens.
Début 1975, Bernard Pivot lance sa célèbre émission littéraire Apostrophes, qui remplace Ouvrez les guillemets. Pendant des années, Apostrophes sera le grand rendez-vous,
chaleureux et animé, du vendredi soir.
Le dimanche, sur TF1, Le petit
rapporteur, émission satirique de Jacques Martin, fait chanter A la pêche aux moules à la France
entière... et donne leur première chance à des personnalités aussi différentes
que Stéphane Collaro et Pierre Desproges. En 1977, Jacques Martin
changera de chaîne et décrochera un contrat exceptionnel avec Antenne 2, qui lui confiera la responsabilité de
tout l'après-midi dominical. Bon
dimanche, puis Dimanche Martin deviennent symboliques d'une catégorie
d'émissions entièrement construites autour d'une seule personnalité.
Mais, si Martin a fait ses débuts sur les planches comme chansonnier et
comédien, la plupart des figures en vogue des années 70 - aussi bien dans les émissions de variétés que dans
l'information - sont de purs produits de la télévision.
Signe des temps, le 14 février 1978, Les dossiers de l'écran consacrent une
émission aux... vedettes de la télévision. Sur la photographie de plateau
posent ensemble Léon Zitrone, Michel Drucker, Bernard Pivot, Jacques Martin,
Roger Gicquel, Joseph Pasteur, Jacques Chancel, Denise Fabre et Patrick Poivre
d'Arvor. Le règne des vedettes ne fait que commencer.
Article de
Martin WINCKLER du Pèlerin Magazine. (A suivre.)
Dates |
Repères chronologiques. |
1970 |
La France compte 11 millions de récepteurs. La télévision suisse
diffuse Le Chagrin et la pitié mais
pas l’ORTF… |
1971 |
Coluche anime cinq Midi-Magazine…
avant d’être remercié !
Les recettes publicitaires représentent 25% des recettes de l’ORTF. |
1972 |
Diffusion de La Demoiselle
d’Avignon. La 3e chaîne commence à émettre. Le mot le plus long devient Des
chiffres et des lettres. |
1973 |
Mehdi est le jeune Fabre. Création du Haut Conseil de l’audiovisuel,
organe consultatif sur les grands problèmes de l'ORTF présidé par le Premier
ministre. |
1974 |
Eclatement de l'ORTF et nomination de sept présidents à la tête des
nouvelles sociétés créées. |
1975 |
Première de Thalassa. Les présentateurs de télévision
commencent à utiliser le téléprompteur, pour lire leur texte. |
1976 |
Les Jeux de 20 heures; premier épisode du
Commissaire Moulin; Patrick Sabatier fait ses débuts dans l'île aux
enfants. |
1977 |
FR3 couvre 98% du territoire français. Diffusion de Au plaisir de
Dieu |
1978 |
Richard Nixon est reçu aux Dossiers
de l’écran. Diffusion de Madame le
juge (avec Simone Signoret), Starsky et
hutch, Drôles de dames, Racines et, dans RécréA2, de Goldorak. |
1979 |
Le Collaroshow. Holocauste. Les magnétoscopes se répandent. Le nombre de téléviseurs s'élève à
17 millions. |
A suivre avec les années 80 : La télé c’est
l’Amérique.
Sylvain
Jouty vous raconte...(suite et fin)
Les
(célèbres) inconnus du dictionnaire.
Messieurs
McAdam, Poubelle, Rustin…
Leur
nom propre est devenu commun. Mais qui sont ces hommes qui ont laissé à la
postérité des inventions, grandes ou petites, qui ont révolutionné leur temps,
et parfois le nôtre ? Après Béchamel ou Chauvin, dont vous avez
fait la connaissance dans le dernier numéro, mini-voyage encyclopédique à la
rencontre de messieurs Mansart et Sandwich ou de Madame Melba...
Macadam.
John
Loudon McAdam était, en 1827, directeur général des routes de Grande-Bretagne.
Enfin, quand on dit routes, il faut plutôt imaginer des voies pavées,
éprouvantes par leurs cahots ou des sentiers de terre couverte de boue, cachant
les nids de poule et les ornières... De quoi expliquer le succès du chemin de
fer, alors en pleine gestation ! McAdam eut plusieurs idées pour améliorer la
situation : d'abord, surélever la chaussée sur un talus bordé par des fossés de
drainage, afin d'en chasser l'eau; ensuite, la recouvrir d'un mélange de
pierres de granit concassées que l'on compressait avec un rouleau, pour en
durcir la surface. C'était un progrès considérable, mais qui n'avait encore
rien de parfait en raison, notamment, de la poussière. En 1902, un Anglais
nommé Edgar Purnell Hooley s'aperçut qu'en versant du goudron sur ce mélange on
obtenait une surface dure et lisse. Son invention fut baptisée tarmac, de tar
(goudron) et macadam c'est, à peu de choses près, notre macadam actuel.
|
Mansart (de).
François Mansart (ou Mansard)*, architecte du roi,
fut l'un des grands constructeurs du siècle de Louis XIV, siècle qui appréciait
les beaux monuments. On lui doit entre autres le château de Maisons-Laffitte et
l'actuel siège de la Banque de France. Il introduisit la pratique des combles à
double pente, d'abord douce, puis beaucoup plus raide, comme on en voit
toujours de nombreux exemples dans Paris. Mansart, très influencé par
l'architecture italienne, se serait inspiré, dit-on, des cintres de
Saint-Pierre de Rome, conçus par Michel-Ange. Outre l'aspect esthétique, les
toits « à la Mansart » avaient un autre avantage les combles étaient aisément
habitables, à condition de pratiquer des fenêtres dans la partie quasi
verticale du toit. L'on ne tarda pas à appeler fenêtres à la Mansart, puis
mansardes tout court, ce genre d'ouvertures. Enfin, le nom passa des fenêtres
aux pièces qu'elles éclairaient... même lorsqu'elles se trouvaient sous des
toits à pente unique ! Les toits à la Mansart ne sont plus â la mode, mais les
mansardes, elles, sont toujours fort courantes.
*
Les deux orthographes sont admises, même si on retient aujourd'hui plus
généralement le t final.
Melba.
Vers 1900,
nul cuisinier n'était plus réputé qu'Auguste Escoffier (1846-1935), « le roi
des chefs et le chef des rois ». En 1889, le Suisse César Ritz l'avait fait
venir à Londres pour prendre la direction des fourneaux de l'hôtel Savoy, une
adresse prestigieuse. Parmi la clientèle - huppée, riche et célèbre -, la
cantatrice australienne Helen Porter Mitchell s'y plut tant qu'elle y demeura
deux ans. C'était la diva la plus adulée de l'époque, et Escoffier avait été
tellement enthousiasmé par son interprétation d'un opéra de Wagner que, lors
d'un dîner en son honneur, il lui dédia, en 1892, l'un de ses plats les plus
célèbres : la pêche Melba, exquis mélange de glace et de fruit. Ah! oui, un
détail qui a son importance Helen Mitchell avait pris le pseudonyme de Dame
Nellie Melba en souvenir de Melbourne, la ville où elle avait passé son
enfance.
Nicot (tine).
Lorsqu’il débarqua aux Antilles un beau jour de 1492,
Christophe Colomb fut frappé, parmi bien d'autres choses, par une coutume des
indigènes : ils aspiraient sans cesse la fumée d'un petit tison d'herbes.
Pourtant, le tabac ne fut introduit en France qu'en 1560. Jean Nicot, alors
ambassadeur au Portugal et par la suite auteur d'un célèbre dictionnaire,
remarqua la plante dans les jardins de l'érudit Damiao de Goes, qui lui vanta
ses propriétés médicinales. Nicot offrit cette plante à la reine Catherine de
Médicis, épouse d'Henri II, afin de l'aider à guérir ses maux de tête. La reine
devint une fumeuse enragée, ne tarit pas d'éloge sur ce remède et le tabac
(d'abord nommé herbe à la Reine, médicée ou nicotiane), devint rapidement à la
mode. Quant au mot tabac, qui a prévalu par la suite, il provient non pas de la
plante elle-même, mais du nom qui désignait, aux Antilles, le tison brûlant.
Paparazzi.
Tourné en 1959 avec, dans les
rôles principaux, Marcello Mastroianni, Anita Ekberg et Anouk Aimée, La Dolce Vita est le film le plus
célèbre de Federico Fellini : à Rome, dans les parages de la via Veneto, se
croisent et s'affrontent en un ballet tragique stars et journalistes. Walter
Santesso y incarne le personnage de Paparazzo, archétype du photo-reporter
avide de clichés sensationnels, et se faisant payer fort cher ses scoops...
Fellini s'était inspiré du bien réel Tazio Secchiaroli (1925-1998), célèbre
photographe qui, l'année précédente, avait eu une altercation avec le roi
Farouk d'Egypte, surpris en galante compagnie... Par ses conversations avec
Fellini, Secchiaroli lui-même contribua à la construction du personnage. Quant
au nom de paparazzo, qui existe réellement en Italie, Fellini le trouva dans un
récit de voyage dû à un assez obscur écrivain anglais, George Gessing. «
Paparazzo, expliqua plus tard le cinéaste, cela me fait penser à un insecte qui
vous tourne autour et qui vous pique. »
Pasteur
(ise).
Chacun connaît le nom de Louis
Pasteur, l'un des plus grands savants de tous les temps, et l'on se souvient
parfois qu'il a découvert le vaccin contre la rage. Mais quel rapport avec le
beurre pasteurisé ? A l'époque de Pasteur, la science était partagée entre les
tenants de la « génération spontanée » et ceux qui s'y opposaient. Les premiers
pensaient que les bactéries, responsables notamment de la fermentation du lait
et de la pourriture des aliments, naissaient spontanément. Pasteur démontra
que, au contraire, elles étaient toujours apportées par l'environnement, et que
les fermentations lactiques ou alcooliques étaient toujours dues à l'exposition
à l'air. En 1865, il montra qu'en exposant les produits alimentaires pendant
quelques instants à une température élevée, on détruisait les micro-organismes
responsables de l'acidification de la bière, du vin ou du lait, ce qui
permettait de les conserver plus longtemps : la pasteurisation était née! Notre
lait UHT (Ultra High Temperature) en
utilise aujourd'hui une version améliorée, dans laquelle le liquide est élevé
durant quelques secondes à une température d'environ 138°C, permettant de le
conserver plusieurs mois.
|
Poubelle.
Eugène
Poubelle n’a pas eu de chance avec la postérité, car tout laisse à penser qu'il
fit un excellent préfet de la Seine. Après sa nomination en 1883, sa
préoccupation fut d'améliorer le sort des Parisiens, en particulier des plus
pauvres : établissement d'hospices et d'asiles, construction des ponts Mirabeau
et Alexandre III.. Mais c'est au chapitre de l'hygiène qu'il s'attacha avant
tout, en faisant construire quelque 250 kilomètres d'égouts puis en
promulguant, le 7 mars 1884, un arrêté imposant à tous les propriétaires
d'immeubles de fournir aux locataires un ou plusieurs récipients communs pour
recevoir les résidus de ménage ». Les balayeurs municipaux, chargés de la
collecte, annonçaient leur passage avec une corne et il fallait alors sortir
les « poubelles ». Ces mesures rendaient difficile le travail des chiffonniers,
alors nombreux à pratiquer une forme primitive de recyclage des déchets. Et
Poubelle dut allonger à une heure la durée de sortie des récipients. Les
chiffonniers, après y avoir puisé leur butin, devaient effectuer le tri en
dehors de la capitale. Ils s'installèrent sur un terrain abandonné à Saint-Ouen,
ce qui donna naissance au marché aux Puces. Peu à peu, l'invention entra dans
les mœurs et, lorsque Poubelle fut nommé ambassadeur au Vatican, il reçut
l'hommage des Parisiens... et le cadeau empoisonné d’un nom commun.
|
Rustin
(e).
L'invention
des pneumatiques fut certes un grand progrès dans l'histoire de la locomotion
ou tout au moins de son confort. Ce fut aussi une grave source d'ennui nommée
« crevaison » ! En 1903 Louis Rustin ouvrit à Paris un petit
atelier de rechapage et de réparation de pneumatiques, comme il en existait
sans doute beaucoup; et sa clientèle devait souvent se plaindre qu'il n'existe
pas de moyen pratique de réparer les pneus crevés... C'est en 1922 que Louis
Rustin déposa le brevet d'une petite rondelle de caoutchouc qui, par galvanisation,
bouchait hermétiquement la fuite. L'invention fit le tour du monde... et la
fortune de son propriétaire qui, en 1933, dans son usine nouvellement implantée
près de Tours, produisait quelque 28 millions de rustines par mois! Les
établissements L. Rustin existent toujours, mais, entre pneus sans chambre et
produits anti-crevaisons, la belle époque de la rustine est terminée. Le mot,
quant à lui, paraît... increvable aujourd'hui on met des rustines (virtuelles)
dans les logiciels informatiques!
|
Sandwich.
John Montagu, lord Sandwich
(1718-1792), ministre, ambassadeur, collectionneur, mélomane, était aussi un
joueur si passionné que quitter la table de jeu pour celle du repas lui
paraissait un inconvénient insupportable... En 1765, il eut une idée qui lui
permit, à l'étonnement général, de rester vingt-quatre heures de suite à la
table de jeu : il avait demandé à son cuisinier de lui préparer des tranches de
bœuf salé - un plat qu'il aimait beaucoup - placées entre deux morceaux de pain
beurré. Une autre version, plus obligeante, prétend que l'invention avait pour
but non pas de satisfaire une passion coupable, mais de ne pas avoir à quitter
son cabinet de travail. Quoi qu'il en soit, le sandwich eut du succès, et prit
rapidement le nom de son propriétaire. Quant aux îles Sandwich, dans le
Pacifique, elles furent nommées par le navigateur James Cook en son honneur.
Silhouette.
Les journées étaient bien longues dans le château de Bry-sur-Marne, que le
financier Etienne de Silhouette avait fait construire en 1759. Tombé en
disgrâce, cet ancien contrôleur général s'y était retiré. Une de ses
distractions, avec la traduction des poètes anglais, fut de tracer sur les murs
les contours du visage de ses hôtes, tels que l'ombre d'une chandelle les dessinait.
Cela lui plut tellement que plusieurs salles s'en trouvèrent décorées. La
représentation du visage, avant la photo, était un art aussi difficile que
recherché. Mais, alors qu'un vrai portrait coûtait cher et que l'art du dessin
requérait une longue expérience, chacun pouvait aisément mettre en oeuvre le
procédé de M. de Silhouette, bientôt en vogue non plus sur les murs d'un
château, mais sur de simples feuilles de papier. Ces portraits « à la
Silhouette » étaient parfois rehaussés de couleurs et de dessins pour
représenter les vêtements, la chevelure ou le décor. L'invention de la
photographie allait bientôt sonner le glas de ces silhouettes, mais le mot est
resté.
Fin des
articles de Sylvain Jouty extraits du Pèlerin Magazine.
DES
MOTS VENUS DE TRES LOIN…
Ce n'est
pas d'aujourd'hui que des noms propres deviennent des noms communs. Beaucoup
nous viennent de l'Antiquité grecque et latine, et d'autres de la Bible.
La
première des académies fut celle du philosophe
grec Platon (IVe siècle av. J.-C.); elle tire son nom du jardin où
se déroulaient ses leçons, qui appartenait à un riche citoyen grec, Akadémos
Cresus, le
dernier roi de Lydie (VIe siècle av. J.-C.) était réputé pour son
extrême richesse, due aux sables aurifères du fleuve...
Pactole !
Les
règlements draconiens, c'est-à-dire d'une
sévérité excessive, nous sont légués par Dracon,
législateur athénien (VIIe siècle av. J.-C.). Son code pénal ne
connaissait qu'une peine, la mort.
Un épicurien n'est aujourd'hui guère plus qu'un bon
vivant ; le philosophe grec Epicure (IIIe
siècle av. J.-C.) professait plutôt que le bonheur provenait, non de la
recherche du plaisir, mais de la sérénité du cœur.
Les jérémiades prennent leur nom des Lamentations du
prophète Jérémie (VIIe siècle avant.
J.-C.).
Mécène était un
ministre romain (Ier, siècle av. J.-C.), ami de l'empereur Auguste,
mais aussi des écrivains comme Horace et Virgile, dont il s'était fait le
protecteur.
Le
gouverneur des Gaules, Olibrius (IIIe
siècle ap. J.-C.), devenu par la suite empereur d'Occident, aurait fait mourir
sainte Reine dont il était représenté dans les mystères médiévaux comme un
fanfaron cruel.
L’empereur
romain Vespasien (Ier siècle ap.
J.-C.) fit placer dans les rues de Rome de grands vases en terre cuite. Le but
de ces vespasiennes n'était pas l'hygiène publique, mais la collecte de
l'urine, source d'ammoniac utilisé pour le tannage des peaux.
Fin des
articles de Sylvain Jouty extraits du Pèlerin Magazine
F.E.B.B. Belgique
– Luxembourg.
Activités
estivales.
Mais oui, malgré un été digne de la côte d'azur, des
courageux ont continué les activités du jeudi : inventaire, aménagements,
photos et surtout poursuite de la remise en état de la poinçonneuse connectée à
la tabulatrice.
Roger Matthys a subi avec succès quelques
interventions sur ses artères , de sorte qu'il nous rejoint à nouveau.
Après la satisfaction d'avoir réussi à refaire toutes
les liaisons électriques entre la tabu et la PC, André Hanchard et Roger
Matthys ont eu la déception de constater que la rouille avait attaqué le bloc
de perforation au point de la bloquer complètement. Par chance, il y avait dans
la collection une pièce de rechange ! Il n'en a pas moins fallu procéder à un
démontage complet de toute la mécanique de la PC, suivi d'un léger ponçage et
huilage des pièces. Le remontage terminé, des heures de réglages ont encore été
nécessaires. Enfin, on espère voir tourner l'ensemble début septembre. Il faut
aussi piquer un tableau programme qui inclut la perforation de cartes. Pour la
mémoire, j'ai pris des photos des diverses phases du remontage.
Site
Internet
.
Une amélioration simple et notable a été apportée afin
de bien distinguer dans mon site perso la partie propre à FEBB.
Un moyen simple d'accéder à cette partie est de se
connecter à www.feb-patrimoine.com
où l'on trouve dans la page d'accueil entre autre les pavés d'accès à FEB BeLux
et FEB Allemagne.
Gilbert Natan
Mais
qu'est devenu GCOS 7 ? Qu'a fait Bull pour donner un avenir aux clients de ce
système d'exploitation ?
Rappels
historiques :
Rappelons d'abord que l'histoire du DPS 7 et de son
système d'exploitation GCOS7 est racontée dans les ouvrages suivants
disponibles dans les collections de FEB et FEBB:
·
"15 ans de Bull
DPS7" édité par Méthode et Informatique en 1989,
·
"NaissancE d'un
OrdinateuR" édité par Bull en 1992.
Les membres du club "voilà.fr" peuvent aussi
consulter les articles que Jean Bellec a consacré sur son site perso aux
projets P7, qui finirent par donner naissance au "P7G", annoncé comme
"niveau 64" en 1974.
Un excellent article en anglais fut consacré à
l'architecture du "Level 64" par Toby Atkinson dans la revue
"Honeywell Computer Journal" vol 8, n°2 , 1974.
Voyons
maintenant la suite de l'aventure :
En 1997, un grand projet intitulé "Nouveaux Horizons" fut lancé en
interne au Groupe Bull. Le but en était d'établir un plan d'évolution pour
"ouvrir" les systèmes "propriétaires" DPS7000 et DPS9000
aux applications transactionnelles tournant sur d'autres systèmes d'exploitation
avec des procédures basées sur le protocole de télécommunication TCP-IP, ou
vers des applications écrites en langage JAVA, largement utilisé dans le monde
de l'Internet, ou encore permettre au GCOS d'utiliser des navigateurs Internet
tel Outlook Express.
Ce projet était important pour Bull : en 1999,
plus de 2.000 entreprises et organisations européennes étaient équipées des
systèmes GCOS 7 et GCOS 8 et tournaient donc sur des équipements vendus par
Bull.
C'est en 1999 que Bull annonce à ses clients une
première étape du plan. Il s'agit de la "Twin Architecture",
qui apporte à GCOS7 toutes les fonctionnalités pour intégrer les nouvelles
technologies du monde ouvert. Elle permet sur une même plate-forme DPS7000
d’exécuter des applications et fonctions du monde propriétaire et du monde
ouvert.
En 2001, Bull franchit une nouvelle étape du programme
Nouveaux Horizons en annonçant le DPS7000
XTA (Extended Twin Architecture), projet connu également sous le nom de Diane, qui intègre au sein d’une même
plate-forme l’environnement GCOS7 et le monde ouvert. L'architecture de cette
machine abandonne les processeurs spécifiques Bull ( CMOS VLSI) et est
désormais bâtie autour d’une architecture Intel® (processeurs 32 bits de
la famille Xéon). L’environnement GCOS7 (reproduit par un ensemble de
micrologiciels Interior Décor V7000)
et l’environnement Windows s’exécutent sur des processeurs dédiés.
Sur les machines DPS7000 XTA, l'utilisateur bénéficie
d'un point fort de Windows 2000 : l'universalité, et de points forts de GCOS7
tels fiabilité, sécurité et performance.
Et
ça continue avec une nouvelle gamme de machines !
En parallèle avec le programme Diane évoqué plus haut,
Bull avait démarré un autre programme : FAME
(Flexible Architecture for Multiple Environment) qui aboutit à l'annonce fin
mars 2003 de la gamme NovaScale.
C'est une nouvelle génération de serveurs dans la lignée du programme
stratégique de Bull. L'architecture de ces systèmes est fondée sur l’emploi
d’une nouvelle famille de processeurs 64 bits de Intel : Itanium Processor
Family (IPF), dans le cadre d’une coopération très étroite avec Intel. Ainsi,
les serveurs NovaScale disposeront d’une puissance de calcul permettant de
répondre aux exigences accrues du marché. Grâce à des dispositifs de partitionnement
dynamique, l’architecture FAME permettra de consolider, sur un même serveur,
plusieurs applications fonctionnant sous des systèmes d’exploitation différents
tels que Windows, Linux et GCOS7 ou GCOS8. (Etape prévue pour fin 2004).
Depuis, ce type de machine évolue très vite, à la
vitesse à laquelle Intel fait progresser les performances de ses processeurs.
Comptez une nouveauté tous les six mois !
A noter que les
projets d’Intel en matière de processeurs surpuissants donnent véritablement le
vertige. Ainsi ai-je lu que l'interconnexion de plusieurs centaines de ces
processeurs pourrait amener à créer un système capable de gérer 13 trillions
d'opérations par seconde (13 teraflops) !
Quant aux systèmes de stockages, le trillion de bytes
n'est plus très loin ! (Nos petits PC sont équipés actuellement de disques 80
Gb, une capacité qui faisait rêver les grands systèmes il y a une dizaine
d'années seulement !
La lignée du DPS7000 étant destinée à suivre Intel,
jusqu'où ira-t-elle ?
NB : Mais
oui, les anciens, le niveau 64 , plus tard 64 DPS , étaient déjà des machines
"Twin Architecture".
On
l'appelait "multidécor", et elle permettait au 64 de tourner en mode
"natif" et en "décor GE100" ou en "décor H200".
A cette
époque il s'agissait de garder les nombreux clients des lignes 200 et en Europe
le très grand parc ligne 100 !
Gilbert NATAN
J'ai pu réaliser cet article grâce à la collaboration
de Philippe
RODELET (Bull Belgique) et grâce au document émis par Alain AUSSEDAT (Chef du Département DPS 7000 du Groupe Bull) dans
"CyberGCOS7 de mai 2003".
Les matières
fournies étant très techniques, j'ai fait mon possible pour vulgariser sans
trahir.
Microsoft,
Windows et autres produits Microsoft cités dans le présent article sont, soit
des marques commerciales, soit des marques déposées de Microsoft.
Unix est une marque déposée licenciée
exclusivement par X/Open Company Limited. Itanium 2 est une marque déposée
d’Intel.
Toutes les
marques déposées sont la propriété de leurs titulaires respectifs.
Gilbert Natan
La
philatélie joue toujours avec le temps.
Les timbres
d’usage courant en France de nos jours .
La poste vient d’inaugurer une nouvelle série de timbres « La
France à voir », et tous les timbres que nous pouvons trouver. ILs sont
tous intéressants et beaux pour l’expédition de nos lettres. Nous exportons
avec un simple coup de langue derrière un timbre le savoir faire de la France.
|
|
Toits de
Bourgogne, arcades du pont du Gard, ronde et massive tour génoise de Corse…La poste
nous offre bien des nouveaux timbres pour enjoliver nos lettres avec quelques
trésors de notre patrimoine.
Michel GUICHARD
La Généalogie.
Note de lecture.
Le parcours d'un
néophyte
Nous avons reçu de
notre ami Jacques Paul PETIT, l'article qui suit :
Lors de mon premier contact avec le Club Micro de la
FEB, en 1999, j'ai découvert le logiciel de généalogie de Brother's Keeper et
depuis, je n'ai cessé de l'enrichir avec des centaines de données ! J'en
profite pour remercier tous ceux qui m'ont permis de commencer une belle
aventure.
Comme la plupart des "généalogistes", je me
suis intéressé à mes propres ascendants, puis à ceux de mon épouse en Auvergne.
Le fait que nous résidions plusieurs mois dans le Cantal a facilité mes
recherches sur son patronyme, DELFAUT, d'autant que je suis remonté vers 1600
en quatre ans.
Une particularité dans ma démarche, c'est que je me
suis intéressé, aussi, à la descendance de son plus ancien ancêtre identifié :
Guillaume DELFAU marié à Philippe CROZATIER (il s'agit bien de Philippe, prénom
féminin assez répandu à cette époque). De proche en proche, j'ai réalisé
un arbre sur douze générations, avec de nombreux cousins domiciliés aussi bien
dans le Cantal, en Lozère et dans la région parisienne par exemple.
L'an 2000 a été pour nous l'occasion d'une première
"cousinade" qui réunissait plus de soixante personnes de 7 mois à 77
ans, suivie d'une seconde en 2002 avec 85 personnes. Nous aurons en 2003 un
"pèlerinage" sur les lieux des ancêtres, au nord de la Lozère entre
St-Léger-du-Malzieu et le Malzieu.
Cette aventure m'a amené à créer une association (1),
et à publier un journal. Notre intérêt a dépassé largement la réalisation d'une
généalogie. En plus des relations avec des personnes, que pour la plupart mon
épouse ne soupçonnait pas, nous nous sommes intéressés à certains événements de
la vie de ses ancêtres : les terribles pestes qui ont ravagé des populations
entières, la culture du chanvre pour la confection de tissus, sans parler de la
fameuse "bête du Gévaudan" qui a dévoré l'épouse d'un DELFAU…
(1) Cette
association porte le nom de :
Association
pour la Recherche des Branches et des Racines de l' Ensemble
" DEL FAU ".
Elle
regroupe des DELFAU, DUFAU et DUFFAU (sans compter les diverses terminaisons)
ayant la même racine : fau en patois
et fagus en latin pour désigner le hêtre.
Permanences
Veuillez
noter que le mardi 11 novembre prochain étant férié, la permanence sera avancée
d'une semaine, au mardi 4 novembre 2003.
Jean VIDAL
Expositions F.E.B. et
les autres
Les prochaines expositions F.E.B. pour
2003.
|
Notez sur vos
agendas nos points de rencontre 2003 ou en nous téléphonant. |
Le
groupe RER & michel guichard.
En dehors de nos
expositions, allez voir les grandes expositions :
«PARIS – Galeries Nationales du
Grand Palais» :
«PARIS – BNF site Richelieu» :
«PARIS – Institut du Monde Arabe» :
«PARIS – Musée du Luxembourg» :
puis l’exposition sera présentée, du 10 mars au 04 juin
2004, au Palazzo Strozzi, à Florence
«PARIS – SCEAUX ; Château du
domaine de Sceaux» :
«PARIS – CHANTILLY ; Musée Condé, Château de Chantilly» :
«PARIS – Musée du Louvre» :
«PARIS – SENLIS ; Musée de
l’hôtel de Vermandois» :
«LYON – Muséum d’histoire naturelle et
au musée des Beaux-Arts» :
«PARIS – Musée National Picasso» :
«PARIS – PONTOISE ; Musée
Tavet» :
«PARIS – Palais de Tokyo» :
«BELGIQUE - BRUXELLES – Palais des Beaux-Arts» :
«GRANDE-BRETAGNE - LONDRES – National Gallery» :
«ALLEMAGNE - BERLIN – Deutsche Guggenheim» :
«ALLEMAGNE - FRANCFORT – Shirn Kunsthalle» :
«ALLEMAGNE - MUNICH – Pinakothek
der Moderne» :
Il y en a d’autres,
mais voici un petit échantillon pour des bonnes et joyeuses découvertes.
Michel
guichard.
Retrouvez les échos de
la F.E.B..
Après
une expérimentation de plusieurs années, l'Internet via la prise électrique
devient une réalité. Ecoles, entreprises sont les premières servies. Et bientôt
les particuliers ?
Suffira-t-il
bientôt de raccorder son ordinateur à la prise électrique pour qu'il soit, dans
le même temps, relié à l'Internet haut débit ? S'il est encore un peu tôt pour
l'affirmer, des expérimentations poussées menées actuellement semblent ouvrir
la voie de cette nouvelle forme d'accès au réseau. Cette technologie, dite des
courants porteurs en ligne (CPL) permet, en effet, le transfert de données à
haut débit, en les amenant dans chaque prise électrique de la maison. Compte
tenu de l'omniprésence du réseau EDF sur le territoire, les courants porteurs
pourraient véhiculer, à terme, l'Internet haut débit chez tout client de
l'électricité.
En fait,
les courants porteurs en ligne désignent une technologie permettant de
transmettre des signaux numériques - donc de l'information - sur le réseau
électrique de distribution basse tension. Cette technique est utilisée depuis
longtemps à des fréquences basses (100-900 Hz), pour transmettre à bas débit
des informations pour la gestion du réseau électrique, notamment le relevé
automatique des compteurs. Mais les techniques de modulation récentes
permettent d'atteindre des débits de plusieurs mégabits par seconde, en
superposant au signal électrique habituel (50 Hz) un signal à une fréquence
beaucoup plus élevée, comprise entre 500 kHz et 30 MHz. Ce procédé présente
quelques atouts, et notamment la qualité du débit, une connexion possible
partout dans sa maison sans occuper sa prise téléphonique et un investissement
matériel réduit.
Pour
distribuer l'accès au réseau via les lignes électriques, il existe deux
manières de procéder. Soit la maison est reliée de manière individuelle à
l'Internet via une connexion Internet du type ADSL (haut débit par ligne
téléphonique) qui est raccordée au réseau électrique domestique et ensuite
desservie dans toute l'habitation via les prises électriques ; soit la
connexion Internet est directement raccordée à un poste de transformation EDF
capable de desservir l'ensemble des logements d'un quartier via leur réseau
électrique. Et aujourd'hui, les produits proposés par les constructeurs
permettent de fournir des débits de plusieurs Mbits/s à partager entre les
utilisateurs connectés par CPL sur le même poste de transformation électrique.
|
|
En
pratique, cela signifie que chaque utilisateur peut espérer bénéficier d'une
connexion à 1 Mbit/s environ, soit le double d'une connexion ADSL classique.
Pour l'heure, les statuts d'EDF ne lui permettent pas de se substituer à un
opérateur de télécommunication pour commercialiser cette offre. Le
développement des courants porteurs en ligne est libre à l'intérieur des
bâtiments, sous réserve de ne pas créer de nuisances par des interférences. En
application du principe de spécialité qui limite son champ d'activité au
secteur électrique, ni EDF ni ses filiales ne sont autorisées en France à
fournir ce type de service sur les réseaux publics de distribution
d'électricité. Mais cet état de fait pourrait évoluer rapidement, d'autant que
les CPL permettent de s'affranchir totalement de France Télécom pour fournir
des solutions haut débit aux usagers. Une manière de relancer la concurrence
sur ce secteur où l'opérateur historique possède une forme de monopole. Car
pour atteindre leurs clients, les opérateurs télécoms alternatifs doivent
toujours emprunter, à un moment donné, les lignes téléphoniques gérées par
France Télécom. Mais avant que le paysage juridique soit clarifié, EDF peut
faire appel à des sociétés qui lui sont proches pour commercialiser cette
offre.
Ainsi
Alterlane, une jeune entreprise créée à l'issue de quatre ans de recherche et
de développement au sein du Groupe EDF, permet aux établissements
d'enseignement, aux sites tertiaires et hospitaliers de disposer instantanément
et sans travaux d'un réseau local et d'Internet à haut débit sur l'ensemble de
leur réseau électrique. Elle a déjà équipé une cinquantaine d'écoles et de
collèges un peu partout en France, mais aussi des entreprises ainsi que des
musées, à l'instar du musée d'Art moderne de Saint-Etienne.
Si cette
technologie continue à se développer, dans un avenir proche elle pourrait se
trouver en concurrence frontale avec le Wi-Fi, la norme d'accès à Internet sans
fil. D'autant qu'elle possède quelques avantages. Il n'y a nul besoin de cartes
ni de pilote à mettre en place sur les ordinateurs. De plus, le Wi-Fi rencontre
quelques difficultés, notamment pour traverser des parois de béton et souffre
aussi de problèmes sécurité, puisque tout le monde peut « écouter » le trafic.
Pour l'avenir, la mise en place de
solutions basées sur les courants porteurs en ligne pourra aider à combler la
faille numérique et à déployer des services à haut débit dans les villes et en
zone rurale. L'électricité est vraiment une fée aux multiples vertus...
Article réalisé par F.Delétraz,
M.Moreau et J-M.Requin du figaro magazine.
lnternet par satellite
Le
câble et l'ADSL ne viennent pas jusqu'à vous ? L'Internet bidirectionnel par
satellite est une solution pour les délaissés du haut débit.
Cocorico!
Malgré son éternel retard en matière d'accès à l'Internet, la France a
enregistré en 2002 l'une des plus fortes croissances du nombre d'accès au haut
débit en Europe, soit 1,7 million de lignes (câble et ADSL). Mais ces chiffres
encourageants masquent une réalité plus nuancée. Seulement 20 % du territoire
français peut profiter d'une connexion à haut débit via l'ADSL. On peut dire
sans trop s'avancer que l'Hexagone ne sera jamais couvert à 100 %. L'ADSL a ses
limites. Technologiques, d'abord, puisqu'il faut se situer à moins de 4
kilomètres d'un répartiteur téléphonique pour surfer à grande vitesse.
Commerciales, ensuite, car, malgré le début du dégroupage de la boucle locale,
la couverture ADSL est surtout liée au bon vouloir de France Télécom, qui,
rentabilité oblige, n'ira pas raccorder un village de montagne pour trois
paysans et un troupeau de vaches. Quant au câble, il nécessite la mise en place
d'infrastructures d'un coût exorbitant.
Et pourtant,
la solution pour profiter du haut débit tout en s'affranchissant des
contraintes liées au câble et aux autres fils de connexion existe. Il s'agit de
l'Internet par satellite. Cette alternative reste encore largement méconnue du
grand public, la raison principale étant son coût, jusqu'à présent élevé pour
les particuliers. Désormais, des offres un peu moins onéreuses que par le passé
sont disponibles sur le marché et permettent depuis n'importe quel petit
village de France de surfer à vitesse grand V, soit jusqu'à 20 mégabits par
seconde.
|
Le
principe de fonctionnement de l'Internet par satellite repose sur deux systèmes
: l'Internet bidirectionnel et l'Internet descendant. Dans le premier cas,
votre parabole envoie le signal au satellite et reçoit la réponse par le même
chemin. La seconde technologie, jusqu'alors la plus répandue, envoie les
informations au départ du PC via une ligne téléphonique et les réponses sont
reçues par le satellite. Inconvénient : la facture téléphonique, qui enfle avec
les heures de connexion.
Nouveauté
oblige, nous nous sommes attachés à vous présenter la technologie 100 %
satellite ainsi que ses acteurs (voir tableau). Financièrement, on souscrit un abonnement et on surfe de façon
illimitée. Exactement comme les autres technologies de l'Internet rapide.
Certes, l'opération est coûteuse à l'installation (entre 2.500 et 4.000 euros
tout compris), mais elle a le mérite d'être une réelle solution pour les PME ou
les professions libérales oubliées par les plans de déploiement de l'Internet
rapide en France. Les tenants de l'Internet rapide n'excluent pas, d'ailleurs,
que des solutions collectives donnent un véritable coup de fouet au satellite.
Une des pistes explorées consiste à relier au satellite un village isolé et
qu'ensuite la mairie se charge d'installer l'Internet dans les foyers via une
technologie sans fil de type wifi. Une expérience menée par La Poste et
Eutelsat au Burkina Faso a démontré la faisabilité d'une telle technologie...
Point
important : l'Internet bidirectionnel vous permettra, certes, de télécharger de
la vidéo ou de gros fichiers en quelques minutes, mais moins rapidement que si
vous optez pour l'Internet dit « descendant ». En effet, le temps
d'acheminement des informations se fait en quatre étapes d'environ 600/800
millisecondes chacune, contre seulement trois étapes avec l'Internet dit
« descendant »
|
PAR DOMINIQUE DESAUNAY
FORMATION :
SE
CULTIVER,
SE
PERFECTIONNER
EN
INFORMATIQUE.
Lisez, le message de notre Historien de l’Informatique.
“ Chers amis, collègues et auditeurs,
Veuillez trouver ci-joint le programme du séminaire pour les
mois prochains.
En attendant le plaisir de vous y retrouver,
Bien cordialement,
P.-E. Mounier-Kuhn »
Séminaire Histoire de l'Informatique :
historiographie,
méthodes et sources
Par :
P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS
En
Sorbonne (Paris IV), bibliothèque du Centre Roland-Mousnier ,
Entrées :
·
L'entrée rue Cujas est ouverte jusqu'à 18 h (appariteur
dixit); prendre l'escalier de marbre à droite, remonter en face, franchir porte
vitrée menant à l'escalier I et à l'ascenseur. Sortir de celui-ci au 2e étage,
porte immédiatement à gauche.
Centre Roland-Mousnier / IRCOM
(Civilisations de l'Occident Moderne)
Les 1er et
3e Mercredis du mois, de 17 à 19 heures.
PROGRAMME 2003-2004
19 novembre 2003:
Histoire et historiographie de l'Informatique :
- Points forts, lacunes et sujets de recherche
-
Industrie du software et SSII (1ère séance) (en parallèle
avec le cycle de conférences AHTI sur l'Histoire des SSII)
-
3 décembre 2003:
Séance sur la micro-informatique
-
(préparation du colloque commémorant le 30 e anniversaire du
micro-ordinateur)
17 décembre 2003:
Bilan du colloque "30 ans du micro-ordinateur" et
perspectives de recherche
7 janvier 2004 :
Industrie du software et SSII (2e
séance)
21 janvier 2004:
Séance sur l'histoire des systèmes d'exploitation :
logiciel et stratégies
industrielles (exposé de M. Laurent Bloch, auteur de Les systèmes
d'exploitation des ordinateurs - Histoire, fonctionnement, enjeux ( Vuibert
2003)
4 février 2004:
Séance sur l'histoire de l'INRIA (date à confirmer)
18 février 2004 :
Séance d'exposés
3 mars 2004 :
Séance sur le thème « Les Centraliens et l'informatique »
17 mars 2004 :
Séance d'exposés
7 avril 2004 :
Informatique et propriété intellectuelle : 40 ans de
controverses
21 avril 2004 :
Les politiques européennes en informatique
5 mai 2004 :
Séance d'exposés
19 mai 2004 :
Bilan et perspectives
Des
exposés sur des sujets particuliers, présentés par des chercheurs
et des
étudiants, s'ajouteront à ce programme au cours des séances.
Sont
notamment prévus, cette année, des exposés sur : Bull-Belfort ;
l'INRIA ;
les 20 premières années de la micro-informatique en France.
NB : Me
contacter avant de venir au séminaire :
P. Mounier-Kuhn <mounier@msh-paris.fr>
ou par
courrier : Centre Roland-Mousnier, Sorbonne
1 rue
Victor-Cousin, 75005 Paris
Pierre
Mounier-Kuhn
Centre
Roland-Mousnier/Centre de Recherches en Histoire de l'Innovation
CNRS
et Université Paris-Sorbonne
1
rue Victor-Cousin
75005 Paris
Par : P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS
Rubrique :
CYBERESPACE. |
|
Informations diverses.
« G D 6 D 2 10 vor C », traduction: « J'ai décidé de
divorcer ». Ce simple texto envoyé via un téléphone mobile suffit
aujourd'hui aux Malaisiens pour se séparer de leur conjointe! Cette
autorisation vient de leur être accordée par jurisprudence: en effet, un
tribunal islamique a récemment validé le divorce d'un couple annoncé par SMS
par le mari. La décision a provoqué un tollé chez les défenseurs des droits des
femmes. Tout comme chez le Premier ministre, Mahathir Nohamad, qui a fait
savoir qu'il n'appréciait pas non plus le SMS de répudiation.
Fait
insolite et pourtant sérieux: la lutte contre les camera-phones s'organise à
travers le monde. La propagation des téléphones mobiles équipés d'un objectif
photo inquiète à la fois les entreprises, les autorités judiciaires mais aussi
le show-business. A en croire la multiplication des interdictions visant ces
téléphones dans plusieurs pays, tout abonné est en puissance un espion, un
voyeur ou un paparazzo. Nées en Corée du Sud (essentiellement pour protéger les
secrets industriels), ces mesures se sont étendues depuis à plusieurs provinces
d Australie (interdiction dans les lieux publics comme les salles de sport), à
la Suisse alémanique et à la Norvège (dans les piscines publiques) et enfin à
l'Arabie Saoudite. Un problème qui devrait bientôt se poser aux États-Unis et
en France, en regard du taux d'équipement en très forte croissance.
Un SDF trahi par son mobile.
Un homme
qui mendiait devant une mosquée yéménite est apparu moins démuni que sa posture
le laissait croire lorsqu'un téléphone portable s'est mis à sonner dans son
sac! L’homme a pris la poudre d'escampette sous les yeux des fidèles pour le
moins sonnés. D'autant qu'on ne dénombre qu'un téléphone (fixe ou mobile) pour
cent personnes au Yémen.
A VOS CLAVIERS.
C'est
insolite mais bien réel: cette année, la mode vient tout droit de prison, avec
ses rayures et matricules. Ainsi, la cyberboutique de la prison de Tegel, à
Berlin, est prise d'assaut. Sur ses e-cintres pendent les vêtements fabriqués
par et pour les détenus d'outre-rhin, sous la marque « Haeftling »
(« détenu » en Allemand). Preuve de ce succès: pour obtenir la
fameuse chemise rayée à col Mao (dans plusieurs coloris, au prix de 29€), deux
mois sont nécessaires. Les « petites mains », qui représentent une cinquantaine
de prisonniers, reçoivent de 7,71€ à 12,85€ d'indemnités.
Le site: www.haeftling.de
Face au
dysfonctionnement. du système téléphonique irakien, l’usage de l’Internet est
en plein boum dans le pays. En effet, depuis que les troupes anglo-américaine
ont chassé le régime de Saddam Hussein début avril, des dizaines de cybercafés
ont ouvert dans la capitale ‑ avec une très forte fréquentation et
d'autres sont en projet. Comme les lignes terrestres ne fonctionnent pas, les
cafés utilisent des liaisons par satellite. Sans être entièrement interdit, le
Web était jusque-là très surveillé par le régime de Saddam Hussein: les e-mails
étaient filtrés, de nombreux sites restaient inaccessibles depuis l’Irak et les
services de dialogue en direct (chats) étaient quant à eux purement et
simplement interdits.
Mobilisation
pour les mal-entendants.
MI-juillet
la FCC (Federal Communications Commission) a décidé qu'au moins la moitié des
modèles de téléphones mobiles numériques commercialisés aux Etats-unis devront
être compatibles avec les systèmes de correction auditive sur les sourds et
malentendants à parti de 2008. Les utilisateurs malentendants de portables
connaissant en effet trop souvent des problèmes d'interférence avec leurs
oreillettes d'amplification, voire des coupures de communication.
CYBER-GI’s.
Dernière
trouvaille de l’armée américaine pour recruter : le jeu en ligne. Disponible
gratuitement sur Internet, «America's Army» ( www.americasarmy.com ) compte
1,6million de joueurs officiels. Objectif: motiver le gamer afin de lui faire
enfiler le treillis pour de bon. L’armée confirme que de nouveaux engagés
seraient bien passés par ces «Web classes» sous forme de missions virtuelles :
de « Raid sur un QG » à « Embuscade en montagne». Après avoir investi 2,5
millions de dollars en développement, l’US Army devrait proposer d'autres
aventures en réseau...
C’est
nouveau.
Le DV-360.
|
est un
lecteur DVD qui allie design et performance. Avec 5,3 centimètres d'épaisseur
et une façade au style épuré, il s'intégrera facilement dans tous les salons.
II est également capable de lire les CD MP3, les vidéo CD ou les CDRom
enregistrés, avec les photos numériques de la petite famille, par exemple.
DV-360,
Pioneer, 199 €.
|
Le Polaroïd One.
est la nouvelle
version de l'appareil photo instantané. II intègre un viseur rétractable, une
poignée de prise en main, un écrou de fixation (pour un pied) et un retardateur
pour que tout le monde soit sur la prise de vue. Un flash anti-yeux rouges
vient compléter le tout.
Polaroid One,
50 €.
|
Le
GD55 de Panasonic.
Mini,
mini, mini, le téléphone... Avec 77 millimètres de hauteur et 65 grammes, le
GD55 de Panasonic se veut le plus petit téléphone du marché. Doté d'un écran
rétro-éclairé de quatre lignes, il est tribande, c'est-à-dire qu'il peut être
utilisé aux Etats-Unis et dispose de fonctions utiles mains libres, navigateur
WAP, touche centrale de navigation...
GD 55, Panasonic, 199 €.
|
Xelibri.
Nouveau venu sur le marché des téléphones mobiles, Xelibri axe ses produits
sur le design. Ainsi la marque sortira une collection de téléphones à chaque
saison conçus comme des objets de mode. La collection printemps/été 2003 en
compte quatre, numéroté de 1 à 4. Le n° 1 est très futuriste avec un coloris
gris et champagne. Les téléphones Xelibri développés avec Siemens sont
disponibles chez Colette et sur le site Internet www.xelibii.com
Xelibri n
°f, 199 €.
|
Le
M550, Sendo.
Avec le
M550, Sendo commercialise un mobile à clapet compact, compatible GPRS, doté
d'un écran couleur interne et d'un écran monochrome externe qui permet
d'afficher l'heure et les coordonnées de l'appelant sans avoir à ouvrir le
téléphone. II se décline en sept couleurs différentes pour répondre à tous les
goûts.
M550,
Sendo, 229 €.
|
Le
Nokia 5100.
est
destiné aux utilisateurs sportifs puisqu'il intègre un chronomètre, un
calculateur de calories et permet d'enregistrer les horaires d'entraînement
ainsi que les performances d'une séance à l'autre. I1 possède également une
lampe torche et une radio FM. A part ça, c'est un téléphone GPRS...
Nokia
5100, 419 €.
L'ESPRIT DE BULL, quelques anecdotes.
Les anecdotes et historiettes recueillies par
A.Lesseur ci-après ne prétendent qu'à rappeler l'esprit et l'atmosphère de
"la Compagnie". (Suite des numéros précédents)
|
53) Années
70 : Notre ami Michel VATOUX, frappé par le
jargon des développeurs de logiciel, nous rapporte cette historiette. Dans
les temps de la mise au point de GCOS 64, les équipes de développement
faisaient grand usage de corrections pour modifier le code binaire livré :
c'était les "patches" . Dans chaque salle proto, il y avait tous
les matins, à disposition des développeurs le bac de cartes perforées pour
les "derniers" patches en cours de validation. C'était les
"patch VAL" qui, quand on le prononce un peu vite, ressemble à quelque
chose comme "pas de cheval". Un beau jour, un développeur interrompt
Claude MASSUARD plongé dans ses listings : "Claude, as-tu les patch VAL
?". Claude, sans lever la tête, répond par la négative. "Bon, alors
je vais voir CAVALIER (Bertrand)" fait le développeur. Et Claude de
commenter toujours le nez dans son ouvrage : "CAVALIER, ah bon,
j'ignorais qu'il faisait de l'équitation". C’est çà la concentration. 54) 1992 : Cette année là, la Fédération des Équipes Bull était invitée à
participer à la manifestation annuelle du BUS (Association des Utilisateurs
Européens) à Malaga. En marge des traditionnelles conférences, se tenait un
« petit SICOB » où de nombreux exposants présentaient leurs
produits, gravitant dans le monde Bull. La F.E.B. disposait d’un stand double
sur lequel trônaient de nombreuses machines anciennes, évoquant l’histoire
glorieuse de la Compagnie. Lors de l’installation de ce stand, on remarqua des échanges animés, qui
restèrent bien sûr amicaux, entre le regretté Joseph MESNAGE et Norbert
MAURAISIN. Il y avait huit sections murales sur lesquelles il fallait
accrocher huit panneaux explicatifs.
Joseph évalua la présentation du premier et demanda qu’on lui passe un clou
et un marteau. Non, non, s’exclama Norbert, la présentation doit être
rigoureuse, il faut faire un gabarit. Joseph reposa son panneau et regarda
Norbert préparer ce gabarit. Un quart d’heure plus tard, Norbert était
toujours occupé à mesurer, couper du carton, à faire un travail
professionnel. Aux Études, on appelait ce genre d’opérations l’ « industrialisation ».
Joseph, ancien Ingénieur Technico-Commercial, dit alors, un peu impatient,
« je comprends maintenant pourquoi, chez Bull, les machines sortaient
toujours en retard ! ». Tout le monde a bien ri. 55) Années 70 : Michel VATOUX nous communique une autre
histoire de patches GCOS 64. Il y avait tant de patches que les équipes de
support ne s'y retrouvaient plus dans les listings fournis. Thierry CHAIN,
directeur des études logiciel, demanda à l'équipe de la software factory,
animée par Marcel TENEGAL, que l'on développe un outil pour insérer les
sources des patches dans les listings. Il fallait trouver un nom à ce
composant système : ce fut PATIN, comme "PATch INsert". Encore le
jargon, à la manière de patch qui se
conjuguait en "patcher", PATIN se conjugua en
"patiner". Lancer le patinage était une décision qui se prenait en
staff : cela marquait un début de stabilité d'une release. Je vis un jour
comment cette décision fut annoncée en staff : Thierry CHAIN déploya l'envergure
de ses bras, se courba un peu en position de recherche de vitesse et annonça
avec un grand sourire "Alors on va patiner !". |
|
Alain LESSEUR.
Mi
- 2003, c’est l’automne qui trépasse.
Quand
vous recevrez cette lettre l’automne sera déjà bien là pour tous! Le
temps se dégrade. Il faut remettre le chauffage. Les arbres perdent leurs
feuilles. Bref, c’était la rentrée pour tous, petits et grand-parents. Nous
sommes encore en 2003 mais 2004 approche à grand pas et l’hivers ne nous
épargnera pas. |
||
|
|
|
La F.E.B. reste à votre écoute. N’hésitez pas !
Téléphonez-nous ou laissez-nous votre message au numéro de téléphone
ci-dessous pour Angers, Belfort et Paris : - 02 41 73 73 58 (AN) ; - 03 84 21 26
98 (BE); - 01 69 93 90 40 (PR). Les autres
jours les répondeurs prennent le relais. Au revoir au prochain N° 45. |
Michel GUICHARD.
FEB-ACTUALITES : 2, rue Galvani 91343 Massy Cedex Directeur de la Publication : Alain
Lesseur Rédacteur en chef : Michel Guichard. Comité
de rédaction/relecture : Alain Lesseur, Michel
Guichard, François Holvoet-Vermaut, Monique Petit. Photocomposition : Michel Guichard Impression : SOS repro - 75017 Paris Tirage : 600 exemplaires
pour FEB-ACTUALITES N° 44. Ont
participé à la rédaction de ce document : A.Lesseur, C.Gallard,
F.Holvoet-Vermaut, G.Natan, J.Bourboulon, J.Vidal, M.Boulay, M.Guichard,
M.Rustenholz, P.Mounier-Kuhn, Le groupe RER et des articles journalistiques. Publication interne.
Diffusion réservée. |
La Fédération des Équipes Bull est une association (loi
de 1901) regroupant les amis de Bull dans des Clubs d’activités culturelles. Présidents
d’Honneur : Bernard Capitant (U),
Dominique Pagel, Victor Thevenet (fondateur). Président : Alain
Lesseur. Vice-Présidents : François
Holvoet-Vermaut, Michel Guichard. Secrétaire Général : André
Taillat. Secrétaire : Raymond
Réglier. Trésorier Général : Marcel
Couturier. Trésorière : Monique
Petit. Assesseurs : Victor
Thevenet, José Bourboulon. Bureaux : 2, rue Galvani 91343
MASSY CEDEX ; Tél./ Fax : 01.69.93.90.40, Permanence le mardi
ou sur RV. E-Mail : feb-paris@feb-patrimoine.com
Site Web : www.feb-patrimoine.com |