Installation du matériel
La Bull prit dans ce domaine un retard considérable.
Conséquence de linexpérience dans linstallation dun matériel totalement inconnu, et malgré limmense disponibilité des équipes de maintenance, linstallation proprement dite, la mise au point , les premiers tests et enfin le démarrage de lordinateur se poursuivirent pendant environ 1 an et la SNCF put effectivement utiliser la machine pendant le dernier trimestre 1960.
Corrélativement à lincidence négative sur le planning dutilisation, ce retard considérable eut une conséquence financière.
Le traitement de linformation de la SNCF par les moyens mécanographiques classiques se déroulait dans des Ateliers Régionaux destinés à être remplacés par le Gamma 60. En fonction des nouvelles dispositions et en conformité avec le planning prévu, les équipements mécanographiques loués avaient donc été rendus aux fournisseurs. Il fallut donc se résoudre à faire effectuer une partie du travail sur des équipements extérieurs, loués par la SNCF et gérés par les équipes de mécanographes SNCF, pour éviter les dépenses somptuaires quaurait entraîné un travail à façon à une si grande échelle.
La SNCF absorba ce problème, assimilable pour cette Entreprise à une piqûre de moustique sur le dos dun éléphant, et le planning prévu continua à se dérouler comme prévu, sans conséquence visible au niveau des équipes de développement Bull et SNCF qui avaient dautres problèmes à résoudre et quil ne fallait surtout pas perturber.
Ces équipes avaient effectivement en main le problème du développement des Applications SNCF, et en particulier celui de la première application, la Solde des 300.000 Agents de la SNCF
Parallèlement à laménagement du bâtiment dAuteuil, et dès que le contrat est signé entre les deux parties, commence la formation des équipes (SNCF et aussi Bull) suivie par le développement des premières applications.
Pour ce qui concerne les Applications à prendre au départ, il était recommandé par la Commission de Mécanisation, daprès lexpérience des utilisateurs USA et Canada, de commencer le transfert sur ordinateur dapplications :
· déjà mécanisées sur matériel classique
· présentant de gros volumes permettant des économies substantielles
· intéressant un grand nombre de personnes, qui puissent réagir en cas derreur et constituer un test gratuit des programmes
Cet ensemble de raisons militait donc, ainsi que les raisons de politique interne déjà exposées, pour des applications administratives intéressant les Agents de la SNCF, comme la Solde, la Caisse de Prévoyance et la Caisse des Retraites
Cependant lobjectif à long terme est daméliorer la productivité de lentreprise, en particulier par le contrôle en temps réel du mouvement des wagons de marchandise sur le réseau français et européen..
Cette étape sera amorcée avec le Gamma 60 et il faudra attendre lUNIVAC 1108 et ses possibilités de communication pour atteindre pleinement lobjectif visé.
Comme jai pu le montrer auparavant, il exista dès ce moment une parfaite collaboration entre Client et Constructeur, qui sinstaura grâce à une grande convergence de la Méthode ; si jemploie ce terme abstrait sans lui ajouter un adjectif, cest que vraiment il est impossible de dire quelle part revient à lun ou à lautre des partenaires.
Il y a de plusieurs raisons qui peuvent lexpliquer.
Le Gamma 60, comme il a été dit précédemment, est une machine où chacun des éléments fonctionne avec la plus grande liberté possible ; cependant, il existe tout de même une loi qui permet, en cas de problèmes éventuels nés de cette liberté, éviter les conflits.
En particulier, si une séquence dinstructions A fait appel à une séquence B, alors que la séquence B a déjà été mise au travail par une séquence C, il est nécessaire den bloquer laccès à A jusqu'à la fin du travail en cours, en somme en recourant à une anti-simultanéité provisoire provoquée par labsence instantanée de la ressource.
Cette procédure de sauvegarde faisait appel à une géniale invention des architectes Gamma 60 appelée « élément virtuel « , car tout se passait, quand on voulait protéger une séquence, comme si on avait mis au travail un élément fantôme de la machine ; faisant cela, on participait à la loi générale des éléments réels, qui voulait quun élément réel ne puisse être sollicité plus dune fois dans le même temps.
Cette technique fut exposée à tous les Clients Gamma 60 sous le nom de « cantons synchronisés » et lanalogie immédiate qui vint à lesprit des Pères Formateurs BULL, Philippe Dreyfus et Lucien Duverger, fut celle des cantons ferroviaires, qui sont structurés par la signalisation de manière quun train ne puisse pas emprunter une certaine portion de voie où progresse le train précédent.
Evidemment les participants SNCF se sentaient concernés par lanalogie et à coup sûr enthousiastes.
Jai tendance à croire que cette analogie relevée nest pas une simple coïncidence, mais illustre la convergence de deux mentalités.
De plus, léquipe technico-commerciale Bull qui, sous la direction de Jacques Pépin de Bonnerive, était chargée des démarrages de Gamma 60 en clientèle comprenait essentiellement de jeunes cadres qui avaient récemment rejoint la « Compagnie », parmi lesquels lauteur de ce texte.
Ces derniers avaient, dans un certain sens, lavantage de ne pas avoir connu la mécanographie. Ils étaient donc disponibles, pour inventer de nouvelles méthodes adaptées au fonctionnement dune machine neuve.
Pendant quelques mois, ils définirent les normes de développement des applications Gamma 60 et, en particulier, les symboles de fonctions de traitement de linformation, comme le tri de données, la ventilation, le regroupement, etc., symboles qui furent ensuite normalisés et donnèrent lieu à la création et à la diffusion du Normographe Gamma 60. Ils inventèrent les concepts danalyse fonctionnelle, danalyse organique, de découpage en unités de traitement, etc.
Mais pendant un certain temps, quelques mois, voire peut-être une année, cet ensemble resta malléable et la SNCF participa, pour la méthodologie de développement de ses propres applications, à la définition de ces procédures, qui permettraient très vite de prendre en main les problèmes posés et de les définir avec le concours des services utilisateurs, sans senfoncer trop tôt et se perdre dans le détail prématuré de la programmation. Cette synergie fût extrêmement féconde dans toute la suite du projet SNCF et, depuis le début, et jusquau bout, Robert Henri y apporta sa totale, compétente et chaleureuse participation.
Dossier Utilisateur, Solution Fonctionnelle, Solution Organique et Programmation
Ces termes, un peu abstraits aujourdhui, définissaient avec rigueur en 1958 les lois canoniques qui permettaient à tout un chacun, à la SNCF, de progresser dans la voie de laccomplissement informatique.
Cela peut paraître désuet, mais à partir des recherches précédentes, il fallait bien, à moment donné et dans lintérêt général, figer définitivement un processus et lériger en loi.
On ne peut pas créer dans là peu prés, et encore moins à la SNCF.
De toute façon, la direction prise était manifestement bonne, puisquelle a eu de bons résultats, qui dépassent, et de loin, la période proprement dite du Gamma 60.
Je nai pas lintention de développer le sujet plus avant, car je ne pourrais que reproduire lexcellent article publié, au nom de toute une équipe, par Antoine Vosluisant, lun de ceux qui ont été au cur du problème .
Le quatrième trimestre 1960 est lheure de vérité.
La machine est installée et prête à fonctionner pour traiter la première application SNCF qui a été prise en compte, analysée et programmée.
Les difficultés sont nombreuses, nées de laccumulation des problèmes :
· propres aux éléments centraux de la machine,
· à la mise au point délicate des imprimantes,
· aux défaillances des supports magnétiques,
· aux erreurs danalyse et de programmation,
· à labsence de Système dExploitation,
· à linexistence de points de reprise, etc.
Mais, est-ce linconscience de la jeunesse, le manque de visibilité, peut-être également une certaine confiance de nature chromosomique et spontanée, mais jai le sentiment quil ny a pas eu de panique, tout au moins apparente, au niveau des équipes.
Les gens affichaient, aussi bien côté SNCF que Bull, devant laccumulation toujours renouvelée de problèmes, une détermination sereine.
Il est certain que de nombreux responsables de la maintenance Bull ont été réveillés assez souvent et sont venus nous faire part de leur « affection », la nuit, à Auteuil, mais le problème était tout de même entre les mains des techniciens. Beaucoup de gens circulaient la nuit à Auteuil, conscients de leur inutilité technique réelle, mais soucieux de fournir un concours moral indispensable à une opération dont le succès reposait tout de même principalement sur le moral des exécutants.
Par contre, il est vrai que Lionel Doray, qui avait pris la programmation de la Solde à bras le corps ainsi que Guy Guyot et André Nouret qui en avaient fait de même respectivement pour la Caisse de Prévoyance et la Caisse des Retraites, sont venus tranquillement faire des visites nocturnes et efficaces, appelés par leurs camarades de lexploitation machine.
De fait, les Nuits Blanches dAuteuil avaient un certain charme, bien que ne se situant pas vraiment sur le même registre que leurs soeurs des bords de la Néva.
Mais ce qui est important, en définitive, cest que la cohésion des équipes na jamais été mise en cause et que tous les obstacles ont finalement été surmontés.
Tous les participants à cette aventure se souviennent de la Solde. Ce fut la première application, elle servit de banc dessai difficile aux analystes, programmeurs et techniciens de la maintenance.
On peut même dire quun bon nombre de modifications apportées aux schémas logiques du Gamma 60 viennent de là.
Les difficultés dexploitation eurent aussi pour conséquence la mise au point par la SNCF dun vrai système dexploitation.
En particulier, la création dun système de points de reprise permit de pallier les graves conséquences dune mauvaise lecture/écriture de ruban magnétique au milieu dun tri, opération très longue, et ayant donc peu de chances, à lépoque, de se dérouler sans incident ruban, compte tenu de la qualité moyenne assez médiocre des supports Pyral, qui débutaient, eux aussi, une longue carrière.
Mais, par contre, et cest très positif, la Solde fut un cas décole, pour lapplication de la simultanéité.
En effet, dans lhypothèse où il fallait nécessairement et successivement :
1. effectuer une conversion carte/ruban magnétique pour introduire les éléments variables de la Solde, que nous appellerons Entrée
2. traiter les regroupements du fichier des variables/fichier permanent, faire les calculs de Solde, procéder à des réorganisations, ventilations etc. tout cela dans des unités de traitement ruban/ruban, que nous appellerons plus simplement Calcul
3. enfin imprimer les résultats du calcul ventilés au moyen de conversions ruban/imprimante, que nous appellerons Sortie,
si on avait utilisé un déroulement filiforme pour la totalité de la Solde, en traitant les opérations 1 -> 2 -> 3, à la suite, on aurait occupé :
1. dabord, les éléments dentrée et très peu les rubans magnétiques
2. ensuite, uniquement et massivement les rubans magnétiques
3. enfin, les éléments de sortie et très peu les rubans magnétiques
Le fonctionnement aurait donc manqué dhomogénéité et le coefficient moyen dactivité globale de la machine aurait été relativement faible.
Pour utiliser à plein les possibilités de simultanéité du Gamma 60, et cela constituera la preuve palpable du bien fondé du choix des architectes de la Bull, on choisit de procéder de la façon suivante :
· la SNCF, comme on la vu précédemment, est organisée en 1960 suivant un schéma matriciel comprenant 6 Régions et 3 Services, soit 18 entités Région-Service ;
· en prenant comme module de traitement de base la Région-Service, on obtient donc 18 modules complètement isolés au plan de linformation, sauf en queue de traitement où il faudra faire intervenir en commun une fraction minime des résultats finals pour produire des Statistiques au niveau SNCF ;
· or, chaque Région-Service ayant à passer à travers les Phases de Traitement Entrée, Calcul et Sortie, il suffira de décaler dans le temps lintroduction des Région-Service(s) successifs pour obtenir, au bout de la 3ème Entrée un fonctionnement simultanée de tous les éléments de la machine.
Progression de la performance
Date | Région | Nombre dAgents | Durée |
Novembre 1960 | Méditerranée | 48.000 | 250 heures |
Avril 1961 | Toutes | 330.000 | 200 heures |
Août 1961 | Toutes | 330.000 | 110 heures |
Décembre 1961 | Toutes | 330.000 | 70 heures |
La Caisse de Prévoyance : une première sur le plan social
La Solde considérée comme maîtrisée à la fin du premier trimestre 1961, lapplication de la Caisse de Prévoyance fut démarrée en novembre 1961, deuxième volet des applications de nature sociale, tel que défini précédemment.
Elle concernait le contrôle et le remboursement des prestations du régime particulier de Sécurité Sociale auquel sont affiliés les Agents de la SNCF et leurs ayants-droit, soit au total 1.700.000 personnes et 15.000 demandes de remboursement quotidiennes.
Lutilisation dun ordinateur apportait un contrôle exhaustif de tous les cas particuliers de demande de remboursement, et en conséquence, la majorité du traitement était consacrée à ces contrôles (95 % des lignes de programme).
Le traitement sur ordinateur dune application identique à celle de la Sécurité Sociale était en 1961 une véritable innovation et il faudra attendre longtemps et dautres ordinateurs, plus évolués, pour voir la même application traitée par la Sécurité Sociale.
A la suite des deux premières applications le mandatement trimestriel des retraités de la SNCF fut traité sur le Gamma 60 début 1963.
Il concernait à cette époque plus de 470.000 retraités.
Fonctionnement permanent
Sur le Gamma 60 dAuteuil, les applications se succédèrent dans les domaines de la comptabilité, le contrôle des recettes, les statistiques marchandise, la gestion des matières, la répartition à léchelon central du matériel vide.....
La SNCF conservera le Gamma 60 jusque en avril 1966, après un fonctionnement de 36.000 heures.
Retombées positives
Indépendamment de la qualité des traitements réalisés et de léconomie de fonctionnement, qui étaient des avantages attendus au départ, laventure Gamma 60 eut deux conséquences positives dont lune fut la promotion interne des Agents informaticiens de lEEG et lautre laccroissement de la compétence de léquipe des Etudes Générales.
La formation des compétences individuelles
Les informaticiens de la SNCF acquirent une véritable compétence personnelle très forte et, pour beaucoup dentre eux, cette qualification fut déterminante pour leur avenir professionnel. Je cite Bernard H. de Fontgalland, qui considère le bon coté des difficultés rencontrées :
« Ces aléas eurent une contrepartie heureuse : léquipe SNCF acquit une connaissance très approfondie de léquipement et des conditions dexécution des fonctions générales de gestion dun EEG et fut capable, tout au moins pour certains de ses éléments les plus avertis, de tutoyer en binaire pur le Gamma 60 »
La préparation de lavenir
La méthodologie mise au point à loccasion du Gamma 60 fut dune grande utilité lors du passage vers lUNIVAC 1108, qui seffectua en 3 mois au lieu des 6 mois initialement prévus. En effet létude fonctionnelle considérable réalisée à loccasion du Gamma 60 nétait plus à refaire, mais simplement à mettre à jour . Par exemple, le fichier de la Caisse de Prévoyance, utilisé quotidiennement, fut transféré dans lurgence en moins de 24 heures, mais ceci est une autre histoire.......
Les Hommes
A tous les échelons de la hiérarchie, à Auteuil ou à Gambetta
ils ont participé au succès de laventure
M. Argourd | L. Duverger | F. Miaut |
M. Audebert | R. Fauriant | P. Moracchini |
A. Barraut | H. Feissel | N. Moreau |
P. Berthemin | de Ferrand | R. Muller |
H. Billot | B.H. de Fontgalland | Nouguier |
A. Bourillon | A. Fouché | M. Nozach |
M. Bourin | B. Genat | A. Nouret |
G. Branle | J. Gilbert | L. Pascual |
J. Carnasecca | B. de Golmard | M. Pascual |
J.M. Casadevall | L. Guarnieri | J. Pépin de Bonnerive |
P. Chenus | G. Guyot | J. Perrault |
M. Chevallier | A. Hany | G. Perrier |
J. Coët | J.P. Hardy | G. Perrin |
A. Coeuret | R. Henri | C. Petit |
J. Delaby | M. Hue | J. Picandet |
A. Delarue | P. Hurtaut | R. Pina |
J. Demaria | R. Hutter | J. Pitolet |
S. Derozier | A. Jaillet | G. Provost |
L. Despreaux | R. Jaillet | R. Renaud |
M. Devot R. | P. Jamet | de Schuytneer |
L. Doray | R. Janin | J. Sirguey |
R. Dorlet | M. Josso | C. Soulier |
Ph. Dreyfus | R. Kerguelen | R. Tastayre |
L. Drouot | J.C. Lamouche | J. Trogno |
M. Dumont | B . Leclerc | G. Valem |
M. Dupont | P. Lienart | R. Vautier |
J. Dupontet | L. Magnodet | A. Vosluisant |
M. Duquesnoy | J. Mauvoisin | |
B. Dutreuil | H. Mazier |
Auteur(s) | Titre |
Lucien Duverger, Conseiller Technique à la Compagnie des Machines Bull | Logique et fonctionnement du Gamma 60 |
Etudes Générales | Problèmes posés par la mise en place à la SNCF dun Ensemble Electronique de Gestion de grande capacité |
Etudes Générales | Brochure « Visiteurs » de lEEG |
B.H. de Fontgalland, Ingénieur en ChefChef de la Division de lOrganisation et des Méthodes de Gestion à la Direction des Etudes Générales de la SNCF | Les principes de la réorganisation du Traitement de linformation à la SNCF |
Bernard de Fontgalland, Directeur Honoraire de la SNCF etRené Muller, Ingénieur Principal Honoraire de la SNCF | Les conditions de mise en uvre du premier EEG de la SNCF, le Gamma 60 |
Roger Hutter Directeur des Etudes Générales de la SNCF | Le Traitement de linformation à la SNCF Avant-propos |
Bruno Leclerc | Le Gamma 60, une aventure humaine et technologique |
Pierre Liénart, Ingénieur, Chef de la Subdivision du Traitement de lInformation à la Direction des Etudes générales de la SNCF | Lévolution de la mécanographie classique dans les Chemins de Fer Français |
René Muller, Inspecteur à la Division de lOrganisation et des Méthodes de Gestion de la Direction des Etudes Générales de la SNCF | Les conditions dexploitation du Gamma 60 de la SNCF |
M.Peirani, Ingénieur en Chef, Chef de la Division des Bâtiments à la Direction des Installations Fixes de la SNCF | Le bâtiment nécessaire pour abriter lEEG Gamma 60 |
J.Tougne, Ingénieur en Chef et A.Vosluisant, Ingénieur Principal à la Direction des Etudes Générales de la SNCF | Le traitement de linformation à la SNCF |
Antoine Vosluisant, Inspecteur Divisionnaire, Adjoint au Chef de la Subdivision du traitement de lInformationà la Direction des Etudes générales de la SNCF | Organisation des Etudes du Traitement de lInformation à la SNCF |
Vos remarques sur cet article seront les bienvenues. Ecrivez à Jean Marie Casadevall.