TÉMOIGNAGE
SUR L'INTERNET ET LES RÉSEAUX (1969-1978)
par Michel ELIE
Ingénieur, architecte réseau à la
CII puis à CII-HB
De son
séjour comme jeune ingénieur dans le gotha de l'Arpanet en 1969-1970, Michel Elie[1] se souvient de l'UCLA comme d'un lieu ouvert et
convivial. Son témoignage jette quelque lumière sur l'influence de l'Arpanet en France,
à travers sa participation aux développements de la fonction communication à la CII
puis, après la fusion avec Honeywell, à CII-HB. M. Elle est aujourd'hui responsable de
l'Observatoire des Usages de l'Internet[2] .
1. LA " TÉLÉINFORMATIQUE "
À LA FIN DES ANNÉES 1960
A la
fin des années 1960, les transmissions de données servaient beaucoup à l'acquisition et
à la concentration de données à la source de l'information, loin des ordinateurs
centraux qui pouvaient ainsi être déchargés de tâches de validation ou de mise en
forme.
Des
terminaux de saisie de données, à la disposition des utilisateurs dispersés sur le
territoire, étaient reliés aux centres de calcul des directions informatiques des
entreprises ou des administrations par l'intermédiaire
Ceux-ci,
construits sur des mini-ordinateurs, assuraient le multiplexage des données de/vers des
grappes de terminaux afin de faire des économies sur les coûts de transmission, la
gestion du dialogue avec l'utilisateur, les contrôles et le pré-traitement éventuel des
données saisies, améliorant ainsi le temps de réponse apparent pour l'utilisateur et
libérant les ordinateurs centraux de tâches " temps réel " auxquelles ils
n'étaient pas bien adaptés.
Les
vitesses de transmission disponibles étaient de 110, 300, 1 200 bauds par le
Quelques
réseaux spécifiques propres à certaines entreprises ou administrations se
développaient déjà en France et en Europe pour la collecte de données en temps réel,
comme le réseau des centres de répartition (dispatching) de l'EDF, le réseau SITA* pour
les messages de trafic aérien... Au SICOB 1968, nous étions fiers de démontrer une
première liaison " rapide " entre le stand CII* à La Défense et son
établissement des Clayes-sous-Bois.
Aux
États-Unis, le time-sharing[3] avait commencé une carrière industrielle avec la
participation de Général Electric à la conception du système d'exploitation
À la
CII, nous étions acteurs de l'ambitieux Plan calcul, mais aussi des événements de mai
1968, qui y furent intensément vécus : certains " patrons " descendirent dans
l'arène tels François Raymond, ancien créateur et dirigeant de la SEA*, qui animait des
débats avec le personnel dans la cantine de l'établissement de Louveciennes. En
apparence, ce fut un feu de paille, mais dans l'inconscient des étudiants, futurs
utilisateurs de l'informatique, ce fut peut-être un encouragement à se libérer de la
tutelle de l'informatique centralisée, des constructeurs, voire des informaticiens
eux-mêmes...
Mars
1969 : premier vol du Concorde.
De
l'IRIA* et de la CII aurait pu émerger en France un complexe informatique aussi puissant
que celui issu du CNES* et de l'Aérospatiale... En 1969, je postulai pour une bourse de
recherche du CRI (Comité de recherche en informatique), avec l'accord de ma hiérarchie
et les encouragements de deux " parrains ", piliers de l'informatique
française, François Raymond (pour le
Gérard
Deloche, mon prédécesseur à l'Université de Californie à Los Angeles
D'emblée,
j'ai été séduit par la conception ouverte de l'organisation de cette université où
toutes les disciplines littéraires, scientifiques, médicales, artistiques, sportives ou
de gestion étaient présentes sur un même campus : un étudiant pouvait choisir
d'étudier un cocktail de matières de son choix. Des linguistes enseignaient dans le
département d'informatique et des informaticiens dans l'école de médecine : le
croisement des disciplines et des compétences était une pratique courante. Quel
contraste avec la situation d'alors en France : grandes écoles repliées sur leur pré
carré et facultés où les disciplines étaient encore compartimentées et le système
des unités de valeurs (UV) tout juste à l'essai.
Le
département d'informatique de l'UCLA formait une communauté de travail soudée. Le chef
de département était renouvelé par roulement parmi les professeurs, tous les deux ans.
Un professeur, quel que fût son champ de recherche, assurait en personne les cours
d'initiation : ainsi des chercheurs mondialement connus dans leur domaine se
plongeaient-ils dans la préparation de cours de programmation de base en langages Cobol
ou Fortran. Chacun, enseignant, chercheur, étudiant, perforait lui-même les cartes
supportant ses programmes
Le
Network Working Group (NWG)était chargé au sein du département d'informatique de l'UCLA
de l'exécution des contrats de recherche concernant le projet de réseau
inter-universitaire de l'ARPA*.
Cette
équipe, dont je fis partie pendant un an, de septembre 1969 à septembre 1970, était
essentiellement formée d'étudiants chercheurs : graduate students, assistants de
recherche en cours de maîtrise ou de doctorat (PhD), certains depuis longtemps, car ils
préféraient se consacrer au projet plutôt qu'à leur thèse. Sous la responsabilité de
Steve Crocker, l'équipe comprenait plusieurs futurs " gourous " de l'internet
tels Vint Cerf ou Jon Postel dont je partageais le bureau pendant la première moitié de
mon séjour. Elle était pilotée par deux professeurs du département, Gérald Estrin et
Léonard Kleinrock, dont j'ai apprécié l'accueil chaleureux, la grande compétence etles
qualités humaines. Ils étaient les interlocuteurs officiels de l'ARPA, représentée par
Larry Roberts, pour les contrats relatifs au réseau. Nous avions des contacts fréquents
avec Robert Braden, du centre de calcul de l'UCLA, Robert Kahn, le responsable du contrat
BBN*, et des chercheurs du SRI* à Stanford, l'un des premiers sites à être connecté.
Le NWG était chargé de spécifier le protocole
Host-Host[7] et l'interface Host-Imp,et de les développer sur
le Sigma 7, d'assurer le contrôle de conformité au cahier des charges et la première
mise en uvre des commutateurs de paquets et de se préparer à devenir le centre de
mesure du réseau (Network Measurement Center).
La
technologie de transmission retenue, la commutation de paquets, avait été proposée et
étudiée théoriquement au début des années 1960 à la Rand Corporation[8]
, par une équipe dirigée par Paul Baran, pour ses qualités d'invulnérabilité,
particulièrement intéressantes dans un contexte de défense.
Différentes
méthodes d'acheminement des paquets avaient été proposées et simulées (dont le
célèbre hot potato routing, la méthode de la " patate chaude " qui consiste
pour le commutateur à se débarrasser d'un paquet par la première voie qui se libère :
on montre qu'il finit en général par arriver à destination). L'IPTO (Bureau pour les
techniques de traitement de l'information) de l'ARPA était le promoteur du réseau de
l'ARPA (ce n'est qu'à partir de 1972 qu'on l'a désigné sous le nom d'Arpanet, alors que
l'ARPA ajoute à son sigle le D de Défense : DARPA). L'Arpanet devait, après le
regroupement avec d'autres réseaux d'inspiration voisine, devenir l'Internet.
En
France, on insiste souvent sur l'origine militaire de l'Arpanet. À mon sens, cette
affirmation doit être nuancée : projet effectivement financé par le département de la
Défense (DOD), le réseau de l'ARPA était autant, sinon plus, destiné à des civils
qu'à des militaires. Le qualificatif de " militaire " souvent utilisé pour le
réseau de l'ARPA doit être relativisé. C'est un avis partagé par P. Flichy, auteur
d'une étude convaincante consacrée à l'analyse de " l'imaginaire " de
l'Internet[9]
. À part sans doute l'équipe de BBN qui développait la technologie de commutation de
paquets, les participants au projet n'étaient pas soumis à habilitation.
Étranger,
dans une équipe clé du projet, jamais je n'ai eu l'impression de participer à un projet
" militaire " au sens usuel du terme. S'il en avait été ainsi, comment
aurais-je pu être admis à participer à la conception du réseau sans signer aucun
engagement de confidentialité ? Comment aurait-on accepté que des membres de l'équipe
soient en délicatesse avec un service militaire à faire au Vietnam ? Les
spécifications, loin d'être classifiées, étaient au contraire publiques. Comment un
système de spécification aussi libéral et ouvert que celui des RFC (Request For
Comments)aurait-il pu être toléré s'il s'était agi d'un véritable projet militaire ?
L'IPTO,
qui depuis quelques années finançait un nombre croissant d'équipes de
Le
système des RFC (Requests For Comments), mis en place en mai 1969 par Steve Crocker,
institutionnalisait un mode collectif de spécifications basé sur la compétence, la
reconnaissance mutuelle et le consensus. Dans un article rétrospectif récent[10]
portant sur cette période, celui-ci explique les raisons et les circonstances de ce
choix. Les RFC ont défié le temps : plus de 3 000 RFC toujours présentés de la même
façon ont été publiés à ce jour. Ce mode de "spécification ouverte ", en
impliquant fortement dans sa définition une large
Vint
Cerf s'intéressait particulièrement au centre de mesure et au fonctionnement du réseau à commutation de
paquets, comme il l'indique au début d'un article paru en 1993[12]
, alors que Steve Crocker se préoccupait plutôt d'avoir une vue d'ensemble sur le
réseau, ses utilisations et son organisation.
Plusieurs
membres de l'équipe, notamment S. Crocker et J. Postel, avaient un look plutôt hippie,
alors courant sur le campus ; Vint Cerf par contre se distinguait par son élégance, un
peu " British ".
Jon
Postel était ascétique et rigoureux. Il se vit confier l'administration du réseau et
particulièrement l'allocation des adresses IP* puis celle des. noms de domaine. Créateur
et responsable de IANA*, l'organisation en charge de ces questions, avant son remplacement
par l'ICANN*, il a été l'un des piliers de la construction de l'Internet jusqu'à son
décès prématuré en 1998.
Le
professeur L. Kleinrock s'attachait à modéliser le réseau, et à proposer des
algorithmes concernant le routage dynamique des paquets et la protection contre la "
congestion " qui ont longtemps été des sujets sensibles, en particulier dans le
débat entre partisans des datagrammes et des circuits virtuels, particulièrement
virulent en France.
Le
rythme de travail était intense et les discussions passionnées. Le NWG formait un groupe
soudé de participants déterminés, convaincus et néanmoins pragmatiques et modestes.
Ses membres étaient désintéressés : Steve Crocker disait parfois qu'il gagnerait mieux
sa vie à vendre des bonbons qu'à s'acharner à concevoir un réseau d'ordinateurs. Ils
étaient conscients des enjeux, de l'immensité du champ d'études ouvert mais aussi de
leurs moyens limités.
Passionnés
par les applications intellectuellement stimulantes du réseau, ils se préoccupaient peu
d'applications commerciales ou de " modèle économique ". Ils n'étaient pas
encore sensibilisés à l'importance de domaines d'applications qui s'avéreraient par la
suite aussi importants que, par exemple, la messagerie.
Leur
obsession était de préserver l'ouverture du réseau et leur liberté de choisir les
meilleures options techniques. La transparence totale du réseau était la règle initiale
: pouvoir transmettre non seulement une chaîne de caractères, mais aussi une chaîne
quelconque d'éléments binaires. Liberté
Liberté
que l'ARPA et le DOD ont accepté de payer au prix fort en supportant
L'hiver
1969-1970 fut aussi celui de la contestation dans les universités américaines : une
sorte de mai 68 sur fond de guerre du Vietnam de plus en plus mal supportée par les
étudiants et de révolte des minorités ethniques. C'est à l'UCLA qu'enseignait Angela
Davies, militante communiste sympathisante des Black Panthers.
Pendant
deux semaines le campus est resté fermé, bouclé par la police et surveillé par
hélicoptères. La liberté d'expression y était néanmoins respectée : des étudiants
exposaient publiquement leur soutien ou leur opposition à la guerre, sans être
interrompus ou contestés. Cette liberté de parole deviendra l'un des chevaux de bataille
des pionniers de l'Internet : sur le réseau, tout doit pouvoir se dire, il est "
interdit d'interdire " ;à chacun de faire montre d'esprit critique, de filtrer et de
recouper l'information : position idéaliste, toujours défendue par une partie des
utilisateurs dans les débats actuels sur la régulation de l'Internet. C'est dans ce
contexte qu'est né le réseau ARPA, porteur de caractères dont l'Internet allait
hériter.
En
France le réseau suscitait un certain intérêt : deux universitaires, C. Kaiser et
S.Krakowiak, puis deux responsables français, M. Monpetit pour la Délégation à
l'informatique et A. Profit pour le CNET, sont venus s'en enquérir à l'UCLA au printemps
1970.
3.
LES PROLONGEMENTS DE L' ARPANET EN FRANCE :CYCLADES ET L'ARCHITECTURE NNA DE CII
A mon
retour en France, l'intégration des transmissions de données dans le système
d'exploitation est devenue, à la CII, un sujet majeur de préoccupations, et
l'expérience acquise sur l'architecture du réseau de l'ARPA a conduit à identifier et
intégrer dans l'architecture une " fonction de transport "[13] : celle-ci prend en compte toutes les fonctions de
multiplexage, contrôle de flux, nommage, administration, transmission liées à la
communication entre deux " prises " (les " sockets " de l'Arpanet) des
applications éloignées qui communiquent. Ce concept est pris en compte dans la
conception d'un " sous-système de transmission " intégré au système
d'exploitation IRIS 80, baptisé Transiris[14] et développé pour le compte du Commissariat à
l'énergie atomique.
Mais
le coût de développement et de support de systèmes de gestion de transmission sous les
deux systèmes d'exploitation incompatibles des ordinateurs IRIS 80 et 50/60 est
prohibitif. Par ailleurs, dans les études pour une " nouvelle gamme " de
machines, le concept de " sous-stations " spécialisées pour la gestion de
certains périphériques a le vent en poupe. C'est l'époque où IBM lance sur le marché
son frontal de communication 3270. L'idée d'un processeur frontal commun aux ordinateurs
IRIS 50, 80 et à ceux de la " nouvelle gamme " en cours d'étude prend corps
peu à peu. Pour minimiser les développements à faire dans les systèmes centraux et les
rendre complètement indépendants des types de réseau supportés, le frontal prend en
charge l'ensemble de la " fonction de transport ". Cette répartition des
tâches entre frontal et central s'impose peu à peu face à des projets concurrents
internes à la CII : coupleur spécialisé intelligent ou clone du 3270 d'IBM.
Il se
concrétisera dans le frontal MCR, développé sur le mini-ordinateur Mitra puis reconduit
après la fusion avec Honeywell Bull en 1976 sur mini 6. Il sera mis au catalogue de
CII-HB (et Honeywell) sous le nom commercial de Datanet, en référence aux produits de
même nom qui gérait les transmissions des machines GE puis de Honeywell.
1972-1973
: le projet de réseau Cyclades, dont l'architecture est largement
Depuis
l'apparition en 1975 de l'architecture propriétaire SNA d'IBM, la grande préoccupation
des autres constructeurs fut de définir une stratégie face au risque de domination du
marché des réseaux par IBM par le biais de son architecture de réseaux.
Ils se
sont vite aperçu que chaque constructeur ne pouvait pas lui opposer sa propre
architecture de réseaux : dès lors il leur faut choisir entre adouber SNA comme
architecture universelle et fabriquer des produits compatibles SNA en offrant à IBM
l'avantage d'être seul à maîtriser les spécifications, ou s'unir pour développer une
architecture normalisée reposant sur la notion de système ouvert. Cette option est
soutenue en France par les grands utilisateurs qui réclament des normes " ouvertes
". CII-HB prend la tête du mouvement pour l'établissement de normes
d'interconnexion de systèmes ouverts, en injectant dans les circuits de la normalisation
ses propres standards DSA et des experts pour participer aux discussions.
C'est
ainsi que sous son impulsion, les constructeurs créent en 1977 le Comité
[1]
Cet article est dédié au
professeur Gérald Estrin qui fut mon advisor à l'UCLA en 1969-1970, à l'occasion de
l'hommage qui lui a été rendu par ses étudiants et collègues les 26-27 avril 2002.
(http://www.cs.wisc.edu/~fen-
chel/webbook.htm)
[2] O.U.L, association à but non lucratif qui s'attache à analyser des usages de l'Internet à forte plus-value sociale, culturelle ou citoyenne et à en promouvoir certains, dans la perspective d'encourager les usages de l'Internet qui favorisent une évolution vers une société plus équitable (http://oui.net).
[3] Time
sharing : temps partagé. Les systèmes d'exploitation à
temps partagé offrent un environnement d'exécution de programmes à plusieurs
utilisateurs simultanés. Le superviseur d'un système à temps partagé gère les
ressources en les allouant successivement à chaque utilisateur, donnant à chacun
l'impression de disposer en permanence de l'ensemble des ressources (d'après
http://www.multicians.org/).
[4] CTSS :
Compatible Time Sharing System. Ce système d'exploitation pour IBM
7094 a été développé au sein du projet MAC du MIT et mis en service en 1961.
Précurseur de Multics, il a servi à mettre au point beaucoup des mécanismes utilisés
sur celui-ci. Multics (Multiplexed Information and Computing Service) est un système
d'exploitation à temps partagé qui a été opérationnel de 1965 à 2000. D'abord
développé dans le cadre du projet de recherche MAC du MIT, Multics devint un produit
commercial vendu par le constructeur Honeywell pour les marchés de l'éducation, de
l'administration et de l'industrie. Sa conception a largement influencé celle de
systèmes d'exploitation tels qu'Unix et plus tard Linux (d'après
http://www.multicians.org/).
[5]
Le futur Datanet de CII-HB
[6] Lors de sa création, la CII hérite de licences négociées par la CAE avec la société SDS (Scientific Data Systems)devenue XDS (Xerox Data Systems) pour la fabrication et la commercialisation de deux ordinateurs, les Sigma 2 et Sigma 7, respectivement renommés par la CAE 10020 et 10070. Le 10070 sera à la base du futur IRIS 80 de la CII.
[7]
L'architecture du réseau de
l'ARPA relie les ordinateurs interconnectés, dits " hôtes " par
l'intermédiaire d'un réseau à commutation de paquets constitué de commutateurs ou IMP
(Interface Message Processors) réalisés sur
des
miniordinateurs Honeywell DDP 516 par la société BBN (Boit Beranek and Newmann), située
à Boston. La coordination des activités de ces composants est réglée par trois "
protocoles " : Imp-Imp, Host-Imp, Host-Host (ou de bout en bout). Ce dernier est en
particulier chargé de remettre les " paquets " dans leur ordre d'émission, qui
n'est pas garanti par le réseau de commutation de paquets, avant de les remettre à
l'application destinatrice. Pour une description plus précise de l'architecture initiale
du réseau de l'ARPA, voir M. Elie, " Le réseau d'ordinateurs de l'ARPA et les
réseaux généraux d'ordinateurs ", RIRO, 5e année, B-2 1972.
[8]
P. Baran et al., " On
Distributed Communications ", Séries 11 Reports, Santa Monica, Calif., Rand Corp.,
1964 et pour un résumé de ses travaux publié dans Matrix News
http://www.mids.org/pay/mn/1003/baran.html
[9] P. Flichy, L'imaginaire d'Internet, Paris, La Découverte, 2001, p. 52-60.
[10] S.
Crocker, Initiating thé Arpanet ; Matrix News
http://www.mids.org/pay/mn/1003/crocker.html
[11] http://www.rfc-editor.org/
[12] V. Cerf, A
brief history of thé Internet and related networks,
http://www.isoc.org/intemet/history/cerf.html
Voir aussi
A brief history of the Internet http://www.isoc.org/intemet/history/brief.html
[13]
M. Elie, " Décomposition
et représentation de la fonction de transport de l'information dans un réseau ",
Workshop ACM/IRIA, réseaux d'ordinateurs, mars 1972.
[14]
M. Elie, B. Jaquiot, J.-P.
Baconnet, C. Lecuvre, Transiris, " Exploitation d'un système IRIS 80 à
travers un réseau d'ordinateurs ", Convention informatique 1973
[15]
M. Elie, H. Zimmermann, "
Vers une approche systématique des protocoles sur un réseau d'ordinateurs. Application
au réseau Cyclades ", Informatique et télécommunications. Congrès AFCET, Rennes,
1973, p. 277-296.
[16]
Distributed System
Architecture : résultat de la fusion des propositions NNA d'origine CII (principaux
contributeurs : C. de Bourbon, P. Chailley, M. Elie) et HDSA d'origine HIS (principaux
contributeurs : C. Bachmann, J.Couleur).
[17]
Honeywell Information Systems,
branche informatique de Honeywell devenue le partenaire américain de CII-HB.