Storebrand OKA Ormestad Egli-Bull
Brevet d'invention d'un mécanisme de compteur de tabulatrice |
French Patent for a tabulator counter mechanism |
Copie du brevet n° 545.034 déposé en France le 23décembre 1921, obtenu le 11 juillet 1922 |
French Patent #545.034 filed 23rd December 1921, granted 11th July, 1922 |
RÉPUBLIQUE
FRANÇAISE
OFFICE
NATIONAL DE LA PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE
BREVET
D'INVENTION
XII
Instruments de précision, électricité.
3
– Poids et Mesures, instruments de mathématiques, compteurs et procédés
d'essai.
N° 545.034
Machine
automatique d'enregistrement pour statistiques et opérations similaires.
M.
Fredrik Rosing BULL résidant en Norvège.
Demandé
le 23 décembre 1921, à 16h 15m, à Paris
Délivré
le 11 juillet 1922. – Publié le 4 octobre 1922.
La
présente invention concerne des machines à enregistrement automatique pour
statistiques et opérations analogues, où l'on se sert d'un système de
cartes ou fiches perforées et sa caractéristique essentielle réside en un
dispositif compteur qui comprend une roue à neuf dents dont la rotation est
synchrone de l'avancement de la carte ; la relation des dents avec les roues
compteuses est telle qu'aussitôt qu'un contact électrique est établi par
l'un des balais du compteur à travers un chiffre ajouré dans l'une des
colonnes de décompte de la carte, la roue compteuse intéressée est libérée
par un électro-aimant et vient en prise avec cette dent de la roue à neuf
dents qui porte le même numéro que le chiffre découpé dans la carte, ce
qui la fera avancer du nombre de dents correspondant.
Un
autre but de l'invention est un dispositif sélecteur particulier, en
combinaison avec le dispositif compteur, grâce auquel la totalisation pour un
ou plusieurs groupes de cartes triées devient possible.
La
description qui va suivre, en regard du dessin annexé, donné à titre
d'exemple, fera bien comprendre la nature et les avantages de l'invention.
Dans
le dispositif schématique représenté sur le dessin, un mécanisme moteur H
fait défiler les cartes, une par une, devant balais
sélecteurs V1, V2 et devant les balais chiffreurs T1,
T3, Ts. Sur le même arbre que le tambour l'avancement
H, sont calés des balais c1 et c2 qui frottent sur les
couronnes de touches C1, C2 constituées par des lames
isolées entre elles, dont le nombre correspond à celui des chiffres contenus
dans les colonnes verticales des cartes. Une ou plusieurs lames des couronnes
de touches C1 et Ca, peuvent, sur un tableau de
distribution, être connectées à des électros de verrouillage Rl,
R2, respectivement. Le calage du dispositif est tel que les balais
c1, c2 sont, à l'instant donné sur les touches qui
portent le même numéro d'ordre que les chiffres de la carte passant sous les
balais V1,
V2. En
outre, sur l'arbre moteur est claveté un tambour denté D qui, lors de
l'addition, fait tourner les petites roues de compteur E1, E2,
E3. Ce tambour D porte neuf dents qui sont placées par rapport aux
roues de compteur de telle sorte que dès que les balais de contact T sont en
face d'un des chiffres sur la carte, la dent de numéro d'ordre correspondant
de la roue D se trouve exactement devant le point d'attaque avec les petites
roues de compteur.
Enfin,
on voit sur le schéma une batterie K des relais d'enclenchement et des
embrayages qui seront détaillés dans la suite.
Si,
pour fixer les idées, on désire mettre à part tous les ingénieurs
d'une ville et, en même temps, totaliser leurs revenus, et en supposant que
ces ingénieurs soient au nombre de 7 3, les deux premières colonnes de
toutes les fiches seront perforées comme il est figuré sur le dessin. Les
trois colonnes de droite de la fiche peuvent indiquer, le revenu par exemple,
en milliers, centaines et dizaines, 6470 francs.
Quand
la fiche avance dans la direction de la flèche, le balai de contact V1
viendra
en contact avec 1e tambour à travers le trou 7 et fermera un circuit électrique
partant de la batterie K, par l'arbre, le frotteur cl, la touche 7,
l'électro d'enclenchement R1, le balai V1
et
le tambour pour revenir à la batterie. Ainsi l'électro d'enclenchement R1
libère partiellement le contact R dans le circuit électrique pour le
dispositif compteur, toutefois de telle façon que les contacts R et G ne
seront court-circuités qu'après que l'électro d'enclenchement R2
aura été déclenché, a son tour. La fiche continuant d'avancer, le balai V2
en
passant sur le trou 3 de la fiche, ferme un circuit allant de la batterie K,
par l'arbre, le frotteur c2, la touche 3, l'électro
d'enclenchement R2, le balai V2
et
le tambour pour revenir a la batterie. Alors l'électro R2 libère
un second crochet et ce n'est qu'à présent que le fléau R peut tomber et
court-circuiter G.
En
avançant encore, la fiche arrive sous les balais T du dispositif compteur.
Par
le trou 7 d'abord le balai T3 entre en contact avec le tambour, ce
qui ferme un circuit partant de la batterie, par l'arbre, le frotteur c1,
le plot B, le contact GR, l'électro d'enclenchement F3, le balai T3,
le tambour et l'arbre, pour revenir à la batterie. L'électro libère alors
un crochet, ce qui fait que la petite roue de compteur E3, montée
en tête d'un levier actionné par un ressort, est appliquée contre le
tambour denté D, en prise avec la dent n° 7, et tournera de sept dents.
De
façon similaire, les petites roues de compteur E1 et E2
tourneront de quatre, ou de six dents, respectivement. Pour chaque tour du
tambour, les roues de compteur seront débrayées, après quoi le
chiffre caractéristique est additionné comme dans les machines connues.
Sous
le tambour d'avancement est disposé un clapet (non figuré ici) qui, en
combinaison
avec
le levier de contact R retombant sur la vis de contact G, s'ouvre pour écarter
toutes les fiches qui ont provoqué le déclenchement des électros R1
et R2.
Après
chaque tour du tambour, le clapet est rabattu.Il est donc évident que toutes
les fiches dont les colonnes de sélection (les deux à gauche) sont perforées
à la manière dite (en 7 et 3) seront additionnées et collectionnées dans
un récipient particulier, tandis que toutes les autres fiches traverseront la
machine sans produire d'action.
De
plus, il va de soi que le dispositif sélecteur indiqué ici à titre
d'exemple, pour des nombres à deux chiffres seulement, pourra être construit
pour plusieurs combinaisons sélectives, et pour des nombres de plus de deux
chiffres, pourvu que soit prévu le nombre adéquat de relais d'enclenchement
et de couronnes à touches. Les relais d'enclenchement doivent être agencés
de telle manière que la machine ne puisse enregistrer une ou plusieurs cotes
de statistique pour les groupes de fiches qui provoquent le déclenchement des
électros, qu'après que tous les électros auront joué. De la même façon,
on peut agencer plusieurs rangées de compteurs, pour l'addition simultanée
de plusieurs rubriques de fiches.
En
connectant les électros d'enclenchement R à plusieurs lames ou touches des
couronnes de sélecteurs Cl, C2, il est possible, à
l'aide d'une série de balais sélecteurs, de mettre à part et de compter
plusieurs groupes de fiches.
Si,
par exemple, il est désirable d'éliminer et de compter, outre le groupe 73,
encore les groupes 74, 75 et 76, on connectera les touches 4, 5 et 6 de la
couronne C2, avec l'électro R2, ce qui fait que son
cliquet d'arrêt sera déclenché, non seulement par les fiches perforées au
chiffre 3, mais encore par celles perforées , dans la même colonne, aux
chiffres 4, 5 et 6.
Dans
le mode d'exécution qu'on vient de décrire, le dispositif compteur est
utilisé conjointement avec le dispositif sélecteur. Il va sans dire que le
dispositif compteur peut servir isolément.
RÉSUMÉ
Cette
invention comprend :
1°
Une machine d'enregistrement automatique pour statistiques et opérations
similaires, caractérisée par un dispositif compteur
comprenant une roue dentée, dont la rotation est synchrone de l'avance de la
fiche, et portant neuf dents, calée par rapport aux roues du compteur de manière
qu'aussitôt l'établissement d'un contact par l'un des balais du compteur à
travers un chiffre perforé dans l'une des rubriques de décompte, ou colonnes
de la fiche, la roue de compteur correspondante soit déclenchée par un électro
et vienne en prise avec la dent de la roue dentée qui a le même numéro que
le chiffre perforé sur la fiche, ce qui fait tourner la roue du compteur du
nombre de dents correspondant.
Un
dispositif sélecteur adapté à la machine spécifiée sous 1°, avec des
lames de contact disposées radialement sur lesquelles frotte un balai sélecteur
tournant en synchronisme avec
1'avance
de la fiche, caractérisé en ce que pour chaque couronne de contact n'est prévu
qu'un seul électro-aimant qui, sur un tableau, peut être connecté à une ou
plusieurs des lames de la couronne et qui influence (déclenche) des bras, ou
leviers, reliés élastiquement à l'axe d'un dispositif de contact, de telle
sorte que l'axe ne peut tourner que lorsque tous les bras ont été libérés,
.grâce à quoi, seront court-circuités le contact du dispositif compteur ou
un clapet spécial pour l'élimination des fiches, ou encore les deux à la
fois.
Fredrik
Rosing BULL
Par
procuration
Armengaud
Jeune