NEC était associée à la compagnie Honeywell
depuis les années 1960. Il avait un accord de licence
qui lui permettait de commercialiser les produits de la ligne H-200 et d'en développer des dérivés. Cet accord restait en validité après le rachat de General Electric et donc de Bull par Honeywell et après l'association NEC/Toshiba qui faisait entrer dans le giron de NEC les droits de commercialisation et de dérivés du GE-600. NEC visait dans ses associations la source de know-how en
conception de systèmes et de logiciel qui lui permettrait de rivaliser avec IBM Japan,
Hitachi et Fujitsu, tout en étant étant plus indépendant d'IBM et moins sensible aux
querelles juridiques nippo-américaines. Des ingénieurs Japonais furent dispatchés à Boston (essentiellement pour travailler à l'émulateur H-200) et à Paris (pour se familiariser avec le software et suivre le développement du processeur). A Fuchu, des équipes NEC se formaient, dépouillant la documentation études et fabrication, traduisant la documentation client préparée par Honeywell-Bull et se préparant à la mise en fabrication du P7. C'est ainsi que très peu après l'annonce de GCOS64 et du Level 64 à Honeywell, NEC annonça lui aussi ce même modèle sous le nom de ACOS4. Il est très difficile au profane de se retrouver dans les noms de modèles, car NEC -renchérissant sur l'exemple de Honeywell- a entretenu la confusion entre ses noms de modèles ACOS2 (Level-62), ACOS-4 et ACOS-6 (Level-66). On trouvera ici des documents (en anglais) d'origien NEC sur les modèles S/300, S/350, S/450, S/500, S/550, S/750, S/800-3, S/950, S/1500. On se rappellera qu'au Japon les matériels étaient pour leur majeure part loués, l'introduction des nouveaux systèmes NEC a été le plus souvent faite en commençant par le haut, suivis plus tard de modèles recyclés. Les systèmes ACOS-4 furent vendus non seulement au Japon, mais aussi en Australie, en Asie et au Moyen-Orient. On notera que les supercomputers SX de NEC furent initialement introduits avec une version système d'exploitation ACOS-4, leur processeur scalaire étant très proche des systèmes de la ligne ACOS-4
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