AU
MUSÉE DES ARTS ET MÉTIERS
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LES TECHNOLOGIES DES ORDINATEURS
OPÉRANT
SOUS GCOS 7
1974
- 2004
Un témoignage
sur
l’évolution de la
technologie des ordinateurs
pendant les 30
dernières années
(1974 –
2004)
Il y a
eu 30 ans le 23 avril 1974, Bull (à l’époque, Honeywell-Bull) fêtait à l’Espace
Cardin, près des Champs Elysées, l’annonce mondiale d’une nouvelle ligne de
systèmes moyens, le niveau 64 (L64) de la série 60.
Le niveau 64 (code interne P7) et son Système d’exploitation GCOS 64 (General-purpose Comprehensive Operating System), devenu ensuite GCOS 7, avaient été conçus et développés par Bull, avec au début une collaboration de développement entre la France et les USA, puis assez rapidement avec la seule implication des équipes françaises de Bull.
·
Quelques données
de l’évolution technologique.
A cette époque la technologie des composants et des circuits électroniques était telle que la réalisation de l’unité centrale d’un ordinateur L64 conduisait au développement et à l’intégration d’un ensemble de 90 plaques électroniques (5 M2 de circuits) logées dans une armoire relativement volumineuse et nécessitant une ventilation importante.
30 années plus tard, un processeur complet est intégré dans une puce de 2,25 cm2, contenant plusieurs millions de transistors, pour une puissance de calcul passant de 1 à 1000, et une seule plaque peut comporter 4 puces de ce type pour constituer une machine complète quadri-processeurs !
·
Bull : un
acteur reconnu au niveau mondial dans ce domaine
Dans un monde relativement réduit d’une dizaine de constructeurs au niveau mondial, Bull a su être présent, et souvent innover, dans le développement de machines qui ont toujours été à « l’état de l’art », et qui sont en place dans l’industrie, la banque ou l’administration.
Ce savoir faire a souvent conduit ses partenaires tels que NEC, IBM et INTEL à mettre en place des programmes de coopérations pour des développements stratégiques dans des technologies avancées.
·
Des réalisations
qui attestent à la fois de l’évolution technologique et du savoir
faire
L ‘ensemble des éléments qui sont aujourd’hui proposés pour entrer dans les collections du Musée des Arts et Métiers constitue un témoignage de ce savoir faire et de son évolution sur ces 30 dernières années.
Ces éléments témoignent aussi bien de :
1. la maîtrise de la conception des circuits logiques et de leur répartition sur plusieurs plaques, réaffirmée en 1974 avec le L64,
2. celle du montage des circuits en « micropackaging » préfigurant l’ère de la carte à puce, et l’automatisation de l’implantation des circuits,
3. l’innovation avec la technologie CMOS dès 1987 (Bull a été le premier constructeur au monde à réaliser une unité centrale complète « mainframe » dans cette technologie aujourd’hui utilisée dans la majorité des ordinateurs),
4. la maîtrise de la conception des processeurs à un très haut niveau d’intégration (VLSI) avec un exemple de processeur sur une seule « puce » dès 1993, représentant l’équivalent de 5 millions de transistors,
5. l’utilisation et l’intégration des standards de l’industrie tout au long de l’évolution des machines et plus particulièrement avec la machine Diane en 2001 qui permet aux clients de bénéficier de tous les avantages des OS standard.
L’architecture des ordinateurs GCOS 7, très avancée et innovatrice à l’époque de son lancement, est ainsi résumée en 5 étapes successives qui représentent significativement un échantillon des évolutions suivies au niveau mondial par l’ensemble de la profession.
§§§§§
1
ANNONCE : 1974
TECHNOLOGIES :
Commutation :
circuits
intégrés T2L en boîtiers DIL, mémoires DRAM.
Construction :
standard
packaging 10 (SP 10)
plaques 4 couches (43 à 77 boîtiers DIL)
VOLUME
UNITÉ CENTRALE :
90
plaques, dans 3 paniers.
ÉLÉMENTS
DONNÉS :
·
1
Circuit imprimé nu ·
‚1
plaque mémoire |
·
ƒ1
plaque logique ·
„1
connecteur fond de panier |
2
ANNONCES : LEO : 1979, TAURUS 1981, LYRA 1984.
TECHNOLOGIES :
Commutation :
CI
/ CML sur ruban TAB
(tape
automated bonding)
Construction : Micropackaging
SP 32
substrats
céramique 5x5 cm de 20 à 36 puces
plaques
4 et 11 couches de 6 à 9 substrats
fond
de panier 16 couches.
VOLUME
UNITÉ CENTRALE :
LEO
/ LYRA quadriprocesseur : 14 plaques.
ÉLÉMENTS
DONNÉS :
·
1
fond de panier ·
‚1
plaque SP32 équipée ·
ƒ1
ruban connecteur ·
„1
puce montée sur ruban |
·
…1
substrat équipé ·
†&‡1
substrat nu gravé ·
ˆ1
« wafer » (tranche de silicium
gravée) |
3
ANNONCE : 1987
TECHNOLOGIES :
Commutation : circuits
VLSI / CMOS
(very
large scale integration / C-metal oxyde silicon)
à
base de cellules standard sur une puce de 1cm², équivalent de 75 000
transistors.
Lithographie :
2
microns.
Construction :
SP
45, avec connectique
et
cabinets standards
VOLUME
UNITÉ CENTRALE :
1
processeur sur une carte
+ 1 carte fille pour le cache
(10 VLSI de 9
types
différents).
ÉLÉMENTS
DONNÉS :
·
1
circuit VLSI monté sur ruban ·
‚1
circuit VLSI monté sur support PGA |
·
ƒ1
circuit VLSI équipé, monté, avec son radiateur ·
„1
connecteur ZIF |
|
ANNONCES : 1993
TECHNOLOGIES :
Commutation : VLSI
/ CMOS - design Bull personnalisé
équivalent
de 5 millions de transistors.
Lithographie :
0,5 micron
puis 0,35 micron (1996 : machine ARTEMIS)
Construction :
SP
45
VOLUME
UNITÉ CENTRALE :
1
processeur + cache sur une puce
4 processeurs sur une plaque
(maximum
24 processeurs).
ÉLÉMENTS
DONNÉS :
·
1
circuit VLSI monté sur son support ·
‚1
circuit VLSI sur ruban |
·
ƒ1
circuit VLSI encapsulé |
5
|
ANNONCE : 2001
TECHNOLOGIES :
Commutation :
VLSI
/ CMOS
microprocesseur
standard INTEL® Xeon™
Lithographie :
0,35
micron
puis 0,13 micron
VOLUME
UNITÉ CENTRALE :
1
processeur + cache sur une puce
ÉLÉMENTS
DONNÉS :
·
1
schéma d’évolution des ordinateurs GCOS 7 (1974-2004): du
« 64 » à « Diane » |
|
6
LIVRE :
DESCRIPTION DE TOUTES LES ÉTAPES
LES
HOMMES, LES TECHNIQUES.