Unidata

 BS-1000

série X (77x0)

1974-19--

 

Le système d'exploitation des machines de la série Unidata a été le système BS-1000 développé par Siemens à partir de l'apport RCA sur la série Spectra.
En 1975 Siemens était en train de développer une version compatible BS-2000
The operating system adopted for the Unidata series was BS-1000, a system developed by Siemens from the RCA Spectra product line.
A new compatible version named BS-2000 was in development in 1975/
BS-1000 fut introduit sur le CII 7740 avec des logiciels français initialement développés pour l'Iris 50 CII sold 7740 with BS-1000 improved by the port of genuine products originally developed for Iris 50

 

BS 1000

 1 - Grandes orientations

Un certain nombre d’orientations fondamentales ont été recherchées lors de la création du système BS 1000. Elles se situent dans le cadre de l’exploitation et permettent à l’utilisateur de disposer d’un système logiciel souple et performant. Ces grandes orientations sont :

  • - l’automatisation de l’exploitation,

  • - l’optimisation globale du système,

  • - la sécurité d’exploitation,

  • - la simplicité et la souplesse d’utilisation.

Automatisation

L’un des axes de développement du BS 1000 est la recherche de la plus grande automatisation de l’exploitation. Elle permet d’atteindre un haut degré d’intégration et intervient au niveau de toutes les fonctions.

  • - Désynchronisation des entrées :les différents travaux à exécuter, présentés depuis un appareil périphérique local ou distant, sont automatiquement pris en compte par un système de désynchronisation des E/S (SPOOL 1 ou SPOOL 2) et placés dans un fichier " spool " sur disques.

  • - Sélection automatique des travaux : les travaux en attente d’exécution sont gérés par les gestionnaires de travaux (JCS 1 ou JCS 2) qui les sélectionnent et en lancent l’exécution en fonction des priorités de sélection et des ressources matérielles disponibles.

  • - Gestion dynamique des ressources : lors de la sélection d’un travail, les ressources nécessaires en mémoire centrale et appareils périphériques lui sont dynamiquement affectés.

  • - Gestion automatique des fichiers : les fonctions de contrôle nécessaires avant tout traitement d’un fichier entrée ou sortie sont automatiquement prises en charge par le système de catalogue de fichiers (DACS).

  • - Enchaînement automatique des programmes : est obtenu grâce au moniteur d’enchaînement qui assure l’enchaînement automatique des différentes phases d’un travail en respectant l’ordre fixé par l’utilisateur et sans intervention de l’opérateur pupitre. Cet enchaînement peut être dynamiquement modifié à partir d’évènements apparus durant l’exploitation, grâce à un système de " variables d’exploitation " géré par le catalogue de fichiers.

  • - Désynchronisation des sorties : les fichiers à imprimer et à perforer, créés par les programmes, sont stockés provisoirement dans un fichier " spool " sur disque. Ils sont automatiquement repris de façon différée - éventuellement en tenant compte d’une priorité de sortie - par un système de désynchronisation des E/S qui en assure la restitution définitive sur les appareils périphériques locaux et éloignés.

Optimisation

Pour gérer efficacement ressources et travaux, le BS 1000 fait appel à un ensemble de méthodes élaborées qui permettent d’atteindre à tous les niveaux une gestion optimum.

  • - Gestion dynamique de la mémoire :en mode réel et en mode virtuel.

  • - Gestion dynamique des priorités : à chaque travail en cours d’exécution correspond une priorité d’exécution déterminée par l’utilisateur et modifiable à tout moment par l’opérateur. Cette priorité peut, pour certains travaux, être gérée dynamiquement par le gestionnaire de travaux (JCS 2).

  • - Désynchronisation des E/S : les systèmes SPOOL 1 et SPOOL 2 mémorisent sur disque les travaux à exécuter ainsi que les résultats à restituer. Cet enregistrement intermédiaire entraîne une accélération du débit du système par la suppression des délais d’attente dus aux appareils périphériques lents.

  • - Résidence des fonctions : à la partie résidente obligatoire du système de commande (exécutif résident) peuvent s’ajouter d’autres modules et programmes. Le choix de ces composants est réalisé par l’utilisateur compte tenu des caractéristiques de la configuration et de l’exploitation.

  • - Pupitre d’exploitation : à tout moment, l’opérateur peut obtenir du système de commande l’état des messages auxquels il doit encore répondre afin de ne pas entraver le déroulement optimum des programmes.

Sécurité

Elle a été recherchée à tous les niveaux. Elle est obtenue principalement grâce aux fonctions suivantes :

  • - Création et exploitation de points de reprise : une " photographie " périodique de l’état d’un programme en exploitation est enregistrée sur un support magnétique. Elle permet, en cas d’interruption volontaire ou intempestive, d’éviter la reprise complète de son exploitation.

  • - Reprise automatique à l’intérieur d’un travail

  • - Sécurité des fichiers : chaque utilisateur dispose de nombreuses fonctions assurant la sécurité de ses fichiers. Parmi ces fonctions, le système de catalogue de fichiers (DACS) permet de s’assurer, grâce à des indicateurs d’état, que seuls les fichiers correctement fermés seront utilisés dans le traitement comme fichiers d’entrée.

  • - Gestion machine : elle intervient, sous le contrôle de l’exécutif, durant l’exploitation à tous les niveaux de la configuration. Les principales fonctions sont les suivantes :

  • - relance automatique d’une instruction de programme,

  • - invalidation des zones de mémoire centrale défectueuses,

  • - sauvegarde du contenu des registres d’états de fonctionnement de l’unité centrale en cas d’incident majeur.

Simplicité et souplesse

  • - Langage de commande : de nombreuses commandes, simples et faciles à utiliser, sont mises à la disposition de l’utilisateur.

  • - Procédure cataloguées

  • - Système multi-consoles

  • - Paramètres de configuration

 

2 - Principes d’exploitation

 

Trois méthodes d’exploitation principales sont à la disposition de l’utilisateur :

  • - exploitation sous contrôle de l’exécutif,

  • - exploitation avec moniteur d’enchaînement,

  • - exploitation automatique.

Elles se distinguent les unes des autres par le degré d’automatisation qu’elles permettent d’atteindre et offrent à l’utilisateur la possibilité de réaliser une exploitation personnalisée qui peut aller jusqu’à l’emploi simultané des 3 méthodes pour des catégories de travaux différents.

Le système intervient à quatre niveaux différents dans l’exploitation des travaux :

  • - prise en compte,

  • - sélection et lancement,

  • - exécution,

  • - restitution des résultats.

Exploitation sous contrôle de l’exécutif

Cette méthode, peu automatisée, permet la prise en charge et le lancement de programmes indépendants. La prise en compte des travaux, la sélection et le lancement, l’exécution sont pilotés par l’opérateur. Les fichiers de résultats élaborés au cours de l’exécution d’un programme sont directement restitués sur les appareils périphériques de sortie correspondants.

Exploitation avec moniteur d’enchaînement

La notion de " travail " apparaît avec cette méthode. Des suites d’ordres relatifs à un ou plusieurs programmes sont en effet constitués et perforés sur cartes ou stockés sur bandes magnétiques ou disques. Un travail se compose d’étapes contenant les ordres au moniteur relatifs à l’exécution d’un programme et, éventuellement, des données pour ce programme.

Cette méthode d’exploitation des travaux est particulièrement adaptée aux configurations de petite et moyenne dimension. Elle se situe à mi-chemin entre l’exploitation de programmes indépendants initialisés à partir du pupitre d’exploitation et la gestion entièrement automatique des travaux par le système.

L’exploitation avec moniteur d’enchaînement offre la possibilité d’utiliser les fonctions " spool-in " et " spool-out " des systèmes SPOOL 1 ou SPOOL 2. La sélection et le lancement des travaux sont toutefois réalisés à partir du pupitre d’exploitation.

Exploitation automatique

Le BS 1000 offre deux systèmes de gestion des travaux. Utilisant comme base le moniteur d’enchaînement, JMS 1 (mode réel uniquement) et JMS 2 (mode réel et mode virtuel) permettent de réaliser une exploitation entièrement automatique.

Le JMS 1 nécessite une organisation des travaux par le groupe de préparation du travail qui réalise les fonctions suivantes :

  • - répartition et affectation des appareils périphériques à différentes classes de travaux,

  • - distribution des travaux dans chacune de ces classes en fonction des appareils périphériques nécessaires.

Le JMS 2, très souple, ne demande pas de tâches particulières pour l’utilisateur. Cependant, il suppose, afin d’obtenir un rendement global optimum, l’utilisation d’une configuration importante.

3 - Compilateurs . Traducteurs de langage

  • - Assembleur : langage symbolique orienté machine.

  • - RPG, RPG 2 (Report Program Generator) : langage axé sur les problèmes d’édition.

  • - Algol (Algorithmic Language) : langage international normalisé indépendant du code interne, orienté vers les applications scientifiques.

  • - Cobol (Common Business Oriented Language) : langage orienté gestion.

  • - Cobol ANSI, niveau D : comprend, par rapport au précédent, un grand nombre d’extensions.

  • - Fortran (FORmula TRANslation) niveau H, normes Fortran IV, langage de programmation scientifique.

  • - PL/1 (Programming Language) niveau D-F, langage universel non formaté ; certaines de ses possibilités le rapprochent de l’assembleur.

4 - Programmes de service

La bibliothèque de programmes de service comprend de nombreux utilitaires facilitant la gestion de l’exploitation. Citons :

  • - programmes de gestion des bibliothèques,

  • - générateur de tri/interclassement,

  • - programmes auxiliaires,

  • - aides à la mise au point,

  • - programmes de conversion de support.

5 - Téléinformatique

Le système de base de gestion des transmissions est le TCS (Transmission Communication System) appelé encore MCS ou DUS. C’est l’un des constituants fondamentaux du BS 1000 ; il est chargé du transfert des données entre l’ordinateur et les terminaux de télétraitement.

Les fonctions principales de TCS sont :

  • - réception et émission des messages,

  • - mise en forme des données,

  • - stockage des données,

  • - gestion de l’échange des données entre le TCS et les programmes de télétraitement de l’utilisateur.

Sa composition est la suivante :

  • - exécutif de télétraitement,

  • - programme de commande de télétraitement : le MCP,

  • - 8 programmes utilisateurs maximum.

Piastre

Le système de base TCS, comme tout système de base de télécommunications, laisse un travail important aux programmeurs pour les problèmes spécifiques au télétraitement : démarrages et arrêts du temps réel, reprises, protection des accès... Le moniteur de télétraitement PIASTRE prend en charge ces tâches et autorise la programmation des applications temps réel en langage évolué (Cobol).

PIASTRE assure la gestion des terminaux, des applications, des blocs d’enchaînement de messages, du journal, des fichiers et des messages venant du pupitre.

Stratège

Le moniteur de télétraitement STRATÈGE est destiné à la prise en charge de grosses applications de gestion de transaction (de quelques dizaines à quelques centaines de terminaux conversationnels). Les possibilités de simultanéité et un système élaboré de sécurité et de surveillance du réseau permettent d’obtenir des performances et une fiabilité élevées.
STRATÈGE assure la gestion des transmissions, des traitements, des fichiers et la sécurité.

6 - Bases de données

Sophocle

Le système de gestion de bases de données SOPHOCLE est un outil permettant de gérer des articles de longueur fixe. Ces articles, regroupés dans des fichiers, peuvent être reliés les uns aux autres par la technique de chaîne. SOPHOCLE est composé d’un ensemble de fonctions, de description et d’exécution, permettant la structuration et l’accès aux informations. Le noyau de SOPHOCLE est un ensemble de fonctions élémentaires qu’on peut appeler directement dans un programme d’application. Des utilitaires font partie du système.

Socrate

Le système de gestion de bases de données SOCRATE est un outil puissant et très complet destiné à la prise en compte de petites ou de grosses bases de données aux relations complexes. SOCRATE est un ensemble de modules de logiciel qui prennent en charge la création, la structuration, l’organisation et la maintenance de l’ensemble formant la base.
SOCRATE offre deux sous-systèmes, de sécurité et de discrétion, permettant une sauvegarde des informations. Il possède un moniteur de télétraitement et une interface avec les programmes d’application écrits en langages évolués.

© 2001 Bruno Dallemagne