SETI

Société Européenne pour le Traitement de l'Information

Pallas

1962-1966

PLAN

OUTLINE

 

HISTOIRE

HISTORY

La Société Européenne pour le Traitement de l'Information était une filiale de la Compagnie des Compteurs. Elle fut créée au début des années 1960 pour concevoir et fabriquer des ordinateurs. Après avoir commercialisé le PB250 ordinateur de contrôle de processus de Packard Bell USA, elle développa avec des ingénieurs ex-Bull (Yves Harrand, Jean Bosset) du Gamma 60 un ordinateur de gestion original, la Pallas.

Cette machine entrait en concurrence non seulement avec la série 360 de IBM et avec les machines RCA puis General Electric commercialisées par Bull, mais aussi avec la CAB3900 et le projet CAB1500 tous deux de SEA.

Pallas fut abandonnée lorsque la SETI fusionna avec la CAE un peu avant la création du Plan Calcul et de la CII. Ses équipes se débandèrent à cette époque.

The Société Européenne pour le Traitement de l'Information was a subsidiary of Compagnie des Compteurs. It was founded in the early 1960s for building and manufacturing electronic computers. The company started to market the PB250 process control computer from Packard Bell USA. Then with engineers coming from the Bull Gamma 60 (Yves Harrand and Jean Bosset), it developed a genuine business computer named Pallas.

The machine had to compete with IBM/360 and with systems sold by Bull of RCA and GE origin. It also suffered a competition from the CAB3900 as well as from  the project CAB1500 from the French SEA.

Pallas was abandoned when SETI merged with SEA before the creation of CII and Plan Calcul.

 

Caractéristiques

Le processeur central possédait une mémoire à tores de ferrite refroidis par un bain d'huile. Sa capacité était de 32 K mots de 2 caractères de 7-bits (6+marque de chaîne) avec un temps d'accès de 1.4 µs. La mémoire et le processeur fonctionnaient de manière asynchrone. Les opérandes étaient de longueur variable. L'UAL (unité arithmétique et logique) traitait des opérandes décimaux (digits de 4 bits), et des chaînes de caractères en ASCII 6 , elle pouvait aussi effectuer des opérations binaires en virgule flottante.
La confiance dans la technologie était limitée et un programme de test était exécuté systématiquement toutes les deux secondes.

Pallas devait permettre la multiprogrammation et pour cela disposait d'un système sophistiqué d'interruptions utilisé aussi pour la gestion des périphériques lents (avec transferts sous contrôle du logiciel). Cependant, la Pallas ne disposait pas de dispositif de protection de mémoire.

Architecture

La Pallas avait une architecture originale gérant des opérandes en binaire fixe, binaire à virgule flottante, nombres décimaux de longueur variable, chaînes de caractères de longueur quelconque.

Les opérandes de longueur variable étaient bornés par une marque sur le 7ème bit du dernier membre de la chaîne.

 
Performances
Virgule fixe Virgule flottante 
Addition 18 µs 33 µs
Multiplication 54 µs
Logiciel

Le logiciel comprenait

  • un Exécutif (embryon de système d'exploitation)

  • des programmes standards de gestion de fichiers, de Tri, 

  • l' assembleur LOUP 
    Langage Opérationnel d'Utilisation Pratique

  • son complément orienté gestion GEAI    
    Gestion et Automatisation Intégrée

  • MAGE    Méthode d'Assemblage de Grande Efficacité

  • Algol

  • Fortran

  • Mage II langage pour compatibilité avec le PB250

Périphériques .

Les périphériques comprenaient

  • une imprimante à tambour de 128 positions à 300 lpm.

  • des bandes magnétiques d'origine Compagnie des Compteurs à 9 pistes 556 bpi et 36 Kc/s

  • des boucles magnétiques

  • des disques et tambours magnétiques

  • un lecteur photoélectrique de cartes perforées  à 600 cpm

  • lecteur de bande perforée 1000 cps

  • perforateur de bande de papier  à 110 cps

  • machine à écrire IBM

 

 

 

CONCLUSION

 La Pallas était une machine originale comprenant bien des concepts communs aux ordinateurs de l'époque créés chez Bull: Gamma 60 bien sûr, mais aussi Gamma 5, M-40. Elle avait d'original sa structure de machine . Son architecture matériel asynchrone et sa technologie (transistors discrets) la rendait peu fiable. La non réalisation de COBOL la rendait peu attractive pour les clients visés.  

 

© 2005 Musée Virtuel FEB Jean Bellec